Comme beaucoup d'entre nous, je suis interpelé par l'appauvrissement des pays "qui étaient et sont en voie de développement", et par l'appauvrissement des populations de nombreux pays dit "développés", par la perte croissante du pouvoir d'achat. (En France 5 à 8 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, selon les critères.) http://www.inegalites.fr/spip.php?article270 et http://fr.wikipedia.org/wiki/Pauvreté_en_France
Comme beaucoup d'entre nous je m'interroge sur la tendance exponentielle à la spéculation notamment sur les marchés de l'alimentation et des soins de base, voire des besoins essentiels. Je suis atterré et révolté de découvrir que des sociétés chinoises achètent des vignobles et des terres agricoles, non seulement en Afrique, mais aussi en France, sans que le gouvernement réagisse. Les nouveaux colons sont entrés en action. http://www.franceinfo.fr/fil-info/article/achat-de-terres-agricoles-par-des-investisseurs-chinois-un-danger-pour-l-autonomie-alimentaire-de-la-787743
Je suis révolté de constater que des laboratoires pharmaceutiques vendent au prix fort des traitements indispensables dont le coût de fabrication est dérisoire: comme par exemple un médicament pour l'hépatite C vendu 650 euros alors que le coût de production est de 2,50 euros.(labo Gilead) de même que certains médicaments contre le cancer, au coût exorbitant non justifié http://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/un-medicament-contre-l-hepatite-c-facture-280-fois-son-cout-de-fabrication_1557712.html#xtor=AL-839
Comme beaucoup d'entre nous je suis scandalisé de découvrir ce que font les banques avec notre argent, à savoir une spéculation sur l"'armement quand il ne s'agit pas directement de vente d'armes, ou de financer des achats d'armes : http://www.lemonde.fr/international/article/2017/06/29/la-bnp-visee-par-une-plainte-pour-complicite-de-genocide-au-rwanda_5152846_3210.html
Comme beaucoup d'entre nous, je suis intrigué par cette crise que l'on ne finissait pas de nous annoncer et qui aujourd'hui nous impose l'austérité. Alors que le nombres de "riches "ne cesse de croitre et de s'enrichir !
Comme beaucoup d'entre nous, je découvre l'existence d'agences de notation et le pouvoir des banques. J'observe à quel point nos dirigeants sont assujettis à ce système.
Comme beaucoup d'entre nous je suis écoeuré de découvrir que le gouvernement de Sarkozy et le parlement censé représenter l'intérêt des Français ont adopté une convention exonérant d'impôts "les plus-values immobilières et les gains en capital réalisés par le Qatar ou ses "entités publiques" - y compris, la famille de l'émir - sur des biens détenus en France. Un autre article de la convention étend la période d'exclusion de l'impôt sur la fortune des biens situés hors de France pour les citoyens du Qatar résidant en France".
Sachant que déjà le Koweit bénéficie de cette mesure. Au prétexte de renforcer les liens entre la France et ces producteurs de pétrole et de favoriser leurs investissements en France ! Par investissements il faut comprendre la vente de notre patrimoine, de nos terres, de nos biens. La France serait une une prostituée ne tarifant pas ses passes !
Comme beaucoup d'entre nous je suis stupéfait de découvrir à quel point on nous ment que ce soit sur la crise, sur l'état de la planète, sur notre responsabilité dans la dégradation du monde. On nous ment en permanence en ce qui concerne notre alimentation, notre santé.
Des traders (banques) et des multinationales spéculent sur tous les produits de consommation courante, au détriment de la santé et de la sécurité des être humains: pesticides et engrais chimiques sur la majorités des fruits et des légumes, vêtements et mobiliers chinois imprégnés de produits toxiques, viande de chevaux de pays de l'est (que l'on fait passer pour du boeuf), huile d'olive italienne qui vient d'Espagne, sauce tomate "française" et "italienne" fabriquée en France par une entreprise chinoise à partir de produits chinois (Le Cabanon), féta grecque au lait de brebis fabriquée au Danemark avec du lait de vache, poissons sauvages pêchés en Méditerranée venant directement d'élevages industriels turcs (En quête d'actualité D8 23h00 05/07/2013 http://www.youtube.com/watch?v=Zt_9HnRE5-g ), saumons toxiques élevés en Norvège, pangas empoisonnés importés du Vietnam, (Envoyé Spécial FR2 07/11/2013 http://www.youtube.com/watch?v=27HVmJ1huJM ) etc...
Comme beaucoup d'entre nous je m'interroge sur les aides et les subventions de l'état et de l'Europe, ainsi que sur leurs bénéficiaires.
http://www.presseurop.eu/fr/content/news-brief/4150391-tricher-sur-les-subventions-europeennes
http://www.bio-marche.info/web/Europe/Pologne/UE/363/379/0/7919.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Subvention_agricole
Comme beaucoup d'entre nous, je m'interroge sur notre perte de citoyenneté, et sur la tendance d'un système dominé par l'argent à nous traiter en consommateurs serviles, soumis à des impératifs mercantiles. Je suis stupéfait d'observer comment les Steve Jobs et autres Bill Gates ont mis des millions de personnes en addiction à des produits afin d'en tirer le maximum de bénéfices.
Comme beaucoup d'entre nous, je suis effaré de constater que l'argent et ceux qui le manipulent dominent le monde, au point de retirer toute valeur à la citoyenneté d'un peuple. Vidant la politique de son sens.
J'ai découvert l'impact du lobbying sur le monde, dans un irrespect total des intérêts des individus au profit d'une minorité .
Le lobbying est un ensemble d'actions d'influence et de pression menées par un lobby ( groupes d'intérêts industriels, pharmaceutiques, agro-alimentaires, fédérations professionnelles, entreprises innovantes) pour défendre ses intérêts face à des institutions ou individus pouvant prendre des décisions qui pourraient les affecter.
Ces groupes utilisent des cabinets de lobbyistes, d'économistes, de juristes, qui s'ingèrent dans la sphère politique, en courtisant les parlementaires nationaux et internationaux(Europe) afin d'influer sur le vote des lois, allant jusqu'à en proposer les textes afin de servir leurs intérêts privés aux détriment de l'intérêt des citoyens. De nombreux amendements, de nombreuses abrogations, de nombreuses propositions de lois sont dus à ces groupes d'intérêts.
Les plus médiatiques étant ceux qui visent les lois concernant l'interdiction de certains produits (pesticides, médicaments etc...) néfastes pour la santé humaine, l'utilisation d'OGM, la restriction de pouvoir des lanceurs d'alerte, l'abrogation d'un projet de loi concernant la publicité alimentaire destinée aux enfants, la limitation de la mise en application de lois concernant la transparence quant aux produits alimentaires, ou encore les conflits d'intérêts dans le secteur de la santé.
Sachant qu'aucun parlementaire n'échappe ou se démarque de ces influences dont la pression est redoutable, qu'il soit de gauche ou de droite.
Leur asservissement passant par de nombreuses stratégies : cadeaux somptueux, titres honorifiques, voyages (d'affaires), invitations mondaines, interventions narcissique dans des congrès et des conférences, carrés VIP dans les grands tournois sportifs, ou chantage et révélations discréditantes. Nos politiciens ne sont plus libres et représentent rarement avec intégrité les intérêts du peuple qui les a élus.
J'ai cherché à savoir et à comprendre, au delà de ce que que les experts veulent bien nous dire, malgré les hâbleurs de forums qui ne font que donner des avis sans jamais argumenter, au delà des idéologies communistes, socialistes ou libérales.
Il me fallait un fil conducteur. Je l'ai découvert dans un appel à se rebeller que j'avais trouvé original. L'intervention médiatisée d'Eric Cantona.
Coup de bluff, coup de gueule, ou proposition indécente. Cantona aurait il raison ?
Le 08 octobre 2010, lors d'un interview organisé par Press Ocean, Eric Cantona explique que pour faire la révolution, plutôt que manifester, faire grève ou être violent pour infléchir une situation insupportable, il est plus efficace et plus pacifique de retirer l'argent que nous déposons dans les banques.
Cela aurait pour résultat de déstabiliser le système financier qui dirige le monde, et surtout de lui retirer le pouvoir qu'il s'est octroyé de façon illégitime.
Il a été traité d'irresponsable, d'inconscient, renvoyé à ce qu'il sait faire: le football, par la classe politique et les détenteurs de la pensée unique, par ceux qui sont à l'origine de cette situation ou en vivent, qui ont probablement peur que leur propre système s'écroule.
Ceux qui le soutiennent sont traités d'objecteurs de croissance, de conservateurs, voire d'anarchistes: Altermondialiste devient une insulte dans ce système à pensée unique !
Peut être que le ton, les mots employés ou qu'un manque d'arguments de Monsieur Cantona ont joué en sa défaveur, avait-il tort pour autant ?
J'en retiens son souhait d'en finir avec un diktat du système financier sur le monde, son souhait de le faire de façon non-violente, et en filigrane son souhait de redonner valeur à la citoyenneté.
Soustraire le pouvoir confié aux banques, et les sanctionner dans leur cupidité en retirant nos économies semblent effectivement être un moyen non-violent efficace pour reprendre notre dignité et notre citoyenneté. Au même titre que la désobéissance civile prônée lors de la marche du sel, ou du boycott des produits manufacturés britaniques par M. Gandhi, le boycott des pesticides, du diktat des semenciers, et de la bio-piratrie par Vandana Shiva.
D'autres l'ont proposé avant et après Monsieur Cantona : aux USA Arianna Huffington, Eugène Jarecki, le mouvement Move Your Money en Grande Bretagne, en Belgique avec Geraldine Feuillien et le site Bankrun, en France Pascal Canfin, http://jechangedebanque.org,
Patrick Viveret, la revue Kaizen 1, les Amis de la Terre, ATTAC http://www.financeresponsable.org etc...
C'est aux Etats Unis que la proposition a le mieux fonctionné : suite à l'appel de A. Huffington " si suffisamment de gens ayant mis de l'argent dans les 6 grands banques américaines le transfèrent vers des banques locales, plus petites, alors le peuple aura collectivement fait un grand pas vers le rétablissement du système financier afin qu'il redevienne ce qu'il est sensé être : le moteur productif et stable de la croissance."
En 2012, 10 millions de comptes (entreprises, particuliers,églises, syndicats, municipalités dont Los Angeles) ont été transférés de grandes banques multinationales, vers des petits banques locales, voire municipales. Pas assez pour ébranler le rouleau compresseur des multinationales.
En Grande Bretagne, l'invitation à boycotter les banques visait particulièrement les banques impliquées dans la crise économique, et dans des scandales financiers. Les transferts ayant lieu vers des coopératives de crédit, des mutuelles. Insuffisant.
En Belgique le mouvement a légèrement inquiété les banques avant de s'étioler. Bankrun ayant le défaut de viser un effondrement du système, ce qui n'est pas recherché ici.
En France beaucoup d'épargnants ont peur face aux réactions politiques cinglantes qu'a provoqué l'intervention de Cantona. Les ténors de tous bords agitant comme d'habitude le spectre du déclin et des catastrophes que cela engendrerait. "A cause de vous....."
Vieille peur judéo-chrétienne de l'autorité qui relève d'une éducation normative, basée sur la menace d'une sanction, générant une tendance au conformisme. Nous sommes tous passés sur les bancs de l'école, cette machine à formater.
Mais qu'en est-il finalement ?
Contrairement à ce que font croire les détracteurs, il ne s'agit pas de provoquer l'effondrement d'un système économique, ni de nuire à l'économie d'un pays, encore moins de s'opposer au progrès en général.
Nous avons besoin des banques. Dans leur fonctionnement initial, elles sont utiles lorsqu'elles financent des projets, des activités nécessaires à l'évolution de l'humanité, lorsqu'elles protègent notre épargne, lorsqu'elles se cantonnent à leur rôle de banques.
Il s'agit comme l'écrit Zoé Williams dans The Guardians 04/07/2012, de "retirer le pouvoir de l'argent à ceux qui croient qu'il leur est acquis." 2
Ce n'est rien d'autre que ce que disait Cantona, mais en France ça passe moins bien. Cherchez l'erreur !
Il est question ici de retirer nos comptes et nos économies des banques privées qui vivent de profits non redistribués (en dehors des actionnaires), qui pratiquent l'évasion fiscale, qui pratiquent des taux d'intérêts et versent des bonus indécents, qui spéculent sur des marchés de biens de consommation, ou de l'armement, au détriment des ménages et des peuples, qui imposent leurs lois aux nations et dépossèdent les citoyens de leur force économique, qui méprisent la démocratie au profit d'un capitalisme autoritaire où la liberté de marché est devenu un leurre.
Ces retraits se feraient au profit de banques coopératives, qui investissent l'épargne localement, et/ou dans des projets éthiques et solidaires, pratiquant la transparence des capitaux, ne spéculant pas à outrance sur les marchés.(sans traders)
Faut-il sortir de l'Ena ou de Science Po pour en parler et pour agir ? Pas forcément quand j'observe la façon dont certains de nos élus gèrent le budget....
Je n'ai pas l'intention de jouer l'expert, je cherche des informations fiables et n'ai d'autre objectif que de vous pousser à en faire de même.
Quelques informations de base, bienvenue au pays des "évidences" :
La monnaie :
La monnaie, l'argent comme nous l'appelons en général, est vieux comme le monde. Depuis que l'homme est inscrit dans l'échange de ce qu'il produit ou de ce que la nature produit, il est un moyen symbolique de réguler ces échanges, qui n'a pas de valeur en soi, autre que celle qu'on lui accorde d'un commun accord.
"La monnaie est la convention par laquelle une communauté humaine ouvre à ses membres un droit de tirage sur la richesse collective... cette richesse est démultipliée par l'échange et la transformation...il est à nouveau démultiplié quand les humains, plutôt que de recourir au troc conviennent de prendre un étalon unique, ce qui leur permet de développer leurs activités et de se souvenir de l'état de leur dettes et de leurs créances, tant à l'égard des autres partenaires de l'échange, que de la collectivité dans son ensemble." 3
Nous avons trop tendance à oublier que l'argent n'était qu'un moyen, un symbole qui permettait aux hommes d'échanger des biens et des services, des compétences. A la collectivité publique revient le devoir et le droit de fixer la valeur du symbole. C'est une convention sociale basée sur la confiance. L'argent collecté lors de ces échanges permettait d'acquérir d'autres biens, d'autres services. Plus l'argent circule, plus il y a d'échanges, mieux c'est pour la collectivité.
La monnaie est une dette qu'accepte la société en reconnaissance du travail fourni par les membres de cette société.
Mettre à disposition ce que l'on est capable de faire, le fruit d'un travail, des compétences permettait d'obtenir de quoi acquérir ce que d'autres savent faire. La monnaie n'était pas prévue pour être accumulée, sauf pour anticiper des achats plus conséquents. Elle était destinée à être utilisée.
En fonction de la culture, du lieu, de l'époque c'étaient des cailloux, des coquillages, des bijoux, des objets précieux ou utiles, des métaux, des animaux...etc.
Autrefois la monnaie avait une valeur propre qui lui était conférée par la valeur du métal qui la constituait (cuivre, l'or , l'argent).
Lorsqu'il s'agissait de métaux précieux, plutôt que de transporter sa fortune sur soi, on a pris l'habitude de la déposer chez un "orfèvre", qui en échange remettait une lettre de change qui permettait de récupérer ou de transmettre les fonds déposés. C'est la double monnaie.
Comme la plupart des gens utilisaient ces lettres de change qui circulaient sans réclamer systématiquement la contrepartie en métaux précieux, (réserve fractionnaire), les orfèvres se sont transformés en banquiers, misant sur les fonds non utilisés pour créer des lettres de change supplémentaires destinée aux prêts ou à l'emprunt. En pariant sur le fait que le prêteur rendrait l'équivalent de la lettre de change empruntée.
Depuis quelques siècles et jusqu'aux années 1970 la monnaie était émise par l'Etat, en fonction de ses réserves de métal précieux (or). Il la mettait en circulation pour faciliter la production et les échanges qui résultaient de cette production. C'était l'adéquation entre la quantité de monnaie circulant et le stock d'or qui lui correspondait qui en faisait varier la valeur. La Banque de France (banque publique) jouant un rôle important dans cette régulation. La majorité des réserves d'or se trouvant aux Etats Unis, le dollar est devenu la monnaie "étalon" trônant dans tous les échanges internationaux. Jusqu'en 1971, quand la réserve d'or des USA a commencé à baisser par rapport à la monnaie circulant.
Les lettres de change sont devenues nos cartes de crédit, nos chéquiers, les écritures inter banques (monnaie scripturale).
Notre relevé de compte n'est qu'un bout de papier faisant apparaitre ce que la banque est censée nous remettre si nous lui demandions, mais qu'elle ne possède par forcément en stock. Ce qui était auparavant garanti par les banques centrales qui prêtaient aux banques pour faire face à l'afflux éventuel de demandes.
Depuis le dernier tiers du 20ème siècle, les dirigeants ont été amenés sous des pressions diverses à céder (abandonner) leur pouvoir de créer et réguler la monnaie aux banques privées, se soumettant ainsi aux exigences des investisseurs.(article 104 du traité de Maastricht, et article 123 du traité de Lisbonne).
Depuis cette période, le système bancaire privé a pris le pouvoir sur toute la monnaie circulant dans le monde. S'arrogeant le droit de créer une monnaie virtuelle (dématérialisée = sans rapport avec une valeur stockée), en fonction de ses besoins, de ses "appétits". Ayant obtenu l'indépendance des banques centrales qui ne sont plus soumises au contrôle politique mais sont devenues dépendantes du système privé.
Si tout le monde demandait à récupérer les sommes indiquées sur leurs relevés de comptes, les banques seraient dans l'incapacité de répondre à la demande et seraient en faillite. (on commence à entrevoir pourquoi Cantona a fait si peur !)
Depuis cette période également c'est en grande partie le système bancaire privé qui "prête" l'argent à la société civile, demandant beaucoup (les intérêts) plus en retour que ce qu'il émet, puisqu'il fixe lui même les taux d'intérêts, en fonction de critères qu'il a lui même définis. D'où les agences de notations créées par le système bancaire privé, tant redoutées par les nations, qui évaluent la capacité de remboursement des états.
La monnaie et la valeur des "choses"
"La modernité, dans son principe premier et es intentions originelles, aurait pu, en s'appuyant sur la révolution industrielle, être une chance pour l"humanité. Mais elle a commis une erreur fatale, dont nous commençons seulement à mesurer les conséquences désastreuses avec la grande crise d'aujourd'hui: elle a subordonné le destin collectif, la beauté et la noblesse de la planète Terre dans sa globalité à la vulgarité de la finance. Dès lors, le sort en a été jeté. Tout ce qui n'a pas de prix n'a pas de valeur.
L'argent invention destinée à rationaliser le troc, noble représentation de l'effort, de l'imagination, de la créativité, de la matière utile à la vie, a été dénaturé par celui que l'on gagne en dormant."Pierre Rabhi - Vers la sobriété heureuse- Actes Sud -2010
La valeur des objets et des biens qui s'échangeaient était souvent calculée en fonction de la rareté et/ou du travail qui avait été nécessaire pour réaliser l'objet ou le bien.
Ce qui permet de penser que l'argent qui sert de support d'échange était en grande partie en rapport avec un travail.
"Le travail humain était unanimement admis comme source fondamentale de richesse. L'économie moderne en est arrivée à considérer le travail humain comme un mal nécessaire. Pour l'entreprise et ses actionnaires, c'est un simple élément du coût qu'il convient de réduire à un minimum (par les délocalisations en autres) faute de pouvoir l'éliminer complètement par l'automation".19
C'est ce qui se généralisera à partir des années 70, dans la mesure où la valeur ne repose plus sur la qualité d'un bien ou d'un service, mais sur la quantité.
"Sur le marché règne et triomphe la quantité au détriment de la qualité. Tout est rendu équivalent de tout: rendre les choses équivalentes signifie leur donner un prix et les rendre interchangeables.
10$ de pétrole = 10$ de blé = 10$ de chaussures= 10$ de chambre d'hôtel = 10$ de bombes, de fusils ou de canons, ce qui différencie les produits est le taux de profit que l'on peut réaliser en les fournissant". 19
"L'argent simple moyen d'échange de biens et de services réel qui sont le fruit d'un travail lui aussi réels devient du capital, cette force mystérieuse créatrice de richesse.
Le capital se mue ensuite en investissement lequel à son tour et au terme d'arrangements multiples se transforme en retour sur investissement.
Ceux qui n'accomplissent pas le travail réel mais contrôlent la richesse produite grâce à l'exploitation de la nature et des individus accumulent toujours plus d'argent et l'utilisent pour exploiter davantage encore la nature et la société".20
L'argent ne représente plus un travail mais une spéculation sur le produit du travail. Ce n'est plus la valeur d'un travail et le coût d'un travail (que ce soit celui de l'ouvrier, de l'ingénieur, de l'employeur qui a créé l'entreprise) qui prédomine en servant de support, mais les dividendes que les actionnaires vont percevoir en fonction de leurs investissements dans une entreprise.
Spéculer (Larousse) : Faire des opérations financières ou commerciales sur des valeurs négociables, afin de tirer profit des variations de leurs cours. Compter sur quelque chose pour en tirer avantage, pour parvenir à ses fins.
C'est un peu comme dans les jeux d'argent et les paris, à la différence que dans les jeux d'argent, ce sont les capacités, du cheval et de son jockey, du boxeur, ou de l'équipe de football qui entrent en compte. Dans la spéculation, l'actionnaire veut que son investissement lui rapporte un profit quelque soit la façon dont cela se produit. L'argent n'est plus en lien direct avec un travail manuel ou intellectuel, ni une ressource naturelle, mais avec la spéculation sur la valeur attendue comme exponentielle des produits, des biens, des services, des transactions.
On peut désormais vivre sans travailler, uniquement en spéculant. Les banques étant "d'habiles intermédiaires". Ce qui en a amené certaines à placer de l'argent (investir !) dans la production et la vente d'armes.
La spéculation est en grande partie ce qui produit les crises économiques: la priorité n'est plus la rémunération d'un travail avec pour corollaire les conditions de vie de travailleurs (qui travaillent pour vivre), mais la rémunération d'actionnaires (qui ne travaillent pas pour vivre).
Vandana Shiva dénonce la démonétisation mise en place en Inde, où la monnaie va être progressivement remplacée par l'argent virtuel, entrainant des conséquence graves sur les paysans et les petits commerçants: "Dans une économie monétaire un billet de 100 roupie qui change de main même à 100 reprises reste un billet de 100 roupies. Dans le monde numérique ceux qui contrôlent les transactions au moyen de réseaux numériques et financiers gagnent de l'argent à chaque stade des 100 transactions.
C'est comme cela qu'une classe de milliardaire qui représente 1% des habitants de la planète est parvenue à contrôler l'économie de 100 % de la population. Une économie circulaire fait circuler de l'argent réel, reflet d'un travail lui aussi réel, tandis que dans une économie numérique l'argent revient à un système financier mondial et viole la loi du retour sur laquelle s'appuie l'économie circulaire". 20
C'est en partie ce qui explique l'apparition de nations émergentes: des pays où les salaires (rémunération de travailleurs) sont bas, voire très bas, et qui deviennent subitement des nations "émergentes", à forte croissance. Augmentation de la production, quelque en soit la rémunération = augmentation du PIB = nation en croissance !
Ce n'est pas parce que les salaires et les conditions de vie des travailleurs augmentent ou s'améliorent, c'est parce les coûts de productions étant bas, les entreprises délocalisent vers ces pays, et parce que ces pays eux mêmes entrent en concurrence avec les autres nations pour produire à bas prix des biens dont tout le monde a besoin: vêtements, électro-ménager, mobiliers, véhicules, et maintenant produits pharmaceutiques, hautes technologies, armes...
ex : sur un lave linge qui coûte 400 euros (ce pourrait être une voiture, un téléviseur, une pair de jeans', etc...) le salaire des hommes représente environ 20% du coût de production qui représente 40% du prix de vente au détail. Sur un lave linge de 400 euros, 30 à 40 euros rémunéraient les ouvriers français. (source Que Choisir n° 522- février 2014)
Lorsqu'on délocalise l'entreprise pour faire fabriquer le même lave linge en Pologne où le Smic est moitié moindre qu'en France, la part des salaires (rémunération d'un travail) baisse de moitié. Le lave linge étant toujours au même prix de vente, on comprend rapidement que la différence va dans la poche des actionnaires qui n'ont fourni aucun travail en contrepartie.
Sachant que l'Union Européenne offre des milliards d'euros de subventions pour favoriser "l'émergence économique " de la Pologne (entre autres), on découvre que l'entreprise (les actionnaires et le PDG) qui délocalise a tout à gagner : la transplantation sera en partie couverte par des subventions et les salaires sont deux fois moins élevés, pour un prix de vente au détail qui sera identique voire plus élevé que celui pratiqué initialement.
Imaginez ce que cela donne lors de délocalisations en Asie où les salaires sont parfois 10 fois inférieurs aux salaires français (Les subventions Européennes en moins). Une chambre d'hôtel à Delhi, à Hanoi, à Pékin est au même prix qu'à New York ou Paris, pour des salaires et des coût de construction et des salaires de personnel 10 fois moindre. Où va la différence ?
La part humaine du coût de production devient ridiculement basse par rapport à la valeur de l'objet, par contre la part du gain des actionnaires devient outrageusement élevé. Ce qui pourrait revenir à dire que la valeur de l'objet n'a plus rien à voir avec le travail nécessaire pour le produire.
Lorsqu'on observe le prix de vente des accessoires Apple, Microsoft et autres (tous fabriqués en Asie et souvent dans les mêmes entreprises) on peut se demander ce que valent réellement ces accessoires et ce qu'il y a encore d'humain dans ces pratiques. Steve Jobs ou Bill Gates n'ont rien d'un bienfaiteurs, ni d'un humanistes ! Ils n'ont rien à faire des travailleurs ni des clients.
Si on y ajoute une obsolescence programmée et la rareté des pièces de rechange dans le temps pour obliger le consommateur à changer de matériels plus souvent, nous obtenons le résultat de l'économie libérale actuelle.
Nous ne sommes plus dans un rapport d'échange utile et nécessaire (à la base du troc) nous sommes dans un rapport d'asservissement à l'argent.
Cela ne s'arrête pas aux produits de consommation: on retrouve ce principe au niveau de la santé avec par exemple la délocalisation de production de médicaments génériques en Inde ou en Chine, avec les conséquences que nous connaissons.
Un autre domaine qui concerne également les besoins fondamentaux de l'homme est touché par ce phénomène, le besoin de s'abriter, de se mettre en sécurité, le besoin d'habiter.
Depuis quelques décennies, toujours sous la même impulsion le concept d'habitation a beaucoup évolué. Il est devenu un bien immobilier, un produit financier, l'usager devenant un client, un investisseur plutôt qu'un habitant. La mise à disposition d'un habitat adapté, durable, confortable à tout individu, est devenu secondaire comparé aux enjeux financiers, il tend à devenir un luxe que beaucoup n'ont plus les moyens de s'offrir, et sur lequel beaucoup d'autres s'enrichissent.
La monnaie n'est plus un support à l'échange, elle est devenue un outil d'asservissement et contribue à une situation d'endettement exponentiel.
Comme pour les ménages sur-endettés, les nations se voient contraintes d'emprunter (à un système qui leur est étranger) parfois pour ne rembourser que les intérêts de l'emprunt initial, sans jamais parvenir à rembourser l'emprunt, ce qui les confinent en permanence dans un rôle de débiteurs, et nous transforment tous en redevables. Même si nous n'avons pas souscrit d'emprunt, nous payons la dette commune dans toutes nos transactions financières, par le biais des prix, des taxes, des impôts.
Les nations sont mains et poings liés à un système bancaire privé qui accorde ou non les crédits, aux taux qu'il est seul à décider. Ce qui fait dire à nombre d'entre nous que ce sont les banques qui dirigent le monde. Pouvoir qui va au delà du pouvoir financier puisqu'il touche les êtres humains dans leur capacité de survie. Sans argent nous ne mangeons plus, nous ne sous soignons plus, nous ne vivons plus.
Les banques auraient donc un pouvoir de vie et de mort sur l'humanité. Vous trouvez cela normal ?
"Si la liberté d'échange est un facteur démultiplicateur de l'échange au même titre que la monnaie, l'une et l'autre ne sont réellement efficaces que s'il s'agit de la liberté de tous et de la monnaie de tous.
Dès que des processus d'accaparement ou de domination ont pour effet de restreindre la réalité de ces droits à une partie seulement de la collectivité, la liberté devient celle du "renard libre dans le "poulailler libre", et la monnaie vecteur de domination et de violence sociale". 4
"La modernité, dans son principe premier et ses intentions originelles, aurait pu, en s'appuyant sur la révolution industrielle, être une chance pour l'humanité. mais elle a commis une erreur fatale, dont nous commençons seulement à mesurer les conséquences désastreuses avec la grande crise d'aujourd'hui : elle a subordonné le destin collectif, la beauté et la noblesse de la planète Terre dans sa globalité à la vulgarité de la finance. Dès lors le sort en a été jeté. Tout ce qui n'a pas de prix n'a pas de valeur. L'argent, invention destinée à rationnaliser le troc, noble représentation de l'effort, de l'imagination, de la créativité, de la matière utile à la vie, a été dénaturé par celui que l'on gagne en dormant." 5
Peut être que Monsieur Cantona n'a pas tout à fait tort...
La croissance:
"L'idée d'une croissance économique illimitée, la politique du davantage, toujours plus, jusqu'à ce que tout le monde soit saturé de richesses doit être sérieusement remise en question au moins sur 2 points : la disponibilité des ressources de base, et la capacité de l'environnement à résister au degré d'interférence que cette croissance suppose.
Une croissance infinie est incompatible avec un environnement limité. Les ressources naturelles ne sont pas inépuisables : pétrole, minerais, poissons, fertilité des sols, etc...
L'homme ne produit rien il transforme seulement.
Chaque activité de transformation dépend de matières premières, dont l'énergie, d'où la nécessité d'établir une distinction essentielle au sein des richesses naturelles entre celles qui sont renouvelables et celles qui ne le sont pas.
Une philosophie qui prône l'accomplissement de l'homme dans la seule poursuite de la richesse, en bref, le matérialisme, ne cadre pas avec ce monde, car une telle attitude ne connait aucun principe de limitation, alors que l'environnement dans lequel elle s'inscrit, lui, est strictement limité. Cet environnement tend déjà à nous avertir que certaines tensions deviennent excessives".19
Une croissance infinie est incompatible avec un environnement limité. Les ressources naturelles ne sont pas inépuisables, nous le constatons à nos dépends tous les jours: les réserves de pétrole, de minerais s'épuisent, certaines variétés de poissons de consommation sont en voie de disparition, la fertilité des sols s'épuise, tous les peuples n'ont plus accès à l'eau potable etc...
L'idée que cette croissance puisse être pathologique, malsaine, susceptible de nuire aux hommes ou à la planète ne fait pas partie des préoccupations économiques.
S'il est humain de tendre vers une croissance, ce qui pose question ici est l'objet de la croissance: est-ce le bien être de l'humanité ou celui d'une élite et de quelques privilégiés ? Croissance vers une qualité de vie ou une quantité de produits et d'argent ?
Si la croissance consiste à éliminer l'homme du circuit de production, en le remplaçant par des machines qui le privent du sentiment d'utilité et de créativité, le privent d'emploi, le privent de protection et de justice sociale, on est amené à se demander à quoi et à qui sert la croissance ?
La croissance a-t-elle pour objectif de répondre à des besoins réels, ou de renforcer le pouvoir de l'économie et des finances, et de ceux qui tirent les ficelles ?
Si nous avons besoins d'une alimentation de qualité, de sécurité, de produits de soins et de santé, d'instruction et d'un certain confort, avons nous besoins de tous ces produits chimiques et autres stratégies destinés à produire plus, sachant que la production sera régulée (ou délocalisée) afin de maintenir les cours des produits ou d'augmenter les bénéfices ?
Si nous avons besoin de communiquer avons nous besoin d'acheter un nouvel iPhone, iPad, Smartphone tous les 2 ans ? Avons nous besoin de toutes les applications, que l'industrie du numérique invente, pour vivre ?
Le fonctionnement du système bancaire privé et leurs actionnaires génèrent une tendance à la croissance et à la compétition à tout prix, afin de maintenir la ponctualité des remboursements des dividendes. Les grandes banques internationales ont intérêt à ce que leurs débiteurs poursuivent la croissance. Que se passerait il si aucun états ne pouvait rembourser leur dette ou ne fut ce que les intérêts de leur dette ?
D'où cette tendance à courir vers un progrès qui n'est pas toujours justifié au regard du bien être de l'humanité (nous avons survécu sans iPhone) à favoriser une consommation exponentielle quitte à user de toutes les manipulations possible, en commençant par l'obsolescence programmée.
La dérive des banques centrales (comme la banque européenne) qui se sont mises à soutenir ce processus en se soustrayant au contrôle des Etats et des peuples, ne fait que renforcer la situation. Observez ce qui se passe en Grèce.
"Ce dernier pacte budgétaire place l'intérêt des investisseurs (et des actionnaires) au dessus de l'intérêt des peuples." 6
D'où ce sentiment d'impuissance que nous partageons, face à une crise économique qui n'en est pas vraiment une, en tant que telle, le monde n'ayant jamais été aussi riche, aussi productif.
D'où ce sentiment de frustration devant les discours "paternalistes"(parce que toujours sur le ton de "je sais ce que je fais, faites moi confiance") des divers gouvernements qui nous incitent à nous serrer la ceinture et ne font que parler de politique d'austérité. Est ce un hasard s'il s'agit toujours de la nôtre d'austérité et rarement de la leur dont il est question ?
Ayant abandonné leur pouvoir aux banques, les politiques devenus impuissants se retournent vers les ménages en leur demandant de faire un effort. Ce qui devient intolérable et peut finir par engendrer une violence dont nous n'avons pas besoin.
Violence que nous retournons contre nous et entre nous. Ce sont les ménages qui se font cambrioler, les petits commerces et les vielles dames qui se font agresser, les pauvres qui meurent de faim.
Les politiques et les nantis ayant de bons gardiens, des résidences bien surveillées, des comptes bancaires bien douillets, de plus en plus souvent dans des banques situées à l'étranger..
"La guerre économique produit un nombre croissant de perdants, ce qui prépare le lit du totalitarisme, des nationalismes, de l'intégrisme, ce qu'on appelle démocratie n'offrant plus la garantie face une déchéance sociale". 7
Force est de constater que la souveraineté d'un peuple est bafouée, et que ce ne sont plus ceux que nous avons élus qui dirigent, mais des hommes qui se placent au dessus des règles, des lois, des intérêts collectifs. Le pouvoir financier se place au dessus du pouvoir politique.
Force est de constater que les politiques d'austérités auxquelles nous sommes et allons être soumis, appauvrissent les ménages, mais continuent d'enrichir les spéculateurs. Ce n'est pas la crise pour tout le monde...quoi qu'en disent les politiques qui ont accepté/encouragé cette situation.
Force est de constater que tous les grands lobbies financiers, pharmaceutiques, petro-chimiques, agro-alimentaires ont des bureaux de consultants juridiques et économiques au parlement européen. Leur rôle étant "d'accompagner" - "influer" - "suggérer" les politiques dans l'élaboration des lois et autres règlements qui s'imposent à nous. Nos représentant peuvent ils encore prétendre être libres/neutres ?
Gandhi disait :"toute machine utile à tous a sa place, mais il ne devrait pas y avoir de place pour des machines qui concentrent le pouvoir entre les mains de quelques uns et transforment les autres en simples surveillants de machines, quand celles ci ne leur volent pas leur emploi".
"Un monde gouverné par 1% de la population fait des 99% restants des individus jetables et réduit à néant nos créativités, nos potentiels, et nos perspectives."20
Peut être que Monsieur Cantona n'a pas tort....
Le PIB
Le leitmotiv qui revient avec chaque gouvernement: relancer la croissance. Et pour cause. Mais de quoi parlent-ils ?
La plupart du temps, la croissance est associée au PIB et/ou au PNB.
Le PIB: Produit Intérieur Brut serait un indicateur pour mesurer la production d'un pays donné à un moment donné.
Il représenterait la valeur totale de la production de richesse d'une nation, une année donnée. Il représente aussi la mesure du revenu de la production de ce pays.
Pour le commun des mortels, plus un PIB serait élevé plus le pays serait productif, donc en croissance.
Dans la réalité c'est faux : le PIB ne s'intéresse pas à la nature des activités qu'il additionne. Il ne tient compte que de ce qui génère du flux monétaire. Cela peut aussi bien être une valeur ajoutée du fait d'une production industrielle, qu'une valeur ajoutée par la lutte contre une catastrophe naturelle, une épidémie,la production d'armement, la reconstruction après une guerre.
La vache folle, le tsunami, la fausse pandémie de grippe A H1/N1 ou d'Ebola, l'assistance militaire au Mali ou en Irak génèrent une valeur ajoutée au même titre qu'une production agricole ou industrielle.
Que les activités soient constructives, positives, ou destructrices, négatives, elles génèrent une valeur qui s'ajoute au PIB.
Que l'on fabrique des bombes, ou des crème de soins, des poisons ou de produits bio, cela fait monter le PIB.
"Lorsque le PNB d'un pays s'est élevé de 5%, l' économiste économètre ne veut pas et ne peut pas considérer la question de savoir s'il faut voir là un résultat bon ou mauvais".19
A tel point que l'Italie envisage prochainement d'intégrer les revenus de la contrebande, du trafic de stupéfiants et de la prostitution dans son PIB, ce qui va contribuer à doper sa croissance nationale...quand il n'y a plus d'usines faisons appel à la mafia pour faire de la croissance !
Peut être que la France devrait intégrer le "travail au noir" au PIB, puisque qu'il en représente environ 11% !
http://www.journaldunet.com/economie/magazine/travail-au-noir-en-europe.shtml
Les Français sont les plus gros consommateurs de médicaments, cela s'ajoute au PIB, parce que cela fait travailler des laboratoires pharmaceutiques (bien que la plupart des génériques soient fabriqués en Inde !), des pharmacies, des médecins...Notre mal-être entraine de la production et des flux monétaires, selon ces critères, de la croissance...Imaginez ce qui se passerait si nous allions bien ! Les dépenses de santé, en France, en 2014 représentent 8,9% du PIB.
Il est difficile d'admettre que lorsque nous luttons contre la pollution, cela génère du flux, et que cette même pollution en nous rendant malade génère aussi du flux. A votre avis lequel est le plus intéressant pour la croissance ?
De quelle croissance parle-t-on ? Avec un PIB qui n'est pas représentatif, des délocalisations insupportables, des évasions fiscales indécentes, des exodes de cerveaux dommageables, des différences de revenus outrageantes....la croissance semble être un leurre.
Il m'arrive de rêver d'un exile au Bouthan dont l'objectif national est le BNB : Bonheur National Brut. Ce qui a priori semble leur réussir.
Il est intéressant d'observer comment ce petit pays tente de se protéger de ceux qui voudrait le faire passer en PIB.
Cela ressemble étrangement à ce qu'écrivait en 1930 J.M. Keynes économiste réputé, en pensant à l'avenir de ses petits enfants:
" Ce seront les peuples capables de préserver l'art de vivre et de le cultiver de manière plus intense, capables aussi de ne pas se vendre pour assurer leur subsistance qui seront en mesure de jouir de l'abondance le jour où elle sera là." 8
"Cette guerre économique sans véritable cause économique remplit une fonction culturelle notoire : elle permet le passage idéologique de la notion de compétition dans la croissance à l'image de lutte pour la survie." 9
Le fameux struggle for life qui angoisse tant de parents (ceux qui n'ont pas encore démissionné) :
"comment faire pour que mes enfants ne soient pas du côté des perdants ?" D'où une éducation à la "chacun pour soi", et à "la loi du plus fort".
De nombreux politiques déplorent que les Français consomment moins, et lorsqu'ils consomment, ils consomment plus de produits étrangers !
A qui la faute ? Le pouvoir d'achat baissant, nous n'allons pas nous mettre à consommer davantage.
Quand aux produits, nous ne sommes pas responsables du fait que les 2/3 des produits manufacturés vendus dans nos magasins viennent de Chine, du Bangladesh, d'Inde ou de Tchécoslovaquie.
Y-a-t-il encore une voiture française fabriquée en France, en dehors des modèles haut de gamme ?
Les arguments des constructeurs sont consternants : pour maintenir un prix attractif sur les modèles les plus vendus (les petits modèles) nous sommes obligés de les faire fabriquer ailleurs où les coûts de production sont plus bas ! Vous le croyez ça ?
Un véhicule qui coûtait à l'achat x0000 euros à l'époque où il était fabriqué en France, coûte toujours x0000 euros depuis qu'il est fabriqué en Turquie, à part qu'il revient bien moins cher au constructeur. Le prix de vente n'a pas changé, ce qui a changé est la marge des bénéfices engrangés, et la satisfaction des actionnaires qui, en dehors de l'Etat qui finit toujours par se retirer, sont majoritairement des étrangers.
Nous retrouvons le même principe dans l'agro-alimentaire: produire plus, pour un moindre coût et un plus gros profit. Ce qui est à l'origine d'une baisse notoire de la qualité nutritionnelle de nos aliments et une des causes principale des maladies de civilisation.
Les arguments des agro-industriels sont aussi consternants que ceux des producteurs de voitures: "nous sommes soucieux de l'évolution démographique du monde. Devant le nombre de personnes à nourrir, nous nous efforçons de produire plus à moindre prix, pour rester abordable au plus grand nombre." D'où la l'utilisation de méthodes, de produits, et de rationalisations qui vont rarement dans le l'intérêt du consommateur. Sachant que la baisse qualitative et nutritionnelle des aliments a des répercussions qui profite aussi à l'industrie pharmaceutique. Tout le monde y gagne à part nous ! Là aussi les économies que nous faisons sur l'alimentation, nous les reversons décuplées pour nous soigner. Voir l'excellent livre de Pierre Weill- Mangez on s'occupe du reste- Plon actualité- 2014.
Peut être que Monsieur Cantona n'a pas tort....
La Crise:
Depuis des années nous assistons à des soulèvements et manifestations violentes dans différents pays d'Afrique, d'Asie, d'Amérique du Sud à cause d'une augmentation importante du prix du blé, de la farine, du riz, et d'autres matières premières. A cause de la dévaluation de la monnaie. Des peuples n'ont plus les moyens de se nourrir, de se soigner, d'accéder à l'éducation, parce que des spéculateurs investissent les marchés de la vie et de la survie.
Le PDG de Nestlé M. Brabeck-Letmathe va jusqu'à affirmer que l'eau devrait être privatisée et devenir une valeur marchande.
Monsanto, Bayer, Nestlé et d'autres monstres(GAFAM) de la spéculation chimique, agro-alimentaire, numérique vont jusqu'à imposer des produits, des semences, des pratiques à des petits paysans du monde entier, au détriment des cultures locales afin d'assouvir leur soif de capitaux.
Pire lorsque ces multinationales de la bouffe et de la chimie repèrent des produits naturels autochtones efficaces, ils les font breveter afin de s'en approprier le monopole, toujours au détriment des populations locales et mondiales.17
Mais de quelle crise s'agit-il ?
http://www.lesmotsontunsens.com/le-betisier-de-la-crise-perles-economistes-previsions-economie-4165
Après avoir été intoxiqués de messages rassurants émanant d'experts en économie qui étaient dans le déni de la crise, nous sommes bombardés en permanences de messages alarmistes sur la fin probable des approvisionnements en pétrole, avec sa cohorte d'augmentations des carburants et produits dérivés(on nous a déjà fait le coup en 1973, 1979, 2008). Les ménages réduisent leur consommation pendant que les producteurs augmentent leurs bénéfices, et les états leurs taxes...Des formules alternatives existent, mais n'ont pas accès au marché ! Cherchez pourquoi !
Nous assistons à une augmentations indécentes des coût de l'immobilier, et à une pénurie artificielle de logements.....etc....
Pénurie entretenue - rareté artificielle des matières premières, cours qui s'effondrent ou qui explosent selon les jeux de la spéculation.
Par exemple: un spéculateur achète toute la production de riz d'une région du monde. Il la stocke et attend qu'un manque se fasse sentir. Lorsqu'il n'y a plus de riz sur le marché, le riz devenant rare (pénurie artificielle), les cours grimpent. Certains sont prêts à payer n'importe quel prix pour avoir un peu de riz. Lorsque les cours sont suffisamment élevés, le spéculateur ouvre ses stocks et libère une partie du riz, juste ce qu'il faut pour que le cours se maintiennent à un bon niveau pour lui. Bien qu'il ne soit pas producteur, ni transformateur, ni conditionneur du riz, il sera celui qui empochera le maximum de bénéfices, qui ne sont basés ni sur son travail ni sur sa production. L'argent n'est plus en lien avec un bien ou un service. Autrefois la monnaie rétribuait un travail ou un service, aujourd'hui elle rétribue des gens qui n'ont plus besoin de travailler ou de produire.
C'est aussi ce que fait la grande distribution avec leurs fournisseurs et avec les petits producteurs.
Des spéculateurs Asiatiques paient actuellement des braconniers pour exterminer des centaines d'éléphants en Afrique(Kenya, Cameroun).
Ils stockent l'ivoire récupéré en attendant que l'éléphant devienne une espèce en voie de disparition (quitte à "favoriser" sa disparition), pour vendre l'ivoire à des taux exorbitant. JT de 20h TF1 10/01/2013
Peut être que votre banque spécule (fait travailler votre argent) sur les marchés de l'armement, sur les marchés de l'alimentation, sur les marchés des médicaments ? http://www.rse-et-ped.info/
C'est ce qui se passe sur tout ce qui se vend et s'achète, y compris la monnaie, les produits essentiels à la survie, les semences et les graines, au détriment de tous les peuples qui en ont besoin.
Aujourd'hui quand des gens meurent de faim c'est plus souvent parce que d'autres "s'engraissent", que pour de véritables raisons de famine.
Lire Jean Zigler.16
"Nous vivons désormais en état de guerre économique mondiale...l'objet de cette guerre est pour chaque nation de créer chez elle, emplois et revenus croissants au détriment de ces voisins" 7.
Le tee-shirt ou les jeans fabriqués en Inde ou à Haiti que vous achetez 2 euros de moins que ceux qui sont fabriqués en France, sont fabriqués par des enfants, ou des femmes qui sont à peine payés. Sachant que ni l'Inde, ni Haiti ne cotisent à la Caf, à la sécurité sociale, à l'Assedic.
Bientôt pour ces 2 euros économisés, vous devrez en verser 4 au titre de la CSG. Le jeu en vaut-il la chandelle ?
Nous pourrions appliquer cette remarque à tout ce que vous utilisez quotidiennement, de la voiture à ce qu'i y a dans votre assiette, en passant par le téléphone ou votre robot ménager. Toutes les économies que vous faites en achetant ce qui est fait- moins cher- à l'étranger, ou par des robots (qui ne cotisent pas non plus) vous les reversez démultipliées sous différentes formes : taxes, impôts, contributions sociales, et bientôt réduction des retraites. Faites le calcul au niveau de votre ménage et imaginez ce que cela donne au niveau d'une nation !
Des articles du Figaro, du Monde, du Point démontrent à quel point certaines nations sont prêtes à tout pour régner sur le monde et s'enrichir : Quand la Chine rachète le monde et Bienvenue en Chinafrique. Cela peut relativiser l'enthousiasme Français quant au partenariat Chinois, bien que ce soit très tendance de leur céder notre patrimoine, nos terres, nos usines ! Que nous restera-t-il dans quelques années ? Que léguerons nous à nos descendants ?
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/01/29/04016-20110129ARTFIG00004-bienvenue-en-chinafrique.php
Que vont devenir les paysans Africains pauvres qui ont vendu leurs terres pour une "bouchée de pain" aux spéculateurs Chinois ?
Arrêtons de croire que la Chine crée des emplois dans les pays où elle s'implante: pour l'avoir observé, elle exporte sa main d'oeuvre et parfois ses prisonniers condamnés aux travaux forcés (camps de rééducation expatriés).
En 2004, Ali Laïdi et Denis Lanvaux écrivaient " dans ce genre de conflit les victimes ne se comptent pas en nombre de morts (ce dont je doute aujourd'hui au regard de ce qui se passe en Inde et ailleurs avec les paysans floués par Monsanto, par exemple), mais en licenciements, l'ANPE a remplacé l'hôpital militaire, l'ASSEDIC les pensionnés de guerre. Les vaincus déplorent le nombre de chômeurs et d'exclus les vainqueurs fêtent les hausses boursières et empochent les dividendes." 10
Le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté ne cesse d'augmenter dans le monde, même dans les pays dits "riches".
Les "émergents" se gargarisent de mondialisation devant un parterre d'applaudissements, pendant que les autres (pas forcément altermondialistes) sont étiquetés de rétrogrades, conservateurs, inconscients, en se regardant mourir les uns les autres.
Cette stratégie de pénurie aboutit à des situations de monopoles qui ne sont plus contrôlés : Monsanto, Microsoft, Apple, Nestlé, la Chine, les Emirats, la Russie et tant d'autres sont inscrits dans une lutte visant à éliminer, à n'importe quel prix, tout concurrent, exactement comme dans une stratégie de purification ethnique.
"La démocratie représentative des individus par les individus pour les individus se transforme rapidement en une démocratie des entreprises par les entreprises pour les entreprises.
Pire la concentration du pouvoir économique entre les mains d'un petit groupe de personnes non élues et n'ayant aucun compte à rendre, aboutit à l'exercice d'un pouvoir politique de fait qui influence les gouvernements, les lois et les prises de décisions et façonne l'avenir de notre alimentation, de notre santé et de notre planète.
Les super riche utilisent les gouvernements pour concevoir des lois et des règlements les autorisant à accumuler de la richesse ad libitum.
Hier comme aujourd'hui ils créent des monopoles en annexant les biens communs et en tuant la concurrence". 20
En France on assiste à des délocalisations qui sous couvert de "lourdeurs des charges" vont faire fabriquer ailleurs des produits qui nous coûteront le même prix que lorsqu'ils étaient fabriqués dans le pays d'origine sans qu'il y aie aucune compensation pour les pertes consécutives à la délocalisation. Les produits "français" fabriqués à l'étranger ne participent pas la solidarité nationale, à la sécurité sociale, aux allocations chômage et familiales...de même que les "Français et les nombreux étrangers" qui travaillent "au noir "en France.
Peut être que Monsieur Cantona n'a pas tort....
Le mythe entretenu de l'état providence: comment jouer sur la dé-responsabilisation.
L'état s'est substitué à l'Eglise, et s'est auréolé du pouvoir de veiller au bien être des citoyens, sur la base d'aide et de justice sociale, de redistribution des richesses, en développant des compétences économiques, culturelles, sociales, assorties de lois et règlements favorisant l'exercice de ce pouvoir et de cette bienveillance.
De nombreux progrès sociaux relèvent de cette intention, comme le droit syndical et du travail, la Sécurité sociale, l'ANPE, les Assedic, le développement du système sanitaire et social, l'accès aux soins, les aides aux entreprises etc...qui sont paradoxalement de plus en plus remis en cause depuis quelques temps.
Au fur et à mesure que l'on avance dans ce système les approches se diversifient, se complexifient au point d'en arriver à une forme de trafic ou de dépendance : les citoyens ne sont plus capables d'assumer leurs responsabilités, pas mêmes celles de leurs erreurs et ils se tournent pour n'importe quelle raison vers l'état qui est supposé pallier à toutes les situations. On assiste de plus en plus à des dérives surprenantes:
des banques qui ayant mal géré leurs investissements dans une économie de type "casino" demandent l'aide de l'état qui renfloue les déficits. Sachant que les premiers indemnisés ne sont pas les clients mais les actionnaires. Lorsque ces mêmes banques ont un chiffre d'affaire équivalent au PIB de certains pays, on ne trouve pas beaucoup de redistribution !
lorsque les campagnes de prévention et le prix du tabac influent sur les consommateurs au point de faire baisser les ventes, les buralistes(marchands de tabac) demandent et obtiennent des subventions de l'état pour compenser les pertes de leurs revenus ! Sachant que leur fond de commerce est basé sur la vente de poison qui entraine des dépendances et des dépenses de santé, dont il serait intéressant à terme d'être sevré.
Les petits épiciers et les petits producteurs n'ont jamais été indemnisés et n'ont jamais touché de compensation lorsque sont apparues les grandes surfaces et leur concurrence "déloyale".
lorsque la saison est mauvaise, trop de pluie ou trop de soleil, les agriculteurs, éleveurs, viticulteurs réclament et obtiennent des subventions et des compensations (toujours insuffisantes à leurs yeux !) de l'état pour les pertes engendrées. Le climat n'y est parfois pour rien, il s'agit quelques fois d'erreur de gestion !
Mais lorsque tout va bien, que les récoltes dépassent les attentes, que les cours des matières premières s'envolent, on ne voit pas beaucoup de redistribution ou de baisse des prix de vente. Ne serait il pas plus judicieux de faire des réserves en prévision des années où les récoltes sont moins bonnes ? Comment faisaient nos anciens ? Comment font les pays qui n'ont pas toutes ces subventions ?
lorsque la saison est mauvaise, trop de pluie ou pas assez de neige, les stations balnéaires et de sports d'hiver et leurs équipements hôteliers réclament des subventions ou compensations à l'état.
Lorsque les saisons sont très rentables, parce que l'enneigement ou l'ensoleillement ont dépassé les limites prévues, il n'est pas créé de réserves pour pallier aux mauvaises saisons, ni de baisse de tarifs pour faciliter l'accès au plus grand nombre. Il n'y a pas de redistribution !
lorsque de grosses entreprises qui ont déjà délocalisé un maximum de leur production (le secteur automobile par exemple) se trouvent en difficulté, souvent à cause d'une concurrence mal évaluée, voire mal gérée, elles se tournent vers l'état afin de compenser les pertes des actionnaires et non d'emplois, souvent en menaçant de fermer la seule usine qu'il leur reste en France.
Lorsque Alston se casse la figure, c'est l'Etat, donc vous et moi(nos impôts), qui allons payer le redressement de la société. Les employés d'Alston semblent très heureux de bénéficier de cette manne et de la solidarité "imposée". Sont ils aussi solidaires lorsqu'on nous réduit nos pensions, lorsqu'on ferme des petites entreprises ? Lorsque Alston faisaient de gros bénéfices, je n'ai pas vraiment senti la redistribution. Apparemment il n'y a que ses actionnaires qui en bénéficient.
les gouvernements et les instances européennes octroient des subventions phénoménales aux gros producteurs agricoles pour qu'ils baissent, voire détruisent une partie de leur production afin de maintenir le cour des produits à un taux intéressant. Ils sont "rémunérés" pour en faire moins. On parle aussi de dumping, afin de faciliter les exportations, souvent au détriment de la production et consommation locale.
Combien de muti-nationales, d'homme d'affaires, de sportifs (football, tennis, sport automobile), d'acteurs et actrices du cinema, chanteurs et chanteuses, animateurs de télévision, d'hommes politique, combien de personnes et de sociétés ayant d'énormes revenus, se soustraient à l'impôt, donc à la redistribution des richesses en se domiciliant à l'étranger, en ouvrant des comptes offshore dans des paradis fiscaux ?
Le récent rapport "Panama Papers" est une véritable bombe invitant à la révolte et au boycott contre tous les nantis qui échappent au partage.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Panama_Papers
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_personnes_citées_dans_les_Panama_Papers
Il est inconcevable que des ressortissant Arabes, issus de familles royales ou pas, soient exemptés d'impôts sur les transactions commerciales ou immobilières effectuées en France, sous aucun prétexte. Il est inadmissible que des gens très fortunés échappent à l'impôt sur notre territoire alors que le peuple Français est de plus en plus appelé à la solidarité, à l'austérité. Macron envisageant d'en ajouter en augmentant la TVA et en puisant dans le pouvoir d'achat des retraités.
Lorsque des chanteurs confirmés et millionnaires comme Aznavour, Zazie, Eddy Mitchell, Johnny Hallyday, Chimen Badi se font verser des subventions "Jeunes Créateurs" pour financer l'enregistrement de leur nouveau disque, cela en devient obscène. Sachant que la moitié d'entre eux sont domiciliés à l'étranger pour échapper à l'impôt et à la redistribution des richesses, cela pourrait "redéfinir" le téléchargement illégal de leurs oeuvres (sous réserve que cela ne soit pas à but lucratif) en justice sociale.
Le summum de l'Etat Généreux est atteint par les démagogues du socialisme qui envisagent de donner 400 euros "d'argent de poche" à tous les jeunes à partir de 18 ans, voir un revenu minimum à tout le monde sans contrepartie, à payer la formation au permis de conduire de tous les étudiants, à donner une prime à tous les bacheliers, à donner des primes au départ de 2500 euros aux migrants entrés sur le territoire de façon illégale. Pourquoi pas offrir un iPad ou un Smartphone à tous les gosses pour qu'ils s'éveillent aux nouvelles technologies, c'est le père Noël qui est au pouvoir avec notre fric ! Pendant que les plus fortunés partent à l'étranger afin de ne pas participer à la distribution des cadeaux.
http://www.regionsjob.com/actualites/rsa-allocation-400-euros-jeunes-precaires.html
On aboutit à des dérives délirantes comme la réalisation et l'entretien du site web de la femme d'un ex-président (Carla Bruni) pour des milliers d'euros aux frais du contribuable, sans que cela ne provoque de révolution ou de mouvements sociaux.
Le coiffeur de Mr Hollande est payé 9,985 euros brut par mois, pendant toute la durée du mandat présidentiel, ce qui laisse imaginer combien sont payés majordomes, cuisiniers, chauffeurs, service de protection de la petite amie etc..
Paradoxalement, les athlètes qui vont représenter la France aux jeux Olympiques sont obligés de faire appel au crowdfunding (financement gratuit de leurs activités par des particuliers) pour assurer leurs frais: logement, alimentation, formation, voyages et entrainements, alors que n'importe quel politicard (président, ministres, députés, sénateurs, et autres VIP) se fait payer les voyages et parfois ceux de leurs proches par le contribuable. http://www.lepoint.fr/politique/voyage-de-manuel-valls-en-afrique-polemique-autour-des-invites-02-11-2016-2080150_20.php
Droite libérale ou Gauche Caviar, nous sommes toujours en présence d'une élite qui profite pendant que l'on impose l'austérité au peuple.
Protéger et garantir le pouvoir d'achat des gens qui ont travaillé et cotisé toute leur vie ne semble pas préoccuper les défenseurs de la justice sociale.
Je pourrai citer des centaines d'autres exemples pour faire observer que de nombreux politiques ne respectent pas les valeurs qu'ils prônent et que plus nombreux encore sont les citoyens qui n'assument pas la responsabilité des risques qu'ils prennent, soit en gagnant beaucoup d'argent, soit en en perdant un peu, tant l'état s'est rendu aveugle devant certaines situations ou s'est investi d'une mission "divine" de pourvoir à tous les besoins et de pallier non seulement aux aléas de la vie mais aussi à leurs erreurs.
• Le footballeur, tennisman, pilote automobile qui gagne entre 750 000 et 1 000 000 d'euros par mois (ce que je trouve anormal par rapport à ceux qui travaillent), soit 12 000 000 par an, se retrouve avec 6 000 000 de revenus net après impôts, soit 500 000 euros par mois, ce qui est malgré tout un revenu plus que correct et permet d'avoir un train de vie que peu de monde peut se permettre.
Cela n'empêchent pas la majorité d'entre eux de s'exiler à l'étranger afin d'échapper à l'impôt. Ils veulent bien gagner beaucoup d'argent, parfois même sans beaucoup travailler, mais ils ne veulent surtout pas partager.
• L'actionnaire prend le risque de jouer en bourse. Ce risque fluctue en fonction des marchés. On peut gagner ou perdre de l'argent à ce jeu d'adultes. Le refus compulsif de perdre entraîne des stratégies économiques de concurrence, de compétition, de croissance à n'importe quel prix, aboutissant au développement, à l'accroissement des inégalités, des clivages et des injustices.
• L'hôtellerie, les prestations de service, le commerce sont tributaires de nombreux facteurs : le climat, la mode, l'infidélité de clients qui veulent de plus en plus de choses nouvelles. Ce sont les risques des métiers de la vente et du service. Rien ne garanti qu'un commerce sera lucratif tout le temps.
Les petits commerçants, les petits producteurs, les artisans et les paysans qui n'ont pas les moyens de se faire entendre ou de se défendre, assument les risques de leur économie fluctuante, à quoi s'ajoute l'instabilité des marchés provoquée par les spéculateurs et la concurrence déloyale des grands trusts et de certains pays "émergents". Ils gèrent souvent leurs affaires en conséquence, certains subissant des revers insupportables.
Les gros producteurs, les grands groupes, la grande distribution, les entreprises cotées en bourses voire soutenues par des hommes politiques ont les moyens de se faire entendre, pour obtenir des gouvernements moulte compensations (ou subventions), et de faire les pressions qu'il faut sur les producteurs pour leur imposer leurs prix, pendant que la communauté européenne décide de réduire, voire supprimer les aides aux plus démunis et aux associations qui s'en occupent.
" Le recours à la solidarité compassionnelle aura une fin, sans que l'on sache ce qui pourra en prendre le relais. Il ne sert à rien de produire des marchandises à vendre dans le même temps que, par l'exclusion, un grand nombre de citoyens ne peut plus les acquérir. La politique du pompier pyromane a le grave inconvénient de dédouaner les Etats de leur responsabilité à l'égard des citoyens qui les mandatent pour la gouvernance du destin collectif. Les défaillances et les incompétences sont telles que des révoltent incontrôlables, de plus en plus violentes, vont à l'évidence se multiplier, en s'amplifiant, si la gouvernance mondiale persiste à entretenir une logique inhumaine qui produit souffrance et indifférence." 11
Nous sommes tous concernés par cette situation dans la mesure où le financement des ces subventions, de ces compensations, de ces aides, de ces non-redistributions de richesses font appel en grande partie aux impôts et autres cotisations obligatoires que les petits et les moyens salaires versent. La redistribution est à sens unique !
-Pourquoi contribuerai-je au renflouement d'une banque qui spécule et joue en bourse ? je n'ai pas d'argent à perdre au casino.
-Pourquoi confierai-je mes économies à une banque qui spécule sur l'armement, quand elle ne fournit pas directement des armes aux belligérants ?
- Pourquoi contribuerai-je aux subventions accordées à un marchand de tabac sachant qu'au départ il fait d'un poison son fond de commerce ?
- Pourquoi contribuerai-je à la rémunération de gros exploitants agricoles dont la production sera exportée, alors que je suis assailli de produits souvent de moins bonne qualité venant de l'étranger ?
- Pourquoi contribuerai-je à aider Renault ou PSA, alors qu'ils ont réduit des milliers d'ouvriers Français à néant, au profit de pays de l'Est et d'actionnaires sans scrupules ?
- Pourquoi irai-je voir un match, un concert, un film, une émission de télévision ou achèterai-je un disque qui rapporterait énormément d'argent à des individus qui ne participent pas à la redistribution des richesses et à la justice sociale ?
Bon et après...?
Comment retrouver un peu de citoyenneté, de liberté, de dignité ?
Comment éviter une guerre économique et une guerre civile, sans violence ?
Entre autre en replaçant la monnaie au service de l'échange et non de la domination.
"Au lieu que l'argent détermine ce que l'on peut ou ne peut pas faire, que ce soit ce que l'on décide humainement et juste de faire qui détermine la quantité d'argent à mettre en circulation. En libérant la monnaie de l'or (1971), on l'a libérée de la fausse valeur qu'on lui conférait et on la libérée de la rareté à laquelle l'or la condamnait. On s'est donné la possibilité d'adapter plus finement la quantité de monnaie en circulation avec les besoins réels des peuples.". Philippe Derudder dans le film "La monnaie, du pouvoir d'achat au pouvoir d'Être"
En faisant pression sur les candidats et les élus politiques pour qu'ils oeuvrent dans ce sens : nous avons une carte d'électeur
En demandant la reprise de la création de la monnaie par les états, en demandant l'abolition du pouvoir de création monétaire par le système privé.
"L'enjeu de la transformation collective n'est pas séparable du changement de nos propres positions de vie." 12
Nous devons modifier notre perception des choses, et revisiter les valeurs acquises ou imposées par notre environnement.
Nous devons sortir des clichés et des modèles établis comme le pouvoir en terme de domination, l'argent en terme de fin en soi, l'amour en terme de consommation.
Cela suppose de sortir de la logique de compétition et de la guerre économique qu'elle entraîne, de modifier notre rapport au pouvoir, à la richesse, à la vie en général
Jean Ziegler écrit citant JJ Rousseau "Entre le faible et le fort, c'est la liberté qui opprime et c'est la loi qui libère." Et d'ajouter "la liberté totale du marché est synonyme d'oppression; la loi est la première garantie de la justice sociale. Le marché mondial a besoin de normes et d'une surdétermination par la volonté collective des peuples. La lutte contre la maximalisation du profit comme seule motivation des acteurs dominants du marché et la lutte contre l'acceptation passive de la misère sont des impératifs urgents. Il faut réformer la Bourse des matières premières agricoles de Chicago (Chicago Commodity stock Echange, entièrement aux mains des banques), combattre la détérioration constante des termes de l'échange...On ne peut accepter une économie mondiale qui renvoie au non-être le cinquième de l'humanité."16
Je pense que Mr. Cantona a raison...
Sans avoir besoin de faire une révolution, sans violence, sans avoir besoin de se regrouper, sans avoir besoin de savoir si les autres acquiescent ou pas, nous pouvons oeuvrer au changement chacun à notre niveau, afin de garantir à tous l'accès à la liberté des échanges et à la monnaie.
Dans une démocratie il est important d'affirmer qu'il n'est d'autre légitimité monétaire que celle que confère la citoyenneté.
Pour résumer :
"La transformation de la monnaie de moyen en fin, qui est à la source de l'économie casino et qui gangrène notre société, n'a aucune légitimité démocratique. Il s'agit d'un pur rapt qui appelle des luttes démocratiques, lesquelles doivent s'opposer à un détournement d'un bien public collectif destiné à favoriser l'échange, et les activités de tous pour en faire un bien privatif destiné à satisfaire les désirs de lucre d'une minorité de nantis et de puissants." 13
Il est indispensable que l'Etat reprenne le contrôle du marché et que des lois fixent des limites, notamment:
"en redonnant à la communauté politique et démocratique le pouvoir d'émettre et garantir la monnaie, en refusant toute nouvelle captation de la monnaie par des acteurs économiques et financiers, mais aussi par des "confiscateurs" publics qui s'abritent derrière l'intérêt de l'Etat pour redonner le pouvoir à une minorité de "puissants" 14
Dans le cas où cette confiscation de la monnaie perdure, il appartient aux citoyens de résister, comme ils le font lorsqu'ils sont envahis par une nation ennemie, dans le cadre d'un droit à la résistance contre toute oppression, affirmé dans les constitutions et déclarations des droits de l'homme.
Si les Etats ne parviennent pas à réguler les excès du système financier, pire s'ils les encouragent, il revient à chacun de refuser d'entrer dans la logique égoïste du chacun pour soi.
Ce n'est pas la richesse qui est condamnable, mais le refus de partager.
Ce n'est pas la richesse qui est choquante, mais la façon de l'acquérir.
En s'engageant et en devenant responsable, déjà à son propre niveau. Bougez votre argent, redevenez responsables et citoyens.
La majorité des banques ont aujourd’hui détourné leur fonction et se servent de l’économie au lieu de la servir.
C'est pour faire face à cela et dans le cadre d'une résistance pacifique qu'il est proposé de transférer nos comptes et nos économies des banques privées spéculatives vers d'autres banques plus petites, plus éthiques, plus transparentes, plus coopératives.
Retirez votre argent des banques de spéculation et celles à capitaux étrangers, dont les actionnaires sont Arabes, Russes, Chinois, retirez votre argent des banques qui spéculent sur la production ou la vente d'armes. Comme BNP Paribas qui a financé l'achat d'armes pour le génocide Rwandais. C'est de vos économies qu'il s'agit.
Un moyen complémentaire pacifique et efficace, rarement évoqué, est de boycotter (acheter de façon éclairée) les produits issus de la spéculation, des délocalisations, des gens qui refusent la redistribution, des entreprises ou pays qui ne respectent pas la dignité des travailleurs et des producteurs, la santé et la sécurité des consommateurs.
Quand plus personne n'achètera les disques ou les films d'artistes "délocalisés", n'ira voir un match de foot ou de tennis de sportifs "délocalisés", n'achètera un produit, un bien, un service, d'une entreprise hébergée dans un paradis fiscal, alors ils se rendront compte que le pouvoir à changé de main et que la justice sociale est un bien inaliénable.
Lorsque nous n'achèterons plus chinois, ce qui impose certains sacrifices dans un premier temps, nous serons heureux de contribuer au re-développement de l'artisanat et de la petite industrie Française.
Je me réjouis que nous puissions nous passer de pétrole, et priver ces Emirs de sources de revenus gagné facilement. Des solutions alternatives existent, mais sous la pression des lobbies pétroliers, elles ne peuvent être mise en place avec la complicité de nos gouvernements, de gauche ou de droite. Changeons notre façon de voter.
Notre carte de crédit vaut une carte d'électeur et peut influer sur le cours des choses, en fonction de la manière dont nous nous en servons.
Dans certains cas le téléchargement illégal ne devrait pas être considéré comme un vol mais comme de la désobéissance civile, voire de la redistribution de richesse.
Certains 14 pensent que le boycott peut être dangereux, dans la mesure où il a parfois des conséquences désastreuses sur la chaine de production ou de distribution, invoquant des exemples comme le licenciement d'enfants au Bangladesh, au Pakistan, voire la fermeture d'entreprises asiatiques.
Combien d'ouvriers et employés Français ont été licenciés, combien de familles sont passées en dessous du seuil de pauvreté, suite à une concurrence déloyale de pays "émergents" d'Asie ou d'Europe de l'Est, à des délocalisations d'entreprises Européennes vers des pays d'Europe de l'Est, d'Amérique du sud, d'Asie, du Maghreb ?
Il ne m'appartient pas de donner de conseil au niveau du choix des banques, ni des produits ou entreprises à boycotter. Cherchez, informez vous, vérifiez, faites un choix "éclairé" , si le système ne se sent pas responsable de ce qui se passe, devenez responsables à sa place.
En faisant attention à ne pas se laisser abuser : certaines banques ayant compris le danger, se mettent à employer le mot "coopérative" dans leur stratégie de marketing ! (Crédit Agricole - Crédit Mutuel etc...)
En modifiant notre façon d'épargner, de dépenser et de consommer.
"Ce ne sont pas les ressources de la terre qui manquent, ce sont les modes de production et de consommation qui les rendent insuffisantes."
Philippe Derudder dans le film "La monnaie, du pouvoir d'achat au pouvoir d'Être"
Les délocalisations, la concurrence et le libéralisme sauvage privent la France des contributions nécessaires pour faire face financièrement aux pertes d'emplois, aux difficultés sociales, aux retraites.
"C'est un monde de fous où tout doit être fabriqué en Chine, alors que partout ailleurs les gens sont au chômage. Comme ils n'ont plus d'argent, ils sont obligés d'acheter dans les supermarchés qui importent des produits Chinois bon marché.
Ce dont nous avons besoin est de passer d'une idée du pas cher qui nuit à l'environnement et aux humains à un coût véritable et raisonné qui ne coûte pas cher aux humains et à la planète". Vandana Shiva - interview - En quête de Sens - 2015
Pendant que traders et actionnaires s'enrichissent au détriment des travailleurs et que les différents gouvernements nous font payer la facture de leur impuissance face au lobbiyng, il est important de protéger les salariés, les petits producteurs, d'aider les demandeurs d'emplois et de garantir le pouvoir d'achat des ménages et des retraites honorables : en quittant le système des banques privées spéculatives, en veillant à acheter du Made in France (à la limite made in U.E) chaque fois que cela est possible en vérifiant qu'il s'agit bien de produits fabriqués en France et non de produits venant d'ailleurs assemblés et conditionnés en France, en pratiquant la modération de consommation que Pierre Rabhi appelle Sobriété Heureuse, en privilégiant l'habitat partagé, ou les habitas groupés participatifs ou les coopératives d'habitation.
Je n'achète que des produits alimentaires Français locaux, non traités par le système agro-alimentaire, je suis pour le partage des compétences et des biens de consommation. 15
Un label existe pour identifier les produits financiers qui oeuvrent pour une économie humaine: Finansol http://www.finansol.org/
Informez vous sur le GABV : Global Alliance for Banking on Values. Alliance mondiale de 21 banques fondée sur des valeurs : humain, environnement et transparence. En France seul le Crédit Coopératif a répondu aux critères d'adhésion pour l'instant. Il serait bien que d'autres structures se mettent en place. Qu'une nouvelle forme de banque et d'épargne se mette en place, en toute indépendance.
Une étude de ce groupe (Strong and Straightforward: The Business Case for Sustainable Banking) sur la différence entre les banques systémiques et les banques durables montrent que les banques durables, par rapport à leur taille, attirent plus de dépôts, sont mieux capitalisées, investissent davantage dans une société plus équitable, et présentent un modèle d'entreprise plus résistant.
Voir du coté de la Nef : www.lanef.com du crédit coopératif http://www.credit-cooperatif.coop et de http://www.gabv.org
Le retour à la terre et à la simplicité préconisé il y a déjà 40 ans, lorsque nous anticipions ce qui n'a pas manqué d'arriver, semble de plus en plus difficile parce que comme le dit P. Rabhi "paradoxalement, pour vivre sobrement sur un bout de terre, comme y aspirent de plus en plus de gens, il faut d'abord être bien pourvu financièrement".
Des liens qui aident à repérer les produits Français : http://www.madine-france.com/fr/ http://hexaconso.fr/ http://www.mesachatsfrancais.fr/
A ceux qui nous reprochent d'être un frein à la croissance, j'aimerai rappeler que rien dans ce monde n'est permanent, vouloir imaginer que la croissance puisse l'être est un leurre, ce qui n'empêche pas d'apprécier le progrès et certaines qualités du libéralisme.
E.F. Schumacher, économiste réputé des années 70 , attirait déjà notre attention sur le danger de croire à une croissance illimitée, sur une mauvaise gestion des ressources naturelles, sur un manque de respect à l'égard de la planète et de ses habitants. Il a écrit un véritable plaidoyer pour une nouvelle économie. Small is beautifull, une société à la mesure de l'homme - Le Seuil Edition - 1978
Si je critique une certaine forme de libéralisme, je ne fais ni l'apologie du communisme ni celle du socialisme qui n'ont pas démontré à ce jour qu'ils pouvaient faire mieux.
Un nouveau modèle économique et social est à inventer en étant vigilant à ce que le progrès soit au service de l'humanité et non de l'argent. Certains l'appellent sociétalisme ou éco-sociétalisme, pourquoi pas.
Il y a des périodes où il faut calmer le jeu, revenir à un marché libéral plus modéré. Faire des progrès pour le bien de l'humanité est une chose, vouloir toujours plus d'argent à n'importe quel prix en est une autre.
"Le vrai chalenge c'est de croire que, nous citoyens ordinaires, pouvons amener le changement. Nous ne sommes pas des atomes dans la société, nous sommes une communauté. Il faut se percevoir comme des êtres en relation, et non comme des individus isolés. Dès que l'on sort de notre isolement, nous faisons l'expérience de la puissance de la communauté.
L'isolement que nous ressentons est une construction du système, pour qui il n'y a pas de société, il n'y aurait que des individus. C'est vital pour les multinationales de nous réduire à une identité de simple consommateur." Vandana Shiva - Interview En Quête de sens -2015
Avant de se serrer la ceinture, il y a peut être des cerveaux, des bras et des coeurs à ouvrir !
ou gratuit en 7 séquences sur You Tube et le film 'l'Argent" de Isaac Isitan.
Regardez le documentaire plein d'humour Made In France de Benjamin Carle
Lorsqu'on voit les chiffres publiés par l'ONU et le PNUD concernant le gaspillage mondial, ne fut ce qu'en nourriture, on se rend compte que le monde n'a jamais été aussi riche, et que le partage n'existe pas encore, alors de quelle crise parle-t-on ?
Quelques articles intéressants :
Sur le rôle des banques http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2009/10/29/speculation-financiere-comment-controler-les-banques_1260182_1101386.html
et http://www.liberation.fr/economie/2012/10/02/banques-la-speculation-au-piquet_850471 , ou encore http://www.letemps.ch/Page/Uuid/cbc974b8-59c8-11e2-82ee-a7c8cff7b265/Les_banques_prêtes_à_tout_pour_continuer_de_spéculer_en_cachette#.UPAW-458ZyU
Comment les banques affament le monde http://www.notre-ecole.net/comment-les-banques-et-la-speculation-affament-le-monde
Comment les banques sont impliquées dans des massacres comme BNP Paribas http://www.lemonde.fr/international/article/2017/06/29/la-bnp-visee-par-une-plainte-pour-complicite-de-genocide-au-rwanda_5152846_3210.html
1 - Kaizen - n° 4 septembre -octobre 2012
2 - http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2012/jul/04/banking-move-your-money
3 - 4 - 6 -7- 9 -12-13 - Patrick Viveret - Pourquoi ça ne va pas plus mal ? - Fayard -2005
10 - Ali Laïdi - Denis Lanvaux - Les secrets de la guerre économique - Seuils - 2004
8 - John M Keynes - Perspectives économiques pour nos petits enfants - Payot -1990
5 -11 -15 - Pierre Rhabi - Vers la sobriété heureuse - Acte Sud- 2010
14 - Que choisir ? - n° 511 - Février 2013
16- Jean Ziegler - la faim dans le monde expliquée à mon fils - Seuil -2011
17 - Vandana Shiva - victoire d'une Indienne contre le pillage de la biodiversité - Terre Vivante - 2013
voir aussi Frédéric Lenoir - La guérison du monde - Fayard - 2012
18 - Philippe Derudder - André Jacques Holbecq - Manifeste pour que l'argent serve au lieu d'asservir -Dangles - 2013
19 - E F Schumacher- Small is Beautiful - Seuil - 1972
20 - Vandana Shiva - 1% reprendre le pouvoir face à la toute puissance des riches- Rue de l'Echiquier - 2019
Si Eric Cantona avait raison ?
"La terre est un oasis et non un gisement à épuiser". P. Rabhi
"Si l'argent, au niveau personnel dirige notre vie, comment s'étonner que la finance dirige le monde"
Philippe Derudder dans le film "La monnaie, du pouvoir d'achat au pouvoir d'Être"
Bougez votre Argent