Ils arpentent les flancs du volcan Ijen à l'Est de Java. Après les avoir rencontrés, j'ai souhaité les revoir et rendre un hommage à ces hommes de 17 à 65 ans qui pour 250 roupies/kg, 40 000 Rps /jour (3,25 €) mettent leur vie entre parenthèses.

Quatre à cinq fois par semaine, ils descendent  au moins deux fois par jour dans le cratère "puant"du volcan pour lui arracher le souffre qui servira aux laboratoires pharmaceutiques pour le traitements de maladies respiratoires ou de peau et à l'industrie agro-alimentaire pour blanchir le sucre.

J'ai emprunté leurs sentiers à plusieurs reprises, sans les charges de 80 à 100 kg qu'ils portent sur les épaules, au point d'en déformer leurs os et leur chair. Imaginez un trail sportif de 20 km, parfois avec des tongs, une barre de 80 kg sur une épaule, dans une atmosphère irrespirable, avec des conséquences graves sur l'espérance de vie.

Ils vont jusqu'au bout de leurs réserves physiques, dans des conditions toxiques extrêmes, ce qui ne les empêche pas de sourire et d'être accueillants lorsqu'on les croise, lorsqu'on les écoute confier un épisode leur vie de porteurs de souffre, lors des pauses.

Parce qu'ils sont fiers de se sacrifier pour la survie de leur famille. J'ai toujours été impressionné par ce que les hommes et les femmes sont capables de faire pour vivre.

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