Jour 1 mardi 16/08/2011  Départ France via Dubai et Jakarta pour Yogyakarta  15 heures30 de vols

Alors que nous avions enregistré nos bagages au départ jusqu'à la destination finale, nous découvrons que nous devons récupérer nos bagages à Jakarta avant la correspondance pour Yogyakarta. L'Indonésie a supprimé le principe de transit depuis un an. Officiellement pour des raisons de sécurité. La réalité est que cela permet de récupérer une taxe d'aéroport supplémentaire sur le vol intérieur : 40 000 roupies/ pax


Jour 2 mercredi 17/08/2011 Arrivée à Yogyakarta vers 18h45

Le guide et son chauffeur nous déposent à l'hôtel.


Hotel Jogya Village Inn


Jour 3 jeudi 18/08/2011  Yogyakarta - Wonosobo - Borobudur    137km.


Route assez longue qui traverse des paysages laminés par des récentes coulées de boue (lahars: coulée boueuse d’origine volcanique, principalement formée d’eau, de cendres volcaniques et de tephras, fragments de roche solide expulsés dans l’air pendant l’éruption d’un volcan Elles se rencontrent le plus souvent sur les pentes des « volcans gris » émettant des laves andésitiques) suite à l'explosion/éruption du volcan Mérapi qui a duré du 25/10/2010 au 09/02/2011, faisant des victimes et de nombreux sans abris.   

On prend de l'altitude en traversant des montagnes couvertes de cultures potagères en terrasse. La région du plateau Djieng est un véritable garde manger. On y cultive tous les légumes que l'on trouve sur les marchés: oignons, poireaux, carottes,  pommes de terre, toutes sortes de choux, et du tabac.


Visite du complexe de temples hindous Arjuna datant du 8ème siècle. Ils seraient les temples les plus anciens d'Indonésie. Ils sont de style Pallava (comme le shore temple de Mahaballiupuram -Tamil Nadu). Ce groupe de 5 temples est constitué des: candi Arjuna, faisant face au petit candi Semar, candi Shrikandi, candi Puntadewa, candi Sembadra, et au bout d'un sentier près du parking le candi Gatotkaka.

Seuls rescapés des 400 temples qui étaient disséminés dans la région.

Leur petite taille laisse supposer qu'ils étaient dédiés à des divinités, mais ne servaient pas de lieu de culte. Ils contiennent tous un ligam en pierre. En réalité, on sait très peu de chose sur leur histoire.

A moins que d'être passionné par l'archéologie et les vieilles pierres, ce n'est pas une étape incontournable à Java.

Sans intérêt.

A quelques kilomètres de ces temples, s'ouvre le cratère du kawa Sikidang, à 1800 m d'altitude. Le volcan est encore actif avec des émissions de gaz soufré qui forme des fumerolles un peu partout, des mares de boue bouillonnante (solfatares), des petits lacs acides de couleur jade ou turquoise selon la luminosité du ciel.


Visite du lac coloré Telaga Warna, qui dégage des bulles de sulfure d'hydrogène. A côté se trouve le petit lac d'eau douce Telaga Penglion (lac miroir) d'où on entend les nombreuses pompes qui puisent l'eau pour irriguer les cultures.


Déjeuner au Warung Djieng : buffet varié mais sans raffinement. A peine goûteux. Tout n'a pas l'air très frais. Beaucoup de sauces à base de satay épicé.


Arrivée en fin d'après midi à Borobudur (42 km de Yogyakarta). Installation à l'hôtel d'état qui gère le site. La nuitée comprend le ticket de viste.

Première découverte, sous le soleil couchant, de ce temple exceptionnel et imposant dans son architecture, dans son histoire, dans son ambiance.

C'est le plus grand monument Bouddhiste du monde, faisant partie du patrimoine mondial de l'humanité. Construit entre l'an 800 et l'an 900 après JC, il a été abandonné en 1100 pour des raisons inconnues (certains supposent que c'était dû à la conversion de l'île à l'islam, d'autres à l'activité du volcan). Ce site en délabrement était perdu dans la forêt, avant d'être remis à jour par H.C Cornelius, à la demande de Th. Stamford Raffles (fondateur de Singapour), gouverneur de l'île en 1814.

Il devient un haut lieu de pèlerinage, mais on ne sait pas à quoi il était destiné à l'origine. Il est construit en pierre andésite, pierre volcanique légère, facile à travailler, mais fragile.

Sa conception serait quasiment parfaite : carré de 123 m de côté, avec une hauteur de 34,50m. Il y a 9 étages, dont le premier est enseveli, le monument s'enfonçant dans le sol. Il est constitué de 4 galeries décorées de niches et de centaines de bas-reliefs relatant l'histoire de Bouddha, de 3 terrasses regroupant 72 petits stupas de pierre ajourés contenant chacun une statue de Bouddha (32, 24, 16), et enfin d'un grand stupa central.

La symbolisme de ce lieu mythique n'a pas encore livré tous ses secrets.

Il est composé de trois parties, symbole des 3 parties du corps humain, des 3 corps subtils et des 3 préparations à l'illumination.

Si l'on suit l'enseignement bouddhiste, la visite commence par la porte Est, chaque étage se visite progressivement en tournant dans le sens des aiguilles d'une montre. Cette progression correspond au chemin à parcourir pour atteindre l'illumination.

Autre symbolique, celle des chiffres : il y a 9 étages, 504 statues (5+4=9), 72 stupas (7+2 =9), 108 niches (1+8=9) de chaque côté (4x108=432 - 4+3+2=9)

Enfin, vu d'avion, ce monument représente un immense mandala carré.

Depuis les premiers travaux de mise à jour, ce site, sous l'égide de l'UNESCO, fait appel à des fonds considérables pour sa remise en état. Des technologies de plus en plus modernes sont mises en oeuvre pour le restaurer, le préserver des intempéries, des affaissement, de l'érosion, des tremblements de terre, des attentats.

Des extrémistes musulmans ont endommagé le monument à la bombe à plusieurs reprises (1985 et 1990), ce qui explique le nombre et la vigilance de gardes qui surveillent ce site.



Hotel Manohara :  Le site archéologique est face à l'hôtel, à 5 minute à pieds. Port de sarong imposé par l'hôtel.


Jour 4 vendredi 19/08/2011 Borobudur - Yogyakarta.

Nous refaisons la visite du site à le lueur du soleil levant, en prenant le temps. Des moines bouddhistes venus du monde entier arpentent les étages, ou méditent dans les recoins. L'air est agréablement frais, le ciel agréablement bleu, le site agréablement envoûtant. Borobudur est un endroit à découvrir à Java.


Sur la route, nous nous arrêtons à Jumoyo, petite ville rasée par une coulée de boue après l'explosion et l'éruption du Volcan Mérapi. Les fortes pluies de janvier/ février 2011 ont entrainé le matériel expulsé par le volcan vers les vallées, en suivant le lit des rivières, ici la rivière Puthi, en détruisant tout sur le passage. C'est impressionnant à voir. Les gens ont tout perdu, biens, maisons, terrains. Ils s'organisent pour déblayer et récupérer ce qu'ils peuvent. D'autres exploitent les roches volcaniques pour en faire des matériaux de construction.


Nous avions prévu de visiter les tombes royales d'Imogiri. (20 km de Yogyakarta) Elles étaient fermées pour cause de ramadan. Cela n'a pas empêché un collecteur de faire payer le parking, même si nous n'avons fait que de nous informer, et un guide de se faire payer la visite guidée alors qu'il n'y a pas eu de visite.


Nous devions ensuite visiter l'usine de cigares Taru Martani, fermée également pour cause de ramadan


Visite du village de potiers et de tailleurs de pierres de Kasongan. Activité réduite du fait du ramadan. Il n'y avait que quelques personnes qui travaillaient. Sans intérêt quand il ne se passe rien.


Pas de déjeuner, il n'y aurait pas de restaurant ouvert à cause du ramadan.


Visite du marché aux oiseaux Pasar Ngasem. Des paniers plein d'insectes pour nourrir les oiseaux, des cages avec toutes sortes d'oiseaux, colorés, siffleurs, roucouleurs. Des vivariums avec des serpents, des scorpions.

La seule chose originale que j'y ai découvert est un sifflet qui se fixe au cou des pigeons qui émet un son digne d'un avion à réaction lorsqu'ils amorcent une descente. C'est un marché aux oiseaux comme il y en a partout.


Visite du Taman sari ou Water castle, de justesse. Nous arrivons une demi heure avant la fermeture (15h). A cause du ramadan, les sites touristiques ferment plus tôt, et d'autres sont carrément fermés.

Enfin un endroit agréable à découvrir. Construit en 1758 par le sultan Hamengku Buwono I. Il règne une ambiance particulière dans ce lieu. Est-ce dû aux 3 bassins, aux fontaines, à l'architecture, ou à son histoire imprégnée de romantisme ?

C'est reposant, paisible. C'est l'endroit où les sultans venaient se baigner, avec leurs épouses et leurs enfants, leurs concubines, leur cour. Le sultan disposait d'une piscine privée pour sa famille; de son vestiaire et de sa salle de repos il pouvait observer les ébats des concubines dans les autres bassins.


Sortie par l'arrière pour visiter le vieux kraton. Si l'ancien palais "gedung Kenongo" est en ruine, il reste des vestiges du village des sujets des sultans, habité aujourd'hui par des artistes. Dans ce village au coeur de la ville, se trouve les vestiges d'une mosquée souterraine, Masjid Bawahtanah, très originale. Un bel endroit où il règne aussi une atmosphère particulière. Bien que souterraine, des conduits de lumière contribuent à créer une ambiance surréaliste dans cet endroit. Tout le secteur est truffé de souterrains.

Un peu partout nous rencontrons de jeunes javanais qui prennent leurs petites amies en photos dans des poses dignes de magazines experts. Ils travaillent le cadrage, la lumière, et jouent avec les décors. Ils sont intéressants à observer, tellement ils font cela sérieusement. Ils acceptent que l'on se joignent à eux.


Dîner au Bamboo House Prawirotaman II. Petit restaurant calme et sympathique. Sans plus. Prix très raisonnables.


Hotel Jogya Village Inn


Jour 5 samedi 20/08//2011  Yogyakarta et ses environs


Visite du Kraton Ngayogyakarto: palais du sultan actuel de Yogyakarta. Une ville dans la ville, ceinte d'une muraille haute de 3 m et épaisse de 4m, où vivent paisiblement 25 000 personnes dont 1000 sont au service du sultan (gardes, jardiniers, serviteurs, employés etc...). Enchevêtrement de cours où il y a des commerces, une banque, des écoles, des mosquées.

Il nous est imposé une guide officielle attachée au palais parlant Français. Vu ce qu'il y a à découvrir, nous aurions très bien pu nous en passer.

Comme c'est le ramadan, les activités sont en suspend, pas de répétitions des ballets royaux, pas de répétitions de musique.

Nous pénétrons dans une première cour où se trouve le Bangsal Kencana, le Pavillon doré orné de vitraux, destiné aux concerts de musique, les instruments restant installés à demeure. En dehors du ramadan, il y aurait des concerts et des répétitions régulièrement.

Une seconde cour d'où on aperçoit les appartements du sultan, inaccessibles et fermés, il passe la majorité de son temps à l'étranger pour ses affaires.

Un joli kiosque, et une salle d'audience ornés également de vitraux. Dans cette cour, on assiste à la prise de fonction de la garde du sultan: une vingtaine d'hommes plus âgés les uns que les autres, habillés de façon traditionnelle, dont le fameux blangkon couvre chef particulier de Java.


Ils sont assis sur le sol en attendant qu'un autre garde leur donne les consignes de la journée. Ils sont affectés à la surveillance des différentes salles du musée. Dans cet endroit et à cet instant, ils se déplacent assis sur les talons, ce qui n'est pas évident compte tenu de leur âge.  

Une troisième cour avec une salle vitrée expose le bureau de l'avant dernier sultan où il a signé des actes importants pour le pays.

Une dernière cour avec des salles dédiées au musée des sultans : photos, décorations, uniformes scouts et militaires, ancienne pièce d'identité, anciens luminaires, cadeaux "rococos" des souverains étrangers.

La guide nous disant à chaque arrêt "là c'est la porcelaine de Limoge offerte par la France, là  c'est une horloge offerte par la Suisse" - "là c'est le portrait du sultan Hamengku Buwono IX ", "là c'est la photo de Hamengku Buwono X, de sa femme et de ses 4 filles. On s'en serait douté, c'est écrit en dessous.

Sur les gravures, les sultans ont des bijoux d'oreille qui leurs donnent des airs d'extra-terrestres, ce sont les Sumpings, décorations qui symbolisent la sagesse.

Par contre nous ne parvenons pas à avoir d'informations sur ce que devenaient les nombreux enfants que ses majestés faisaient à leurs concubines...par rapport à ceux qu'ils avaient avec leurs épouses légitimes.


Visite du marché traditionnel de Beringharjo. Enfin un endroit où le ramadan n'a pas de prise. Une foule s'affaire et se presse dans un marché comme on en rencontre dans toute l'Asie. Des odeurs, agréables, désagréables, subtiles, prenantes. Des tonnes de chips (krupuk) de manioc, de crevettes, de patates douces, de taro, du sucre dans tous ses états de palme, de dattes, de canne. Des poissons séchés, des étalages de viande et de tripes, des savons, des bonbons et des gelées de toutes les couleurs, artificiellement fluos. Parfois les gens viennent de loin pour s'approvisionner et mangent sur place dans les petits restaurant de marché, souvent des soupes de poulet, ou de poisson, des brochettes.


Nous avions prévu d'aller visiter le village de Kaliadem situé au pied du volcan Mérapi. Au lieu de cette visite, le guide nous a emmenés sur une autre coulée de boue sans intérêt (Kaliurang) après avoir vu celle de Jumoyo.


Nous sommes à nouveau "privés" de déjeuner.


Visite de Prambanan, ou Candi Lara Jonggrang (17 km de yogyakarta) qui date du 9eme siècle avec ses 3 grands temples, dédiés a la trinité Hindoue ; Brahma, Shiva et Vishnu. Classés au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco.

Ils appartiennent à un complexe de 220/250 temples(selon les sources) construits dans la région. Le temple le plus imposant est celui qui est consacré à Shiva, au centre, haut de 47 m, il est flanqué au nord par le temple de Brahma, au sud par celui de Vishnou.

En face de chacun d'eux, des temples identiques mais plus petits dédiés à leur monture, le taureau pour Shiva, l'aigle ou Garuda pour Brahma, le cygne pour Vishnou. Ces temples sont décorés de bas reliefs racontant le Ramayana.

Le site de Prambanan ayant été ébranlé par un tremblement de terre en 2006, sa restauration interdit l'entrée du temple de Shiva pour l'instant.


Un peu plus loin se trouve le candi Lumbung, avec des stupas et des lingams, mélange hindo/bouddhiste.

Ensuite, un temple en ruine sans intérêt, le candi Bubrah.


Enfin le candi Sewu, autre site bouddhiste dont l'édifice principal émerge d'un tas de pierres qui jonchent le sol, suite au tremblement de terre de Juillet 2006.

Comme dans tous les site bouddhistes, il y a 4 entrées, la principale étant à l'Est , gardées par des dvarapalas, mi hommes mi monstres, bedonnant et "rigolos".

Au nombre de tas de pierres numérotées on suppose que ce site était composé de plusieurs petites structures, qui se dresseront peut être à nouveau un jour. Sans intérêt dans l'état où il est.


Le soir, diner-spectacle de danse traditionnelle du Ramayana : Gazebo Ramayana ballet au Purawisata. Le dîner est compris dans le billet. Il faut vraiment lire la brochure remise à l'entrée pour comprendre la symbolique de ce ballet. Spectacle de qualité, dont on apprécie la gestuelle, les costumes et la musique à défaut de comprendre le fond de l'histoire.


Hotel Jogya Village Inn


Jour 6 dimanche 21/08/2011  Yogyakarta -  Tawangmangu


Route pour Solo ou Surakarta (à 64 km de Yogyakarta). Visite du marché des antiquaires. Il y a de belles choses, à des prix très abordables. Il y a aussi beaucoup de fausses antiquités qui expliquent les prix abordables.


Nous proposons de ne pas visiter le palais Mangkunegaran, pour gagner du temps.

Par contre nous exigeons de nous arrêter pour déjeuner, n'ayant pas envie de nous soumettre un jour de plus au ramadan. Nous constaterons que le chauffeur qui disait pratiquer le ramadan, déjeune avec le guide dans une pièce à part.

Déjeuner au Rumah Makan "Candi". Mie goreng et Nasi goreng de base. Les prix ont tendance à augmenter entre le menu et la facture ! Pas très honnête !


Route brumeuse et sinueuse dans les plantations de thé, vers le mont Lawu pour rejoindre le temple candi Ceto de Gumeng.

Construit vers 1470, le Candi Cetho est le plus récent des temples javanais de la période hindou-bouddhique trouvés à ce jour. Il est situé sur le flanc nord du mont Lawu, à environ 60 km à l'est de Solo, à une altitude de 1 400 mètres.

Perché en haut de la rue principale, envahi par la brume, ce temple dégage une atmosphère étrange.

Dès l'entrée une mosaïque de pierres brutes représente un pénis de plusieurs mètres, à plat, orienté vers l'entrée qui est à l'ouest. Il est flanqué de tortues de pierres. Le temple est constitué d'une dizaine de terrasses qui se succèdent en étage, précédées d'une porte fendue, candi bentar, que l'on retrouve dans de nombreux temples à Bali.


Sur les trois dernières terrasses se trouvent des petits pavillons restaurés qui contiennent diverses statues et un lingam, qui n'a rien de la symbolique hindoue habituelle, il représente de façon explicite un pénis érigé et ses gonades.

A partir de la dernière terrasse, un sentier part sur la gauche, vers un petit temple Candi Kethek, et un autel dédié à la déesse Saraswati, déesse de la connaissance, de l'éloquence, de la sagesse et des arts.

Cetho est toujours un lieu de culte. Les habitants de la région sont restés hindouistes.

On prête à ce lieu des vertus surnaturelles. De hauts dignitaires aimaient y venir pour "méditer" et solliciter des pouvoirs très humains.


Visite du candi Sukuh à 9 km du candi Ceto.  C'est un petit temple du 15ème siècle situé sur le flanc ouest du mont Lawu, à une altitude de 910 mètres. Il est fait de blocs d'andésite.

Nous perdons à nouveau nos repères : ce temple n'a rien d'un temple hindo bouddhiste. Il est constitué d'une pyramide au sommet plat identique à certaines pyramides d'Amérique centrale, en plus petit, ses bas reliefs ressemblent étrangement à des bas reliefs de la civilisation Maya du Yucatan, notamment au niveau des coiffures, des vêtements, des bijoux des personnages taillés dans la pierre.

Comme à Bali, on trouve des socles en forme de tortues de pierres. Ce à quoi s'ajoute des sculptures franchement érotiques, inhabituelles en Indonésie.

Nous étions habitués au lingam(symbole du pénis) posé sur le Yoni (symbole du vagin), symbolisant la fertilité, que l'on trouve dans tous les sites et temples hindous, mais cette fois, il s'agit de la reproduction de véritable pénis.

Il est impossible de savoir à quoi ces statues et sculptures correspondent, ni la place qu'elles occupent dans les croyances et rituels de ces temples.

Sukuh est toujours utilisé comme lieu de culte. En particulier, des Balinais viennent s'y rendre en pèlerinage.


Dîner à l'hôtel parce que tout est vide ou fermé. Il n'y a personne dans cette ville "morte". Selon le guide, en dehors du ramadan, il y aurait beaucoup de touristes locaux.


Hotel Komajaya Komaratih


Jour 7 lundi 22/08/2011 Tawangmangu– Bromo


Départ en direction du Bromo.

Arrêt à Sarangan connue pour lac Telaga Pasir sur lequel les autochtones, en dehors du ramadan, viennent faire du pédalo et du hors-bord. S'il s'agit d'une ballade dominicale pour les locaux, c'est une étape sans intérêt au niveau touristique. Collines cultivées en terrasses, potagers et légumes à perte de vue.


Notre programme prévoyait de passer par Malang, sur le bord de la rivière Brantas, petite ville charmante décorées de beaux jardins et d'architecture coloniale. Le guide nous a informé que nous n'irons pas à Malang parce que c'est trop long. Notre route passait à 50 km de Malang.

Nous n'aurons pas non plus droit à la visite des sources chaudes de Songgoriti, ni au marché traditionnel de Caruban où l'on trouve des bonsais, des fleurs, des fruits, des papillons et des mortiers en pierre.


En approchant de Cemoro (Bromo) nous réalisons que la végétation, le sol et les habitations sont couverts d'une épaisse couche de poussière grise. Nous apprenons que le Bromo a eu une éruption du 26 Novembre 2010 à Juin 2011, avec projections de bombes incandescentes, de cendres, de fumerolles. Les projections de cendre étaient telles que le trafic aérien  a été interrompu.


Hotel Lava View


Jour 8 mardi 23/08/2011  Mont Bromo – Banyuwangi – Ijen resort


Départ à 03h30 en 4x4. Nous apprenons que nous ne pouvons pas aller à Pananjakan I pour le lever de soleil, la route ayant été détruite par l'éruption. Ce fabuleux point de vue que nous avins découvert la dernière fois.

Nous sommes dirigés vers Pananjakan II à 1700 m d’altitude pour admirer le levé du soleil. Contrairement à ce que l'on dit un peu partout, le lever de soleil n'a pas lieu sur les volcans, que l'on découvre à droite au fur et à mesure que le jour se lève.  Mais le panorama et le lever de soleil n'en sont pas moins spectaculaires.


Dès qu'il fait jour, on a une très belle vue sur le mont Batuk au premier plan, avec à sa gauche le Bromo fumant, et derrière , beaucoup plus loin le Semeru qui lache des volutes de fumée tous les 30 minutes. Cette fois nous avons pu les voir.


La caldera de Tengger est envahie de cendre, on distingue à peine le temple qui l'habite, les escaliers du Bromo sont partiellement endommagés. Les ayant vu dans de meilleures conditions l'an dernier, nous n'y allons pas. Nous pensions que cela devrait nous faire gagner un peu de temps pour le reste du parcours.


Route pour Papuma beach: nous souhaitions revoir cette plage qui a quelque chose de magique avec ses bateaux Madurai au mouillage. Cela lui donne un air de repère de pirates, ce qui n'est pas loin de la réalité du milieu du siècle dernier.Ces bateaux sont très photogéniques.


Route sinueuse pour le Kawah Ijen. Nous atteindrons l'hôtel tardivement après avoir pris un chemins défoncé et caillouteux, digne d'un 4X4.


Dîner à l'hôtel : impossible de faire autrement, il est complètement isolé dans la campagne , loin de toute activité. Repas sous forme de buffet identique à tous les hôtels internationaux, ou à la carte, cher et pas forcément gastronomique. Ce qui est dommage pour ce standing.


Hotel Ijen Resort,


Jour 9 mercredi 24/08/2011  Ascension du Kawah Ijen – Ferry - Pekutatan


Départ à 06h30 pour se rendre au pied du volcan Ijen, après 2h de jeep sur un chemin complètement défoncé. Attention aux côtes et au dos. On traverse des plantations des caféiers et une épaisse forêt.


Nous connaissons déjà Ijen, mais le site est tellement impressionnant: le travail des hommes qui remontent le soufre, les paysages, l'ambiance qu'il y a sur ce volcan sont passionnants.

Arrivé sur le parking de base, le chauffeur nous oblige à passer par le bureau pour payer un droit photo. 30 000 roupies par appareil. Nous observons que les autres chauffeurs n'obligent pars leurs clients à le faire. Nous ne comprenons pas pourquoi, nous devrions payer un droit photo à cet endroit. On est en pleine nature, l'argent récolté ne va même pas aux collectivités locales, ni aux porteurs de soufre. Il va à l'état. C'est le tourisme ATM.


Un sentier de 4,5 km, assez large, avec une alternance de plats et de bons dénivelés, nous amène au bord du cratère. En chemin nous rencontrons les porteurs de souffre avec lesquels nous échangeons et auxquels nous proposons boisson et biscuits. Cette année la majorité d'entre eux jeunent pour le ramadan, mais ils continuent leur ascension.


La montée se fait en 2h et la descente en 1h30. Nous restons en moyenne 1h30 dans le cratère à observer les allées et venues de ces "forçats". Le passage le plus difficile semble être la remontée du cratère, abrupte et asphyxiante. Ils se tiennent aux parois pour parcourir les derniers mètres, le visage marqué par l'effort.

Nous observons que pour de nombreux randonneurs occidentaux venus voir le volcan, ces hommes semblent "transparents". Cela ne coûte pourtant rien de dire "bonjour" et de demander "comment ça va ?"


Rencontre avec le nouveau chauffeur qui assurera le circuit de Bali : Debba


Traversée en Ferry de Ketapang à Gilimanuk, avec les incontournables bakchichs qu'il faut donner.


Très belle route qui longe la mer de Gilimanuk à Pekutatan. Peu de touristes dans cette région. C'est très vert, très rural.


Hotel Puri Dajuma


Jour 10 jeudi 25/08/2011  Pekutatan – balade a pied - Munduk


Route vers Blimbing, par une petite route de campagne très agréable. De beaux villages, de belles rizières un peu en dehors des sentiers battus.

Nous découvrons que parmi les rizières les villageois entretiennent des pièces d'eau dans lesquelles ils élèvent des poissons pour la vente et leur consommation.


Nous découvrons aussi que ces villageois utilisent engrais et pesticides chimiques dans leurs cultures. Nous pensions que Bali était préservée de la mondialisation des toxiques et de l'omnipotence de Monsanto !

Rencontre avec des vendeurs de Durian. C'est un fruit qui sent très fort au point d'être interdit dans les transports publics et dans les hôtels.

Ils sent tellement mauvais que nous n'avions jamais voulu en goûter.

Le chauffeur en achète un pour sa famille qu'il fixe avec une cordelette en dessous de la voiture pour ne pas nous incommoder. Il propose de nous initier à la dégustation du Durian. Il le choisit jeune (petit) le découpe de façon à faire apparaître les graines enveloppées d'une pulpe blanche que l'on mange. Le goût est fort mais pas désagréable, cela ressemble un peu aux graines du jackfruit.

Le guide en achète un pour un ami, il le transporte à l'intérieur de la voiture, ce qui nous empestera toute la journée.

(inconscience ou provocation ?)

Arrêt à Blimbing pour une randonnée dans le village de Kaya Sari. Très beau village, hors du temps, belles rizières engoncées dans des petits vallées. Nous observons la vie rurale et ses rituels. La fête du temple, les corvées de l'école (ici aussi les garçons ont tendance à faire des doigts d'honneur lorsqu'on faits des photos), le travail des champs.

La nature est luxuriante, cacaoiers, citronnelles, vanilles, palmiers, cocotiers. Eko semble prendre du plaisir à faire découvrir cette région

Nous sommes soudainement captivés par un parfum subtil qui envahi l'air. L'atmosphère embaume le néroli, l'essence de fleurs d'oranger, avec une délicatesse hallucinante. Nos cherchons les orangers responsables de cette magie. En vain.

Nous découvrons que ce sont les champs de caféiers en fleurs qui émettent ces fragrances. De délicats petits pompons blancs. Pourquoi les producteurs d'huiles essentielles n'ont ils pas encore exploité ce parfum?


Très belle route vers Pupuan, au milieu de rizières en espaliers à perte de vue.

Arrêt au point de vue "habituel" pour acheter des krupuks de manioc et des peyeks (galettes épicées aux légumes et aux cacahuètes)

Déjeuner à Mayong, dans un restaurant qui surplombe la vallée. Très bonne cuisine végétarienne. Mie Goreng, tempura de légumes, nasi goreng, (30 000 rps par pers.)


Route pour Munduk en passant par Pupuan, encore des rizières, avec en fond le mont Batukau. Nous atteignons Gesing où se trouve un énorme banian dans les racines auraient permis à plus de 70 personnes de se cacher lors des représailles hollandaises.


A Munduk nous suivions un cours de cuisine traditionnelle, chez l'habitant (le fils, Nico est guide chez Bali Evasion).

Le cours commence par la fabrication d'offrandes pour le temple de la maison. Ensuite chacun prépare un plat différent. Perkedel kentang beignets de pomme de terre, beignets de maïs, sauce satay que l'on prépare en meulant très fin des échalotes, de l'ail, du gingembre, des cacahuètes, du piment, du curcuma, de la muscade. sur une pierre de lave.

On fait aussi des papillotes de poulet pour les carnés, de tofu pour les végétariens, dans des petits morceaux de feuilles de bananier.Du tulmis payam, épinards épicés, et enfin le fameux gado gado mélange de légumes (haricots verts, pommes de terre, germes de soja, choux chinois et choux divers, chou fleur, concombre amer, ou ocras, carotte) juste blanchis et croquants, servis avec la sauce satay. Nous dégustons ce que nous avons produit et allons à l'hôtel.


Hotel Puri Lumbung


Jour 11 vendredi 26/08/2011   Munduk – Ubud


Petite randonnée vers la cascade de Munduck, pour le plaisir, bien qu'elle ne soit pas spectaculaire.

Le guide propose de nous montrer une autre cascade un peu plus haut : dans la Golden Valley. Jolie petite cascade dans un site aménagé par les propriétaires de la plantation de café. C'est beau, reposant et c'est l'occasion de déguster un véritable Kopi Lowak, le fameux café récupéré dans les déjection d'une civette locale. 45 000 rps la tasse.


Route pour les crêtes qui surplombent le lac Buyan et le lac Tamblingan ( Ces deux lacs étaient une seule étendue d'eau, jusqu'à ce que l'énorme glissement de terrain de 1818 les sépare définitivement.)


Randonnée dans la forêt primaire au bord du lac Tamblingan en compagnie d'un pêcheur guide. Après une heure de marche, nous retrouvons le petit temple enclavé entre le lac et la forêt : le temple des forgerons Pura Pande. Endroit charmant et paisible. Vu les difficultés d'accès, pas de cars de tourisme.


Nous constatons que le lac est en crue, suite aux pluies abondantes du printemps. L'an dernier il était à une cinquantaine de mètres de l'entrée du temple. Il couvre maintenant les premières marches du temple.


Traversée du lac en pirogue: nous découvrons avec stupeur qu'une partie du village de pêcheurs que nous avions visité l'an dernier est inondé, et endommagé par la montée du lac. Nous cherchons à savoir ce qu'est devenu le pêcheur guide Ketuk Sukada qui nous avait reçu chez lui. Nous retrouvons sa maison, en partie détruite. Il habite à nouveau là avec sa famille depuis le début de la décrue. Ils avaient été obligés de se réfugier ailleurs. Cela confirme ce que nous avions pressenti, ces personnes ont vraiment des conditions de vie très précaire. Sa fille va le chercher au bureau des guides.

Nous nous retrouvons avec plaisir. Nous apprenons qu'il n'a reçu aucun courrier, ni aucune photos que nous lui avions envoyées. Comme pour Roy qui n'a jamais reçu nos courriers ni nos colis. La poste Balinaise n'est vraiment pas fiable.


Visite du temple Ulun Danu sur le lac Bratan. Le ciel est couvert, le temple est dans la brume.

Sur trois voyage à Bali, nous n'aurons vu ce temple sous le soleil qu'une seule fois. Le lac Bratan est aussi en crue et cela modifie les abords du temple, pour le plaisir des pêcheurs.


Route vers Ubud à travers de belles rizières. Le ciel est couvert comme chaque fois que l'on atteint Ubud.


Diner au Warung Semesta  JL Monkey Forest (tout en bas à gauche en descendant la rue), Padang Tegal Ubud: un warung différent. Moderne, frais, servant des plats originaux à base des légumes et de plantes du marché local. Ca change un peu des nasi goreng, mie goreng, et gado gado.


Hôtel Saren Indah


Jour 11 samedi 27/08/2011  Ubud – avion – Makassar - Sengkang (Sulawesi - Célèbes)

Départ tôt pour l'aéroport de Dempasar - Vol à 06h50 vers Makassar(Ujung Pandang) arrivée à 08h10.

Nouvelle équipe : le guide Syarif et le chauffeur Tetti

Il était prévu dans notre programme de visiter des villages Burgis, avec pisciculture et séchage de poissons. Le guide explique que ce n'est pas sur notre route !

En fait nous nous arrêtons pour voir des chauves souris accrochées dans les arbres ! Comme on peut en voir au Sri Lanka, dans le Sud de l'Inde, et dans toute l'Asie du Sud est. Sans intérêt.

Visite d'une chute d'eau où l'on peut apercevoir de nombreux papillons dans un parc d'attractions : Bantimurung Bulusaraung. Un lieu essentiellement fréquenté par les touristes locaux lors de leurs jours de détente, en dehors du ramadan. Nous étions les seuls touristes.

Déjeuner dans un warung en bord de route.

Sur la route nous faisons quelques arrêts rapides pour photographier les maisons sur pilotis typiques de cette région.

Si les adultes sont accueillants et nous invitent à visiter leur maisons, nous observons que les jeunes de ces villages sont arrogants, voire grossiers.

Dîner dans un warung où le guide a ses habitudes. Les boissons ont augmenté de 2000 rps chacune entre le menu et la facture. Cette fois j'ai confronté le propriétaire à son erreur. Ce n'est pas grand chose 4000 roupies(0,50€), mais c'est le fait de majorer les prix au moment de payer qui me déplaît. Le manque d'honnêteté sur un fond de discrimination : "ce sont des touristes, ils ont les moyens de payer".

Hotel Pondok Eka

Jour 12 dimanche  28/08/2011  Lac Tempe – Palopo - Rantepao

Découverte du lac Tempe en pirogue. Un bras de fleuve, pour commencer, au bord duquel les femmes s'affairent: toilette, vaisselle, soins des enfants...les hommes sont déjà dans l'eau avec leurs filets. Quand ils n'ont plus pieds, ils sont assis sur des chambres à air de camions. Des bateaux "longue queue", comme il y en a sur tous les canaux de Thaïlande, se croisent et se doublent à vive allure dans des gerbes d'eau.

Une immense étendue d'eau, avec au loin les maisons flottantes, des jacinthes proliférantes. Nous avons l'impression de voir des hommes marcher sur le lac: les eaux ont tellement baissé qu'ils sont parfois obligés de parcourir de longues étendues à pieds.

Les maisons flottantes sont des habitations secondaires en bois posées sur un radeau de bambou. Elles appartiennent aux pêcheurs qui ont une habitation principale sur la terre ferme où ils font aussi de la culture et de l'élevage. Elles sont attachées à un piquet qui les empêchent de dériver. Elles sont toutes orientées dans la même direction à cause du vent et des courants. Lorsque le temps se dégrade, ou que les intempéries menacent, les pêcheurs se solidarisent pour pousser les maisons flottantes avec leurs bateaux vers les berges.

Les jacinthes d'eau envahissent progressivement le lac. Elles servent de refuge aux poissons. Pour les obliger à sortir de leur cachette, les pêcheurs équipés de batteries et d'électrodes géantes envoient des décharges électriques dans l'eau entre les plants de jacinthes.

En quittant Sengkang nous tentons d'aller visiter des artisans qui tissent la soie (la région est productrice de soie naturelle). Tous les ateliers sont fermés pour cause de ramadan.

Notre projet prévoyait la visite de Palopo avec son port et le village de pêcheurs. Le guide nous explique que ce n'est pas sur notre route !

Route pour Rantepao. Déjeuner dans un warung qui fait face à la montagne dite ""érotique" Gunung Nona. Erotique parce qu'avec beaucoup d'imagination, elle représenterait le triangle pubien et l'entrée du vagin.

Continuation vers Makale et le Lakipadada qui surplombe son bassin.

Hotel Misiliana

Jour 13 lundi 29/08/2011  Decouverte du pays Tana Toraja et cérémonie funéraire

Découverte du pays Tana Toraja réputé pour ses traditions ancestrales, sa culture, ses paysages, ses villages traditionnels.

Visites des tombes royales de Lemo. Nous découvrons cette coutume de mettre les cercueils dans des caves creusées dans les rochers. Lorsqu'il s'agit de personnes importantes, leur effigie en bois, appelée Tau Tau est placée dans un balcon à côté de la tombe, pour protéger les défunts et les vivants. Aujourd'hui ce sont les Tau Tau qu'il faut protéger des pillards qui les vendent à des collectionneurs.(Nous en verrons dans un magasin d'antiquités exotiques de notre ville en France)

Nous observons que tout ce qui est rocher est creusé tant qu'il y a de la place pour accueillir les dépouilles des défunts de tous les villages.

En parcourant la campagne, nous aurons l'occasion de constater que même les petits rochers dans les rizières ont au moins une petite porte de bois carrée indiquant qu'ils sont habités par un défunt.

Creuser une cave dans le granit prend environ huit mois. L'artisan est souvent payé en buffles. En attendant le corps est gardé dans une pièce à la maison, après avoir été embaumé.

Pas de déjeuner, parce que nous allons assister à une première journée de cérémonie funéraire.

Il s'agit d'une cérémonie importante, vu le nombre de participants et le nombre de touristes.

Une mère âgée et son fils officier de l'armée, décédés pour des raisons différentes, à quelques mois d'intervalle, conservés à la maison depuis deux ans. Selon les explications du guide, il s'agirait d'une famille royale.

Chaque fois qu'on nous montre quelque chose, il s'agit de nobles ou de familles royales, au point que nous ne savons plus qui sont les gens ordinaires et qui sont les nobles. Impossible aussi de savoir et de comprendre sur quoi repose cette noblesse ou cette royauté, en dehors d'une fortune apparente (grosses voitures, résidences luxueuses, vêtements, sacs et lunettes de marques ! )

Un terrain a été spécialement aménagé pour accueillir cette cérémonie : construction de greniers à riz traditionnels qui serviront d'abri aux invités, installation de menhirs, de tribunes, de restaurants, de salles d'accueil. Les invités apportent des cadeaux dont de nombreux buffles et cochons.

Tous les invités sont nourris par la communauté. Les cochons sont abattus sur place, dépecés sur le sol et cuits à l'étouffée dans des tubes de bambou. Ces morceaux de viande très grasse sont servis accompagnés de riz et d'épices dans des feuilles en papier. De l'eau en bouteille est distribuée gracieusement. Ce repas est partagé avec les touristes qui le souhaitent.

Le prêtre catholique fait un sermon, entonne des chants, suivi par des chorales d'hommes et de femmes. Les membres de la famille forment un cercle pour une dernière danse autour des cercueils en bois rouge reposant sur un palanquin en forme de grenier à riz. De nombreux enfants et adultes portent des vêtements traditionnels, en fonction de leur rôle dans la cérémonie : demoiselles d'honneur, chef de cérémonie, accompagnants des visiteurs, danseurs, chanteurs, porteurs d'offrandes.

Des femmes vêtues de noir entament un concert de percussions en tapant sur une barque en bois avec des pilons.

A un certain moment, un groupe important d'hommes soulève le palanquin pendant que les femmes de la famille "royale" se glissent sous un voile rouge relié au palanquin, qu'elles portent au dessus de leur tête.

Le cortège part faire un dernier tour du village avec les défunts, avant de revenir les installer sur un podium.

Lors du retour, des femmes du cortège se poursuivent et se donnent de violents coups de pieds. A leurs rires on suppose que c'est un rituel. Mais à quoi cela peut il correspondre ?

Un fois les défunts installés et dominant le terrain, un animateur égrène un long panégyrique sur chaque disparu.

Pendant ce temps des paysans excitent les buffles qui se trouvent là, en leur pinçant les testicules, en les masturbant, en leur donnant des coups dans les gonades et dans les flancs, jusqu'à ce que les buffles s'agressent entre eux pour le plus grand plaisir des spectateurs.

C'est alors que la foule se ressert sur la place, que les touristes se mettent à courir avec leurs caméras au poing. Des hommes hilares, armés de longs couteaux s'approchent de quelques buffles dont ils tranchent la gorge en quelques secondes. Les buffles sursautent avant de s'effondrer dans un bain de sang. La foule apparemment très excitée hurle, rie, fait des commentaires. Cette ambiance barbare m'a tellement indisposé que j'ai eu des difficultés à prendre des photos.

Les buffles sont aussitôt dépecés et découpés en quartiers à même le sol. La viande est distribuée aux invités et aux familles.

Cela se reproduira pendant trois à quatre jours, avec la mise à mort de 30 à 70 buffles selon l'importances des funérailles. Le dernier buffle étant le buffle albinos (rose) qui sur le marché coûte l'équivalent d'une voiture de standing. Les cornes et les mâchoires seront accrochés comme des trophées aux piliers centraux des maisons traditionnelles. Les sarcophages seront ensuite incinérés.

Pour clore la journée, les gens organisent des combats de buffles dans une rizière. Des centaines de spectateurs très excités assistent à ces joutes et parient sur les combats. Dès que deux buffles s'agressent la foule se met à hurler, à un tel point que cela effraye parfois les buffles qui cessent le combat, et s'enfuient de peur. Cela donne une idée de ce que devait être les jeux romains.

Hotel Misiliana

Jour 14 mardi 30/08/2011 : Rantepao - Batutumonga - Rantepao

Visite du village traditionnel de Kete kesu, avec son allée de greniers à riz d'un côté et de maison Tongkonan de l'autre. Nous découvrons de près l'architecture de ces habitations typiques du pays Toraja.

Cela ressemble à des bateaux renversés, reposant sur des pilotis. L'intérieur est simple et peu confortable à côté des maisons sur pilotis Burgis. L'extérieur est décoré de dessins géométriques utilisant quatre couleurs, le noir, l'ocre, le blanc et un rouge foncé.

Derrière ce village se trouve une falaise à laquelle sont accrochés à l'air libre des cercueils en bois qui se détériorent avec le temps et les intempéries, laissant apparaître leur contenu. Ossements, crânes.

Visite du marché animalier de Rantepao. Des centaines de buffles et de porcs attendent un acquéreur. Beaucoup viennent y chercher un animal à engraisser pour le revendre avec une plus value. Ce marché n'a rien de particulier, il ressemble à tous les marché de "vaches" du monde.

Route sinueuse pour Batutumonga, à travers des paysages de rizières, moins impressionnantes et moins bien dessinées que celles de Bali.

Arrêt en chemin à Deri pour observer quelques roches funéraires. L'une est en cours de réalisation, cela permet de voir en quoi consiste le travail du ciseleur. Il travaille avec des ciseaux métalliques qu'il faut affûter en permanence. C'est un travail long et pénible qui coûte cher et que toutes les familles "non-royales" n'ont pas les moyens de s'offrir.

Déjeuner à la guesthouse Mentirotiku de Batutumonga. Joli panorama. Pour changer nous prenons un repas à base de poulet avec des frites locales. La viande est couverte d'une épaisse sauce brune. Après en avoir mangé quelques bouchées, je réalise que ma viande est verte à l'intérieur. Les trois jours qui suivent seront marqués par une dysenterie violente comme je n'en ai jamais eue. Attention à cette guesthouse.

Notre programme prévoyait une visite au village de Londa et de sa falaise, une visite de Bori et de ses menhirs, de Pallawa et de ses maisons traditionnelles, de Singuntu. Tous proches de l'endroit où nous étions. Rien de tout cela n'a été fait.

Nous avons été baladés dans les environs de Deri, pour voir quelques menhirs, des maisons traditionnelles sur pilotis de bétons et aux toitures de tôles.

Hotel Misiliana

Jour 15 mercredi 31/08/2011  Tana Toraja – Pare pare

Visite de Kambira et de son arbre funéraire. Autre tradition de la région, les enfants décédés avant qu'ils aient fait leur première dent étaient introduits dans des cavités creusées dans le tronc d'un arbre. Cavités refermées par une petite porte en bambou. En grandissant, l'arbre refaisait de la fibre qui enveloppait le corps du nourrisson, il devenait partie intégrante de l'arbre. Sur certains arbres on relève des dizaines de tombes d'enfants.

Visite de Suaya, autre falaise, autres familles royales et ses Tau Tau.

Route pour Pare Pare. Arrivée en milieu d'après midi (16h) à l'hôtel Bukit Indah de Pare Pare, où le guide nous fait prendre un repas !

Hôtel Bukit Indha

Jour 16 jeudi 01/09/2011  Pare pare - Makassar – avion - Bali

Route pour Makassar. En chemin arrêt dans un petit port pour observer 4 bateaux qui livrent des marchandises dans les îles de l'archipel.

Arrêt dans le village de Tagalesi, pour voir des bateaux qui pêchent de nuit avec les lampes accrochées au dessus de l'eau. Les filets sont tendus sur des rectangles de bambous. Lorsqu'ils sont pleins, un bateau plus petit fait la navette avec le village, où les filets et leur contenu sont mis à sécher, avant d'être ensachés et vendus.

Arrêt dans un fast food chinois proche de l'aéroport où nous serons déposé à 14h pour un vol à 17h20.

Nous retrouvons Bali et le chauffeur Debba avec plaisir à 18h40.

Nous terminons ce voyage par deux jours de repos à Tanjung Benoa, village d'hôtels en prolongation de Nusa Dua sur la presqu'île de Bukit.

Hotel Matahari Terbit

Jour 17 vendredi 02/09/2011 Journee libre

Journee libre,

Matahari Terbit

Jour 18 samedi 03/09/2011 ,Transfert a l’aéroport

Départ à 18h30 transfert à l’aéroport pour prendre le vol Garuda 0419 à destination de jakarta qui décolle à 21h50 pour une correspondance Emirates EK0359 à 00h40 pour Dubai et l'Europe.

 

Java - Bali - Sulawesi

16 août - 04 septembre 2011


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