Day 1- France - Nairobi via Zurich : 10h de vol(escale comprise) - arrivée vers 18h00 (local time)
Accueil par Caroline et James qui sont venus de Mombassa. Pratiquement autant d'heure de route que nous d'avion.
Installation et repas à l'hôtel.
Hotel Sentrim Boulevard.
Day 2 - Nairobi - Samburu : 354 km environ - départ à 07h00 arrêt café, essence, arrivée à 13h30.
Longue route en très bon état qui traverse les Aberdares et longe les contreforts du Mont Kenya. Arrêt à Isiolo, histoire de prendre la photo-souvenir du passage de l'Equateur. Nombreux check points, nous ne sommes pas concernés.
On y trouve de nombreux "attrapes touristes" qui bassine d'eau à la main tentent de convaincre que l'eau qui s'écoule au nord (à quelques pas) de la ligne de l'équateur tourne dans le sens inverse de l'eau qui s'écoule au Sud de l'équateur (à quelques pas), dans l'attente de quelques shillings.
Expérience qui relève de la force de Coriolis: " La force de Coriolis due à la rotation du globe terrestre est trop faible pour avoir le temps d'influer sur le sens de rotation de l'écoulement de l'eau dans un lavabo qui se vide. Comme l'ont montré Arsher Shapiro et Lloyd Trefethen, pour percevoir une telle influence, il est nécessaire d'observer une masse d'eau stabilisée dans un très grand bassin circulaire, d'un diamètre de l'ordre d'au moins plusieurs dizaines de kilomètres pour un effet en centimètres. Dans le siphon d'un lavabo, le sens de rotation de l'eau est dû à la géométrie du lavabo et aux micro-courants d'eau créés lors de son remplissage, ou lors d'une agitation de l'eau. Il est donc possible de fausser le résultat en donnant une impulsion à l'eau, comme on peut le voir sur certaines vidéos, où l'expérience est proposée aux touristes sur l'équateur terrestre. "
Ciel couvert jusque Samburu. Le Mont Kenya est continuellement dans les nuages ou la brume.
Comparativement aux années 1983, et 1995, nous observons le développement de l'islam à l'intérieur du Kenya. A partir de Nyeri, apparaissent de nombreuses femmes portant la burqa et de plus en plus de mosquées bordent la route. De nombreux somaliens semblent avoir migré dans la région.
Dans la région de Samburu, nous remarquons la présence de tribus venant du Lac Turkana. Quant aux villages Samburu, à l'instar des villages Masai, ils se transforment en "centres culturels", avec entrée payante et boutiques pour touristes. Les Samburus portent de moins en moins la tenue traditionnelle que nous leur avions connue 10 et 40 ans plus tôt.
Déjeuner au lodge. Premier game drive de 16h00 à 18h30.
La réserve de Samburu est, pour nous, une des plus agréables en terme de paysages, de diversité de la faune et de la flore. Encastrées entre des collines arides, les pistes serpentent entre buissons, acacias, et petites zones découvertes de savane.
La rivière Ewaso Ngiro la traverse, déroulant son ruban de verdure d'un bord à l'autre de la réserve. Elle attire chaque matin et chaque soir de nombreux animaux de la réserve qui viennent s'y désaltérer.
Nous avons observé des animaux particuliers à Samburu: le zèbre de Grévy, de plus en plus rare, la girafe réticulée, le Gérénuk ou gazelle girafe, assez nombreuses. Ce à quoi s'ajoute de nombreuses lionnes avec leurs petits, de nombreux éléphants, oryx, dik dik, gazelles de Grant, impalas, kob de Fassa, phacochères, chacals.
Nous avons assisté à deux charges d'éléphants contre des lions, à un rituel de deuil de girafes suite à l'attaque de l'une d'entre elles par des lionnes. La traversée de la rivière par une famille d'éléphants est un spectacle impressionnant.
Au niveau des oiseaux la réserve n'est pas en reste : le magnifique geai (lilac Breasted roller), les chatoyantes pintades (vulturines) avec leurs reflets bleus moirés, les serpentaires (secretary) et leur envol à faire blêmir un pilote d'air france , le martin pêcheur(king fisher), les tisserins masqués(masked weaver) et leurs fragiles nids suspendus au bout des branches d'acacias comme des boules de noël, les choucadors superbes (Superb Starling) et leur habit de couleur, les calaos, l'outarde(bustard), le très beau guepier nain(bee eater) et sa tenue jamaicaine, toujours en couple, dont le mâle attrape des insectes pour les offrir à la femelle. Le superbe barbican à tête rouge (Red and yellow barbet) que l'on aperçoit souvent perché sur une termitière dont il se nourrit des occupants. Les vautours et les marabouts (stork), éboueurs fidèles, quelques aigles et faucons.
Samburu Sopa Lodge : il fait 40° au soleil à 15h et 22° la nuit dans la chambre. Nous rencontrons Taptap, un vieux gardien avec un sourire et un visage inoubliable. Cet homme est un welcome à lui seul. C'est le genre de personne que l'on aime croiser pour débuter et terminer une journée.
Day 3 - Samburu game drive de 07h00 à 12h00 et de 16h00 à 18h35.
En 9 game drives répartis sur 3 séjours à Samburu à plusieurs dizaines d'années d'intervalle, nous n'avons jamais vu de léopard, bien qu'ayant aperçu les dépouilles de ses victimes dans les arbres. Heureux sont ceux qui ont pu l'observer.
Day 4 - Samburu - Nakuru : 325 km environ - départ à 07h00 arrivée à 14h15. Il fait 22° le jour et 18° la nuit
Longue route jusque Nyeri, piste épouventable de Nyeri à Nakuru. Il pleut toute la journée. La région traversée semble habitée par des personnes assez pauvres, habitant dans des cabanes en tôles ondulées à pièce unique. Les marchés semblent beaucoup moins achalandés que ceux du sud, on trouve essentiellement des oignons, des tomates et des courges. L'humidité et la boue omniprésente, ajoutent un caractère sinistre à cette région. Les gens sont emmitouflés dans des anoraks, et sont chaussés de bottes.
Avant d'arriver à Nakuru, nous faisons un arrêt aux chutes de Thompson qui grondent de toute l'eau déversée ces derniers temps. Etape sans réel intérêt. De faux kikuyus, et pleins de boutiques pour touristes. Pour les amateurs de chutes d'eau.
Déjeuner au Lodge.
La réserve du Lac Nakuru nous a surpris: lors de nos précédents séjours nous y avons observé de nombreux animaux : rhinos blancs, rhinos noirs, girafes de Rotschild, nombreux lions dont une charge de lions contre une famille de gazelles; jeunes lions jouant avec un rhino, de nombreux buffles, des zèbres communs, des hyènes.
Cette fois aucun lion, aucun rhino noir, aucune hyène. Quelques rares rhinos blancs, quelques buffles, quelques girafes, quelques zèbres, des impalas et des gazelles. Il pleuvait à verse, certaines pistes étaient impraticables, recouvertes par le lac en crue.
En 3 game drives répartis sur 3 séjours à Nakuru à plusieurs dizaines d'années d'intervalle, nous n'avons jamais vu de léopard. Heureux sont ceux qui ont pu l'observer.
Lake Nakuru Lodge.
Day 5 - Lac Nakuru - Masai Mara : 350 km environ - départ à 07h00 - arrivée à 14h00
Longue route en très bon état(03h30), et très mauvaise piste en "tôle ondulée"(03h30). Il fait couvert et froid jusque Narok. Ensuite le ciel s'éclaircit et la température monte un peu. La piste s'inscrit dans un paysage aride, habité par les Masais.
Ils attendent les touristes, assis en groupes au bord du chemin, pour vendre la visite de leur village, des articles divers et leur photographie.
Nous observons depuis nos derniers voyages qu'ils ont changé quelque peu leur tradition vestimentaire, arborant des tissus imprimés aux couleurs vives, qui se voient de loin. Lors des arrêts, les relations ne sont que commerciales, souvent arrogantes voire agressives.
Les manyatas autrefois composées uniquement de huttes, en terre battues et bouses de vaches, disposées en cercle au centre d'enclos d'épineux, comportent aujourd'hui quelques cabanes en tôle ondulée. Les bergers longilignes qui accompagnent les troupeaux de vaches et de moutons ont toujours leur casse-tête, leur bâton, parfois leur lance dans une main, et un téléphone portable dans l'autre. Certains portent des lunettes de soleil, des casquettes ou des tee shirt publicitaires.
La réserve de Masai Mara est surtout connue pour l'immense migration d'animaux qui, en fonction des saisons, traversent la rivière Mara qui sépare le Kenya de la Tanzanie. En juin-juillet-août-septembre, les troupeaux sont censés être à Masai Mara au Kenya, après ils repartent vers le Serengeti en Tanzanie.
Cette réserve est une de nos préférées. On est pratiquement sûr de pouvoir y observer un maximum des animaux répertoriés en Afrique de l'Est. Elle est très photogénique avec son ciel changeant et ses acacias qui semblent le soutenir de leur tête aplanie.
L'alternance rapide des nuages et les immenses taches d'ombre et de lumière qu'ils gèrent sur la plaine de Masai Mara rend souvent les photos très décevantes au niveau des couleurs, obligeant de corriger la balance des blancs fréquemment.
Nous découvrons cette année que le choix du lodge pour séjourner dans cette réserve est déterminant pour le bon déroulement des game drives. La migration étant terminée depuis mi juillet, nous n'avons pas pu assister à la traversée de la rivière Mara, et la majorité des animaux est concentrée dans une zone à une heure de piste du lodge. Une heure aller et une heure retour de mauvaise piste à déduire de chaque game drive. Il était astucieux de prévoir des full day game drive.
Premier game drive de 16h00 à 18h30.
Day 6 - Maasai Mara - Full day game drive de 07h30 à 16h30 . Picnic sous un acacia, dans la réserve.
Day 7 - Maasai Mara - Full day game drive de 07h30 à 16h00 . Picnic sous un acacia, dans la réserve.
Les picnics au coeur de la réserve sous un arbre sont très agréables. On choisit un arbre isolé, avec une bonne vision des alentours afin de s'assurer qu'aucun animal ne s'approche.
Nous avons passé trois jours à contempler cette immense plaine à perte de vue envahie de centaines de milliers de gnous(wildebeest), de centaines de zèbres et de buffles(buffalo).
Nous avons pris le temps de suivre les ébats de lions en honey moon, la sieste de nombreuses lionnes repues affalées devant leur proie à demi consommées, la bagarre acharnée de vautours, marabout(stork) et de hyènes(spotted hyena) pour s'approprier les restes, les hésitations de guépards(cheetah) rassasiés, harassés par une multitude de minibus et de 4x4, la démarche majestueuse des girafes masai avec leur marbrure si particulière, la lente évolution d'un python géant (4 m) dont l'estomac était encombré d'une proie.
Antilopes et gazelles diverses étaient aussi au rendez vous : Kob de Fassa (waterbuck), damalisque (topi), élan du cap, bubale (hartebeest) gazelle de Thompson, gazelle de Grant, les incontournables impalas.
Les phacochères(warthdog), les mangoustes, les babouins(baboon), les grivets (velvet monkey) les chacals(jackals) se montrent moins timides qu'à Samburu.
De nombreux arbres sont habités d'aigles(eagles), de marabouts (storks) et de tantale ibis(yellow billed stork) qui atterrissent dans leur nid au sommet des arbres avec les même techniques que les parachutistes, pendant qu'au sol les outardes de kori (kori bustard) patrouillent fièrement au milieu des troupeaux comme si elles en avaient la garde.
La Sand river permet d'observer de nombreux crocodiles du Nil et de nombreuses familles d'hippopotames.
La visite de la zone de Mara Bridge sur la rivière Mara est sans intérêt en dehors de la migration. La présence de rangers armés qui s'imposent pour nous accompagner au bord de la rivière en invoquant une protection contre d'éventuels bandits est une grosse arnaque pour gagner de l'argent de poche. Cela n'existait pas lors de nos visites précédentes. Il y avait juste un garde qui veillait à ce que les touristes ne s'approchent pas trop près du bord, à cause des crocodiles.
Nous avons aussi pris du plaisir à nous laisser séduire par les ciels si particuliers de Masai Mara...Des ciels d'un bleu intense le matin, qui deviennent moutonneux en fin de matinée, créant une alternance de taches d'ombre particulièrement sombres et de lumière vive sur l'immense plaine, se couvrant progressivement l'après midi, en se moquant éperdument du réglages de nos appareils photos, pour se dégager à nouveau en fin d'après midi, réchauffant des couleurs que nous avions mis du temps à corriger, pour finir par l'apothéose d'un coucher de soleil.
En 15 game drives répartis sur 3 séjours à Masai Mara à plusieurs dizaines d'années d'intervalle, nous n'avons jamais vu de léopard. Heureux sont ceux qui ont pu l'observer.
Ashnil Mara Camp pour 3 nuits - il fait 29 à 31° la journée et 13 à 15° la nuit.
Day 8 - Maasai Mara - Nairobi : 320 km environ - dont 4 heures de piste infernale.départ à 07h00 arrivée à 13h30.
Il semble difficile et long d'aller directement de Masai Mara à Amboseli. Une étape intermédiaire à Nairobi s'impose.
Même piste qu'à l'aller. A Narok nous bifurquons vers Nairobi.
Déjeuner dans une pizzeria à Nairobi.
L'après midi, visite de la maison de Karen Blixen dans la banlieue résidentielle de Nairobi. Karen est l'auteur du roman autobiographique "la Ferme africaine", qui a donné lieu au film Out of Africa, retraçant sa vie au Kenya. Son rôle étant interprété par Meryl Streep.
Construite en 1912 à proximité de Nairobi, la maison de Karen Blixen est devenue un petit musée en 1985. La demeure de « Out of Africa » rassemble différentes photos ayant pour but d'illustrer certaines parties de la vie de l'héroïne. Les décorations et les aménagements ont été très bien conservés. Quelques accessoires y ont été ajoutés, en provenance des ustensiles utilisés lors du tournage du film. De nombreux biens vendus lors de son départ précipité ont été retrouvés et rendus au musée. Tout est fait pour que l'on s'imagine dans quel contexte vivait Karen.
Il règne dans cette maison et dans le jardin, surtout du côté sud d'où on peut apercevoir les Ngong Hills où est enterré Denys Finch-Hatton, son ami, une ambiance particulière. Un sentiment de paix, de calme, de sérénité très communicatif.
La maison n'été utilisée que pour les plans extérieurs du film. L'intérieur ayant été reconstitué dans une autre ferme.
Dîner à l'hôtel.
Hotel Sentrim Boulevard.
Day 9 - Nairobi - Amboseli : 260 km environ départ à 09h00, arrivée à 17h30
Le matin nous visitons le Sheldrick Elephant Orphenage, dans la banlieue de Nairobi, à proximité du parc national.
Des éléphanteaux orphelins de mères mortes de maladie et plus souvent abattues par des braconniers, qui sévissent toujours au Kenya, sont pris en charge par cette fondation, avant d'être remis en liberté une fois capables de se débrouiller pour vivre.
La visite est payante(500ksh), uniquement de 11h à 12h. Il s'agit d'un show qui se répète tous les jours devant des centaines de touristes.
Bien qu'il ne s'agisse pas de dressage, on se demande si à force de répéter tous les jours le même "cirque", les éléphants ne finissent pas par adopter des comportements qui n'ont plus rien d'authentiques. Prise de biberons des petits, suivie du bain et de la dégustation de "feuilles fraiches". Simulacre de maternage avec des couvertures, aspersion de boue. Le public peut toucher un petit éléphant que l'on promène devant la barrière.
On s'attend à ce qu'en dehors du show les éléphants vivent dans un vaste enclos, ou une réserve miniature. En fait ils sont dans des cages assez exigües. Sans grand intérêt puisqu'on a l'occasion de les voir en liberté dans les réserves.
Déjeuner dans une pizzeria, départ pour Amboseli.
Longue route, avec arrêt café à Emali. Il était prévu une visite de 45 mn du marché qui n'a pas eu lieu. J'y suis allé pendant la pause café du chauffeur. Pas grand chose à voir, étales d'oignons et de tomates, difficile de faire des photos, les gens ne coopèrent pas beaucoup.
Sur la route en direction du lodge, très belle vue du Kilimanjaro, dégagé pour une fois. Nous en profitons pour faire des photos, craignant que le lendemain nous n'ayons peut être pas la chance de l'apercevoir.
Diner au lodge.
Amboseli Sentrim camp. 30° dans la journée, 24° la nuit
Day 10 - Amboseli : Full day game drive de 07h00 à 16h00 . Picnic sur une colline : observation hill. De nombreux tisserins et autres volatiles viennent quémander des miettes de pain : golden palm weaver et superb starling auxquels se mêle parfois le très beau lézard agama orange rouge à la tête et vert bleu sur le corps.
Nous avions déjà visité Amboseli 3 fois avant ce circuit. Nous avons été surpris du peu d'animaux rencontrés. Il y a très peu de gazelles et d'antilopes, et pratiquement plus de prédateurs.
Dans la réserve d'Amboseli nous avions vu des rhinos, de nombreux lions, des guépards, de nombreuses grues cendrées ou couronnées.
En dehors de centaines d'éléphants, et de zèbres, de quelques hippopotames, phacochères (warthdog) de gnous (wildebeest) isolés et d'un lion très éloigné, d'un couple de kob des roseaux(Reedbuck), il y a peu de diversité. On roule parfois 15 minutes sans rien apercevoir, si ce n'est des éléphants omniprésents.
Certains expliquent cela par le réchauffement climatique, le manque de pluie, alors qu'il y a des marécages dans une grande partie de la réserve. Les animaux migreraient vers le parc de Nairobi, plus accueillant en terme de nourriture. D'autres invoquent le braconnage, qui aurait dilapidé les ressources de la réserve.
Mais Amboseli, c'est avant tout cette montagne majestueuse, coiffée d'un ruban de neige, plus ou moins épais selon l'abondance des pluies: le Kilimanjaro. C'est vrai qu'il est fascinant ce volcan. Il a un charisme particulier qui fait que des gens viennent du monde entier pour le voir, le photographier, si possible avec une éléphant devant (ce qui est pratiquement assuré)
Amboseli Serena Lodge. 29° la journée, 22° la nuit
Day 11 - Amboseli - Tsavo Ouest : 200 km environ- départ à 07h00, arrivée à 13h00
Au départ, avant de sortir de la réserve, nous avons eu droit à un troupeau d'éléphants broutant devant le Kilimanjaro dégagé. Photo ci dessus.
Piste en mauvais état d'Amboseli à Tsavo, traversant des coulées de lave. La région est parsemée de volcans éteints.
Cette piste se fait en convoi de véhicules groupés accompagné de gardes armés...nous avons toujours connu cette partie de piste sous escorte armée : rebelles ? bandits ? Il est arrivé que des touristes se fassent agresser sauvagement par des bandes. Le problème ne semble pas résolu ?
Ayant fait Tsavo East à deux reprises sans voir pratiquement aucun animal (la dernière fois : un éléphant, deux dik dik et un troupeau de buffles) , nous avons opté pour la réserve de Tsavo Ouest en pensant que cela serait différent.
Déjeuner au Lodge. Game drive de 16h00 à 18h30
Tsavo ouest est une réserve tourmentée, alternance de savanes sèches, de buissons épineux, d'acacias, de roches et de lave, encerclée de vieux volcans. La terre est rouge, avec par endroit des zones de sable volcanique noir. Parfois, en fonction de la lumière, l'herbe blonde contraste avec la rousseur du sol.
De nombreux éléphants rouges parce qu'ils s'aspergent de latérite, des dik dik moins sauvages qu'à Samburu, des girafes dont certaines transportent une colonie de pics boeufs (red billed oxpecker) sur la tête et sur le dos. Un jaribu (saddle billed stork) habillé de noir, de blanc et de rouge, grave comme un notaire, un hadada ibis qui picore le sol imperturbablement.
Nous faisons parfois beaucoup de kilomètres sans apercevoir un animal, en dehors des éléphants et des girafes.
En 8 game drives répartis sur 4 séjours à Tsavo East et West, à plusieurs dizaines d'années d'intervalle, nous n'avons jamais vu de léopard, ni de lions. Heureux sont ceux qui ont pu les observer.
Dîner au lodge.
Kilaguni Serena Lodge 37° à 15h00, 24° à 22h00
Day 12 - Tsavo Ouest - Lumo : 50 km environ. Départ 07h00 arrivée dans la réserve de Lumo à 08h30 et au lodge à 13h30.
Peu de touristes, peu de mini-bus en dehors des clients du Taita Hills Lodge et du Salt Lick Lodge.
Nous avions choisi d'aller dans le sanctuaire de Lumo, réserve auto-gérée par la communauté Lumo, parce que de nombreux internautes vantent sa faune particulièrement abondante en prédateurs. C'était le dernier endroit où nous avions des chances d'apercevoir un léopard.
Game drive avant d'arriver au lodge de 08h30 à 13h30. Le ciel est couvert par alternance. Les couleurs en souffrent.
Le sanctuaire de Lumo est surprenant: impression d'arriver après un attentat. Tout est saccagé ! Le surpeuplement d'éléphants contribue à une destruction radicale de tout acacia comestible. La savane est jonchée de débris d'arbres, d'arbres mort, de branches cassées. En fonction de la lumière, l'herbe est blonde ou vert pastel, sur un fond de terre rouge. Une rivière dont les bords sont propices à une zone forestière traverse la réserve, dont s'élèvent quelques collines rocheuses plus ou moins hautes.
Déjeuner au lodge et nouveau game drive de 16h00 à 18h30. Nous avons du aller faire le plein d'essence dans un autre lodge.
Une multitude d'éléphants rouges, des zèbres roux à cause de la latérite, des girafes, des impalas, des élans(eland), des kudus (lesser kudu) extrêmement craintifs et difficiles à photographier, des bubales (hartebeest), des buffles(buffalo), des damans(rocky hyrax) dans les rochers.
Un chauffeur ayant signalé la présence d'un léopard dans le rocher du lion, nous avons tourné autour de cette colline pendant des heures sans jamais rien apercevoir d'autre que trois céphalopes de Grimm (grey druiker).
Par contre nous avons pu observer de nombreux oiseaux dont certains manquaient à notre connaissance: le touraco à ventre blanc (white bellied go away), le tisserin dinemelli (white headed buffalo weaver), le tisserin à bec rouge (red billed buffalo weaver), l'outarde à ventre blanc (white bellied bustard), le très beau african hoopoe avec sa crête orange et noire.
A un endroit très précis du parc, sur la piste face au Salt Lick Lodge, de nombreux oiseaux viennent manger du pain dans la main. Ce qui permet de les observer de près, de les toucher, et d'être touché par eux. A cet endroit seulement ils sont extrêmement familiers. choucadors superbes et bleus (superb starling, greater blue eared starling), calao, red billed buffalo weaver.
En 3 game drives répartis sur 1 séjour à Tsavo Lumo, cette année, nous n'avons jamais vu de léopard. Heureux sont ceux qui ont pu l'observer.
Dîner au lodge
Lion's Bluff Lodge 24° dans la journée, 17° la nuit.
Day 13- Lumo sanctuary - Kyevaluki (chevaluki) 400 km environ à travers le district de Kangundo départ 07h00 - arrivée à 17h45.
Une brume épaisse entoure le lodge. Dans la plaine le ciel est couvert. Les couleurs sont froides.
Dernier game drive de 07h00 à 08h15 pour essayer d'apercevoir un léopard au rocher du lion...En vain.
Un employé de la réserve nous signale un lion à quelques kilomètres. Nous nous y rendons, un jeune mâle affalé sous les branches d'un arbre.
Longue piste en mauvais état le long de la frontière Tanzanienne pour rejoindre la route de Nairobi à Emali. Nous traversons des villages authentiques.Puis route en bon état, mais très encombrée du fait du trafic Nairobi-Mombassa. Nombreux check points, nous ne sommes pas concernés.
Après Sultan Hamund, nous bifurquons vers Machakos pour rejoindre Kangundo. Toute cette région est le territoire de l'ethnie Akamba.
C'est dimanche, tout le monde est habillé pour aller à la messe. Nous sommes stupéfaits de l'élégance des dames dans les villages, qui portent leurs plus jolies robes, et des messieurs en costume-cravate. Impression de retrouver l'ambiance de nos campagnes d'autrefois. Tout le monde à l'air détendu et serein. De nombreux groupes discutent ou chantent devant les différentes églises de différents cultes. Après la messe, les gens se promènent dans le rues, sur les routes , pour rendre visite à la famille ou à des amis.
Nous bénéficions largement de cette détente, de ces salutations, de cet accueil peu commun au Kenya.
L'objectif de notre destination, orchestré par Tanke Tours est de découvrir la vie rurale et authentique d'un village kenyan.
Logement chez l'habitant
Ce fût le feu d'artifice de la fin de séjour. Un vrai village, à l'écart des hordes de touristes et du tourisme business.
Nous sommes hébergés dans une famille Akamba, qui tient une petite ferme. Logement sommaire, commodités sommaires, c'est l'Afrique dans sa plus simple expression. Avec un accueil fabuleux, une nourriture variée, délicieuse, fraîche : légumes et fruits du marché ou du jardin, poulet tué et cuit juste avant le repas, eau minérale à disposition. Tout le monde parle un parfait anglais, le chef de famille était instituteur en école primaire.
Une fois les présentations faites, le maître des lieux nous parle de son histoire, nous fait visiter sa petite exploitation.
Aucune ostentation, aucun signe de richesse. C'est une famille humble, mais tellement heureuse. Un cuisinier a été spécialement appelé pour s'occuper des repas, de façon à libérer les hôtes et les rendre disponibles aux visiteurs. Lors des repas, un tas de gens de passage, amis ou famille s'invitent. Il y a à manger pour tout le monde. Avocat, salade de tomate, de concombre, Riz, lentilles, petits pois, délicieuse sauce tomate en morceaux avec oignons, haricots verts, épinards, chapati, poulet bien cuit, ugali. Bananes, papayes. Thé, café, eau à volonté.
Longue soirée à parler de valeurs, de traditions, à comparer et partager des modes de vie, des manières de faire.
Il fait 24 ° la nuit, la chambre et le lit dispose d'une moustiquaire. Mais hakuna matata il n'y a pas de moustiques. Linge de toilette propre à disposition.
La nuit fut douce et paisible, avec en prime un réveil un peu plus tardif.
Day 14 - Kyevaluki (chevaluki) - Nairobi aéroport 80 km environ 1h30
Petit déjeuner copieux à base d'oeufs frais et légumes sautés, de pain, de fruits frais, de pancakes, thé ou café.
Toute la matinée sera consacrée à la découverte du village, de ses différentes activités et à la rencontre des villageois guidés et accompagnés par Caroline et James.
Nous commençons par la marre où tout le village s'approvisionne en eau, avec des bidons portés par des ânes, ou accrochés sur le dos. Ce sont les vacances, de nombreux enfants aident leurs parents dans les tâches quotidiennes. Pas d'enfants qui mendient,ou réclament un cadeau parce que nous sommes étrangers.
Découverte des petites boutiques de villages où l'on vend l'essentiel, ce qui est utile au quotidien, le laitier, le boucher, le forgeron, le tailleur, le meunier,etc...Chacun gagne sa vie comme il peut en utilisant ses compétences ou ses ressources.
Ayant initié brièvement 3 enfants à la photographie numérique, nous leur avons confié nos appareils pour qu'ils réalisent un reportage sur leur village, avec leur regard. Nous publions sur ce site les photos qu'ils ont prises en hommage aux habitants de leur village.
La visite de l'école primaire nous a fait comprendre à quel point la vie est sommaire dans ces villages. Des classes en briques crues et en tôle ondulées, sans matériel, sans confort, juste des bancs de bois et un tableau comme dans nos villages il y a 200 ans. Aucune aide de l'état, en dehors du salaire des instituteurs. Les familles prennent en charge tous les frais annexes, jusqu'à la construction de l'école. Les classes n'ont de porte que si quelqu'un fait un don pour acheter une porte qui affichera le nom du donateur, sinon, rien ne ferme la classe. Les enfants ont très peu de matériel pour travailler (cahiers, crayons, ardoises, etc...).
Pendant toutes la période des vacances, des enfants se relaient, chaque jour, par groupes de deux ou trois pour garder l'école : arroser les petits arbres plantés dans l'année, et veiller à ce que personne ne vienne dégrader ou voler.
Au cours de cette visite, nous découvrons l'implication de Caroline dans la vie de ce village. Avec d'autres adultes, elle tente d'endiguer l'oisiveté des enfants et des adolescents, en créant, en animant et en finançant des activités. Belle générosité.
Nous pensons que cette pause à caractère humain est une excellente façon de compléter un safari au Kenya.
Cette formule nous rappelle le tourisme intégré mis en oeuvre au Sénégal dans les années 1970. Permettre à des étrangers de découvrir la vie, la culture, les traditions d'un village, en s'adaptant et en s'intégrant au mode de vie du village avec l'aide d'animateurs du village ayant une petite formation en tourisme.
Un tourisme assez différent du nouveau tourisme équitable, solidaire, mis à la mode par certaines agences opportunistes
Day 15 Arrivée en France
Jambo
-
14 août - 28 août 2012
Karibu in Kenya