Découvrir Singapour, c'est comme vivre une histoire d'amour: on se rencontre au hasard d'une escale, on est captivé, on s'observe, on se découvre un peu plus, on cherche à mieux se connaitre, on se laisse surprendre, on prend du plaisir à être ensemble, on s'attache, on n'a plus envie que cela s'arrête.
Au gré de longues journées de marche, de bus et de métro:
Quartier chinois d'une richesse extraordinaire, de particularités ethniques, culturelles architecturales, à l'ambiance très particulière de ville de vacances (les touristes y circulent en débardeurs, en shorts et en tongs).
La majorité des touristes se rassemblent dans un carré délimité par New Bridge road et South Bridge road, qu'encadrent Sago street, Trengganu st, Smith street, Temple street, Pagoda street, Mosque street, et Cross street.
Ce carré est le haut lieu des boutiques de souvenirs, de gadgets de pacotille made in China et de la malbouffe (foodstreet).
C'est la plus grande concentration de bars à bière et de restaurants pour touristes offrant une cuisine grasse, bourrée d'exhausteurs de goût, à base de crabes, de crevettes, de porc, de poulet, de saucisses, de lards, de riz et de nouilles.
A ne pas confondre avec les foodcenters ou les hawkers, qui sont des stands de repas populaires à découvrir, les meilleurs endroits pour apprécier la cuisine locale à des prix très corrects : Chinatown Complex et Maxwell road Hawker center.
Une fois sorti de cette agitation "balnéaire", le regard peut se poser sur des choses plus intéressantes: Sago st où toute la journée des joueurs de dames et d'échecs jeunes et moins jeunes se succèdent.
Mosque st, Upper Cross st, où on peut observer les pharmacies chinoises traditionnelles avec leurs réservoirs en cuivre à infusion, leurs bocaux de poudres, d'herbes, et d'animaux séchés. Délicieuse petit infusion de chrysanthème.
Smith st et ses magasins spécialisés dans les accessoires de cuisine, domestique ou professionnelle.
Par curiosité on peut découvrir un grand magasin d'articles exclusivement chinois en dehors des parfums. Des cosmétiques au mobilier, en passant par les vêtements, la vaisselle, les articles de maison, l'alimentation, la Chine se décline sur 5 étages au Yue Hwa, 70 Eu Tong Sen st.
A quelques mètres sur le même trottoir Le Majestic, opéra chinois construit en 1927 par le riche propriétaire Eu Tong Sen pour sa femme qui est était fan d'opera Cantonais.
A l'arrière plan un immeuble vert et jaune : le People's Park Complex qui du haut de ses 31 étages a été un des plus grands centre commercial d'Asie dans les années 70. En partie touché par un incendie en 2010, il a été remis à neuf.
A l'angle de Southern Bridge rd et de Temple st le temple hindou Sri Mariamman datant de 1827, avec les sons stridents des shehnai (hautbois indiens) et son gopuram coloré, il attire les curieux. Rien d'extraordinaire lorsqu'on a vu les temples du sud de l'Inde.
A l'angle de Southern Bridge rd et de Mosque st, la petite mosquée vert-jade Jamae masjid datant de 1826, attire les mêmes curieux. Il y a beaucoup mieux en ville.
• Le clou de Chinatown est le temple de la relique de la dent de Bouddha - Buddha tooth relic temple - gratuit, avec une entrée principale sur Southern Bridge rd et une entrée secondaire à l'arrière sur Banda st.
Construit entre 2005 et 2007 sous l'impulsion de Shi Fa Zhao, selon le style chinois Tang il doit son nom au fait qu'il détient la canine gauche de Bouddha, qui aurait été récupérée sur le bûcher funéraire de Kushinagar et aurait été trouvée dans un stupa de Birmanie en 1980.
On voit et on sent que c'est un endroit qui draine beaucoup d'argent, et d'or.
- Le rez-de-chaussée comprend diverses espaces de recueillement. Les murs sont ornés d'autels arborant chacun différentes représentations de Bouddha et des milliers de niches minuscules représentant les ancêtres de familles de donateurs.
Une grande salle richement décorée sert aux offices qui ont lieux plusieurs fois par jour, auxquels on peut assister.
Les portes pour accéder aux étages sont à l'extérieur sur les façades de Sago street et de Sago lane.
- Au premier étage se trouve la mezzanine qui permet d'assister aux offices en hauteur. C'est aussi le musée Grévin du monastère avec les reproductions en cire, grandeur nature, des éminents religieux qui ont eu un rapport avec cette communauté.
- Au second étage se trouve un musée et une salle de réception. Statues, objets divers, dons de différents pays bouddhistes, ainsi que différentes "chapelles" avec leurs objets symboliques.
- Au troisième étage la chambre des tablettes des ancêtres: les murs sont couverts de plaquettes représentant les défunts de familles qui ont payé pour que leur nom apparaissent à cet endroit. Il y a des tablettes à 6 000 SGD, à 8 000 SGD , à 25 000 SGD, à 30 000 SGD. Le culte des ancêtres est un gros business.
- Au quatrième étage, une petite boutique de souvenirs sans intérêt, mais une superbe salle de méditation au fond de la quelle se trouve une énorme vitrine renfermant le stupa qui contient la relique de la dent, que l'on peut apercevoir, à quelques mètres, sur le support du stupa en or massif qui la protège.
Vue à quelques pas par la vitrine qui la protège, il est difficile d'imaginer cette dent dans une mâchoire humaine, elle fait environ 7 à 10 cm de long ! Dans la salle un écran plat permet de la voir de plus près grâce à une caméra video dissimulée dans le stupa. Même constat, il semble impossible de croire que cette dent appartienne à un homme. Même en supposant que le long morceau gris qui la prolonge soit un morceau de mâchoire ou un support, la partie blanche qui serait la couronne de la dent ne peut pas appartenir à un être humain, tant elle est importante. Comme pour celle du Sri Lanka, je ne suis pas convaincu par ces histoires de dents de Bouddha. Ce qui n'enlève rien à la beauté du temple.
- Au cinquième étage le toit et son jardin. Encore des niches minuscules, et au centre le pavillon contenant le moulin à prière : Vairocana Buddha Prayer Whell, dont la particularité est d'être réalisé selon la méthode du cloisonné.
Des vêtements appropriés sont imposés et prêtés aux vacanciers dénudés avant d'entrer dans le temple.
• Second point fort de Chinatown, délaissé par la majorité des touristes: le Chinatown Heritage Center (payant 15 SGD), dans Pagoda st.
Chinatown Heritage Center retrace les conditions de voyage et de vie de millions d'hommes et de femmes qui ont quitté la Chine pour fuir la misère, les épidémies, les catastrophes naturelles, les persécutions, de la fin du 19 ème au milieu du 20ème. Plusieurs milliers ont accosté à Singapour jusqu'à ce que la Chine déclare l'émigration illégale.
Tous n'étaient pas banquiers, traders, planteurs, hommes d'affaires, même si certains d'entre eux le sont devenus.
Nous avons tous en mémoire (grâce aux aventures de Tintin) ces coolies reconnaissables à leur crâne rasé et leur longue natte tressée. Certains employeurs malais leur coupaient la natte et les obligeaient à être circoncis.
Ils vivaient dans des conditions matérielles et sanitaires déplorables, avec des problèmes d'hygiène entrainant une mortalité importante. La majorité de ces migrants étaient des hommes.
Chinatown Heritage Center expose sur trois étages de façon très concrète comment vivaient ces sinkeh migrants.
Dans une shophouse dont le rez de chaussé était occupé par un tailleur et ses apprentis, vivaient de nombreuses personnes, se partageant des box(cubicles) meublés de façon rudimentaire.
Ils(elles) étaient souvent 4 ou plus par box, partageant le même lit. Une cuisine commune se trouvait sur le pallier, les toilettes se trouvant dans la cuisine.
Dans ces "cubicles" il y avait un médecin traditionnel et sa famille, à l'époque où la médecine n'appartenait pas encore à l'aristocratie, il y avait les majie, domestiques ou gardes d'enfants qui avaient fait voeu de célibat pour se consacrer corps et âmes aux employeurs, une famille de 8 personnes dont le père travaillait en usine, et la mère était couturière, un sabotier, un charpentier, une hawker (marchande ambulante) et ses enfants, qui préparait des plats à vendre au marché pour survivre.
Il y avait des Samsui women, communauté de femmes solidaires originaires de Canton(Guangdong) qui ont également fait voeu de célibat. Ce sont des femmes robustes, courageuses, à la limite agressives à l'égard des hommes, qui faisaient des travaux pénibles.
Beaucoup ont participé à la construction des immeubles de Singapour, et même à la construction des premières lignes de métro, jusqu'en 1980. D'autres travaillaient dans les usines et les plantations.
Elles étaient reconnaissables à la coiffe rouge particulière qu'elles portaient et à leur vêtements bleu indigo. Elles étaient environ 2000 en 1940. Il en reste très peu aujourd'hui toutes âgées entre 85 et 95 ans. Ne buvant pas d'alcool, ne prenant pas de drogue et n'ayant pas de charges familiales, elles étaient souvent plus fiables que les hommes.
Dans ces cubicles vivaient aussi des coolies et des trishaw riders qui se relayaient pour dormir en fonction de leurs horaires de travail.
Comme l'indique le musée "dans le quartier chinois, il n'était pas inhabituel de bâtir sa fortune sur les malheurs des autres. Pour garder les sinkheh sous leur coupe, les employeurs n'hésitaient pas à les inciter à s'adonner à l'opium et aux jeux d'argents."
En 1848, les 3/4 de la population chinoise de Singapour était en addiction à l'opium qui était légal et rapportait beaucoup d'argent à l'état et aux marchands. L'opium est devenu illégal sous l'occupation japonaise.
Il y a eu des fumeries d'opium clandestines à Chinatown jusque dans les années 1980.
Dans une ville largement dominée par les hommes, où les asiatiques ont une forte propension à utiliser les femmes comme des objets de plaisir, un important trafic de femmes Chinoises et Japonaises alimentaient les "bordels" de Singapour qui étaient nombreux à Chinatown (Sago, Pagoda, Banda, Smith, Trengganu st), et dans Tao Payoh, Kreta Ayer, Bugis.
L'achat ou l'enlèvement de filles à vendre pour les bordels a rendu de nombreux commerçants très riches.
Les sociétés secrètes (entre mafias et clans) contrôlaient tous les aspect de la vie, des différents vices aux affaires honorables.
Les sinkheh n'avaient pas trop le choix lorsqu'ils arrivaient: s'ils voulaient être protégés, trouver du travail, un logement, avoir des funérailles en cas de décès, ils devaient adhérer à une société secrète, dont certaines allaient jusqu'à pratiquer des meurtres rituels afin d'impressionner et dissuader leurs adhérents.
On pourrait croire que tout cela se passait il y a longtemps....cela à commencé fin 19ème début du 20ème siècle et s'est poursuivi jusque dans les années 1950/60.
Les conditions de vie des sinkheh étaient telles que la gouvernement a du mettre en place un plan de protection.
Santé, éducation, sécurité, développement culturel ont été mis en avant, pour aboutir à ce que nous constatons aujourd'hui.
On termine la visite avec la culture et l'éducation, les fêtes religieuses, l'opéra chinois qui ont permis à cette population de s'émanciper progressivement tout en gardant intactes leurs racines. Une visite passionnante, grâce à un guide multimédias individuel dans notre langue.
La visite de ce musée vivant nous a connecté à une réalité que nous ne somme pas prêts d'oublier. Peut-être avons nous côtoyé dans les rues, dans les hawkers, des personnes âgées qui ont appartenu à ces sinkheh.
En levant les yeux pour admirer ces buildings, nous pensons à ces Samsui women qui ont participé à leur construction.
Lorsque nous voyons toutes les personnes fortunées qui circulent dans leurs grosses voitures nous ne pouvons pas nous empêcher de penser que certaines doivent leur fortune à des parents qui ont trafiqués les êtres humains, la drogue ou exploité des travailleurs.
Découvrant ce qu'était Singapour il y a une cinquantaine d'années, nous réalisons la rapidité et la puissance avec lesquelles cette état s'est développé.
Singapour a réalisé en 50 ans ce que nous avons mis des siècles à mettre en place.
Partant d'une ville où les problèmes sanitaires étaient omniprésents, ils ont les meilleurs hôpitaux du monde. Partant d'une ville soumise à l'insécurité, Singapour est une ville la plus sûre du monde. Partant d'une immigration issue de milieux défavorisés, ils ont développé le meilleur système éducatif du monde, les élèves de Singapour ont le meilleur niveau scolaire du monde.
Grâce à cette visite nous ne voyons plus Singapour de la même façon.
Le quartier de Kreta Ayer (2016-2017-2018), très intéressant au niveau architectural et photographique avec des rues et des shophouses à deux étages sur un fond de grattes-ciels impressionnants : la Keong Salik road et son petit temple hindou Sri Layan Sithi Vinayagar, ou encore le restaurant Potato Head et ses sandwichs variés, la Kreat Ayer road est ses jolies shophouses qui ne sont pas encore transformées en boutiques, dont certaines arborent de jolis petits balcons, à 300 mètres de Maxwell road Hawker Center, un des lieux de restauration populaire les plus réputés.
La Baba House, 157 Neil road. MRT Outram Park. Traverser New bridge Road, et prendre Cantonnement road (on passe devant Police Cantonment complex) jusque Neil road, prendre sur la droite, jusqu'au n° 157.
Baba veut dire père en chinois. C'est la maison du père. Une maison peranakan qui extérieurement n'a rien de plus que les autres maisons peranakan de la ville. Sa particularité est qu'on peut visiter l'intérieur resté intact comme si les occupants n'étaient partis qu'hier, sous réserve que l'on ait fait une réservation en ligne (payante 10 SGD) voir calendrier et disponibilités https://babahouse.nus.edu.sg/
La forme de la maison, son architecture, le mobilier massif incrusté de nacre, la décoration, la disposition des pièces, la cour intérieure, les autels des ancêtres font penser aux maisons étroites que l'on visite au Vietnam, à Hoi Anh particulièrement, mais aussi à Hanoi. En dehors de l'aspect extérieur, nous n'avons pas décelé de signature peranakan.
Le quartier de cette maison est intéressant : complètement oublié des guides touristiques, les rues Spottiswoode Park road, Everton road sont remplies de maisons à un étage + mansarde, de couleurs gaies qui semblent avoir traversé le temps pour témoigner de l'âme peranakan. Nous ne nous lassons pas d'observer les particularités de chacune. Ce à quoi s'ajoute les mûrs peints de Yip Yew Chong.
Nous découvrons les logements sociaux de Everton Park, reconnaissables à leur côté HLM avec leurs étendoirs accrochés aux fenêtres et le linge qui flotte comme des drapeaux.
Les familles avec enfants peuvent revenir vers Outram Park pour découvrir une exposition interactive passionnante sur l'hygiène de vie et la santé organisée dans le sein des hôpitaux qui foisonnent dans le secteur: Health Zone level 2 Health promotion Board 3 second hospital avenue 168937 adulte 3 SGD enfant et senior 1 SGD.
Informations, explications, tests, jeux video, tout est fait pour aider à comprendre comment fonctionne le corps humain, comment on peut lui nuire et comment l'entretenir pour être et rester en bonne santé. Un outil pédagogique efficace qui fait sacrément défaut en France.
Telok Ayer (2016-2017-2018) MRT Telok Ayer
Au début de la rue, Fuk Tak Chi Museum, 70 Telok Ayer st, un vieux temple, transformé en musée. On pouvait y voir la reconstitution de différentes scènes de vie de l'époque, avec les objets d'époque. Il ne reste plus grand chose du musée, une statue de pêcheur en bronze, une maquette représentant la vie sur les quais, une maquette de jonque! Une grande partie du musée a été réhabilité dans le cadre de la modernisation du quartier: hôtel, bars restaurants.
On remonte ensuite la rue jusqu'à l'angle de Amoy st, très belles peintures murales de Yip Yew Chong à l'arrière du temple Thian Hock Keng.
On traverse un petit jardin de verdure, Telok Ayer Green, où se trouvent des statues de bronze représentant des scènes de la vie qui se déroulait à cet endroit au début du siècle dernier.
Telok Ayer était un embarcadère au début du 20ème siècle dernier où accostaient les bateaux de commerce de Chine et de Malaisie. Il y régnait une activité importante.
En continuant on découvre la jolie mosquée ocre et beige Nagore Dargah construite par des migrants musulmans d'Inde du sud entre 1828 et 1830.
Quelques mètres plus loin, la mission taoiste Keng Teck Whay et son temple Yu Huang Gong gérés par le révérend Lee Zhiwang, personnage haut en couleurs, sorti d'un autre monde. En travaux depuis quelques années, le temple vient d'ouvrir ses portes au public. Le bâtiment faisait partie du temple voisin Thian Hock Keng qui lui a cédé cette partie en 2010.
• Juste à côté, le plus vieux temple taoiste Hokkien de Singapour: Thian Hock Keng construit en 1839, rénové à plusieurs reprises depuis. Mélange de croyances taoïstes et bouddhistes où Bouddha, Confucius, et autres gouverneurs, même coca cola, se côtoient sans problème, tant que l'on leur secoue quelques baguettes d'encens et quelques billets sous le nez.
Il semble que la majorité des personnes qui viennent prier et faire des offrandes dans les temples taoistes le font dans l'attente de la réalisation d'un voeu, d'un souhait matérialiste, affectif ou de santé, pour eux même ou un membre de leur famille. Ce qui se comprend lorsqu'on connait ou imagine les conditions de vie du "petit peuple".
Même les gens très fortunés qui se font déposer devant le temple par leur chauffeur, généreux donateurs, viennent demander la croissance de leur fortune, la bonne réalisation d'un business ou d'un mariage "désintéressé".
La "bonne fortune" prend un sens différent selon la classe à laquelle on appartient. Cela nous a toujours intrigué d'observer le nombre de personnes qui s'imaginent qu'un "dieu" est là pour distribuer la bonne fortune ...
Les deux fois où nous y sommes allés, c'était dans la semaine qui suivait le nouvel an chinois. Les décorations de fête rendent les temples encore plus beaux, plus animés.
En poursuivant sur le même trottoir, on passe devant la mosquée Al-Abrar, qui en dehors des paires de chaussures qui jonchent le trottoir, passe inaperçue.
On rejoint Amoy st, avec ses shophouses aux volets de toutes les couleurs.
Dans le virage se trouve le temple Siang Cho Keong,66 Amoy street. Très fréquenté pendant midi. Nous souhaitions nous procurer un calendrier chinois avec des prédictions et des conseils pour chaque jour de l'année en Chinois et en Anglais. Les gardiennes du temple auraient pu nous diriger vers une librairie. Elles se sont mises en 4 pour nous en trouver un et nous l'offrir. C'est Singapour et nulle part ailleurs.
A gauche en sortant du temple, un passage couvert permet de découvrir An Siang Hill, avec ce mélange d'immeubles contemporains, de vielles maisons peranakan, bariolées et d'espaces verts. Alternance de métal, de verre, de végétaux et de murs pastels, vraiment passionnante.
Club st avec ses shophouses transformées en bar et restaurants "branchés".
Nous observons que lorsqu'on lève un peu les yeux, dans ces quartiers, comme dans d'autres, certaines shophouses arborent des panneaux discrets invitant à se rendre à l'étage dans un salon de massages. Massages thaïs, massages sensuels, etc...alors qu'aux rez de chaussées se sont généralement des salons de massages aux pierres chaudes, de réflexologie, de shiatsu.
A proximité de Telok Ayer il y a Tanjong Pagar, le quartier Coréen (Little Koera), avec des enfilades de shophouses à un étage, de toutes les couleurs, transformées en bars, en restaurants, en magasins d'articles et de robes de mariages, des hôtels futuristes tellement haut qu'on les repère de loin comme le Carlton ou encore l'Oasia Downtown avec ses orifices béants immenses et ses cascades de verdure qui coulent le long de ses flancs. Les restaurants de Little Korea sont assez chers.
Le quartier indien de Singapour, avec ses temples, ses rues qui embaument l'encens et les épices, ses magasins de tissus, de bracelet, d'antiquités, de colliers de fleurs, ses bijouteries qui regorgent d'or et de clients, ses femmes en saree qui s'affairent dans les boutiques et dans les marchés, ses hommes oisifs qui ne se baladent qu'en groupe, avant d'occuper les terrasses de cafés.
Dès le départ le ton est donné avec le Tekka center, marché et foodcourt, à gauche, et Little India Arcade à droite où l'on trouve tout ce qui se mange et tout ce qui concerne les offrandes.
La colonne vertébrale de Little India est la longue rue Serangoon road. Enfilade de magasins, de temples hindous comme le Sri Veeramakaliamman, le Sri Srinivasa Perumal, le Sri Vadapathira Kaliamman, autant de gopuram bleus chargés de divinités et d'avatars. Sans grand intérêt lorsqu'on connait les magnifiques temples d'Inde du sud. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est une plongée brutale dans l'ambiance odorante et stridente de la religion hindoue. Bienvenue dans le monde des rituels et des brahmanes bedonnants.
Mais Little India se découvre surtout dans la multitude de petites rues perpendiculaires.
Buffalo road et ses magasins de fruits et de légumes, à quelques pas de la fameuse maison Tan Teng Niah House, très colorée: perdue au milieu de terrasses de bars où on peut déguster de délicieux thés épicés au safran. Tan Ten Niah était un riche commerçant chinois qui a prospéré dans la confiserie et autres business. Il a construit cette maison en 1900 pour sa femme. Autrefois blanchie à la chaux, elle a été colorée bien plus tard. C'est un des endroits les plus photographiés de Little India.
Tout le quartier est intéressant: dans la rue Kerbeau rd, il y a des mûrs peints qui racontent la vie quotidienne, version indienne. En traversant Serangoon on rejoint Dunloop st, avec ses boutiques de fleurs, de bijoux de pacotille, d'épices et d'encens, comme Thandapani Co 124 Dunlop street . Des magasins on l'on peut dénicher de vraies et de fausses antiquités.
• A la fin de la rue Dunloop à une très belle mosquée : Abdul Gafoor masjid.
Une mosquée construite sous la signature d'un architecte indien en 1907 à la demande des commerçants indiens musulmans. Elle remplace une ancienne mosquée de bois, elle a mis longtemps à être complétée et a été restaurée en 2003.
Le dôme de la coupole est une merveille architecturale aussi bien extérieurement qu'intérieurement. Sa disposition centrale sert de puits de lumière pour les salles de prière de l'étage, du rez de chaussée et du sous sol.
Osman, un des gardiens, est accueillant et peut se transformer en guide intéressant, si on le souhaite. Comme lors de la visite de la mosquée du Sultan, il nous est remis un livret en français, présentant l'islam, son histoire, ses croyances, ses règles. Une fois encore nous observons la différence entre l'islam pratiqué à Singapour et celui qu'on nous présente en France. C'est le jour et la nuit en terme d'ouverture, de tolérance, de règles de vie.
Toutes ces rues révèlent des trésors cachés, des shophouses de type peranakan, dont le rez de chaussée est occupé par des boutiques d'épices, d'encens, de bondieuseries, d'antiquités, de tissus avec leurs tailleurs installés sur le trottoir, des restaurants d'où s'échappent des effluves de curry, des confiseries comme Moghul sweet shop 48 serangon et ses rasmalai, ses barfis au chocolat, à la carotte, à la pistache, Bellios lane, Cambell lane, Hindoo road, jusque Sayed Alwi st où se trouve le plus populaire et le plus grand magasin à prix réduits de Singapour le Mustapha Center, on pourrait y passer une journée !
Véritable caverne d'Ali Baba ouverte 24/24, 7 j/7. Les prix y sont nettement moins élevés que partout ailleurs sur tous les produits, de la bouteille d'eau au téléphone portable, en passant par la machine à laver, le rasoir électrique dernier cri ou la boite de pansements.
En continuant sur Serangoon, en prenant sur la droite Lavander st ou Beatty road on peut visiter un temple bouddhiste tibétain Theckchen Choling, 2 Beauty Lane, MRT Bendemeer. Un temple simple, à l'accueil chaleureux où se retrouve la communauté tibétaine de la ville.
Toujours sur Serangoon, à la hauteur de Beatty rd, sur la gauche, se trouve l'arche d'entrée d'un temple Hokkien : Leong San See qui se situe 371 Race course road: construit en 1917 et reconstruit en 1925. Passée la première salle, on découvre une cour intérieure originale avec sa salle de prière, et les autels dédiés aux ancêtres. Comme tous les temples d'origine chinoise, il regorge de statues, de symboles, d'autels qui sont l'objet de vénérations et d'offrandes constantes afin d'obtenir les faveurs d'une des idoles.
Sur le trottoir d'en face, un temple bouddhiste beaucoup plus épuré : le temple Sakya Muni Buddha Gaya avec son immense statue de 15 mètres datant de 1927. Le temple a deux entrées. Celle qui ressemble à une pagode Thailandaise est gardée par un concierge désagréable et maussade, celle qui a une façade plus simple est gardée par des vielles dames très gentilles.
Ceux qui souhaitent découvrir l'âme et la religion sikh peuvent se rendre 500 mètres plus loin au temple Central Sikh Gurdwara, l'angle de Towner road et Serangoon. Un havre de paix et de tolérance, sans décor extravagant. Accueil chaleureux. Il est recommandé aux hommes de se couvrir la tête avec un foulard (bandanas) et aux femmes la tête et les épaules avec un châle.
Le quartier Arabe(Malais) de Singapour. Kampong Glam a d'abord été un bastion British(1819) avant de passer au mains des Malais, de leur Sultan et de leur aristocratie.
• En venant de Little India par Syed Alwi rd, à l'intersection entre Sultan Jalan et Victoria st, on découvre Malabar masjid, ouverte depuis 1963. Une belle mosquée bleue turquoise, avec son dôme doré. Horaires d'ouverture de 12h à 13h et de 14h à 16h. Lorsque les fidèles ont fait leurs ablutions, ils se parfument avec des huiles essentielles disposées à l'entrée de la salle de prière. Nous n'avions pas encore observé cette pratique dans une mosquée. La grande salle de prière et de prêche a un tapis assorti à la couleur des mûrs. Contrairement aux autres mosquées où le vert domine, ici c'est un bleu légèrement violacé. Cela crée une ambiance particulièrement relaxante. Il fait calme et reposant dans cette mosquée. Un bel endroit. L'accueil y est convivial comme dans toutes les mosquées de Singapour.
En marchant vers le coeur de Kampong Glam, sur Victoria st, on peut voir des murs peints par Ernest Zacharevic, appelé aussi le Banksy asiatique. Artiste lituanien d'origine, il utilise des objets en plus de sa peinture pour donner vie et relief à ses oeuvres. Des enfants qui jouent avec des caddies, une petite fille qui tient lionceau dans les bras.Singapour est un véritable musée à ciel ouvert.
A partir de Bugis, à pieds, Kampong Glam est à 5 minutes, en prenant à gauche Victoria street, on traverse Ophir road, on prend à droite Arab street ou encore jalan Pinang où se trouve de magnifiques murs peints par Yip Yew Chong.
C'est le quartier de la mosquée du Sultan.
• Toutes les ruelles sont intéressantes, Arab st, North Bridge road, Kandahar st, Bussorah st, Muscat st et la mosquée du Sultan, Baghdad st avec au n° 21 la boutique de thé Bhai Sarbat Stall de Zamir Ahmad, un vieil homme plein de charme qui a voyagé en Europe et aux Usa, dont la spécialité est le thé Tarik (1,10 SGD le verre), un thé au lait concentré que l'on fait couler en fontaine d'un récipient à l'autre pour le faite mousser, boutique aux "mille thés" qui attire du monde, Haji lane présentée comme la rue "hippy" de Singapour. La Sultan Gate conduit au très intéressant Malay Heritage Center. A l'angle de Sultan Gate et Beach road on retrouve un très beau mur peint par Yip Yew Chong, racontant l'histoire du café, avec un clin d'oeil à Zamar Ahmad.
De nombreuses boutiques de mariages, des restaurants "branchés"art déco ou turcs et libanais avec leurs carrelages bleus, des antiquaires, des magasins de vêtements, un tas de boutiques de parfums contribuent à entretenir l'ambiance orientale de ce quartier.
Nous visitons des temples du parfum comme Jamal Kazura Aromatics, 21 Bussorah street et ses flacons de verre soufflé de toutes formes et de toutes couleurs, ses essences qui font rêver. Sifr aromatics, 42 Arab st. endroit raffiné, assez cher, avec son intérieur feutré, où trône un orgue de parfumeur comme ceux que l'on pouvait voir à Grasse au siècle dernier. (20ème)
• Le point d'orgue du quartier est la mosquée du Sultan(1826). Très belle architecture. Immense salle de prière, immense tapis. Tout est sobre mais agréable à regarder.
Lorsque Singapour a été cédée aux Anglais en 1819, ils ont accordé le territoire de Kampong Glam au chef de l'île Temenggong Abdul Rahman et au Sultan Hussain Shah de Johore, en plus d'une rente qui fit leur fortune. Leurs familles ainsi que de nombreux migrants musulmans sont venus s'installer auprès d'eux. Le Sultan a fait construire la mosquée à côté de son palais avec des fonds de la Compagnie des Indes ! En 1914, le bail a été reconduit pour 999 ans. La mosquée à été partiellement reconstruite et agrandie par le cabinet d'architectes Santry de Swan et Maclaren en 1928, qui ont ajouté les minarets et la balustrade.
L'arrivée de migrants étaient tellement importante que beaucoup se sont déplacés vers Katong
Longue discussion avec un des gardiens de la mosquée: sa vision de l'islam et du Coran semble tellement différente de ce qu'on nous raconte et de ce q'on nous montre en France. Tout semble imprégné de paix, de tolérance. Il nous remet un livre en français qui explique l'islam aux néophytes (Muhammad, biographie et guide illustré de Mickael H Hart- éditions ISRA -2012).
Après l'avoir lu, je pense que ce n'est pas à moi qu'il devrait l'offrir, mais aux musulmans d'une partie du monde, dont l'Europe et le Maghreb. C'est tellement contradictoire avec ce que l'on nous montre et ce que nous percevons de l'islam.
Singapour a fait de gros efforts de restauration du patrimoine en réhabilitant ses vieux quartiers, ses vielles maisons, auxquelles il attribue une valeur de patrimoine et c'est tant mieux. C'est un véritable plaisir de baisser les yeux étourdis par toutes ces tours plus gigantesques les unes que les autres, pour les poser sur ces petites maisons multicolores. Lorsqu'en fond on a le dôme doré et brillant de la mosquée, c'est une régal pour les photographes.
Katong, ou quartier Malais : fin du 19ème jusque début du 20ème siècle, Katong était un quartier résidentiel, en bordure de la côte pour familles aisées qui s'enrichissaient dans les plantations et le commerce. Aujourd'hui c'est un quartier résidentiel, avec des magasins(alimentation, brocante, aménagement intérieur, mariages) des restaurants, pubs, bars, boites à karaoke, au rez de chaussée et habitations à l'étage pour middle class Peranakan (descendants de mariages mixtes entre Indiens, Chinois, Malay, Indonésiens, qui font du commerce) et Eurasian (descendants de mariages mixtes entre Asiatiques et Hollandais, Portugais, Anglais, qui travaillaient dans les banques, l'administration, l'enseignement).
Aujourd'hui, le quartier est occupé par une population mixte à forte densité musulmane.
Aucune construction ne dépasse 5 étages, la majorité n'en ayant que deux. Beaucoup de ces maisons sont très typées, bien entretenues et meublées avec raffinement.
Les façade sont souvent peintes de tons pastels, avec des décors en reliefs et des faïences colorées de type Peranakan (qui relève d'une culture et d'un art particuliers).
Tout le long de la rue Joo Chiat ce ne sont que des shophouses: magasins au rez de chaussée, appartement à l'étage, avec des façades passionnantes au niveau décoration, dont les fameuses faïences peranakan.
Les boutiques sont des magasins d'alimentation, d'articles ménagers, d'antiquités, de mobilier et de linge de maison, de vêtements et d'accessoires musulmans, des restaurants, des karaoke et bars aux vitrines occultées
Sur la gauche de Joo Chiat, rue Joo Chiat Terrace, quelques belles maisons traditionnelles peranakan du n° 89 à 129.
Sur la droite la mosquée Masjid Khalid.
Sur la gauche, un restaurant vietnamien réputé:Long Phung 159 Joo Chiat, longue file d'attente.Mais il y a un autre bon endroitpour se restaurer.
Pour un agréable repas populaire le restaurant Poh Ho de Mr et Mme Moghan, 7 Crane road (à droite juste après la mosquée, à l'angle de Crane rd et Onan rd ) les meilleurs paratas de la ville (1,50 à 4,50 SGD).
Nous avons été attirés par une festivité qui se déroulait dans la rue Joo Chiat Place. Un magasin procédait à une cérémonie d'ouverture, avec dragons, banderoles, offrandes et tambours. L'objectif étant d'attirer la bonne fortune sur la boutique.Cette cérémonie se reproduit fréquemment lorsque s'ouvre une nouvelle boutique.
En prenant la rue parallèle à Joo Chiat, Tembeling road on arrive à un temple réputé pour la réalisation des voeux : Kuan Im Tng temple, apparemment une "succursale" du temple Kuam Im de Waterloo st. Nous nous asseyons dans un coin et observons. Beaucoup de gens viennent prier, demander que des voeux soient exhaussés et interroger les bambous divinatoires.
Plusieurs personnes nous abordent en anglais, heureuses de nous expliquer ce qui se passe, ce qu'elles attendent, et de partager leur vision de Singapour. En dehors d'un jeune couple très fier d'être de Singapour et n'envisageant pas de le quitter un jour, nous sommes loin de la vision idyllique et de la vitrine: beaucoup de personnes sont de conditions modestes, leurs voeux concernent souvent une amélioration de leur vie matérielle, de meilleures conditions de vie, une réussite dans les affaires, dans les études, une amélioration de la santé ou la réussite d'une relation amoureuse.
Une femme, infirmière de profession, nous initie à l'utilisation des objets divinatoires.
Si les deux kùa sont sur la même face, arrondie ou plate, cela veut dire que l'oracle est négatif. Si elles tombent l'une sur le côte arrondi, l'autre sur le côté plat, l'oracle est positif.
En principe il faut avoir trois réponses positives en suivant pour dire que l'oracle est accepté par les dieux.
On peut alors regarder la réponse dans le livre des réponses en fonction du numéro inscrit sur la baguette.
Nous souhaitions acquérir le livre des réponses en Chinois et en anglais.
Une vielle dame responsable du temple nous en offre un. Elle aurait pu nous envoyer dans une librairie religieuse. Nous faisons un petit don en reconnaissance, une autre dame nous remet alors des bouteilles d'eau minérale et des friandises en remerciement. C'est à Singapour et nulle part ailleurs.
Ayant déjà un jeu de baguettes à la maison, nous souhaitions nous procurer les kùa. On nous indique une boutique d'articles religieux proche.
L'infirmière qui nous a initié propose de nous y emmener en voiture. En fait elle nous baladera dans le quartier pendant une heure pour le plaisir d'échanger avec des étrangers, sur la vie à Singapour, les règles concernant l'immigration, le coût des loyers, et nous recommandera un des meilleurs restaurant populaire du quartier : Delicious Boneless Chicken Rice, food court du Katong Shoping Center, 865 Mountbatten Rd.La file d'attente laisse supposer que ce doit être une bonne adresse.
En poursuivant sur Joo Chiat au n° 204 sur la gauche un très joli petit temple le Kuan Im Kuan Ti Kong temple (Guan Di Gong)
Une centaine de mètres plus loin sur la gauche Koon Seng Road, succession de très belles maisons peranakan, fraîchement repeintes dans différents tons pastels, avec des frangipaniers en fleurs.
Nous nous rendons 19 Ceylon st, pour voir un des plus beaux temples hindous de la ville Sri Senpaga Viranayagar ouvert de 6h30 à 13h30 et de 16h30 à 21h. Impression d'être en Inde du sud. Restaurant végétarien ouvert à tous à l'intérieur du temple.
A une centaine de mètres le Katong Shoping center, 865 Mountbatten Rd, où nous découvrons des boutiques pariculières remplies de jeunes femmes assises en uniforme (elles ont toutes des polos ou tee shirt identiques selon la boutique où elles se trouvent), des valises posées devant elles ou à l'entrée des boutiques.
Il s'agit d'agences pour l'emploi de domestiques. Les vitrines font apparaître que ces agences sont spécialisées dans les "bonnes"(maids ou domestiques) venant du Myramar, d'Indonésie, des Philippines. Elles attendent d'être recrutées par un employeur qui vient sur place pour les choisir en fonction de critères qui lui sont propres: capacité de cuisinière, de garde d'enfants, parlant couramment anglais etc...
Je suis entré dans l'une des agences pour poser quelques questions : les tarifs varient en fonction de leur provenance et de leurs expériences. Le tarif moyen étant de 500 SGD par mois. C'est l'agence qui s'occupent de les faire venir, ce qui obligent ces jeunes femmes à rembourser leur billet d'avion et autres frais. C'est l'employeur et le gouvernement qui s'occupent des formalités d'immigration. Je ne suis pas arrivé à savoir où elles logent, ni comment elles se nourrissent en attendant d'être recrutées, période qui peut aller de quelques jours à quelques semaines.
J'ai été pris à parti par une tenancière d'agence très virulente qui n'a pas supporté que je prenne des photos de l'extérieur. Son attitude et sa violence m'ont fait penser à une "maquerelle" plutôt qu'à une femme d'affaire ! C'est vrai que des femmes en vitrines ça fait toujours un peu "bordel".
A Singapour, comme dans le Golf Persique, en Indonésie, en Chine, et parfois en Europe chez les "riches" et dans la middle class aisée, chez de nombreux expats, c'est très à la mode d'avoir une ou plusieurs domestiques "exotiques". Des filles soumises et disponibles 24h/24, 7 jours sur 7, que l'on paye 3 fois rien, endettées par leurs frais d'immigration, envoyant la majorité de leur salaire à leurs familles qui en profitent et vivent à leur dépens. Cela a quelque chose qui me dérange !
Nous allons jusqu'au front de mer, à quelques pas de là. Une promenade de 8km aménagée pour les promeneurs, les joggeurs, les cyclistes, au bord du rivage. A quelques centaines de mètres du bord, de nombreux de tankers au mouillage.
Geylang passe pour être le quartier chaud de Singapour : prostitution, massages, tripots clandestins, gangs etc... Il a remplacé Bugis et Tao Payoh qui se sont "acheté" une bonne conduite.
Nous n'avons jamais eu l'impression d'être dans un quartier chaud. Rien à voir avec le côté lupanars, striptease, néons fluos, tentures rouges de Pigalle, de Patpong ou de Reeperbahn. C'est même assez surprenant pour un des plus grand port du monde où séjournent des milliers de marins de toutes nationalités. Il y a comme un peu partout dans la ville des établissements aux vitres occultées, ou des karaoke, dont les façades font de la publicité pour des boissons alcoolisées. On imagine que ce ne doit pas être que des bars. Mais rien de très explicite.
Geylang est aussi un quartier qui abrite de nombreux petits temples, des associations religieuses communautaires, un centre de méditation réputé dans le monde: Amitabha Buddhist center, où a enseigné Cheryl Greene, alias Thubten Chaudron, une nonne extraordinaire.
Peut être est-ce un équilibre entre les deux qui donne le sentiment de "normalité" et de sécurité. Ce qui n'empêche pas d'imaginer le sort réservé aux femmes prostituées qui viennent pour la plupart des mêmes pays que les domestiques ! Derrière la façade se cache d'autres réalités...mais Singapour tient beaucoup à avoir une vitrine impeccable !
Geylang road est une avenue très large, plus large qu'un boulevard. Ce qui la particularise ce sont les petites rues adjacentes dont le nom commence par Lor (lorong) suivi d'un chiffre ou d'un nombre. Il y a en a un trentaine de chaque côté. Peut être que certaines sont spécialisées dans le trafic de femmes. Nous n'avons retenu que celles qui avaient des maisons intéressantes à découvrir.
La rue Lorong 24 A avec nombreuses shophouses, appartenant pour la plupart à des associations bouddhistes, ainsi que Lorong 27 et son centre de méditation.
Lorong 34 est intéressante parce qu'on peut y voir des shophouses avec balcon ce qui est assez rare.
Finalement au bout de la rue Geylang au n° 745 se trouve un endroit prisé des gourmets: Rochor Beancurd, une petite boutique spécialisée dans le tofu soyeux(1,50 SGD), la gelée d'herbes (1,60 SGD), le lait de soja(1,30 SGD) les beignets (1,10 SGD)la tarte aux oeufs portugaise(1,50 SGD), pourquoi portugaise ? A tomber par terre. Dommage que les adolescents qui tiennent la boutique soient arrogants.
Kampong Lorong Buangkok ou Kampong Selak Kain (le village des sarongs noués) est le dernier villages authentique de Singapour, avec ses rues en terre, ses maison en bois, ses jardins potagers et ses volailles.
Lorsqu'on vient de la ville, on a l'impression d'enter dans la jungle. La végétation est dense, ça sent l'humus. Comme beaucoup d'Asiatiques, les villageois sont très attachés à la nature. Bien que disposant de jardins, il y a des plantes en pot partout, des fleurs partout. Le village est enclavé au milieu d'immeubles et de résidences qui semblent être d'un autre monde.
Pas de voiture, pas de bruit, pas de gens stressés. Nous avons l'impression de faire un bond en arrière et de rendre visite à nos grands parents. Cette visite nous rappelle plein de choses que nous avons perdues. Si la modernisation a des avantages, elle a aussi piétiné des valeurs qui ne reviendront plus.
C'était d'abord une terre marécageuse avec seulement 5-6 maisons. Dans les années 1960, il y avait environ 40 familles. La superficie des terres était de 21460 m2, elle s'est réduite aujourd'hui à 12248,1 m2.
L'électricité, l'eau courante et la collecte des ordures sont fournies par le gouvernement. Le courrier est fourni par un facteur sur une moto une fois par jour.
Les gens y vivent encore comme dans nos villages au siècle dernier. Le village a été construit en 1954/1955 et se compose de 23 maisons en plus ou moins bon état et une petite mosquée aux couleurs rasta. Les familles qui y vivent sont relativement pauvres. Les loyers sont les plus bas de la ville.
Le village a été inondé à plusieurs reprises, ce qui a entrainé la construction du canal pour drainer les débordements.
Alors qu'il est impossible de devenir propriétaire de terrain à Singapour, on ne peut que signer un bail emphytéotique (99 ans) avec l'état, les habitants de Kampong Lorong Buangkok sont les seuls à être propriétaires de leur terre. Propriété qu'ils défendent face à la convoitise immobilière qui ne demande qu'à occuper cette espace. Le moindre m2 vaut une fortune à Singapour.
Ils ne défendent pas qu'une propriété, ils défendent surtout une façon de vivre, ce que Pierre Rabbi appelle en France "la sobriété heureuse". Ces habitants semblent s'être habitués à vivre de peu, et en ont fait un art de vivre. Ils sont accueillants chaleureux et aiment passer un moment à parler avec ceux qui viennent leur rendre visite. Leur philosophie et leur mode de vie nous fait penser à l'économiste E.F. Schumacher "Small is beautiful".
Au départ le terrain du village appartenait à Huang Yu Tu qui l'a vendu en 1956 à Sng Teow Koon, un marchand de médecine traditionnelle chinoise. A l'époque il y avait déjà quelques maisons sur le terrain. Sng Teow Koon s'est installé avec sa famille, et a loué des parcelles à d'autres habitants pour construire leurs maisons.
La terre a été transmise à ses enfants, dont Mme Sng Mui Hong que nous avons rencontrée. Elle continue de vivre au village avec ses nièces. Ses trois autres frères et soeurs, qui sont copropriétaires, se sont mariés et ont quitté le village.
Nous avons rencontré Madame Sng Mui Hong chez elle(29D), en présence d'une de ses nièces et d'un frère. Elle est fière d'être propriétaire de plusieurs terrains et maisons.
Nous avons aussi rencontré Izuande (43D), jeune villageois et sa mère. Izuande se plait dans le village, où l'on n'est pas contaminé par la fièvre du numérique et du consumérisme. Il souhaite rester au village et passer le relai à ses futurs enfants. Mais sa question est : "quelle femme voudrait m'épouser et venir vivre ici. Au premier insecte, elle serait debout sur la table à hurler".
Nous avons rencontré Dawud, un jeune érudit qui n'est pas du village, qui aime venir prier à la petit mosquée, parce qu'il apprécie la mentalité des gens de cet endroit.
Nous avons rencontré Nassim (47D), qui vit avec sa femme Irma et ses enfants dans une maison qui a été construite par son beau-père. Nassim nous a offert à boire et nous avons passé un long moment à parler avec lui de la vie au village, de la vie à Singapour, mais aussi de la vie en France et dans le monde. Nous avons été surpris de découvrir à quel point cet homme est éduqué. Il a une culture générale impressionnante. Il espère que ses enfants feront le choix de rester au village, c'est vrai qu'il est difficile pour des jeunes de trouver des partenaires qui pourraient avoir envie de fonder une famille et vivre au village. La mondialisation fait doucement son travail d'uniformisation et de destruction des valeurs. Il est fort possible que dans quelques décennies, ce village fasse partie de l'histoire ancienne: il était une fois un vieux village au coeur de Singapour...
Le village a fait l'objet d'un documentaire primé : Salak Kain the last kampong. Selak Kain veut dire "sarong noué" en malais, parce que les gens qui vivaient là relevaient leur sarong pour aller dans les marécages et lors des inondations. En 2013 des scènes d'un film dramatique Beyond ont été tournées dans ce village.
Nous avons été marqués par la visite de ce lieu, qui pose la question fond de l'évolution des valeurs et souhaitons longue vie à ces habitants que nous remercions pour leur accueil. Nous y avons retrouvé quelques instants l'ambiance, la chaleur, l'esprit des villages de notre enfance qui se sont malheureusement transformés en lotissements pour banlieusards ou campagnards urbains.
Tao Payoh est un ancien quartier de logements sociaux où vivaient des ouvriers de fermes, des éleveurs de porcs, des coolies, des hawkers, des ouvriers et des domestiques. Jusqu'en 1980, ce quartier était le repère des gangs et syndicats du crime. Des meurtres rituels y avaient lieu au point d'intriguer la ville en 1981.Les médias appelaient ce quartier le Chicago de l'Est.
Cela n'a pas empêché la Reine Elizabeth II de venir visiter ce quartier en 1972 et en 2006.
Le gouvernement a fait d'importants efforts pour assainir et réhabiliter ce quartier.
Aujourd'hui Tao Payoh est un quartier ordinaire, avec de nombreux restaurants"branchés", un mall moderne avec de nombreuses boutiques. Lieu de résidence d'une classe moyenne laborieuse.
Ce qui nous a attiré dans ce quartier est un des plus beaux monastères bouddhiste que nous ayons vu en Asie.
En sortant de la station MRT Tao Payoh, prendre le bus n° 238 au terminal, descendre au 4ème arrêt traverser la route en prenant le pont piétonnier, et s'orienter vers la droite. A la hauteur d'un second pont piétonnier, prendre à gauche un chemin qui se faufile entre des immeubles, on arrive devant temple taoiste Shuang Lin Cheng Huang temple sans grand intérêt.
Beaucoup d'effervescence en ce début de nouvelle année chinoise pour implorer les innombrables divinités d'exaucer un voeu. Offrandes, encens, incinération de papiers votifs, achats de médailles et autres bondieuseries. Les espoirs des dévots font couler beaucoup d'argent. Si ces braves gens savaient que "dieu" n'a pas besoin d'argent pour nous écouter....
La foi des asiatiques est impressionnante. La majorité des gens vont au temple pour demander de l'aide à des divinités.
•Sur la droite de ce temple se trouve l'arche d'entrée d'un monastère bouddhiste impressionnant: Lian Shan Shuang Lin Monastery.
L'histoire de ce monastère est liée à celle de Low Kim Pong, un riche homme d'affaires qui a rêvé avoir vu une lumière venant de l'Ouest. D'un bateau venant du Sri Lanka débarquèrent Xian Hui et sa famille,tous moines et nones faisant escale au retour d'un pèlerinage. Pour les inciter à rester, Low Kim Pong leur offrit une parcelle de terre et fit construire le premier monastère. Fondé en 1898, la construction débuta réellement en 1902 et se termina en 1907. Dès 1910, de construction fragile, les bâtiments furent abîmés par les termites, l'humidité et les pluies. Des travaux de restauration furent entrepris en 1918 et en 1950. En 1980, le monastère fut déclaré monument national.
En 1991 des travaux importants de reconstruction débutèrent, avec l'aide d'artistes et d'artisans Chinois avec pour objectif de respecter les différents styles liés aux communautés: Fuzhou, Quanzhou and Zhangzhou.
La restauration a pris fin en 2001, date à laquelle le monastère a été réouvert au public. C'est un véritable chef d'oeuvre.
Il règne une ambiance très particulière dans ce monastère, très différente de ce que l'on trouve dans les temples taoistes de la ville.
L'étendue et la qualité architecturale des bâtiments transportent dans une autre dimension : impression d'être dans une cité chinoise ancienne.
Les jardins et les cours intérieures ajoutent un note sérénité à l'ensemble.
La décoration est sobre tout en étant sophistiquée. Le recueillement et la paix sont palpables.
Madame Chua Lee Mei, conservatrice du monastère prend plaisir à accueillir chaleureusement les visiteurs, à leur conter l'histoire des lieux, à répondre aux questions.
C'est un très bel endroit à voir à Singapour.
Ils ont d'abord été remplacés par des retraités et des familles modestes, aujourd'hui par des artistes et surtout des expats attirés par les loyers moins élevés, et les habitations plus conviviales que les tours infernales.
Ce type de population entraine l'ouverture de bars, de restaurants de commerces particuliers: boulangeries et viennoiseries à la française, librairies, cafés et restaurants "branchés", galeries d'art etc...ce qui a pour conséquence de modifier l'âme du quartier, au désespoir des résidents historiques.
Du fait de cette nouvelle popularité, les loyers sont à la hausse, entrainant un nouveau clivage au niveau de la population.
Malgré cette "invasion", Tiong Bahru a pour l'instant conservé son ambiance village. Ce qui fait son charme.
• Trois rues offrent à voir de très beaux murs peints par Yip Yew Chong: la rue Seng Poh Lane block 71, l'angle Tiong Poh rd et Eu Chi st, la rue Eng Watt St block 73.de véritables chefs d'oeuvres.
Le vieux marché de Tiong Bahru abrite un hawker center où l'on peut déguster des plats populaires avec des gens du quartier, loin des cantines "branchées".
Ce quartier est proche du centre et de Chinatown, d'où on peut venir à pieds. Pour ceux qui ne font qu'une escale, on peut aisément faire l'essentiel de Chinatown le matin, Marina Bay l'après midi ainsi que Garden by the Bay, en se promenant tranquillement.
L'idéal est de commencer la visite à partir de Clarke Quay sur la rive gauche, pour traverser la rivière sur le pont piétonnier et rejoindre l'autre rive. Enfilade de shophouses, d'entrepôts qui rappellent l'activité commerciale et maritime importante de ces quais. Toutes les shophouses de Clarke Quay et de Boat Quay sont devenues des restaurants asiatiques, libanais, grecs, mexicains, italiens, des bars à bière pour touristes, expats et hommes d'affaires.
Après quelques mètres on est sur Boat Quay. A droite on aperçoit l'Elgin Bridge.
Ce quartier était un port et une importante zone commerciale, d'échanges, d'activités financières et de transit fin du 19ème, début du 20ème. La ville raconte à nouveau son histoire avec des panneaux explicatifs où l'on découvre que l'hôtel Fullerton était au départ la poste centrale, puis une chambre de commerce, il abritait aussi différents bureaux gouvernementaux. Des statues de bronze grandeur nature représentent des dignitaires chinois qui discutent, des coolies qui chargent une charrette, des enfants nus qui se jettent à l'eau.
On traverse la rivière Singapour sur un dernier pont piétonnier pour rejoindre le vieil hôtel Fullerton. Un embarcadère permet de prendre un bateau collectif qui fait le tour de la baie en 40 minutes pour 25 SGD.
On traverse Fullerton road pour arriver à un promontoire qui embrasse la baie: rendez vous de tous les selfeurs du monde qui s'immortalisent devant la baie avec le fameux Merlion (lion cracheur d'eau), symbole de Singapour et en toile de fond la gigantesque roue du Singapore Flyer et futuriste Marina Bay Sand.
Soit en contourne la baie sur la droite en traversant les terrasses de restaurants qui se sont approprié la promenade pour faire le tour de la baie, soit in la contourne par la gauche, en suivant le quai qui mène au stade de football flottant The Float at Marina Bay et ses tribunes jaunes rouges et vertes., pour emprunter l'Helix Bridge.
Nous arrivons aux galeries The Shoppes, devant lesquelles est amarrée une barge dédiée à la boutique Vuitton dont les asiatiques sont très friands. Les shopes sont une immense verrière de plusieurs niveaux où l'on retrouve toutes les enseignes de luxe d'Orchard dans un contexte plus moderne. Si tout est hors de prix, cela permet au moins de se rafraichir, grâce à l'air climatisé.
La balade à pieds de Clarke Quay, Boat Quay et contourne Marina Bay jusqu'aux Shoppes prend environ 02h30 en prenant le temps.
Au sous-sol de the Shoppes un foodcenter Rasapura Masters, abordable, offre toutes les cuisines du monde et d'asie.
Un restaurant de pâtes, de wonton et de dumplings très agréable : le Noodle Stars de Gaoji Company. Il faut voir la technique du chef pour faire des spaghettis en faisant claquer la pâte dans les airs.
On quitte les Shopes pour traverser le Marina Bay Sand, passage obligé pour rejoindre Garden By the Bay.
Le Marina Bay Sand est un immense complexe hôtelier de 2560 chambres, sur 55 étages, avec un toit terrasse d'un hectare, qui supporte la plus haute piscine du monde. Cet endroit est aussi connu pour son casino de 1000 tables, et 1400 machines à sous.
Un petit pont piétonnier permet de survoler la voie express Bejamin Sheares Avenue, le seul endroit où l'on entend vrombir les moteurs de Ferrari, qui sont loin de respecter les limitations de vitesse. Quand on a une Ferrari, on peut tout se permettre mais ce doit être frustrant d'avoir une voiture aussi puissante pour ne rouler qu'en ville !
On aperçoit sur la gauche la gigantesque roue du Singapore Flyer, avec ses cabines de verre. On a l'impression qu'elle ne tourne pas, alors qu'en réalité elle tourne très lentement afin de laisser aux visiteurs le temps de contempler la vue aérienne sur la ville.
Une plate forme donne sur Garden by The Bay, le meilleur endroit pour assister au son et lumière.
Garden by The Bay est une des attractions récentes destinées à concurrencer les pays du golf pour attirer les touristes. C'est vrai que c'est beau. A l'entrée, des pièces d'eau: Dragon Fly lake et Kingfisher lake. Ensuite une succession de jardins à thème, jardin indien, jardin malais, jardin chinois. Deux énormes serres qui reproduisent les différents climats du monde avec leur flore. Un espace réservé aux enfant avec jeux d'eau, et terrain d'aventures. Enfin le clou de la visite : Supertree Grove et OCBC Skyway
Les Supertree sont des faux arbres de béton et de métal, sur lesquels poussent des milliers de plantes comme des fougères, des vignes, des orchidées ainsi qu'une vaste collection de broméliacées. Ils sont équipés de technologies de pointe qui imitent la fonction des arbres: cellules photovoltaïques qui exploitent l'énergie solaire utilisée pour certaines des fonctions des Super-arbres, comme l'éclairage, reproduisant la photosynthèse des arbres, la collecte d'eau de pluie pour l'utilisation dans l'irrigation et les fontaines, reproduisant la façon dont les arbres absorbent l'eau de pluie pour la croissance. Les Supertree servent également à capter et filtrer l'air, à le réchauffer ou le refroidir pour les serres.
OCBC Skyway est une passerelle située à 22 mètres de haut entre les deux plus grands Supertree pour profiter d'une vue panoramique aérienne des jardins. On réalise une fois de plus que Singapour est un des plus grands port d'Asie, on aperçoit partout des bateaux, des supertankers, des grues portuaires. OCBC parce que c'est une des plus grosse banque d'Asie qui a sponsorisé ce projet : Oversea Chinese Banking Corporation.
La nuit, les Supertrees s'animent avec un spectacle de son et lumière appelé OCBC Garden Rhapsody à 19h45.
Nous retraversons Marina Bay Sand, pour emprunter le pont piétonnier Helix Bridge, dont l'armature torsadée a beaucoup de charme avec son éclairage de nuit. Tout le long du pont des passerelles permettent d'avoir une vue sur Marina Baie, festival de lumières et d'ombres, avec au premier plan l'ArtScience Museum en forme de lotus. Nous restons un bon moment dans l'obscurité à nous laisser pénétrer par ce festival de lumières. Un spectacle Lazer très basique est donné à 20h et 21 h30.
Rien de transcendant ! Le meilleure emplacement est le promontoire du Merlion, face à Marina Bay Sand.
Pour ceux qui ont envie de faire une promenade de santé dans les arbres avec de belles vues panoramiques sur la ville, d'une matinée. C'est un lieu de jogging pour les expats et les locaux du dimanche qui viennent courir souvent avec leurs chiens.
Nous conseillons de faire la randonnée dans le sens inverse de ce qui est proposé dans les guides, parce que la première partie appelée Marang Trail est une longue montée d'escaliers "casse pattes" avec de hautes marches qui dure au moins une demi heure. Avec la chaleur c'est très éprouvant. Nous avons rencontré des jeunes et des moins jeunes exténués rien qu'après avoir fait cette montée qui n'est que le premier tiers du parcours. Dans le sens inverse, on prend ces escaliers en descendant.
A la sortie du MRT Labrador, prendre à droite Alexandra Road. A 800 mètres se trouve Alexandra arch qui n'est qu'un pont piétonnier qui enjambe la route. Au pieds de Alexandra Arch une volée d'escaliers métalliques nous projètent sur le parcours aérien de Singing forest et de Forest Walk. Les guides parlent de multitudes d'oiseaux: on en voit pratiquement pas à moins de rester des heures à attendre, et on les entend encore moins. Mais comme il y a des arbres, il doit y avoir des oiseaux ...!
A la fin de ce parcours aérien, quelques centaines de mètres sur une route bitumée avec parking pour les moins courageux, toilettes et distributeurs de boissons. Sur une petite place "open space" entourée de grands arbres Semcorp Forest of Giants, quelques hommes s'initient aux techniques martiales des moines de Choling sous le regard bienveillant d'un vieux maître.
Vient la fameuse Handerson Wave, parcours en plancher et en hauteur avec ses abris torsadés formant une vague. Rendez vous des amoureux, des adeptes des selfies.
On atteint le point de départ du téléférique du mont Faber (Faber Point), avec un bar, sa cloche du bonheur et autres superstitions. Petite balade sur des trottoirs Faber Walk, avant de commencer la descente en forêt par les escaliers de Marang Trail. Quelques centaines de mètre plus loin on traverse West Coast Highway par un tunnel, pour arriver à Vivocity et le MRT Harbourfront.
La balade dans ce sens dure environ 02h30 en marchant normalement et en faisant des poses photos.
C'est le potager et la partie sauvage de Singapour.
Il y a les nombreuses fermes qui cultivent des légumes à feuilles (salades, herbes aromatiques), sous serres et sans terre selon le procédé hydroponique. Les jeunes plants sont baignés dans un substrat liquide qui est n'un qu'un pur concentré de produits chimiques favorisant la croissance des plantes.
OH-farm organise des visites et des stages d'une à deux heures pour initier les visiteurs à l'hydroponique. On repart avec un kit pour pratiquer chez soi à petite échelle ce mode de culture. A condition que l'on soit au moins 20, sinon on ne les intéresse pas. Si on n'est pas en groupe, inutile de s'y rendre.
Le Kranji Express Schedule (3 SGD) est une navette privée qui désert un certains nombre de points convenus: la réserve humide de Sungei Buloh, la ferme bio Bollywood Veggie et son restaurant Poison Ivy, l'élevage de chèvres Hay Diaries Got farm et sa production de lait, yaourts et fromages au lait de chèvres, l'élevage de grenouilles (les habitants de Singapour sont très friands de grenouilles). Il y a aussi des artisans potiers, des élevages de crevettes.
Nous commençons par la réserve humide de Sungei Buloh qui porte bien son nom, il y pleut davantage qu'à Singapour. Vaste marécage face à la Malaisie qui d'après les dépliants serait habité de nombreux oiseaux, de nombreux batraciens et reptiles, de crabes, d'iguanes, crocodiles etc...
Si le parcours est bien fait, avec des abris d'observation dans les différents endroits de la mangrove, nous n'avons pas vu grand chose : un iguane, aperçu de très loin quelques échassiers, et quelques crocodiles qui semblent être nombreux et énormes dans la rivière.
La randonnée complète dure environ 03h00.
A la fin de la randonnée, nous attendons le passage du Kranji Schedule pour aller à l'étape suivante, Bollywood Veggie, et Hay Diaries. A notre grande surprise chauffeur nous conduit directement à notre point de départ : la station de métro Kranji! Lorsque nous demandons pourquoi il ne s'est pas arrêté comme prévu à Bollywood Veggie et Hay Diaries, il répond que c'est fermé.
C'est vrai pour Bollywood veggie, mais faux pour Hay Diaries. Il semble, d"après le relevé des cameras video que le chauffeur n'a pas respecté le trajet prévu. Pourquoi ?
C'est un endroit calme où faire une belle randonnée de 01h30 aller/retour sur le bord de la côte : Changi Point Costal Walk, avec des plages où ils est vivement déconseillé de se baigner. C'est aussi le point de départ de ferry pour aller visiter l'île de Pulau Ubin(3 SGD) en louant un vélo avant le départ et quelques ferries vers la Malaisie.
Un hawker center et ses différents restaurants offrent des plats majoritairement malaisiens, épicés et gras, style nasi lemak et satay dégoulinantes. Rien de très appétissant.
C'est un endroit ouvert tard où les hommes aiment se retrouver pour boire.
Le temple de la consommation haut de gamme, bijoux, parfums, fringues de créateurs à des prix inabordables pour la majorité d'entre nous.
Il est d'ailleurs surprenant de voir Zara, Dolce & Gabana, Muji, Ralph Lauren côtoyer Prada, Hermès, Jimmy Choo, Dior, Longchamps ou la maison de thé TWG avec des thés allant jusqu'à 6500 € le kg. Les temples du luxe s'appellent Paragon, Ion, Robinsons, On Pedder. Autrefois connue pour ses bonnes affaires, aujourd'hui Vitton, ou Chanel ou Nikon coûtent le même prix à Singapore que sur les Champs Elysées. C'est le quartier préféré des Asiatiques qui viennent y faire le plein d'articles de luxe, et des expats qui veulent se donner l'impression qu'elles sont à Paris ou à Dubai.
Mais on est à Singapore et dans la même rue il y a malgré tout des endroits plus abordables : Somerset ou encore plus populaire le Lucky Plaza. Un jean's Levis au Lucky Plaza coûte 43 € (69 SGD).Nous avons vu des Coréennes qui marchandaient !
Entre le luxe extrême et le Lucky Plaza, l'empire Takashimaya offre des opportunités d'achats abordables tout en étant originales.
Il y a le Mount Elisabeth Hospital, un des meilleurs hôpitaux du monde. Nous y sommes allés en mémoire de Jyoti Singh, cette étudiante indienne sauvagement violée et torturée par un groupe de barbares le 16/12/2012. Laissée pour morte, les Indiens n'arrivant pas à garantir sa survie, le Mount Elisabeth Hospital s'est proposé de tenter de la sauver. En vain. Ce fut malgré tout un beau mouvement de solidarité.
Pas très loin de cet hôpital se trouve le quartier de Emerald Hill road. Une rue très différente des grandes artères avec leurs grattes ciels métalliques. Il s'agit de vieilles maisons du début du siècle dernier. Souvent construites par de riches propriétaires chinois que certains utilisaient comme garçonnières, pendant que leur famille vivaient à Chinatown.
Une fois passé les premières maisons qui ont vendu leur âme au diable de la consommation avec des restaurants et des bars "branchés", le reste de la rue vaut le détour. Ce quartier est habité par des gens très fortunés. La vente et les loyers de ces maisons sont exorbitants (plus de 10 000 € de loyer par mois).
Elles ont gardé leur cachet d'origine soigneusement entretenu par leurs nouveaux propriétaires. Façades pastel, décoration art-déco, volets peints, îlots de verdures, frangipaniers en fleurs et plantes en pots, un régal pour les photographes. Le seul inconvénient est l'enfilade de grosses voitures de luxe, généralement noires, stationnées devant qui empêchent d'avoir une vue globale de chaque maison.
Un autre centre d'intérêt est le petit palais chinois Tan Yeoh Nee House, au coin de la rue Clemenceau et de la rue Penang. Construite en 1885 par un riche marchand dans le pur style chinois traditionnel. Elle a ensuite appartenu à un chef de gare, à un évêque, à un pensionnat pour jeunes filles. Elle a été occupée par l'armée japonaise lors de sa tentative de colonisation de l'Asie, puis par l'armée du Salut plus pacifique, avant de devenir l'University of Chicago Graduate Business School. Elle est en plein travaux, parce qu'elle vient d'être vendue à nouveau. Nous avons eu trois versions: un hôtel, un magasin de luxe, un centre de soins huppé ?
l'île attraction de Singapour, son parc d'activités et ses plages artificielles.
Le métro arrive dans le mall VivoCity: un ensemble de boutiques, essentiellement de fringues, plus abordables qu'à Orchard et The Shoppes. C'est ici que l'on prend le Sentosa Express pour se rendre sur l'île de Sentosa. On peut y aller à pieds, mais il y a environ 2 km à parcourir pour atteindre les plages. Le prix du Sentosa express, 4$, inclut l'aller retour et le ticket d'entrée sur l'île (1$). Le train nous dépose à une centaine de mètres de la plage de Palawan.
Nous n'y allons pas pour faire les attractions, Universal studios, Adventure Cove Waterpark, Wave house, Skyride etc...où autant les touristes que la jeunesse de Singapour se bousculent. Nous voulions juste voir à quoi ressemble les plages où l'on se baigne à Singapour. Ce sont des plages artificielles, avec du sable importé.
Premières plages: Siloso avec ses trois îles artificielles, la plus populaire et la plus mixte en terme de fréquentations et Palawan.
Nous nous attendions à voir plein de monde, comme c'est dimanche.
Palawan est surtout une plage pour les locaux qui viennent en famille pour se détendre, se baigner et pique-niquer. C'est une ambiance assez bon enfant. La plage est composée de deux lagons séparés de la mer par des îles artificielles. Que ce soit la mer ou le lagon, la surface de l'eau est désespérément plate.
A quelques encablures, des centaines de bateaux, des tankers au mouillage. Au loin une raffinerie et toujours les gigantesques grues que l'on aperçoit quelque soit l'endroit où l'on se trouve. Un terrain de jeux aquatique attire la plupart des familles avec enfants.
Un pont de singe relie une des îles, sur laquelle se trouve des tours qui permettent d'avoir une vue aérienne sur les environs.
On reconnait les touristes Chinois et Japonais au fait que les femmes marchent devant pendant que les hommes, en retrait, passent leur temps à photographier les jeunes femmes en maillot de bain avec leur téléphone portable. Samsung a transformé leur vie, avant ils devaient se contenter de regarder et se souvenir. Ils peuvent les revoir, les échanger, les agrandir...
Nous prenons le tram gratuit pour visiter la plage suivante: Tanjong Beach. Changement d'ambiance flagrant. C'est la plage BCBG de Singapour. Il n'y a que des "blancs"(occidentaux), en couples ou en familles, avec leurs chiens qui courent en liberté sur la plage alors que des panneaux indiquent qu'ils doivent être tenus en laisse. C'est la première fois que nous rencontrons des chiens à Singapour.
Restaurant de luxe avec solarium privé, chaises longues et parasols. C'est le monde des expatriés venus faire carrière à Singapour et en Asie. On se retrouve entre soi, on ne se mélange pas (sauf quelques exceptions qui échappent au système)!
Toutes les plages sont équipées de sanitaires, avec douches, cabines pour se changer, et même un espace pour laver les chiens ! L'odeur est plus que nauséabonde, on se croirait dans les toilettes d'une station service sur l'autoroute au moment des vacances. Surprenant pour Singapour. Nous fuyons cet endroit.
A moins d'être fan des parcs d'attractions, Sentosa n'a rien d'attrayant.
Singapour mon amour
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