Jour 1 départ de France sur Emirates avec escale à Dubai. Cette fois l'escale est de 7h00, c'est un peu long, d'autant que pendant la nuit, dans l'aéroport, de nombreux voyageurs ont tendance à s'allonger sur 3 sièges, ce qui ne laisse pas beaucoup de places pour s'asseoir pour les autres. Nous nous sommes déjà vu déambuler 3 heures au milieu des boutiques, parce qu'il n'y avait pas moyen de faire autrement que de rester debout, une galère.

Jour 2 Arrivée à Colombo en début d'après midi. Petit contre temps, Visite et repas dans la famille de notre chauffeur. Départ tard pour Kandy. Pas le temps de voir le Kelaniya Raja Maha Viharaya prévu dans notre projet, à 10 km de Colombo sur la route de Kandy.

Arrivée tardive à Kandy (20h) On aperçoit la Perahera de l'autre côté du lac. Avec les illuminations c'est féérique.

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Jour 3 Kandy : 25° le matin, 32 à 35 ° l'après midi, 28° le soir. Soleil avec passages nuageux

Visite du temple de la Dent : en plein activité, à cause de la nuit de pleine lune. Nombreux pèlerins, beaucoup de touristes. Le tarifs d'entrée est passé de 500 à 1000 roupies par personne pour les étrangers. Nous avons vu plusieurs touristes faire demi tour en disant que c'était exagéré.

Ce temple est particulièrement beau au niveau architectural et au niveau des fresques.

Comme pour tout ce qui concerne la vie au Sri Lanka de nombreuses légendes s'ajoutent au Bouddhisme traditionnel. La dent est elle dans le temple ? Il parait que non, elle serait dans un endroit tenu secret. Existe-t-elle vraiment ? Est ce vraiment la dent de Bouddha ? Pourquoi serait elle arrivée là ? En tout cas elle existe dans l'imaginaire et donne au bouddhisme cingalais une puissance assez rare, parfois proche du nationalisme, dont Kandy serait l'épicentre.

Nous cherchons un endroit où louer une chaise pour la 3ème Randoli Perahera. Les prix sont prohibitifs : 8000 à 12000 roupies selon le quartier et l'emplacement ( 85 à 105 $ à proximité de l'hôtel Queen)par personne, pour des chaises ou tabourets en plastique posés sur des gradins en bois construits à la dernière minute dans tous les espaces laissés libres, entre boutiques et familles cingalaises installées à même le trottoir depuis tôt le matin.

Une véritable "mafia" de loueurs, rabatteurs s'organise autour de cet évènement. Nous avons observé qu'ils étaient eux mêmes rackettés par la police, la municipalité, les administrateurs du temple. Beaucoup d'argent circule de poche en poche.

Visite du temple hindo/bouddhiste Kataragama en face de l'endroit où l'on a réservé les chaises pour la Perahera, rue Kotugodelle Veediya .

1. Visite du marché, dégustation de fruits, et déjeuner au Kandy Muslim Hotel. délicieux parothas et röttis.
   

Notre guide ne sachant plus quoi nous montrer nous revenons à l'hôtel. Dommage ! Il s'avère qu'il y a 4 petits temples très intéressants à voir à Kandy que beaucoup de chauffeurs méconnaissent : celui que nous avons vu le Kataragama Devale, mais aussi le Natha Devale (qui s'appelle aussi Saman), le Pattini Devale, le Vishnu Devale, dédiés aux 4 gardiens cardinaux de l'ile. Nous regrettons de ne pas avoir imposé de visiter ces temples.

Nous revenons en ville en fin d'après midi pour être sûr de pouvoir passer et d'avoir des places. Fouille au corps et des sacs rapide avant d'entrer sur le parcours et de rejoindre nos sièges.

La Perahera commence à 19h, jusque 22 heures. Elle est devenue un énorme show qui n'a plus grand chose à voir avec la fête religieuse d'il y a 10 ou 20 ans.

Il y a de plus en plus d'écoles de danse, majoritairement composée de jeunes enfants, mi-jongleurs mi-acrobates, mi-danseurs pas toujours bien entraînés. Pratiquement toutes les troupes de danseurs jouent la même musique, sur le même rythme, à l'exception des kavadis(pèlerins qui s'auto mutilent) qui ont une musique très particulière (presque sud américaine) qui a la particularité de mettre certaines personnes en transe. Dès leur passage une femme proche de nous est entrée en transe.

Les danseurs kandiens adultes ne vont plus jusqu'au bout de leur danse: ils entament quelques mouvements et s'arrêtent rapidement, nous privant de la richesse de leur chorégraphie. Il y a de plus en plus d'éléphants. Ils sont impressionnants avec leur habit de lumière. Mais 60 éléphants cela fait beaucoup...

Pour l'avoir vue en 1981, en 1997, en 2008, nous avons trouvé cette Perahera 2013 très décevante.

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Jour 4 Kandy - Anauradhapura

Nous prenons la route A10 en direction de Kurunegala jusque Mawathagama, puis la  B280 jusque Ridigama (Reedegama) (52 km) pour voir le Ridi Viharaya (Silver Temple). Entrée Gratuite.

Temple datant du 2ème siècle avant JC. Construit par le roi Dutthagamani (Dutugamunu) d'Anuradhapura, en remerciement pour avoir trouvé à cet endroit le minerai d'argent  dont il avait besoin pour terminer la construction de la grande stupa Ruwanwelisaya d'Anaradhapura, à l'occasion de sa victoire sur le Roi Tamoul Elara qui envahissait la région.

A droite de l'entrée à une volée d'escaliers un rocher surmonté d'un petit stupa blanc est supposé être l'endroit où fut construit le temple initial.

En contrebas, avant d'arriver au temple d'argent, il y a le Waraka Welandu Viharaya. Ce bâtiment de pierres au toit de pierre reposant sur des piliers contient quelques fresques d'époque. Les statues et les danseuses ne sont pas sans rappeler le style hindou.

Le Maha Viahraya, temple principal est dans une grotte creusée dans le rocher. Cette grotte serait le lieu où le minerai aurait été trouvé. Différents rois ont contribué à construction de ce temple. Il contient un bouddha couché de 9m, un Bouddha samadhi doré, différentes statues et fresques racontant la vie de Bouddha. Photos interdites, c'est dommage, les fresques sont particulièrement belles.

Sur le côté droit se trouve le temple supérieur Uda Viharaya, avec une statue du Bouddha assis. D'autres fresques et d'autres sculptures toujours dans le style hindou. Très belle pierre de lune. A l'extérieur de la construction qui abrite l'entrée de la grotte, un petit stupa.

Nous reprenons la route B264 de Reedegama pour Rambodagalla à 4 km, pour voir le Monaragala Viharaya : le plus grand Bouddha assis du Sri Lanka en construction, environ 20 mètres de haut.

Selon la plupart des habitants de ce village, ce sont des enfants choqués par la destruction des Bouddhas de Bâmiyân par les Talibans (en Afghanistan), en mars 2001, qui lors d'une classe sur le bouddhisme, ont suggéré de construire cette statue, en compensation. Ils ont commencé à récolter des fonds jusqu'à ce que les adultes prennent la relève, dont certains s'octroieront la paternité de l'idée. Le chantier est sous la responsabilité d'un architecte et d'ouvriers indiens. La statue est taillée dans la montagne de granit. Elle est pratiquement terminée, reste les détails, la finition et l'aménagement de l'environnement. Nous étions émus d'être parmi les premiers touristes à découvrir ce site qui attirera des milliers de visiteurs à partir de 2015.

Nous reprenons la route A6 de Gokarella pour découvrir le complexe monastique Uthurupauwa (15km) entrée gratuite. Construit par le roi Devanampiyatissa, converti au Boudhhisme à Mihintale lors de sa rencontre avec Mahinda, fils de l'empereur Indien Asoka. Depuis des arhats se sont succédés dans les grottes avoisinantes et l'enseignement du bouddhisme est devenu une spécialité de l'endroit. C'est le révérend Manapaha Ananda Thera, actuel responsable du monastère qui est à l'origine de la construction des 60 statues Maha Rahathna qui représentent assez fidèlement des arhats descendant la montagne. Très beau point de vue du haut du rocher. Nous observons que dans de nombreux temples, Bouddha est entouré de jeunes et jolies danseuses très légèrement vêtues.Ce qui n'existe pas en Inde, en Thailande, au Vietnam. Endroit paisible et agréable à visiter.

1. Déjeuner au Cinnamon Tree sur la route de Gokarella à Dambulla (Abanpola) .Bon petit restaurant organic au bord de la route, les légumes viennent du jardin . 500 roupies le buffet.(Ranjith Premathilaka).
   

Puis route pour Dambulla A6 pour voir les Ibbankatuwa Ancient Burial Grounds, entrée gratuite. Site archéologique avec une dizaines de tombes datant de 750 à 400 av JC. Chaque tombes contenaient des effets personnels, des poteries, des bracelets, des ceintures, rappelant certains rites funéraires d'Egypte. Les pierres précieuses des bijoux ne se trouvant qu'en Inde laisse supposer des liens avec l'Inde. Rien jusque maintenant n'a permis d'établir une origine exacte de ces tombes.

Arrivée tardive à Anuradhapura.

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Jour 5 Anuradhapura  28° le matin, 38° dans la journée, très venteux. Soleil avec passage nuageux.

Visite dans la famille de notre chauffeur, un enfant fait un caprice pour nous accompagner. Route pour Thanthirimale.  85 km aller retour.

Visite du complexe monastique de Thanthirimale, entrée gratuite. Les différents édifices sont situés au sommet de rochers qui s'élèvent du sol comme des vagues qui se seraient solidifiées. Nombreux pèlerins, ambiance très dévote.

La légende dit que lorsque le Bodhi Tree ( pousse de l'arbre sous lequel Bouddha a connu l'Eveil)  a été apporté au Sri Lanka, le convoi s'est arrêté sur les rochers de Thanthirimale, avant d'être planté à Anuradhapura. La légende raconte qu'une pousse de cet arbre se serait détachée et aurait poussé à cet endroit.Tombé dans l'oubli, le site de Thanthirimale a été réhabilité dans les années 60 par des moines. On peut y voir un grand Bouddha assis en contre bas du stupa à droite et un grand Bouddha allongé en contrebas à gauche taillés dans la roche. Les fresques du temple principal sont très belles.

Au retour, sur la même route à 10 km d'Anuradhapura visite du temple de Nellikulama avec ses 500 arhats. Un long cortège de 500 statues de moines en tenue orange fluo serpentent en file indienne dans un immense parc. Certaines ne sont pas finies et sont dans l'attente de généreux donateurs.  Beaucoup moins raffinées et stylisées que celles de Gokarella.

1. Déjeuner épouvantable dans une gargote minable le Freedom Hotel à Anuradhapura, à éviter à tout prix.
   

1. Après midi et Dîner dans la famille du chauffeur. Très bon rice & curry.
   

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Jour 6 Anuradhpaura - Jaffna

Départ pour Jaffna par la longue route A9. Nous parcourons 200km à 40 km/h de moyenne.

Traversée de Vavunya, de Kilinochchi ex-quartier général des LTTE dont chaque maison présente les stigmates d'une guerre atroce tant du côté des rebelles que du côté de l'armée régulière. Elephant Pass et ses marais salants. La région de Pallai et ses champs de mines. On aperçoit les démineurs à l'ouvrage.

Quelques checks points avec des militaires jeunes et arrogants, le doigt rivé sur la gâchette de leur fusil mitrailleur. Contrôle des passeports par des femmes policiers peu aimables. Il y a des casernes partout et des hommes armés le long de la route.

Nous observons que lorsqu'on demande le chemin à des passants, soit ils ne répondent pas, soit ils disent ne pas connaître.

Bien que la majorité de la population semble accueillante, peu de gens semblent disposés à rendre service. Est ce un effet de la guerre ?

Visite du fort Hollandais. En bien triste état. Il n'était déjà pas bien fringant quand l'armée et les  rebelles s'y sont réfugiés pour se mettre à l'abri.  Aux effets du temps se sont ajoutés les traces de balles et des roquettes.

Tentative de visite du temple Nallur. Les rues avoisinantes sont interdites aux véhicules, Il faut se déchausser 300 mètres avant d'arriver au temple. Très sécurisé, ce temple est beaucoup moins excitant que les temples d'Inde du sud. Nous déclinons la visite.

Le chauffeur ne connait pas la région et ne sait pas quoi proposer. A cause de la guerre il n'y est jamais venu avec des touristes.

Nous proposons d'aller voir l'ancien centre administratif - Kacheri. Ces ruines de l'époque coloniale portent également les stigmates de la guerre interne, impacts de balles, d'obus. Il faut un permis spécial pour visiter. Nous nous contentons de regarder de l'extérieur.

1. Pour occuper le temps, nous allons dîner tôt au Bastian cité par Lonely Planète comme meilleure cuisine de Jaffna. Mauvais plan, de plus ils ne servent pas de Rice & Curry. Nous nous contentons de nouilles et riz sautés aux légumes, plus qu'ordinaires.  A éviter. Retour à l'hôtel. Hotel Lux Etoile
   

Jour 7  Jaffna : 30° le matin, 38° la journée, tempéré par un vent de mer assez fort. Soleil.

Très belle petite route pour Pungudutivu et Kunikadduwan (30km en 1h) Nous rencontrons 3 checks points, contrôle du véhicule et de l'itinéraire.

Nous rejoignons l'embarcadère pour prendre le bateau pour l'île de Nainativu . 50 roupies par personne pour la traversée qui dure 15 minutes.

A l'arrivée, très belle petite avenue qui donne sur le temple Nagadeepa Vihara. Un temple bouddhiste un peu rococo. Les panneaux disent en cingalais qu'il faut une autorisation pour faire des photos.

Comme partout en Asie, les touristes locaux font des photos avec leur téléphone mobile ou des appareils compacts, même lorsque c'est interdit. Personne ne leur dit rien. Alors nous ne nous en privons pas.

Le moine en charge du temple a un très beau Toyota Land Cruiser noir, avec climatisation, vitres teintées et chauffeur...Nous sommes loin de la modestie enseignée par Bouddha.

A 500 mètres sur la gauche en sortant du temple, visite du très beau temple hindou Nagapoosani Amman Kovil.

Très coloré, très animé. Celui là est digne des temples tamouls de l'Inde du sud. Bonne ambiance. En plus de se déchausser, les hommes doivent enlever leur chemise. Photos autorisée sauf quand il y a une puja importante.

Bateau pour le retour 30 roupies par passager. Pas le même bateau. Les étrangers et les VIP locaux ont droit au pont supérieur, les autres sont entassés dans la cale. 

Rencontre de Michael V. grand baroudeur devant l'éternel. Un gars, plus tout jeune, qui voyage dans l'esprit des années 70. Ravi de découvrir qu'il y en a encore. Longue discussion sur les bons plans de l'Inde et du Sri Lanka.

1. Retour à Jaffna en début d'après midi : déjeuner dans une pizzeria. Sans intérêt.
   

Il y a des policiers et des militaires partout. Nous en avons même vus cachés sur des balcons d'habitations à l'angle de carrefours.

Visite du marché. De beaux fruits, de beaux légumes et des marchands très avenants, heureux de nous faire goûter leurs produits sans obligation d'achat. Les mangues de Jaffna sont réputées être les meilleures de l'ile. Nous confirmons.

Un jeune officier cingalais de l'armée SLA, très sûr de lui, s'est hasardé à draguer et inviter la seule européenne présente dans ce petit marché à venir visiter sa chambre d'hôtel. La victoire semble leur avoir donné une overdose de testostérone.

1. Dîner de pizza à l'hôtel Lux Etoile.
   

Jour 8 Jaffna - Habarana

Journée de longue route (A9) de Jaffna pour Habarana , toujours à 40km/h de moyenne

Les champs de mines de la région de Pallai,  un arrêt au monument de la victoire d'Elephant Pass avec un militaire qui débite la chronique de cette victoire comme un magnetophone numérique.

De nouveau les maison éventrées de Kilinochchi, avec le château d'eau effondré.

Un engin blindé fabrication maison à partir d'un bulldozer ayant appartenu aux rebelles est exposé  le long de la route.

Au même check point qu'à l'aller nouveau contrôle d'identité. Un jeune militaire demande à ouvrir le coffre et à voir les bagages. Le chauffeur obéit et ouvre le coffre que je referme aussitôt tellement violemment que le militaire est surpris et s'en va sans rien demander.

Le gouvernement Sri Lankais a demandé à ce que les policiers et les militaires ne fassent pas de harcèlement sur les touristes étrangers. Certains essayent, surtout les plus jeunes, histoire de tester leur pouvoir.

Arrêt à Mihintale. Entrée payante : 1000 roupies par personne.Etape que nous honorons à chaque voyage, comme un besoin de faire le plein de l'énergie qui émane de ce site. Il y avait très peu de monde, ce n'en était que mieux.

Mihintale est l'endroit où en 247 avant JC, le roi Devenampiya Tissa, qui était en train de chasser, rencontra Mahinda , le fils de l'empereur indien Asoka. Mahinda après avoir testé la sagesse du roi le convertit au bouddhisme. Mihintale est considéré comme le point d'entrée du bouddhisme au Sri Lanka.

1843 marches mènent au site. Les ruines de l'ancien monastère sont à quelques mètres des ruines de l'ancien hôpital, Vejja Sala, où l'on peut voir une baignoire en pierre utilisée pour les traitements ayurvédiques.

On peut réduire l'ascension de moitié en se rendant au second parking un peu plus haut. On atteint un pallier où se trouve le réfectoire des moines, avec les immenses bacs à riz et à porridge. La chambre des reliques avec les deux stèles gravées sous l'impulsion du roi Mahinda IV au 1er siècle de notre ère qui définissent les règles de vie, les règles d'échanges, les tâches à accomplir pour les moines.

Sur le dernier plateau, la dagoba d'Ambasthale, ou dagoba du manguier, la statue du roi, et le rocher de la méditation Aradhana Gala. Une volée de marches creusées dans le granit conduisent à gauche à une statue de Bouddha assis, une autre volée de marches à droite conduisent à la grande dagoba de Mahaseya, qui contiendrait un cheveu de Bouddha.

Notre projet prévoyait de voir le Kalu Diya Pokuna. Nous l'avons manqué, faute d'organisation. 

Arrivée tardive à Habarana.

1. Diner à l'hôtel le Grand Meaulnes, très bon et très cher rice & curry.
   

Jour 9  Habarana - Bandarawella  25° le matin, 36 ° dans la journée. Ensoleillé avec passages nuageux.

Route de montagnes. Nous contournons Kandy, pour prendre la direction de Nuwara Ellya. Nous entrons dans la zone des plantation de thés.

Arrêt aux cascades de Helboda falls et de Ramboda falls. Un moment de surréalisme: dans cette région il y a beaucoup de touristes du moyen orient, dont les femmes sont en burqa ou en niquab, au milieu desquelles circulent des touristes européennes en mini short et débardeurs moulants. Je ne suis pas certain que ce sont les cascades qui sont le plus photographiées.

Arrêt à la Bluefield Tea Factory. Visite de l'usine accompagnée par une guide de la boutique, dégustation de thé. Le thé est assez cher dans les boutiques pour touristes, et la qualité n'est pas celle attendue.

Les touristes du Moyen Orient achètent des cartons entiers de boites de thé. Généralement le meilleur : Silver tea.

En 2008, dans la cafétéria de cette usine nous avions fait un repas complet pour 1000 roupies pour deux, boisson comprise. Actuellement le repas est à 900 roupies par personne boisson non comprise. Les prix ont doublé en 5 ans. Nous observons que même les touristes locaux sont énervés par cette augmentation exagérée des prix.

Arrêt à Nuwara Eliya pour aller à la poste. C'est la première fois que nous voyons cette ville sous le soleil. Nous en profitons pour observer la plus haute montagne de l'île, pour une fois dégagée : le mont Pedro, ou Pidurutalagala, 2524 mètres.

Les hôtels poussent comme des champignons après la pluie dans cette région. Aménagement des lacs en parcs d'attractions.

Il y a un monde fou à Nuwara Eliya, en comparaison avec nos visites précédentes. La majorité des touristes sont de la classe émergente Sri Lankaise (les VIP) avec leurs énormes 4x4 aux vitres teintées et les touristes des Emirats que l'on repère aux vêtements noirs que portent les femmes.

1. Diner à l'hôtel MF. Estate Holiday Bungalow. Excellent rice & curry.
   

Jour 10 Bandarawella - Tissamaharama  22° le matin et le soir, 30 °dans la journée, ensoleillé, avec passages nuageux.

Départ de Bandarawella. Petite route à travers les plantations, pour rejoindre le Lipton's Seat. Il a la réputation d'être aussi beau et intéressant que World's end à Hatton Plain. C'est vrai. En plus la vue couvre un panorama plus important.

Il était gratuit selon Lonely Planète 2013. Actuellement on paie un droit de passage aux différentes plantations traversées. Un droit de passage à l'entrée de la route qui mène au Lipton Seat 100 roupies. Un autre droit de passage sur la dernière portion du chemin qui mène au site : 50 roupies par passager, 100 roupies pour le véhicule. Business is business...la machine à presser les citrons est en marche.

Route pour Tissamaharama. Une première partie de route sinueuse et boisée, agrémentée de quelques cascades: Diyaluma Falls. Puis une longue route plate jusqu'au sud. De nombreux pèlerins qui se rendent à Kataragama se baignent dans le lac Tissa Wewa, pour se rafraîchir après un long trajet et se purifier avant les pujas.

Arriver à Tissamaharama donne parfois l'impression d'être un pot de confiture qui attire les mouches. Dès que l'on s'arrête on est importuné par des rabatteurs pas toujours corrects qui veulent vendre un hôtel, un safari. Une véritable mafia s'est organisée autour du tourisme dans cette région pour accaparer un maximum d'argent, de façon pas toujours honnête.

lls vont jusqu'à monter dans les trains et les bus à l'avant dernier arrêt pour piéger les touristes (en leur faisant payer un acompte qu'ils ne remboursent jamais) en évitant qu'ils puissent comparer les prix.

Il y a des loueurs de jeep sérieux et référencés. Les prix restent malgré tout élevés. Il faut toujours marchander et quand c'est possible partager la jeep avec d'autres clients. Une jeep se loue aux alentour de 4000 roupies.

Ce qui coûte le plus cher sont les frais d'entrée dans le parc: droit d'entrée, ranger obligatoire, alors qu'il n'est pas fourni, service charge alors qu'il n'y a pas de service. Même l'état cherche à arnaquer. D'autant plus que les tarifs sont multipliés par 100 pour les étrangers.

Elephant Camp Guesthouse a sa propre jeep et ses propres tarifs, les plus intéressants du marché. Chauffeur : Sadesh.

Nous faisons le safari dans le parc de Yale de 15h30 à 18h00. Nous avons eu la chance d'apercevoir un léopard qui allait s'abreuver dans une marre. Nous avons eu la surprise d'observer qu'il attendait qu'un groupe de sangliers se retire avant d'aller boire. C'est le léopard qui avait peur et non l'inverse ! Vu quelques éléphants, un crocodile, de nombreux oiseaux et de nombreux singes.

S'il n'y avait pas le léopard comme centre d'intérêt, cette réserve ne vaut pas l'investissement.

Nous souhaitions passer la soirée au Maha Devale de Kataragma, parce que le soir l'atmosphère est différente. Il y a les éclairages, la nuit étoilée, et une ambiance indescriptible. Le chauffeur étant fatigué, la visite est remise au lendemain matin.

1. Dîner à l'hôtel Elephant Camp Guesthouse
   

Jour 11  Tissamaharama - Kirinda - Kataragama - Matara(Polhena)  28 ° le matin, 36° dans la journée . Soleil.

Visite de Kirinda, à 11 km de Tissamaharama, tôt le matin quand il ne fait pas encore trop chaud. Un petit monastère, un petit temple, et un dagoba plein de charme, perchés sur un rocher surplombant l'océan et le petit port de pêche. Très bel endroit, paisible et photogénique.On y trouve autant de symboles bouddhistes que de symboles hindous, et la statue de Queen Vihara Maha Devi

La légende dit qu'il y a plus de 2000 ans le roi Kelani Tissa dont le palais était à Kelaniya soupçonnait un moine de favoriser une intrigue entre la reine et son frère. Il aurait plongé le moine dans une bassine d'huile bouillante.

Les dieux en colère provoquèrent un tsunami qui ravagea la région. En réparation ils exigèrent un sacrifice. Pour se repentir le roi a construit un bateau en or sur lequel il a embarqué sa fille Queen Vihara Maha Devi et des vivres pour un mois, qu'il a confié à l'océan. Le bateau a dérivé et aurait échoué à cet endroit. Le roi de la région, Kavantissa séduit par la beauté de la princesse, l'aurait épousée et aurait fait construire le dagoba et le temple à cet endroit en remerciement de cette opportunité. Cette histoire alimente un débat entre archéologues et historiens dont certains pensent que le bateau aurait échoué à Pottuvil. Queen Vihara Maha Devi deviendra la mère du Roi Dutugamunu qui fût un héro après avoir sauvé le pays des envahisseurs Tamouls.

De retour à l'hôtel pour un petit déjeuner fabuleux.

Visite du Maha Devale à Kataragama. Entrée gratuite. Avec Mihintale, c'est un endroit où nous revenons à chaque fois, tant il est  chargé d'une ambiance particulière.

Les légendes sur ce site sont tellement nombreuses qu'elles en perdent toute crédibilité.

Nous nous contentons d'apprécier le fait que des temples bouddhistes, différents temples hindous dont celui du dieu protecteur Kataragama, et une jolie mosquée musulmane se trouvent sur un même territoire. Des pèlerins de toutes confessions viennent y prier en même temps. Magnifique symbole de tolérance, que l'on ne retrouve que dans ces endroits. Seuls sont absent les chrétiens : catholiques, protestants, baptistes !

Très beau dagoba tout au fond du site, avec de nombreux scènes de piété.

La Perahera de Kataragama est une fête religieuse très importante, drainant des milliers de pèlerins de tous le pays. Elle a lieu lors de la pleine lune de fin juillet ou début août. On peut y voir des danses et des transes kavadis, et des pèlerins qui pratiquent l'auto mutilation. Elle est beaucoup plus authentique que celle de Kandy et gratuite. Il y a beaucoup moins de touristes.  Tous les autres jours, des pujas ont lieu deux fois par jour.

Départ en fin de matinée pour Matara - Polhena.

On doit au président Mahinda Rajapakse dans le cadre du développement "narcissique" de sa région natale (Hambantota), outre la construction d'un port commercial, d'un aéroport international sans intérêt, la construction d'un highway dont les chauffeurs raffolent parce que plus rapide. Cette nouvelle route nous prive de la petite route côtière et des vues extraordinaires sur la côte sud, avec un océan déchaîné et des vagues impressionnantes qui viennent exploser sur les rochers dans un décor de plage de sable et de cocotiers.

1. Dîner à l'hôtel TK Garden. Nouilles sautées aux légumes et crevettes à l'ail ordinaires dans un contexte minable.
   

Jour 12 Polhena - Ratnapura  28° le matin, 34° la journée très venteux. Soleil.

Route pour Ratnapura A24 + A17. Jolie petite route, bordée de rizières et de plantations de thé (ici les cueilleuses ne demandent pas d'argent). Elle grimpe jusqu'au col de Bultota. pour aller à Ratnapura. Entre Morawaka et Deniyaya se trouve le village de Katapola qui dissimule un beau petit temple en haut d'une petite route abrupte, et d'une volée d'escaliers.

Le Gatabaruwa Rajamaha Viharaya se situe au sommet d'une montagne. Relativement négligé parce que difficile à atteindre. Il est en pleine réhabilitation depuis qu'une route goudronnée a été aménagée. Comme beaucoup de temple,il  est à moitié bouddhiste, à moitié hindou, puisqu'il se réfère au dieu Gatabaru qui serait la face cachée de Kataragama. Il est réputé pour faciliter la revenche sur les ennemis. Il se situe dans une grotte dont l'entrée est abritée par un pavillon. Une autre rangée d'escaliers mène à petit stupa. Pratiquement ignoré des touristes.

Nous reprenons la route pour un site quasiment inconnu des tours operators.

Au niveau de Suriyakanda, prendre la direction de Morogoda/ Embilipitiya, route B115.  Peu après Morogoda se trouve le village de Kolonne (à 13 km de Suriyakanda). Les chauffeurs pensent que la route qui part un peu avant Deniyaya vers Embilipitiya est plus courte : elle est plus longue et en moins bon état. Notre itinéraire est plus rapide et plus confortable.

A Kolonne se trouve un petit palais extraordinaire, le Maduwanwela Walauwa, entrée gratuite.

C'est au 18ème siècle que Maduwanwela Maha Mohottala acquit la propriété et commença à construire ce manoir particulier, lors de l'occupation Hollandaise. Six génération de Maduwanwela se sont succédées jusqu'à la dernière lignée de James William Maduwanwela Maha Dissawa (régisseur provincial), né en 1844, décédé en 1930, populairement connu comme le Prince Noir de Sabaragamuwa. Il a achevé les travaux du manoir en 1905, ajoutant 121 chambres (dont 43 sont restées intactes).

Chaque pièce avait une fonction particulière: par exemple une pièce pour les délicatesses sucrées (sweet), une pièce pour le bétel, une pièce pour la couture, une chambre froide avec un système de ventilation ingénieux, une pièce pour le jour où les femmes ont leurs règles, etc. Le manoir comporte aussi 21 cours intérieures(dont 7 sont restées intactes). Certaines fonctionnent sur le mode de l'impluvium, les toitures alimentant en eau de pluie le bassin de la cour. Il a aussi construit un palais de justice où il rendait la justice à sa façon. Tous les mûrs sont sécurisés d'une épaisseur de 45 cm, et les pièces principales où vivait la famille n'ont pas de fenêtre donnant sur l'extérieur.

Le tout est dans un état de bonne conservation et en cours de réhabilitation, très photogénique et agréable à découvrir.

Une caractéristique de la Maduwanwela Walawwa est que les cadres de portes, font moins de deux mètres de haut. Maduwanwela Dissawa était une personne de petite taille qui a fait réaliser les encadrements de portes à sa hauteur, ce qui obligeait la plupart des visiteurs, notamment étrangers, à se courber en permanence.

Maduwanwela Dissawa était connu pour avoir un caractère particulier, punissant les gens qui étaient en retard, même les dignitaires étrangers. Les fermiers qui vivaient sur ses terres lui devaient une partie importante de leurs récoltes. Il aurait demandé aux Anglais de construire un pont sur la rivière. Comme les Anglais ne le faisaient pas, il a obligé des officiers Anglais à porter des gens sur leurs épaules pour traverser la rivière.

Les femmes de basses castes qui travaillaient ou passaient dans la propriété devaient garder la poitrine nue, comme cela se faisait dans la cour de nombreux monarque cingalais.

à Rakwana il y a une Resthouse qui sert d'excellents repas, et pour ceux qui souhaitent séjourner dans la région un hébergement simple, mais propre à prix raisonnable.

Continuation pour Ratnapura. Peu avant Rakwana, sur le bord gauche de la route se trouve la petite boutique d'Anne Bottony. Une dame charmante qui parle un excellent anglais. Elle nous fait découvrir une spécialité cingalaise que peu de monde évoque. Une friandise à déguster avec une tasse de thé : le helapa ou halapa. Une galettes de farine de Kurakkam (Ragi ou millet asiatique- Eleusine coracana) à laquelle on a ajouté du miel, de la noix de coco râpée, un peu d'eau pour faire une pâte épaisse que l'on presse dans une feuille de kenda (Macaranga peltata) repliée en deux. On cuit cette pâte à la vapeur dans la feuille qui lui transmet sa saveur, ou dans du papier cuisson. C'est bon, sans plus.

1. Diner à l'hôtel Ratnagems : excellent Rice & Curry
   

Jour 13 Ratnapura - Wadduwa  25° le matin 34 °dans la journée, passages nuageux et soleil

Visite du Maha Saman Devale, entrée gratuite. Le plus important temple de Ratnapura très fréquenté par les pèlerins. De conception particulière, perché sur une colline que l'on atteint par des escaliers ce temple se distingue de ceux que l'on peut voir dans la région. Flanqué de deux cours intérieures et de pavillons de bois aux mûrs blanchis à la chaux, dans le style kandien.  Construit au 13ème siècle, il a été détruit par les Portugais, qui y ont édifié une église, puis reconstruit à l'époque Hollandaise.

Le bâtiment principal est dédié à Saman, divinité tutélaire de l'île; l'un des 4 gardiens du Sri Lanka. Les légendes sont tellement alambiquées qu'il est difficile de savoir de qui il s'agit réellement. Les pavillons latéraux sont dédiés à Bouddha et à Pattini, autre divinité tutélaire de Sri Lanka, déesse de la fertilité et de la santé, à qui les gens adressent de nombreuses demandes. Les trois font l'objet de dévotion tant de la part de bouddhistes que d'hindous. Ce temple organise une Perahera intense lors de la pleine lune de juillet/août. Une des plus anciennes Perahera du Sri Lanka.

Route pour Wadduwa. Notre projet prévoyait la visite d'une mine de pierres précieuses, sur la route de Panadura. Nous pensions que le chauffeur s'informerait pour en trouver une qui fonctionne, comme cela se passe d'habitude. Cette fois rien. C'est à nous de chercher...en vain... Comme pour chaque requête il se contente de dire qu'on en trouvera plus loin....

Arrivée en début d'après midi à Wadduwa. Nous passons l'après midi avec la famille de pêcheurs dont nous sommes devenus amis après les avoir aidés, suite au Tsunami de 2004. Moment très émouvant de retrouvailles.

1. Dîner à l'hôtel Kumbukgahawatta
   

Jour 14 Wadduwa Journée consacrée à nos amis pêcheurs. Nous avons prévu un déjeuner organisé à l'hôtel de Wadduwa. L'équipe de l'hôtel s'est mise en quatre pour que tout soit parfait.

1. Dîner à l'hôtel Kumbukgahawatta
   

Jour 15 Wadduwa - Colombo - Anuradhapura Une dernière visite à la famille de pêcheurs, puis route pour Colombo, où nous attend la famille du chauffeur pour nous accompagner pour un séjour en famille à Anuradhapura.

Longue journée de route.

1. Déjeuner au Bhagya restaurant à Mudukatuwa.
   

Jour 16 Anuradhapura  Séjour dans une famille Sri Lankaise: nous découvrons un légume que nous ne connaissions pas : l'ambarella ou pomme de cythère. Utilisé dans les curry, reconnaissable à son coeur filandreux.

Jour 17 Anuradhapura Séjour dans une famille Sri Lankaise. Nous n'avons pas visité la réserve de Willipatu comme prévu suite à des contraintes familiales.

Jour 18 Anuradhapura  Séjour dans une famille Sri Lankaise Nous découvrons un légume que nous ne connaissions pas : le drumstick ou Murunga (Moringa oleifera). De forme allongée, filiforme, il pousse dans un arbre, dont les feuilles seraient le meilleur complément alimentaire qui puisse exister. Des études ont montré qu'elles contiennent plus de vitamines, de sels minéraux, de protéine que n'importe quel fruit ou légume. Il s'épluche et se consomme comme une asperge dont il a le goût.

Jour 19 Anuradhapura - Colombo Suite à de nombreux contre temps nous n'avons pas pu visiter les temples de Colombo comme prévu dans notre projet : les temples Seema Malakaya  et  Gangaramaya.

Jour 20 Départ vers la France.

Pattini

Maduwanwela Maha Dissawa

Saman ou Natha

Kataragama