Sri Lanka
Plus loin encore...
du 23 Août au 12 Septembre 2023
Nous avons ajouté à cet itinéraire bien avant le départ :
visite d'une plantation d'hévéa et atelier de latex. manqué
visite d'un atelier traditionnel de coco (fabrication de cordes de coco)
visite d'une école Angampora pendant un entrainement. manqué
visite d'une récolte et de transformation de kitul manquée
Voici comment s'est déroulé notre voyage :
Jour 01 mercredi 23/08/23 Arrivée à Colombo à 09h00 Colombo - Puttalam - Mihintale
Déjeuner proposé par Sanka à Hela Bojun Hala (projet gouvernemental d'aide aux villageois) - Chilaw : pas bon et très cher (2260 SLR pour un riz & Curry pour 3 personnes)
Sanka nous a laissé payer sa part (753 SLR). Cela arrivera deux fois, il attend simplement que je paie, jusqu'à ce que je demande à avoir deux billets séparés. Nous sommes restés vigilants.
C'est vrai que 300 SLR le repas, ce n'est pas grand chose, mais nous avons déjà payé ses repas dans le contrat qui inclut les frais du chauffeur. Peut-être pensait-il que nous ne nous en rendrions pas compte. Les conducteurs indiens font cela fréquemment, d'où notre vigilance.
Au Sri Lanka, c'est rare, seul Somarathna en 2009 l'a fait. Ce n'est pas un problème pour nous de partager les frais de repas avec un chauffeur, si c'est notre choix, si c'est automatiquement imposé, ça ne marche pas.
Nous souhaitons visiter le village de Sirambaidiya (Puttalam) où vit une communauté traditionnelle Cafre (Kafirs).
Nous voulions découvrir leur patrimoine culturel et voir comment leur attachement aux racines avait traversé les siècles. Nous espérions rencontrer Sherin qui fait office de guide, résidant à Sirambiyadi. Elle représente les Kafirs, elle se spécialise dans la préservation de l'histoire orale de son peuple. Le chauffeur les a contacté la veille pour préparer notre visite. Il a pu avoir un contact avec Sherin.
Arrivés dans le village, nous ne nous attendions pas à des danses et à des chants, mais ils l'ont fait. Accueil sympa, joli village, gens chaleureux, tous d'origine Africaine. 22 familles vivent ici, descendantes d'esclaves importés du Mozambique par les Portugais. Certaines autres familles vivent dans la région de Batticaloa. Ils sont fiers de leur culture et souhaitent la préserver en entretenant des liens et des traditions. Parfois, pour gagner un peu d'argent pour aider les familles, ils présentent un spectacle traditionnel dans les hôtels.
A la différence de la France et d'autres pays, cette communauté issue de l'esclavage ne peut pas s'en prendre à la terre qui les accueillent, le Sri Lanka n'ayant pas été à l'origine de leur transplantation et les Portugais étant partis depuis longtemps.
Nous aurions aimé leur poser un tas de question pour comprendre, par exemple lorsque les Portugais ont quitté l'île, pourquoi ne sont ils pas repartis au Mozembique ? Lorsque les Portugais sont partis, est-ce que d'autres colonisateurs (Anglais ou Hollandais) ont pris la relève en les maintenant en esclavage ? Quand ont ils été officiellement affranchis ? Quels est le statut actuel au Sri Lanka ?
Avant de partir nous leur laissons un don de notre plein gré. Le village est situé non loin de la route principale, par un petit chemin en sable.
Contact: Sherin Alex 077 975 0429 Sirambi Adiya - Puttalam - Merci à Sherin, Juliet, Olivia, Lina, Peter Louis, Sajith Gayan, Justine.
Nuit à l'Eco Hotel Black and White (tarif normal 8000 SLR BB). Le propriétaire était à Colombo. Personne ne nous a dit qu'il y avait deux catégories de chambres. Belles chambres devant la réception et la piscine, (13 000 SLR BB) chambres bas de gamme dans l'entrée sur le côté (8000 SLR BB). Sans savoir que notre chambre réservée était une chambre bas de game. La climatisation ne fonctionnait pas bien, la chambre n'était pas très propre, la télévision était en panne. Câbles suspendus. Nous ne souhations pas y rester une nuit de plus.
Jour 02 jeudi 24/08/23 Anuradhapura - Jaffna par la route côtière
Belle route aux allures de désert. Il faisait très chaud, tout était brûlé. 45° dehors, la clim du van tombe en panne et ne fonctionnera plus jusque qu'à Kandy...Chaque jour nous arrivons à destination complètement trempés.
- Sur la route, nous avons croisé des policiers presque tous les 5 km. Ils arrêtent les voitures pour tenter de récupérer des backchichs. Et ça fonctionne.
L'un d'eux nous a arrêté et a dit que le chauffeur roulait trop vite. Il roulait à 50/55 km/h sur une route désertique, sans circulation. Pas de radar, pas de preuve de vitesse excessive. Mais au Sri Lanka, les policiers ont toujours raison. Il a dit "vous êtes en ville", alors que nous étions en plein désert ! Il réclame un backchich de 3000 SLR. Si le chauffeur refuse, il confisque son permis. Le chauffeur est alors obligé de payer une amende au bureau de poste le plus proche, et de présenter le récépissé au commissariat dont dépend le racketteur. Pour éviter ces démarches, le chauffeur négocie et finit par donner au policier 1500 SLR. C’est l’un des fléaux du Sri Lanka, la corruption et les abus de pouvoir des fonctionnaires.
Il y a tellement de policiers sur les routes qu'on se demande si un quart de la population n'est pas dans la police, un autre quart moines bouddhistes, un autre quart dans l'armée. Il reste un quart des gens "normaux".
Nous souhaitions voir le pont Sangupiddy. Sanka ne connait pas. Comme beaucoup de chauffeurs ce n'est que la deuxième fois de sa carrière qu'il va à Jaffna !!! Que peuvent ils donc faire découvrir aux touristes dans cette région ?
Nous nous arrêtons à la hauteur d'un pont, petit mais à fort dénivelé. Personne ne semble connaitre Sangupiddy bridge, les gens disent qu'il a été détruit par une explosion. Rencontre avec une famille musulmane. Nous apprendrons plus tard que nous étions sur le pont de Sangupiddy. Nous sommes peut-être les seuls à le savoir ...
Nuit à Dayanithi Guesthouse (tarif 9000 SLR BB), jolie villa à l'extérieur, très simple à l'intérieur. Chambre simple et petite, meubles médiocres. Loin de tout. Ils ne servent pas de repas. Il faut aller en ville en voiture si on veut manger. Equipe sympa, mais tarifs trop chers pour le confort et l'emplacement.
Jour 03 vendredi 25/08/23 Jaffna
Visite du marché de Jaffna. C'était agréable de voir la ville s'éveiller, mais les gens ont l'air si tristes... Nous voulions tester le Modakam (Mothakam friandise sucrée de Jaffna), comme le pont personne ne connait !
Ensuite nous passons la journée sur la route allant de Charity Beach à Point Pedro, le temple Varatharaja Perumal, Dambakola Patuna Kovil, Keerimalai Naguleswaram Kovil, avec des sources d'eau chaude proches de l'océan, une simple piscine pour les touristes locaux, la plage KKS et son hôtel de luxe. par l'armée, plantations de tabac, village de pêcheurs puis Pointe Pedro.
Nous avons essayé de visiter la maison de la famille Prabbakaran (Vampady Lane). C'était autorisé jusqu'il y a peu, c'est désormais interdit par l'armée, de peur que renaisse un mouvement qui n'est pas réellement éteint.
Jaffna est décevante quand on a visité le sud de l'Inde, sa population est bien moins accueillante que les Tamouls d'Inde du Sud. Mais on peut comprendre...
Jour 04 samedi 26/08/23 Jaffna - Mihintale
- Nous avons dû trouver un nouvel hôtel pour l'étape de Mihintale. Black and White n'a pas été correct. Sanka en a suggéré un, cher. Nous en avons suggéré un autre, il n'aime pas car il n'a pas de chambre gratuite pour le chauffeur. Finalement, il a suggéré d'appeler le propriétaire de Black and White (un de ses amis) pour lui demander de nous donner une chambre devant la piscine pour 8000 SLR BB. Mangala accepte.
- Route vers Mihintale, où nous arrivons en milieu d'après midi. Sanka propose de faire la sieste ou de profiter de la piscine avant d'aller voir le coucher de soleil sur le rocher de la méditation(Aradhana Gala). Un groupe d'hommes excités, apparemment V.I.P. compte tenu de la présence de militaires à l'entrée, bruyants, buvant de l'alcool, écoutant de la musique très fort, ont envahi la piscine. Il n'était pas question d'aller nager ni de se reposer.
Visite du Rock Monastery pour le coucher du soleil. Il y a un monde fou. C'est samedi. La file d'attente pour gravir le rocher de la méditation est impressionnante. Bien que certains semblent adopter les comportements opportunistes des occidentaux (notamment au volant de leurs grosses voitures), nous sommes toujours surpris de constater à quel point les gens sont mieux éduqués et plus respectueux que les Français.
Les singes sont très agressifs et attaquent toutes les personnes qui portent un sac en plastic. Des bus de pèlerins sont décorés comme des arbres de Noël ou des éléphants de la perahera.
Nuit au Black & White. Nous obtenons une chambre face à la piscine. Meilleure qualité, mais manque de soin. Les câbles de la télévision sont coupés et accrochés au mur. Les draps ne sont pas très nets. Mangala vient nous voir et s'excuse pour l'incompréhension. Mangala est sympa mais sa jeune équipe est un peu "olé olé". Il confirme que la chambre nous coûtera 8 000 SLR.
Jour 05 dimanche 27/08/23 Mihintale - Manewa - Sigiriya
- Au moment de payer, le jeune réceptionniste me donne une facture de 10 000 SLR, alors que Mangala avait accepté 8 000 SLR. Il dit que normalement le tarif est 13 000 SLR, mais il a fait une remise pour l'agence locale. Le chauffeur s'est précipité à la réception et a menacé d'appeler le propriétaire. La facture est descendue à 8000 SLR.
Route vers Manewa : nous voulions découvrir les fermes et le village de Chena, très ancienne agriculture traditionnelle sri lankaise, un modèle de permaculture, de biodiversité, sans produits chimiques. Un modèle pour le sauvetage de la planète.
Les agriculteurs traditionnels du Sri Lanka pratiquaient de nombreux rituels, religieux et spirituels. Par exemple, les agriculteurs pensaient que la personne qui commençait à cultiver un Chena devait être exempte d’impuretés, appelées "Kili" en langue cinghalaise. Il était également habituel pour les cultivateurs de Chena de prier avant de commencer leurs cultures. Une forte affinité avec l'astrologie garantissait également que la culture commençait un jour et à une heure propices.
Des légumes verts, des céréales, des légumineuses étaient cultivés dans un Chena.
Contrairement à la culture du riz, les Chenas n’utilisent pas la même parcelle de terre de manière répétée. Au lieu de cela, ils font des roulements de parcelles, ce qui laisse le temps au sol et à la forêt de se régénérer. Il s’agissait également d’une démarche collective pour les agriculteurs Chena sur une parcelle de terrain choisie pour éviter le défrichement effréné des terres par des agriculteurs individuels.
Le Chena était cultivé collectivement ; chaque village se composait d'un Chena et chaque villageois en recevait une part. Avant de créer un Chena, une zone forestière est défrichée et incendiée. Le Chena étant une méthode de culture pluviale, les graines sont semées quelques jours avant la pluie. La culture du chena est protégée des oiseaux et des animaux à l'aide d'un pambaya (épouvantail) et d'un takeya (objet métallique rugueux qui produit des sons forts). Une danduvata ou clôture en bois est installée autour du chena et les agriculteurs s'installent dans des cabanes de surveillance (Pela) pour protéger les cultures.
Sur la route principale de Dambulla, route longue et poussiéreuse jusqu'à Manewa. Tous les champs sont secs à cause de la canicule exceptionnelle. Nous avons rencontré quelques agriculteurs contact : T.B Gnanawathi 070 232 5389 - Manewa Ipalogama.
Tous sont désespérés pour différentes raisons :
- Avec la canicule, rien n’a poussé, donc aucun revenu. La plupart sont obligés d’aller travailler en ville pour avoir de quoi subvenir aux besoins de leur famille.
- Lorsque de la verdure pousse, notamment des bananiers, des cannes à sucre, des choux, leurs champs et jardins sont détruits par les éléphants sauvages.
- Le gouvernement ne les aide que s’ils acceptent de cultiver du maïs OGM en culture unique, ce qui va à l’encontre de leurs valeurs agricoles., notamment de la rotation des cultures et de la biodiversité.
- Leurs enfants veulent vivre dans le monde moderne et refusent d'exercer un travail qui ne rapporte pas beaucoup d'argent.
- et bien sûr, ils ne profitent pas du tourisme et de ses retombées !
Nous partageons quelques graines de légumes et de fruits rares pour le jour où la pluie reviendra. Ils nous ont donné des graines de papaye et des graines de margosa (neem).
Dans quelques années, comme le Zaï de Yacouba Savadogo au Burkina Fasso, les fermes Chena auront disparu.
La mondialisation et l'avidité qu'elle produit auront éliminé tout ce qui peut sauver la planète et l'humanité, détruisant en 50 ans ce que des hommes ont mis des siècles à construire. Les nouvelles générations n'ont pas compris que l'avenir se construit sur la sagesse et l'expérience et non dans un laboratoire, encore moins dans une banque. Dommage.
Sur les conseils d'un agriculteur, nous rendons visite à un médecin ayurvédique, exerçant dans la région, réputé pour réparer les os et les fractures. On vient le consulter de toute l'île. On peut le rencontrer, discuter avec lui, assister à ses consultations. Les gens l'appellent "Weda Niwasa", "le soudeur." Contact : Dr R.M. G.G. Disanayaka, Dampalassagama, Maradankadawala, 071 250 8235 Sa salle d'attente est pleine d'infirmes que ses assistants soignent avec des plantes, des bandages et des attelles de bambou.
Sur la route de Dambulla nous avions envie de revoir un petit monastère que nous aimons pour son joli cadre: Sri Wanasinthe Rajamaha Vihara à Galkiriyagama, à quelques kilomètres de Madatugama. Heureusement, la route principale était en construction, nous avons donc dû emprunter un petit chemin de terre qui longe un canal et de beaux villages. Les enfants se baignent, les adultes lavent le linge, toute la vie s'organise autour de ce canal. Beau paysage. On dirait des "backwaters" dans le sud de l'Inde.
Nuit au Goddess Garden. Un des meilleurs hôtels rencontrés au Sri Lanka dans cette catégorie, à un prix très bas 8500 SLR BB. L'équipe est très accueillante, les chambres sont luxueuses, balcons privatifs. Endroit très calme à proximité d'un lac, un peu loin de l'hystérie touristique. La piscine est en construction, ce qui pourrait avoir un impact sur les tarifs futurs. Une adresse à retenir.
Jour 06 lundi 28/08/23 Sigiriya
Nous souhaitions trouver des éléphants qui se baignent dans la rivière pour les laver avec le maout. Pas de baignade pour les éléphants. L'endroit où cela se déroule à Sigiriya est très touristique (café, bar, parking), très différent de la petite rivière intime après le pont d'Habarana.
Nous voulions visiter à nouveau une coopérative de tissage, le projet Namalpura Handloom Village, créé par le gouvernement pour aider les femmes de la région.
Sur la route, nous embarquons une enseignante qui se rend à son école. Son mari est décédé après avoir été mordu par un serpent, sa fille de 15 ans est atteinte d'un cancer. Quel karma !
Il y a 6 ans, tous les métiers à tisser étaient occupés, une vingtaine de femmes travaillaient. Aujourd'hui, il n'y a que trois femmes qui travaillent, les autres ne veulent plus venir car les revenus ne permettent pas à leur famille de survivre. Apparemment ce projet sera bientôt fermé.
- Sur la route, petit arrêt pour découvrir un moulin à riz. Equipé de matériel moderne, un couple broie le riz de tous les habitants du quartier. Certains viennent avec 1kg à 10 kilos pour leur consommation personnelle, d'autres apportent toute leur production pour la vendre. Le riz est soit simplement débarrassé de sa coque, soit moulu en farine, soit écrasé.
Sanka propose de rencontrer un menuisier-sculpteur assez exceptionnel. Nous en avions déjà rencontré un avec Eranda sur la route de la côte Est à Kandy. Nous n'avions pas noté l'adresse. C'étai un vieil homme qui a fabriqué toutes les sculptures et les boiseries toutes d'un monastère.
Les deux sont intéressants et talentueux.
Deepal vit avec sa famille dans "la jungle", une petite maison au milieu de grands arbres. Il a régulièrement la visite d'éléphants sauvages. Sa famille très accueillante. Il travaille différentes essences de bois, du teck à l'ébène, soit pour réaliser des objets d'art, soit pour réaliser des meubles sur commande. Nous découvrons qu'un permis spécial est requis pour transporter certains types de bois. Ce bois représente les 3/4 du prix des objets manufacturés. Quand nous y étions, il faisait un cabinet d'une grande beauté. Contact : K.M Deepal Jayasinghe, 130/1 Maha Kimbissa, Sigiriya tél + 94 74 274 1589 ou + 94 71 231 1589.
Deepal est instruit, sympathique et passionné. Il travaille avec sa femme, écoute de la musique Baila, que l'on avait déjà entendue dans le village Kafir, mélange de paroles cinghalaises sur des rythmes caribéens, ressemblant parfois au Maloya ou au Séga de l'Océan Indien. Ça chaloupe !
On découvre Clarans Wijewardama, Desmond Silva, deux chanteurs cingalais renommés de Baila du siècle dernier. Belle musique.
C'est le genre de famille avec laquelle on pourriez faire un deal en proposant un déjeuner en famille. Ce serait l'occasion de rencontrer des personnes intéressantes et cela leur permettrait d'avoir un petit complément de revenus.
Localisation : Sur la route de Sigiriya à Habarana, prendre une petite route à droite indiquant le lodge Ali Adi et Sigiriya Cottage, c'est au bout de cette route.
Sur le chemin du retour vers l'hôtel nous découvrons des champs de tabac. Nous demandons si Sri Lanka fabrique des cigarettes ou des cigares. Apparemment, tout le tabac est exporté vers l'Inde.
Nous rencontrons des agriculteurs qui cultivent des aubergines et des tomates. Nous profitons de cette occasion pour partager les graines de tomates et de melon que nous possédons. L'échange se déroule autour d'un jus de coco frais. La veille, ils ont été attaqués par des éléphants sauvages qui ont mangé toutes leurs bananes.
Nous découvrons qu'en dehors des fermes Chena, de nombreux agriculteurs utilisent des produits chimiques "dangereux" soit pour des fertilisants, soit des insecticides et des fongicides. Lors de mes promenades dans la plantation, le paysan protégeait mes bras pour que ma peau ne touche pas les feuilles pleines de produits. Ma peau risquait d'être brûlée par le produit chimique ! J'imagine ce que cela peut faire aux gens qui en consomment tous les jours !!!
Nuit au Goddess Garden
Jour 07 mardi 29/08/23 Sigiriya - Kandy
Sur la route de Kandy, arrêt pour visiter le grand marché de fruits et légumes de Dambulla. Dambula est le garde-manger de l'île. La plupart des légumes et fruits vendus et consommés au Sri Lanka transitent par Dambulla où se retrouvent producteurs, grossistes, commerçants.
Des tonnes de fruits et légumes arrivent pour être achetés et vendus dans un impressionnant ballet de camions, de jour comme de nuit. Je vends, j'achète, je spécule : cela vaut la peine d'être vu au moins une fois. L'air de rien ici se joue le pouvoir d'achat de la plupart des Sri Lankais.
A Matale, nous prenons une petite route qui passe par Ukuwela, car nous aimons son paysage, son petit stuppa blanc au milieu des rizières bien vertes. Nous nous arrêtons dans une petite ferme pour acheter de la muscade. Un vieux couple était heureux de vendre et de prendre de l'argent. 1500 SLR pour 20 muscades.
Arrivés à Kandy nous allons à la rencontre de familles fabriquant des tambours traditionnels de différentes formes, pour différents groupes de musique et de danse srilankais.
A quelques kilomètres de Kandy, se trouve un village où des dizaines de familles se spécialisent dans la fabrication de ces tambours. On constate que, comme chez les agriculteurs traditionnels, personne ne souhaite apprendre ou se lancer dans la fabrication de ces tambours. Lorsque le dernier artisan aura disparu, ces tambours traditionnels disparaîtront à moins que la Chine ne reprenne le flambeau !
Nous rencontrons la famille de Prasanna Wijekamara, 120 ans, Kooregala, Hodiya Deniya, Contact : 07 77 43 2077.
Prasanna qui a appris le métier de son père qui l'a appris de son père, enlève l'écorce manuellement des troncs prédécoupés, ensuite avec son gigantesque tour à bois, il les creuse, et sculpte l'extérieur à coups de gouges acérées. Les femmes tannent les peaux de vache.
Piyarathna termine les tambours et ajuste le son. L'observer est passionnant. Il est habité par le son, il cherche la bonne sonorité et lorsqu'il la trouve, il semble envahi du plaisir d'avoir atteint son objectif.
Pratiquement tous les types de tambours utilisés au Sri Lanka, en fonction des groupes, des fêtes, des appartenances ethniques sont fabriqués ici : le Gata Béra (Beraya) ou tambour kandien, tambour à double face qui se joue d'une seule main, le Mridangam, d'origine indienne qui se joue à deux mains, le Yak Béra ou Low country drum, à double face joué à deux mains d'un seul côté, le Daula à double face joué d'une main d'un côté et avec un stick de l'autre côté, le Thammátama double tambour qui se porte en ceinture et se joue avec des baguettes, l'Udákkiya en forme de sablier qui se joue d'une main pendant que l'autre main fait varier le son en tendant la peau, le Hand Răbāna qui est un tambourin. La majorité de ces percussions peuvent être aperçues lors des différentes Perahera.
Un tambour de style Gata Bera est vendu 10 000 roupies (30€). Le bois et autres frais reviennent à 7500 roupies. Prasanna gagne 2500 roupies (7,50 €) par tambour. Dans les boutiques de Kandy ils sont vendus 30 000 roupies, voire plus.
Les femmes fabriquent des répliques miniatures de ces tambours représentant les 6 différents tambours principaux utilisés au Sri Lanka. De vrais objets d'art, de qualité, qu'elles vendent 4000 SLR pour 6 pièces différentes. 4 fois moins cher que dans les magasins touristiques. Nadia en a acheté comme cadeaux pour ses collègues.
A quelques kilomètres de là se trouve une autre curiosité, elle aussi vouée à disparaître : Diyatharippu Contact : C.G. Gunasoma + 94 77 025 5693 n°104/A Kahambe - Pilimathalawa. Nous avons découvert un artisanat rare qui date d'une autre époque, qui fait appel à un savoir faire impressionnant. Gunasoma fabrique des verres de lunettes en cristal de roche. Il taille des tranches de cristal qu'il polit jusqu'à obtenir la forme d'un verre de lunette avec la correction souhaitée. Puis il adapte les verres aux montures. Il est aidé par sa femme qui lubrifie le cristal lors du polissage.
L’idéal est de venir avec la prescription d’un ophtalmologiste. Si on n'en a pas, il teste la vision jusqu'à trouver la bonne correction. Il a appris le métier de son père qui l'a appris de son père. A part son fils qui a appris la technique et qui ne souhaite pas prendre la relève, personne ne s'intéresse à cette technique. Après avoir fournit une paire de lunettes à la reine d'Angleterre lors de sa visite au Sri Lanka, avec Gunasoma un art vieux de plusieurs siècles va disparaitre.
La création de lunettes artisanale nécessite un haut niveau de formation et de compétences pour transformer une pierre précieuse (béryl) en un appareil de correction de la vue entièrement fonctionnel. Une paire de verres sans monture 15 000 SLR, une paire de verres à monture 25 000 SLR. Il faut 5 jours complets pour fabriquer une paire de lunettes. Nous lui avons offert des montures et des boîtes de lunettes que nous avions récupérées en France.
Nous avons essayé de trouver un atelier Sesath 071 074 4246, apparemment il ne fonctionne plus.
Nuit au Kandy Holiday Home. Un hôtel agréable, calme, avec un charme certain, un peu éloigné du centre ville et de sa perahera. Il y a quelques années, une jeune équipe gérait ce lieu depuis la réception jusqu'au restaurant. Aujourd'hui l'hôtel est tenu par un seul homme, Darshana, contact : 072 348 8416 qui s'occupe de tout : ménage, enregistrement des réservations quand il y en a, réception, préparation des petits déjeuners... Alors que le propriétaire sri-lankais vit en Suisse il confie la gestion de l'hôtel à un homme indolent (Ranjit) basé à Kandy, qui ne répond pas ou répond trop tard aux demandes de réservation au point de voir les annulations s'accumuler. Une agence locale le considère incapable de gérer un hôtel. Nous avons vu la critique. Dommage, c'est un endroit sympa avec un prix attractif.
Jour 08 mercredi 30/08/23 Kandy - Inginiyagala
Nous changeons de chauffeur. Kapila assure la deuxième partie. Nous réaliserons plus tard que nous aurions oeut être du garder Sanka.
- Route vers Inginiyagala.
En chemin, Kapila suggère de visiter le village de Heeloya. Bonne route, très beau paysage.
Les plus jolies rizières en terrasses que nous avons rencontrées au Sri Lanka. Pas de machines ici, tout est fait à la main. Il faisait nuageux. Avec un peu de soleil ce serait parfait. Il y a des fermes partout.
Plusieurs fois avant le départ et après, Kapila a proposé de faire une journée d'activités à Heeloya. Il suggère de prendre le petit-déjeuner et le déjeuner chez un habitant, ensuite faire du trekking, pour 11 500 SLR par personne. Trouvant cela cher et n'ayant pas beaucoup de temps, nous refusons.
Lorsque nous arrivons au point culminant du village avec un magnifique point de vue, pendant que nous prenions des photos, Kapila appelle une dame au téléphone. Cette dame arrive, nous fait asseoir à peine 10 secondes dans une salle apparemment communale. Elle nous accompagne 10 minutes sur un chemin à travers la forêt montrant des plantes que nous connaissons depuis longtemps : caféiers, vanille, cacaoyer , poivriers etc.
De retour au village, la dame nous propose du thé. Le chauffeur dit alors "vous êtes supposés donner un pourboire" et suggère 1 000 SLR. Il explique qu'il s'agit d'un projet gouvernemental visant à aider les villageois. Laissez les touristes venir payer....Tourism businness !!!
Un pourboire pour quoi ? Nous n'avons pas demandé à être guidés, elle n'a rien guidé. Si vous venez chez moi, je n'attends pas de pourboire pour une tasse de thé !
Comme je fais découvrir un tas d'endroits qu'ils ne connaissaient pas aux chauffeurs, je peux aussi attendre un pourboire ou une ristourne. Elle avait des noix de muscade qui séchaient par terre, j'ai suggéré d'en acheter, ainsi elle recevrait de l'argent pour une raison valable. Elle a une grande ferme, beaucoup de terres...pauvre, besoin d'aide ! Bla bla bla....
A part le côté mercantile c'est une bonne idée d'amener les touristes à ce point de vue, le paysage est vraiment magnifique, mais sans guide. Les villageois peuvent ouvrir une cabane et vendre du thé ou de l'eau fraîche s'ils veulent gagner un peu d'argent.
- Arrivée tardive à Inginiyagala. Kapila n'a pas fait la réservation pour un safari en bateau le lendemain comme je lui avais demandé. Il a dit que nous verrons en arrivant.
En arrivant tard, le Wild Life Office était fermé. Nous allons au bureau principal. Quelqu'un est toujours là. Le safari du matin est complet. Deuxième fois que cela nous arrive !!! A chaque fois à cause d'un chauffeur indolent. Ils nous appelleront en cas d'annulation.
Nous ne reviendrons jamais dans cet endroit.
Nous nous renseignons auprès de la guesthouse sur ce safari, ils ont un bateau privé pour le safari. Nous étions censés voir des éléphants nager pour aller d'une île à l'autre. C'est un mythe, cela arrive rarement. Le safari consiste à naviguer le long des berges en observant des crocodiles, un éléphant et des cerfs mangeant de l'herbe. Rien de plus excitant que le safari dans le lagon de Pottuvil. Ça console un peu, mais cela n'enlève rien à l'incompétence de certains chauffeurs.
Nuit au Charitha Rest; + 94 71 453 0970 , n° 112 magasins Road Inginiyagala, 6900 SLR BB. Une belle maison d'hôtes dans un joli village. Dhammika Saman, le père, gère la maison d'hôtes avec son fils Charitha, Anusha la mère est astrologue et guide spirituel, elle consulte la plupart des gens de la région. La fille Chamatka étudie. Un prix correct pour un logement correct.
Jour 09 jeudi 31/08/23 Inginiyagala - Maruthamunai - Pottuvil par la côte
Safari en bateau du matin à Senamayaka Samudraya, manqué et annulé.
- Sur la route vers la côte nous avons observé de nombreux éléphants sauvages, dans les champs et dans les plantations. C'est une véritable calamité. Nous observons également que dans l'Est et le sud du pays, pratiquement toutes les marres,et petites rivières sont infestées de crocodiles, même en dehors des réserves naturelles.
Sur le chemin de Pottuvil, nous voulions saluer nos amis (la famille de Hafeel) qui exploitaient des handlooms à Maruthamunai. Nous leurs avions acheté beaucoup de jolis sarong. L'accueil a été formidable, ils ont appelé toute la famille pour nous rencontrer.
Ce fut un grand choc pour nous : tous les métiers à tisser du coin sont arrêtés. Il n’y a plus de travail, parce que les matières premières importées d’Inde sont devenues trop chères, depuis le Covid et l’inflation (spéculation) et parce que le pays préfère importer des sarongs industriels d’Inde. Hafeel a vendu ses métiers à tisser. Il n'a plus de travail ni d'employés. Seul Latheef + 94 77 723 4312 fonctionne encore à son domicile, pour combien de temps ?
Ils ne reçoivent aucune aide. La seule aide dont ils disposent vient de leur communauté.
Après avoir rencontré et discuté avec plusieurs chauffeurs de tourisme, nous avons découvert que pendant la COVID, de nombreux chauffeurs ont été aidés financièrement par d'anciens clients. Aujourd’hui, nous observons que beaucoup des personnes qui travaillent dans le tourisme gonflent leurs prix pour faire face à l’inflation, mais aussi pour gagner plus d’argent.
Ce n’est pas le cas de la plupart des Sri Lankais qui n’ont pas les moyens de faire face à l'inflation ni d'en sortir. Dans toutes les villes et villages, de nombreux magasins sont fermés, de nombreuses fermes sont abandonnées. De nombreuses personnes vivent de l'aide de leur famille ou de leurs amis, ne faisant souvent qu'un repas par jour, pendant que le gouvernement remplit ses poches.
Devoir religieux oblige, les moines semblent moins souffrir des pénuries que la population.
Comme dans la plupart des pays (même en France) où les population sont soumises à des contraintes d'austérité par une élite aisée les gens se tournent vers la religion et les jeux d'argent (loterie, tiercé etc...)
Plus nous allons en profondeur, plus nous nous rendons compte que nous avons eu de la chance d’avoir connu le Sri Lanka d'avant.
- Route vers Pottuvil.
Nuit au Saneepa. 8000 SLR BB Quel changement ! L'intérieur ressemble à un petit musée d'objets traditionnels sri-lankais, très intéressant. La décoration extérieure est particulière : Nikson a décoré les murs extérieurs avec des obus et des casques militaires. Ce n'est peut être pas une bonne idée pour un hôtel. Nous sommes les seuls clients à part 3 chauffeurs touristiques qui louent des chambres. Anton n'est plus là ; il est remplacé par un jeune homme qui ne parle pas anglais mais cuisine bien.
Jour 10 vendredi 01/09/23 Pottuvil
Safari matinal à Kumana, avec Jagath, chauffeur de jeep. Jeep 13 000 SLR, droits d'entrée au parc et taxes 13 000 SLR , 26 000 SLR pour rien. Rien sauf des paons, des crocodiles, un pauvre éléphant, quelques cerfs et des singes. Comme en Inde dans les réserves de tigres, où on ne voit rien, le chauffeur arrête la jeep avec un air très sérieux : "écoutez le cri d'alarme des singes, le léopard arrive". Mais comme le tigre, il n'est jamais venu. Monkey alarm call est même devenu une plaisanterie entre nous.
Des touristes français rencontrés à Haputale et un autre chauffeur nous ont dit la même chose.
Ce sera la dernière fois dans le parc national de Kumana. Nous avons vu plus d'éléphants sauvages dans les rizières et les jardins que dans le parc. Nous pensons vraiment que Yale est meilleur, bien qu'il ne vaut pas les safaris en Afrique.
Après le safari, nous sommes allés à Okanda Murugan Devalaya et au monastère de Kudumbigala. Bel endroit à voir, mais il faut faire vite, car ils sont dans la zone du parc et le chauffeur de la jeep est pressé de revenir chercher les clients de l'après-midi.
Dans chaque temple, Kapila dit "vous êtes censé faire un don". Chaque fois que j'entends cela, dans ma tête résonne l'introduction de l'album Money de Pink Floyd. On a l'impression qu'on nous prend pour un portefeuille ambulant. Il y a suffisamment de Sri Lankais qui gagnent beaucoup d’argent pour faire des dons. Malheureusement, ce ne sont pas eux qui donnent.
Nuit à Saneepa. Le choc. Nikson vient nous rencontrer. Il veut me parler. Il a dit que j'avais réservé la chambre en Mai, mais que depuis Mai, le coût de la vie a augmenté au Sri Lanka. Il a dit qu'il avait d'abord demandé 8 000 SLR BB, mais maintenant il doit nous demander 12 000 SLR. Il m'a montré sa facture d'électricité comme preuve. Quelle arnaque ! Je réponds non. Il a essayé d'utiliser le chauffeur pour me convaincre. Non. Il fait la même chose avec le chauffeur. Kapila dispose d'une petite chambre sans fenêtre, sans salle de bain privée et doit payer 3500 SLR. Les 3 autres chauffeurs qui sont en chambre touristique avec AC, ventilateur et salle de bain privée ont payé 2500 SLR. Désolé Nikson, Saneepa sera la dernière fois. Je me sens abusé.
Jour 11 samedi 02/09/23 Pottuvil - Moneragala - Tissamaharama
Kapila devait trouver une plantation d'hévéa et une usine de latex. Il n'a pas cherché.
Nous avons rencontré par hasard une plantation d'hévéas sur la route de Tissamaharama, près de Moneragala. Certaines femmes viennent juste de finir de récolter le latex, c'était trop tard. Ils travaillent ici tous les jours, mais tôt le matin. Si nous avions été là plus tôt, nous aurions assisté à la récolte, à la pesée et à la mesure de la densité.
- Arrêt dans une petite boutique pour acheter des fruits et légumes. Discussion avec Premawathi, qui travaille seule pour faire vivre toute la famille. Son mari est malade. Comme la plupart des femmes qui tiennent des boutiques sur le bord de la route, elles sont souvent la seule source de revenus de la famille. En dehors de rares exceptions où elles apportent un revenu complémentaire.
Il ne s'agit pas de s'apitoyer, mais de découvrir un pays en dehors de son côté bling bling. Cela remet parfois les choses à leur place, et permet d'aborder une réalité que beaucoup ignorent ou feignent d'ignorer. La visite est plus complète et inspire davantage de respect que si on était là uniquement pour faire du surf, de la randonnée, voir des baleines ou des éléphants.
Sur la route de Buttala à Tissa, nous avons croisé trois éléphants comme d'habitude. Nous nous arrêtons quelques minutes près de l'un d'eux. Je lui parle calmement. En général, j'ai très peur des éléphants et n'aime pas m'attarder. Pas cette fois. J'étais très paisible. Il est venu lentement vers moi et je lui ai donné quelques fruits par la fenêtre directement dans la trompe. Il attend un peu, marche à côté de nous et je lui redonne une banane, amicalement. Nadia a pris quelques photos parce qu'elle n'y croyait pas.
Ensuite nous sommes allés au monastère de Situlpawa. Beaucoup d'escaliers. Beaucoup de pluie. La vue sur le parc de Yale est agréable et impressionnante, mais avec un peu de soleil ce serait mieux. Nouvelle rencontre avec deux éléphants, très sympathiques, c'est une bonne journée.
Comme lors de chacun de nos voyages, nous souhaitions aller à Kataragama au Maha Devale pour la poja du soir. C'est toujours aussi agréable. Beaucoup de choses ont changé, notamment au niveau des aménagements, des trottoirs. C'est toujours la même ambiance, les mêmes vibrations. Il y a toujours des familles qui partagent leurs offrandes avec nous. Quelle foi...
Nous modifions un peu notre plan. Au lieu de rester deux nuits à Tissa, comme nous n'avons rien d'autre à voir, nous irons une nuit à Haputale.
Nuit à La Safari Inn . Auberge très inattendue + 94 71 186 0042. Nous l'avons choisie en raison de son faible tarif et des belles photos sur le Web. Incroyable, c'est un véritable petit paradis. Magnifique maison d'hôtes dans un grand jardin. Les propriétaires, Chandi et Ranjit, sont très gentils et humbles. La chambre de luxe 6000 SLR BB. Les chambres sont grandes, très propres avec ventilateur AC et moustiquaire. La salle de bain est très agréable. Les repas sont excellents et variés à des prix très raisonnables. L'endroit est paisible, voire relaxant. Ils proposent des chambres confortables pour les chauffeurs à proximité pour 1 500 SLR. Ils disposent de leur propre jeep pour les safaris, et passent par une entrée où il y a peu de touristes. Nous pouvons louer la jeep à titre privé ou accepter d'autres passagers, ce qui fait baisser le prix. Le prix comprend la jeep, le petit-déjeuner pique-nique, les frais d'entrée au parc et les taxes. Une véritable bonne adresse à retenir.
Jour 12 dimanche 03/09/23 Tissamaharama - Hambantota - Haputale
Nous voulions revoir Kirinda, Kapila trouve que cela fait faire un gros détour parce que nous avons un long trajet jusqu'à Haputale. Manqué.
Sur la route d'Haputale, nous faisons un crochet par Hambantota pour acheter du Kalu Dodol dans la famille que nous connaissons. Contact : M.N.S. Nizamiya, n° 13 Jail STReet, Hambantota 077 897 1717. Comme dans la famille Hafeel, ils étaient heureux de nous revoir. La fille Sharfa est maintenant mariée, elle était présente, mais elle vit à Colombo. Nous avons acheté du Kalu Dodoll, le chauffeur aussi.
- Sur la route, nous nous arrêtons pour déguster un curd au Kitul. Quel régal. Le vieux couple, Priyalatha et Dayananda qui vend du yaourt de bufflonne, est désespéré. Depuis la construction de l’autoroute, de moins en moins de personnes empruntent la route côtière. Ils ont de moins en moins de clients et donc de moins en moins de revenus. La dame réalise également de très beaux paniers en palmyra weaving. 071 89 90 979
-Traversée de Tanamalwila, ville connue pour sa culture et son trafic de cannabis.
Un peu plus loin nous nous arrêtons à la sortie du village de Thelulla Colony dans un petit restaurant en bordure de route tenu par Endika pour déguster une tisane de Belimal. Infusion très agréable de fleurs séchées connues pour les troubles intestinaux. Fleurs du Beal ou Maja (aegle marmelos), petit arbre épineux introduit par les Anglais, dont les fruits sont comestibles. Nous avons testé le fruit, pas génial. Endika était plombier. Il voulait changer de vie. Il a construit sa maison et un petit restaurant en terre, avec un sol en excréments de vache comme autrefois. C'est très rustique mais moderne et beau à la fois. Il arrête de travailler tous les jours à 17 heures pour être là pour ses enfants. Nice father.
On découvre un morceau de musique original : MS Fernando - Galkisse Hotele Langa. Hilarant.
Avant d'arriver à Haputale, nous découvrons une cascade qui ressemble aux chutes de Ravana, avec moins de touristes : les chutes de Diyaluma, la troisième plus haute cascade du pays.
- Kapila s'arrête dans un petit restaurant local où la nourriture serait bonne selon lui. Il n'y a rien à manger en dehors de rôtis pas très appétissants. Dommage
- Nous avons essayé de retrouver un petit restaurant rencontré en 2019, qui vendait de savoureux samosa, vadda. Le New Russe Hotel, 19 Dambatanna road. Il n'existe plus. Idem avec le New Paradise , 9 Main Street, qui faisait de succulents egg hoppers. Est-ce encore un coup du Covid ?
Nuit à Leisure Mount View, retrouvailles agréables avec Hashan et sa famille. Un hôtel de qualité situé au sommet d'une plantation de thé. Fortes pluies, vent glacial, beaucoup de brume. Il fait 17°. Nous étions gelés. Tout était mouillé. Les draps me rappelaient ceux de mon enfance en hiver. Je n'ai jamais vu Haputale comme ça. Hashan a aménagé un potager et cultive des légumes bio qui seront consommés au restaurant de l'hôtel. Nous lui donnons des graines de nos fameuses vieilles tomates. Une nouvelle chambre a été construite sur le toit, elle est très grande avec une baie vitrée immense. Coin salon et coin cuisine.
Jour 13 lundi 04/09/23 Haputale - Belilhuloya (Seelogama)
- Nous comptions aller au Lipton Seat pour traverser les plantations de thé et rencontrer quelques cueilleuses de thé avec beaucoup de questions restées en suspend. Mais la météo n'était pas favorable pour y aller. Le brouillard était trop épais parfois accompagné de pluie.
- Hashan nous emmène dans un petit temple hindou pour un rituel de bénédiction. Cela confirme ce que nous avons découvert : de nombreux Sri Lankais bouddhistes pratiquent simultanément une poja et des rituels hindous. Souvent pour demander de l'aide ou la réalisation d'un souhait aux divinités.
- Sur la route de Belilhuloya, nous nous arrêtons dans un petit magasin en bord de route. Fatigués du riz & curry trop épicé et des vegetable fried rice, il arrive que nous achetions des légumes pour faire de grandes salades le soir (tomates, concombre, oignons, avocat, etc.) et des fruits frais. Cela nous donne parfois l'occasion de cuisiner avec nos hôtes (Saneepa, Belpeack). Le chauffeur semble apprécier nos salades qu'il garnit de lady fingers crus. C'est ainsi que nous avons rencontré Dayani 071 053 4047, dans sa boutique avec qui nous avons beaucoup parlé des difficultés à gagner suffisamment d'argent pour subvenir aux besoins d'une famille.
C'était à cause du COVID, aujourd'hui c'est surtout à cause de la spéculation qu'on appelle inflation parce que ça passe mieux, pour justifier une hausse des prix à la vente, rarement à la production. Il y a des jours où elle n'a pas les moyens d'acheter des avocats ou des fruits de la passion parce qu'ils sont trop chers. Qui augmente les prix, les paysans ou les intermédiaires ? Ce sont toujours les mêmes qui empochent ! Mon grand père disait "ce sont toddi les p'ti qu'on spoche.
- Nous arrivons à la maison d'hôtes en début d'après-midi. Comme il n’y a pas de touristes, R.M.K. Dayas, le vieux garde, demande s'il peut nous accompagner dans nos visites pour changer un peu de sa solitude.
Nous devions voir le Pelmadulla Tampita, Kapila a refusé disant que c'était trop loin. Manqué
Nous avons prévu de visiter une grande plantation de cannelle, avec un site internet bien fait et des activités liées à la cannelle : Gadimallahena Cinnamon Estate - Balangoda + 94 77 706 6203. https://ceylongrowers.com/our-farm/
Le jeune propriétaire Thisina Bandara nous attend pour nous guider en scooter. Sa plantation est immense : 35 000 plants de cannelle.
A cause des fortes pluies, tout est arrêté. Il n'y a aucune activité. Contrairement à d'autres producteurs de cannelle, nous constatons que lors du séchage, des produits chimiques "légaux" a-t-il précisé, sont ajoutés pour éviter la moisissure. Pour nous, cette cannelle n'est pas intéressante. On se souvient des épices indiennes contaminées par des conservateurs interdits en Europe.
Nous voulions voir les rizières en terrasse Seelogama. Sous la pluie, ce n'est pas très intéressant et au niveau photo, celles de Heeloiya sont bien plus photogéniques. Peut être que par beau temps et en faisant une petite randonnée à l'intérieur des rizières les vues seraient plus intéressantes.
Nous avons prévu de visiter le temple hindou Uggal Aluth Nuwara Kathharagama Devalaya à Imbulpe. Un temple à l'architecture particulière, historiquement important, avec en façade un jaquier (Kos Ruppaya) plusieurs fois centenaire. Ce temple organise chaque année une perahera qui est la troisième en importance après Kandy et Kataragama. Selon l'histoire écrite, ce temple a été construit pour la première fois en 1382 par le roi Suriya. Le complexe devalaya actuel et ses bâtiments associés ont été érigés en 1582 par un roi appelé Yapa Maharaja, 200 ans après la construction de l'original. Le roi Yapa aurait fait le vœu au Jack Tree de construire une nouvelle station balnéaire et une nouvelle ville sur le site s'il gagnait la guerre contre les Portugais. A la fin de la visite, le chauffeur a dit "nous sommes censés faire un don". Pink Floyd again.
- Nous écoutons un autre chanteur cingalais célèbre. Il est musulman mais il chante mieux que les bouddhistes des chants religieux bouddhistes : Mohibeen Beig (Baig ou Beg) - Buddan Saranan Gachchami.
Nous découvrirons à Wadduwa que c'est le chant que les moines chantent en fin de journée, lors de l'appel à la prière comme le font les muezzins pour les musulmans.
Nuit au Belpeack Cottage - Delilhuloya - + 94 77 663 3182. Une autre maison d'hôtes qui appartient à un propriétaire qui vit à Colombo et loue sa villa pour joindre les deux bouts ou rembourser ses emprunts. Une villa ordinaire, dans un jardin, loin de tout. Deux chambres et un dortoir à l'extérieur. Comme la plupart des guesthouses de ce type, le prix est très élevé pour une qualité et un confort ultra simple. 9300 SLR BB. Les photos sur leur site internet sont très embellies. Dayas a l'honnêteté de déduire l'avance faite par Eranda de 3000 SLR. Le soir nous préparons une salade avec Dayas qui déborde de gentillesse. Le chauffeur mange la salade et se fait préparer du riz.
- Ayant vu ce que nous voulions voir et le prix de la guesthouse étant un peu élevé pour le confort offert, nous avons changé notre plan et reviendrons à Haputale la nuit suivante, beaucoup moins cher et plus confortable.
Jour 14 mardi 05/09/23 Belilhuloya - Haputale
- Route vers Haputale. Nouvel arrêt au petit magasin de Dayani pour acheter des fruits. Aujourd'hui elle est contente, les avocats ont baissé, elle va pouvoir en acheter pour son magasin.
Sur la route, le chauffeur suggère de voir Pahantudawa Fall. Une cascade dangereuse à approcher car il faut tenir en équilibre sur des rochers glissants et en cas de forte pluie on peut se faire emporter par le torrent. Personne ne va voir cette cascade, à part quelques enfants qui s'y sont noyés. Elle est devenue très célèbre grâce à un couple sri lankais qui a réalisé une sextape qui a été diffusée sur les réseaux sociaux. Depuis, les gens veulent voir la cascade des amoureux !!!
Juste avant cette cascade, un hôtel moderne et confortable, loin de tout, avec des chambres impressionnantes de 6500 SLR BB à 7500 SLR BB pour famille. Il s'appelle Citrine. 077 278 9965/ 076 526 1950. Le propriétaire est un marchand de pierres précieuses de Ratnapura, d'où le nom Citrine.
- Rencontre avec S.G. Wijerathna, un agriculteur qui porte un énorme jacquier sur son dos. Il le partagera avec ses voisins. Toutes nos rencontres donnent lieu à des échanges de quelques minutes ou plus pour partager des moments de vie.
- Nous nous arrêtons à la boutique Janaki Kalutharanthi 071 049 8254 pour boire des jus de goyave et de citron. Comme en Inde, les Sri Lankais boivent des jus d’agrumes légèrement salés. Son mari travaille à Colombo. Elle le voit rarement. Elle élève seule ses deux enfants et partage avec sa sœur la garde et les soins des parents handicapés de son mari. La vie n'est pas toujours facile ! Nous sommes restés en contact et échangeons des messages sur Whatsapp.
- Petite route de campagne très agréable, il y a enfin un peu de soleil. Les enfants sortent de l’école, tous en uniforme blanc. Nous arrivons tôt à Haputale. Kapila est heureux de finir tôt pour rencontrer un ami.
Trouvant le prix de l'hébergement au monastère de Balpitiya exagéré, en comparaison avec d'autres hébergements et n'étant pas sûrs que l'argent servira à l'orphelinat, nous décidons d'annuler et de modifier notre plan. Impossible de contacter Madu, nous envoyons un SMS.
Nuit à Leisure Mont View. Rien ne change : brume, vent, fortes pluies, et 17°.
Jour 15 mercredi 09/06/23 route supposée Haputale - Godakawela - Palleba - Tangalle
- Nous quittons Haputale et traversons Ella. Tout a tellement changé, beaucoup de bars et restaurants comme Arugam Bay, Kuta à Bali, Ventian au Laos. Les mêmes restaurants avec les mêmes décors, les mêmes meubles en rotin, la même musique "fusion", les mêmes bières, les mêmes red bull et coca cola, les mêmes pizzas, les mêmes burgers, la même génération tik tok...
Même l'hôtel Ambiante a changé, son manager rasta a disparu. Dommage...
Arrêt aux chutes Ravana, beaucoup de locaux et d'étrangers, beaucoup de singes. Les occidentales en crop top et mini short, leurs mecs en bermuda, débardeur et tong. Parce qu'il fait chaud sous les tropiques ils confondent Hawai et Sri Lanka. N'ayant pas les moyens de jouer les nomades aux Bahamas, ils le font dans les pays d'Asie du sud est.
Plus tard, nous nous arrêtons pour rencontrer des cueilleuses de thé. Contrairement à la majorité des cueilleuses de thé qui sont Tamouls, celles-ci sont Sri Lankaises. Ce qui est rare. Elles sont en train de prendre leur petit-déjeuner, nous en profitons pour discuter un peu.
Quand on parle de salaire, c'est souvent le chauffeur qui répond ! Mais est il bien informé ? Certaines d’entre elles comprenaient un peu l’anglais et ont pu répondre. Elles gagnent 1 000 SLR (2,90 €) par jour, 5 jours et demi par semaine si elles cueillent au moins 25 kg de thé par jour. Si elles font plus, cela peut augmenter le salaire (1 500 à 2 000 SLR). Par contre elles n'ont pas intérêt à s'absenter ni à être malades. Elles gagnent en moyenne 60 à 80 euros par mois. Ce qu'un chauffeur touristique demande par jour !
Ils diront qu'ils n'ont pas les mêmes frais, ni les mêmes contraintes, mais les ouvriers aussi ont une famille à entretenir, un loyer, l'électricité, l'essence de leur moto, les études des enfants à payer...
La seule différence est que les chauffeurs dépendent du flux touristique et peuvent parfois rester un moment sans travailler. Ce qu'ils occultent est qu'en période de forte demande, ils gagnent en une saison, ce que gagnent les ouvriers en trois ans. Avec un peu de bon sens ils ont de quoi voir venir !
Comment croient ils que les petits budgets peuvent se payer des voyages au Sri Lanka ? Il est intéressant d'étudier de près ce que comprend un forfait journalier de 60 euros demandé par les chauffeurs. Rares sont ceux qui acceptent de partager leur comptabilité !
De temps en temps, elles entretiennent les plantations, comme aujourd'hui.
Leurs maris travaillent comme maçons, plombiers, charpentiers, ouvriers, souvent en ville. Les ouvriers agricoles et les cantonniers gagnent 2 000 roupies par jour, soit environ 120 euros par mois. Un employé de banque, un vendeur de supermarché, un enseignant gagnent entre 200 et 300 euros par mois. Quelques fois un peu plus à Colombo. La disparité des salaires entre homme et femme est importante.
- Arrêt dans un horrible hôtel, le Ella Mount Heaven, pour le point de vue d'Ella Gap sur la terrasse ! Sans intérêt. C'était mieux à Ambiante.
- Arrêt dans un petit restaurant local pour boire une tisane Belimal : 7 mill post Ella road Wellawaya contact : 077 427 6225. Ils nous ont offert un pamplemousse, gros comme un ballon de foot. En fait la peau est épaisse d'au moins 5 cm. On attend une heure que la pâte pour les hoppers soit prête pour avoir quelques egg hoppers. Cela m'a donné envie d'essayer à la maison. Sugath me montre quelle poêle je dois acheter. Nous irons dans un supermarché pour le trouver.
- Attention certaines pan ne vont que sur le gaz, et celles qui vont sur les plaques électriques sont souvent trop large, 18 cm. Cela donne des hoppers trop évasés. Il faut veiller à acheter une pan qui fait 16 cm.
Kapila n'a pas pris la route prévue au départ. Nous nous en sommes rendu compte en ratant les visites que nous avions prévues :
Ammaduwa Devalaya Godakawela (route Pelmadulla - Pallebedda) Manqué.
Koswetiya Sri Wimalaraya Pallebedda, manqué.
- Sur la route, de fortes pluies, un lac a débordé et l'eau a envahi les champs et la route. Les gens sont dans l’eau jusqu’aux genoux. Un serpent nous passe entre les jambes. Cela se produit après 4 heures de forte pluie. On imagine après 24 heures.
Nous sommes arrivés tard à Tangalle et avons donc manqué le marché de Tangalle.
Lorsque nous avions contacté Kapila, nous lui avions dit que nous n'avions pas de logement à Tangalle. Il a répondu que ce n'était pas un problème, il connaît beaucoup d'hébergements à Tangalle. On verra sur place.
Arrivé sur place tardivement, il propose la Villa Livye. Nous appelons de la voiture pour savoir s'il y a de la place, une femme répond en français. 13000 SLR BB. C'est un peu cher, mais il est tard et nous sommes fatigués, pas envie de tourner dans Tangalle pour chercher autre chose.
Nous sommes venus à Tangalle car nous voulions aller à Rekawa Beach pour l'observation nocturne des tortues. Nous avions demandé à Kapila de les contacter pour savoir si c'était OK. Il ne l'a pas fait. Il explique que ce n'est pas la bonne période pour observer les tortues, qu'il y a un guide pour 30 touristes etc... Nous jetons l'éponge. Iginiyagala, Rekawa, Kumana, same song !
Tortues de nuit à Rekana Turtle Watch Rekawa, Rekawa Road (près de Buckingham Place Hotel & Spa) info@turtlewatchrekawa.org https://www.turtlewatchrekawa.org/ Cinghalais, anglais limité : +94714112627 (Whatsapp) Anglais uniquement : +94713803472 (Whatsapp) Manqué.
Nuit à la Villa Lyvie, hôtel qui se veut ayurvedique, route Mailagahena Purana Rajamaha Vihara - Goyambokka - Tangalle 070 558 8890. Belle villa avec un joli jardin et piscine. Belle décoration. Belle chambre et salle de bain. Tout est aménagé avec soin, sans être plus confortable que le Goddess Garden à Sigirya.
Côté Ayurvédique, une médecin, une masseuse formées à l'ayurveda, interviennent. Tous les soins sont très onéreux (tarifs Parisiens), avec obligation de faire au moins 8 massages et d'accepter d'autres soins !
Cela fonctionne par forfaits, tous plus chers les uns que les autres. Ici l'ayurveda relève plutôt de stage bien-être pour "bobos", loin de la philosophie et l'art de vivre propre à l'ayurveda.
L'ayurveda ne se limite pas à des consultations, des massages, des infusions ou des contorsions. C'est une façon de vivre, de respirer, de s'alimenter, d'être en connexion avec l'univers, les autres et soi même.
Derrière un discours "new age" on perçoit une stratégie marketing bien rodée. Comme dans de nombreux hôtels d'Asie du Sud Est, le bien-être est devenu un business juteux.
La propriétaire est une femme d'affaires française. Davantage commerciale qu'hôtelière, bien qu'elle sache rendre le lieu attractif. Elle sait vendre son truc. Mais elle parle tellement que quelque chose sonne faux. Par exemple, nous étions à la recherche d'épices de qualité et remarquons qu'elle vend des épices qu'elle dit de qualité. Nous lui demandons où elle les trouve, elle répond qu'il faut demander à Lyvie. Nous avons pensé que c'était un associée. Le lendemain en visitant l'hôtel nous apprenons que Lyvie est une nièce de 10 ans qui vit en France. Lorsqu'elle donne l'adresse de la boutique où elle dit trouver des épices de qualité, nous nous apercevons qu'il s'agit d'un Cargill !
Jour 16 jeudi 07/09/23 Tangalle - Ambalangoda - Bentota
- Après le petit-déjeuner, au moment de payer la chambre, le prix est passé de 13 000 SLR à 16 000 SLR en une nuit. Lors de la réservation depuis la voiture, le téléphone étant en mode haut-parleur, trois d'entre nous avons entendu le prix de 13 000 SLR BB. Cette femme est tellement spéciale que je n'ai pas trouvé utile de discuter. Cela confirme notre impression de la veille.
C'est la troisième fois que cela arrive en 2 semaines. A chaque fois avec des personnes dont l'objectif n'est que de faire du fric. Que les gens gagnent de l'argent, c'est normal, mais pas en trichant, en arnaquant, en baratinant !
Nous découvrons qu'il y a une coopérative de handloom non loin, un projet gouvernemental pour aider les femmes, Contact : Ruhunu Ransalu Center SitinaMaluwa, Beliyatha - 091 22 344 79 / 047 22 56 146 Responsable Ira Nishanthi 077 62 59 9168. Une dizaine de femmes travaillent sur de vieux métiers à main pour confectionner de magnifiques saris. On peu acheter des saris et des sarongs directement sur place. Au bord de la route principale, un panneau indique clairement l'emplacement.
- Route côtière jusqu'à Bentota. Pourquoi Bentota ? Parce que le chauffeur pense qu'il vaut mieux faire une étape ici.
A Dickwella, nous devions voir des femmes qui pratiquent la dentelle Beelaru weaving. Nous n'avions ni numéro de téléphone, ni adresse. Kapila était censé chercher, il ne l'a pas fait.
Il pense toujours qu'on verra sur place. Il demande aux gens dans la rue. Personne ne sait ce que c'est. Nous avons lu que les dentellières font partie d'une maison de dentelle appelée Beelaru Randa.
Un homme de la rue dit qu'il sait et propose de nous accompagner pour nous montrer le chemin. Nous avons roulé 40 minutes sur une petite route de campagne pour arriver dans un village reculé. Il dit que c'est là. Une femme apporte un tapis végétal en très mauvais état. Elle fait du palmyra weaving de mauvaise qualité. Ce n'est pas ce que nous recherchons. Nous avons vu de meilleurs palmyra weaving à Tissamaharama.
Ni l'homme ni Kapila ne semblent avoir compris ce que nous cherchons. Nous mettons 40 minutes pour reprendre la route principale, déçus. Manqué
Nous étions censés visiter le Sunandaramaya Maha vihara à Ambalangoda. Kapila nous conduit au temple Deeralankara Damma en disant que c'est là.
Nous constatons qu'il ne ressemblait pas à celui que nous recherchions. Il dit "c'est écrit sur le panneau" (on ne sait pas lire le cingalais). Nous avons déjà vu le Sunandaramaya Maha vihara en 2015 il était en réparation et nous voulions le voir terminé. C'est un très beau temple et monastère, avec de bonnes vibrations. Manqué.
Nous étions censés visiter un atelier et le musée de masques traditionnels. Trop tard. Manqué
Nous devions visiter la Bandu Wijesuriya Dance Academy, + 94 91 91 225 8948, en fonction de leur programme. Kapila était censé les appeler pour savoir à quelle heure ont lieu les cours de danse. Il ne l'a pas fait. Manqué
Nous souhaitions voir une famille qui cultive et produit la cannelle de manière traditionnelle, une famille qui sculpte des masques, une famille qui fabrique des cordes à partir de fibre de coco.
Kapila a appelé au dernier moment une connaissance censée connaître le coin qui nous a accompagnés dans la campagne pour faire quelques visites.
Pour la production de cordes en fibre de coco, il nous emmène dans une grande usine ! Nous refusons de visiter l'usine en disant que c'est une méthode traditionnelle familiale que nous recherchons.
Il nous emmène dans un atelier cannelle semi-artisanal. Des ouvriers épluchent des bâtons de cannelle dans une pièce noire, tandis qu'un autre fabrique de l'huile de cannelle avec un alambic. Les ouvriers ne connaissaient pas la qualité de la cannelle qu'ils travaillent, affirmant que ce sont les acheteurs qui déterminent la qualité de la cannelle. Ils vendent uniquement aux grossistes.
Il nous emmène chez un sculpteur qui commence à peine son travail, il possède quelques objets. Très peu de masques et pas très beaux. Rien à voir avec ceux que l'on peut voir à Ambalangoda. Il dit qu'il va bientôt ouvrir un magasin. On se demande avec quoi !
Nous avons réservé la veille l’hôtel Canal Villa. Lorsque nous sommes arrivés à l'hôtel à 18h30, tout était fermé. Pas de lumière, personne. Le chauffeur a appelé le propriétaire qui est arrivé 15 minutes plus tard. Nous décidons de partir et trouver un hôtel pas trop cher.
Nous nous arrêtons devant un hôtel où il y a de la lumière. Nous avons appelé le numéro affiché sur le panneau au bord de la route. Il reste encore des chambres disponibles au prix "normal" Nuit à Rockery Villa - Galle road, Alavathugoda, Bentota + 94 34 22 700 97 endroit sympa, joli jardin avec piscine, chambre basique mais correcte, petit déjeuner un peu court. 9500 SLR BB. Le serveur a oublié d'apporter du thé.
Jour 17 vendredi 08/09/23 Balapitiya - Wadduwa
Comme nous n’avons pratiquement rien fait de ce qui était prévu la veille, nous avons demandé à revenir en arrière. Kapila ne souhaite revenir trop en arrière car il souhaite rentrer chez lui à Kandy pas trop tard après nous avoir déposé à Wadduwa . Donc pas de retour à Ambalangoda.
Nous allons juste à Balapitiya pour voir le Balpitiya Purana Vihara. Joli temple, joli monastère avec un style très différent. Un homme a essayé de s'imposer comme guide, nous l'avons ignoré. Il est parti.
Le vihara est également connu sous le nom de Nayaka Pansala, il servait de siège à la secte Mulaghandi d'Amapura Nikaya. L'intérieur du temple ressemble à Dickwella Wewurukannala avec de nombreuses scènes grandeur nature de la vie de Bouddha.
Un moine vint s'asseoir à l'entrée du temple. En sortant, le chauffeur dit "vous êtes censés faire un don". Encore Pink Floyd. Je lui rappelle que nous ne sommes pas là pour entretenir les moines.
C'est drôle parce qu'à plusieurs reprises il nous a dit qu'il n'aimait pas les moines parce qu'ils profitaient trop de la crédulité des gens.
À côté du temple, la salle du discours ressemble à une église. La façade avant ainsi que les portes et fenêtres de la salle s'inspirent de l'architecture des églises coloniales. A l'intérieur du hall, deux escaliers en bois des deux côtés mènent à un balcon qui fait le tour du hall intérieur. Sur la partie supérieure de la façade se trouve un insigne britannique avec une date indiquant 2414, année bouddhiste.
A l'intérieur, trois garçons suivent une formation scolaire pour se préparer à devenir moines. Comme la plupart des enfants sri-lankais, ils apprennent le cingalais, l'anglais et le tamoul.
Avant de quitter Balpitiya, nous demandons à rendre visite à un vendeur de cannelle que nous avions connu en 2019, il produit et exporte de la cannelle de qualité. G.D. De Silva & fils Uragaha road, Diggoda waththa, Ahungala - +94 77 736 9330. Le propriétaire se souvient de nous. Il n'y a pas beaucoup d'étrangers qui viennent là-bas. Le nombre d'employés a doublé.
Nous achetons 500 gr de cannelle grade 5 +, la meilleure qualité après Alba. 4560 SLR (13€)
Kapila dit qu’on a payé trop cher. Nous répondons qu'il ne nous a pas aidé à trouver moins cher.
En France, 15 grammes de cannelle de qualité moyenne grade 4 (Madagascar) non traitée, coûtent entre 6 et 8 euros, soit 200 à 260 euros pour 500 grammes, 15 fois plus cher... Certains chauffeurs manquent vraiment d'information !
Nous avons cherché en chemin des petits masques que nous étions censés acheter à Ambalangoda où il y a en plein et de bonne qualité. Nous en avons trouvé 3 dans un bazard, pas très beaux ni en bon état.
Nous sommes arrivés à Wadduwa en début d'après-midi.
Nuit à Little villa chez Chitra et Kalu, des amis. + 94 77 228 9601
Fortes pluies.
Jour 18 samedi 09/09/23 Wadduwa
Jour 19 dimanche 10/09/23 Wadduwa
Le potager est désormais immense. Kalu produit tous les légumes, fruits et riz dont ils ont besoin. Il en distribue une partie à la famille et aux voisins.
Nous rencontrons beaucoup de membres de la famille dont la mère de Chitra (103 ans). Nous visitons des maisons, des terrains à vendre. La plupart en très mauvais état. Bien que très étalé Wadduwa pourrait être un village agréable à vivre, sous réserve d'éviter certains quartiers.
Kalu nous montre la vie du village, le marché, les artisans. Il nous a emmené dans une famille qui fabrique des cordes traditionnelles en fibre de coco, contact ; Nayan Kumara n° 53/1 Pondahha Mulla Ouest, - 076 431 2798 .
Plusieurs familles font le même travail dans cette rue, route qui longe la voie ferrée après la gare. On retrouve des gestes rencontrés en Inde du Sud. Les cordes en coco étant moins recherchées, ils fabriquent également sur le même principe, des cordes en plastique argenté que les gens achètent pour clôturer leurs champs ou jardins.
Nous sommes allés au moulin à riz - Sanka Grinding Mill - dirigé par un vieil homme H.M. Contact Perera : 0 38 229 6457. Kalu a apporté du riz de son jardin pour faire la farine nécessaire pour faire les egg hoppers. Chitra m'a appris à faire des egg hoppers et je lui ai appris à faire une vraie pizza napolitaine .
Kalu nous emmène voir les pêcheurs, qui partent le matin sur des bateaux fragiles violemment secoués par les vagues. Il nous a emmenés à la rencontre des hommes qui récoltent le toddi en marchant sur des cordes en fibre de coco tendues entre les palmiers.
Day 20 (Monday 11/09/23) Leave around 09:30 pm to the airport, checkin at 12:00 pm
Tuesday (12/09/23) Boardind and take off 03:00 am
Notre ressenti :
Après avoir relevé les compteurs kilométriques des deux véhicules, nous avons parcouru 1972 km de Colombo à Wadduwa.
Nous prenions nos repas uniquement dans des petits restaurants locaux avec des repas entre 150 et 400 roupies par personne (0,44 à 1,16 euros). Pourquoi payer 1400 SLR pour un vegetable fried rice dans une maison d'hôtes alors qu'on peut avoir la même chose pour 400 SLR au restaurant d'à côté.
Ce fut un voyage très enrichissant, très profond et à la fois un peu décevant
- Enrichissant car nous avons pu toucher d'un peu plus près la réalité sri lankaise, nous avons rencontré plein de personnes intéressantes avec qui nous avons pris le temps de discuter, de mieux comprendre.
- Enrichissant car nous avons pu voir des gens, des traditions, des gestes que les générations futures ne verront peut-être plus.
- Enrichissant car on se sent bien dans ce pays qui nous attire. Mais est-ce qu'il nous attirera encore longtemps ?
- Enrichissant car tout ce que nous avons vu nous ramène à nous-mêmes, à nos propres questions, à notre place dans le monde.
- Enrichissant car cette fois encore nous avons pu découvrir une culture qui mérite d'être connue et protégée.
- Décevant car la disparition des traditions et des valeurs d'un pays est le signe que quelque chose ne va pas dans ce monde.
- Décevant parce qu'on regrette ce qui s'est passé avec Eranda. Nous ne comprenons pas pourquoi cela est devenu incontrôlable. Des échanges de mails mal interprétés des deux côtés ?
- Décevant parce que comme c'est le cas dans de nombreux pays, trop de tourisme tue le tourisme.
Contrairement à ce qui est souvent affirmé, ce pas le tourisme de masse qui est dangereux, les gros bus de tourisme ne font que passer, souvent superficiellement, ils laissent rarement des traces indélébiles. Par exemple ils mangent généralement dans leurs hôtels où on leur sert des buffets internationaux, parfois avec une particularité locale. Par contre les générations Y et Z, nourries à l'internet et aux réseaux sociaux font de réels dégats sur la culture, les traditions et l'authenticité d'un pays.
A cause "d'influenceurs" et "influenceuses", éclaireurs(euses) de la mondialisation en quête de like et de revenus faciles, des destinations sont promues "à la place to be". C'est vrai qu'ils ne se voient plus comme touristes, mais comme "digital nomades" ! Télétravail et selfies prédominent.
D'où une concentration d'individus généralement en addiction à leur portable et à leur Iphone, à leur burger, à leur pizza, à leur red bul, à leurs performances physiques et narcissiques (selfies), parfois à leur "pétard", dans des lieux qui ne seront plus jamais comme avant.
Que l'on soit à Mirissa, Hikkaduwa, Ella, Arugam Bay, on y retrouve les mêmes restos avec les mêmes décors, la même musique, la même bouffe, les mêmes activités, les mêmes fêtes "arrosées et enfumées"" qu'à Kuta, Ventiane, Ubud, Hoi An, Sapa, Goa, Phuket ou Ko Samui etc...
Avec une culture sociale et alimentaire limitée, ils exportent leur façon de vivre plutôt que d'en adopter provisoirement une nouvelle, imposant aux pays qu'ils colonisent leurs habitudes. Nous avons vu des petits restos locaux (ceux qui existaient et ceux qui sont en devenir) se transformer en ersatz de MacDo, Pizza Hut et autres BBQ. La jeunesse locale fidèle aux valeurs de leurs parents, finit par trouver la pizza, le burger attractifs et les raves party excitantes.
- Décevant parce qu'on constate que les jeunes chauffeurs guides qui ont une bonne réputation, avec de nombreux avis positifs et de nombreux clients finissent par être submergés par la fièvre du business. La passion laisse place à la performance, ils cherchent à satisfaire les clients pour avoir un bon avis et par ricochet augmenter leur clientèle. Partager la magie du pays semble moins une priorité que d’obtenir de bonnes critiques. Certains tarifs deviennent indécents en comparaison avec le niveau de vie du pays. On n'est pas en France ni à Paris !!!
Sanka, notre premier chauffeur a été efficace, nous avons fait presque tout ce que nous avions prévu. Il se renseigne au préalable pour trouver les lieux ou les personnes que l'on souhaite voir.
Il est sympathique, prévenant, respectueux. Il cherchait à nous faire découvrir des choses que nous n'avions pas anticipées et prenait plaisir à découvrir des choses qu'il ne connaissait pas.
Nous avons deux critiques à lui faire :
- il n'a pas tenté de réparer la climatisation du véhicule alors que nous étions en plein épisode de canicule.
- il est un peu opportuniste : si nous n'avions rien dit, il se serait peut être fait payer ses repas tout au long du voyage.
- Chaque fois que nous donnions quelque chose à quelqu’un, il nous demandait la même chose pour lui-même. Par exemple, lorsque je partageais des graines de légumes avec des agriculteurs, il en demandait pour lui-même. Lorsque Nadia offrait des échantillons de parfum aux femmes qu'elle rencontrait, il en demandait pour sa fille ou son épouse.
- En dehors de ces deux reproches, Sanka est un chauffeur et un guide intéressant pour faire un programme, même hors piste au Sri Lanka. C'est quelqu'un que nous recommandons.
Kapila, le deuxième chauffeur est sympathique, moderne, cool. Peut être un peu trop cool !
Il est si gentil et amical que l'on peut difficilement lui faire des reproches. Sa gentillesse + la magie du Sri Lanka font oublier le reste. Comment peut-on critiquer quelqu'un qui est gentil ?
Et pourtant, malgré la gentillesse :
- Il est indolent : il prend son temps, ne cherche pas à anticiper. Il verra sur place, et si rien ne se passe, ce n'est pas de sa faute, c'est parce qu'on attend des choses qui n'existent pas ou que personne ne connait.
Au départ nous lui trouvions comme excuse qu'il n'a eu notre projet que 4 jours avant notre arrivée, ce qui ne lui laissait pas de temps pour prévoir.
Mais Sanka a eu aussi notre projet 4 jours avant notre arrivée, il avait pratiquement tout organisé.
Avec des clients cool, Kapila se montre assez laxiste. Il ne s'inquiète pas, prend son temps. Il estime que si nous gardons le sourire c'est que nous devons être satisfaits.
C'est un procrastinateur, quelqu'un qui remet à plus tard "we'll see". Quelqu'un qui attend la dernière minute ou s'en remet au hasard. Sans jamais s'inquiéter.
- Résultat : contrairement à Sanka avec qui nous avons fait tout ce que nous avions prévu, avec Kapila nous avons fait à peine le tiers de ce que nous avions prévu, car il n'a pas cherché.
- Il passe beaucoup de temps à téléphoner. Un peu dans la voiture, beaucoup à chaque arrêt. Comme il parle en cingalais, il ne doit pas s'agir de clients étrangers ! Il regarde des match de crickets et des videos ! Le soir s'il veut mais pendant le travail !
- Il aime que les gens donnent des pourboires et des donations. Nous savons qu'au Sri Lanka il était de tradition de laisser un pourboire et des donations un peu partout et pour n'importe quoi. Nous avons remarqué que de moins en moins de Sri Lankais donnent un pourboire. Quant aux donations ce sont généralement des offrandes que les gens font pour obtenir ou remercier la réalisation d'un voeu. C'est aussi une forme de "racket consenti" pratiqué par les moines bouddhistes et les brahmans hindous. Sachant qu'ils sont obligatoirement entretenus par les populations, même en période de crise, les gens se privant pour le confort de leurs religieux. Alors pourquoi les étrangers ?
Certains chauffeurs aiment dire que cela fait partie de la culture Sri lankaise. Comment expliquer que les Sri Lankais qui voyagent ne donnent pas de pourboire ni de donation quand ils visitent un autre pays et parfois le leur ? La culture et les valeurs s'arrêtent à l'aéroport et à la frontière de leur ville ?
Nous donnons facilement, parfois trop facilement, lorsque nous pensons que c'est nécessaire et que nous sommes libres de le faire. Le Sri Lanka n'a pas le monopole de la solidarité qui aurait plutôt tendance à devenir un mythe.
- C'est le chauffeur le plus cher que j'ai rencontré au cours de ma carrière touristique sauf aux USA. Il demandait au départ 70 euros par jour. Il a accepté de négocier à certaines conditions.
- Il insiste pour qu'on mette un avis sur les réseaux sociaux. Bien qu'il n'aie pas gâché nos vacances, il n'a rien fait pour respecter notre programme. Ne souhaitant pas lui nuire, nous ne publierons pas d'avis sur un site public, mais nous ne le recommanderons pas.