Tourisme individuel V/S Tourisme de masse

Sur un certain nombre de forums de voyages, on peut lire des critiques amères sur le tourisme de masse, comme si le tourisme dit "individuel" était un critère de qualité et d'authenticité....

J'observe également sur certains forums une tendance régulière aux propos virulents, voire injurieux à l'égard de personnes qui demandent des informations concernant des agences locales, des locations de voitures avec chauffeurs,  parce qu'il serait de "bon ton" de voyager en solo avec le sac à dos et les transports locaux. (Principalement sur les forums du Routard et de Voyage Forum, où les "haters" font régner une ambiance malsaine, la plupart des autres sites ayant des médiateurs qui veillent au respect des personnes)


De nombreux voyageurs individuels s'imaginent être à l'opposé du tourisme de masse, en se flattant d'être l'archétype du "bon" voyageur. 

Et pourtant ....avec le tourisme "tendance" qui se veut individuel (les road trip comme ils disent) on assiste à une transformation irréversible d'un certain nombre de destinations. Cette masse de touristes individuels "sac à dos" a fini par imposer son mode de vie même dans les coins les plus reculés du globe. L'Asie et l'Asie du Sud Est, ainsi que certains pays d'Amérique Latine leur paient un lourd tribut. Etrangement on les remarque moins en Afrique !

Le tourisme de masse est d'abord une stratégie commerciale destinée aux groupes, comme aux individuels.

Ce sont les T.O. (Tours Opérateurs), les hôtels, les restaurants, les guides papiers, les magazines et les influenceurs à la mode qui créent, engendre et traitent le tourisme en terme de masse, même quand il se prétend individuel. Les clients font ce qu'ils peuvent avec ce qu'ils ont, ou se contentent de suivre les tendances.

J'ai eu la chance de pratiquer toutes les formes de tourisme : la route avec le sac à dos, le circuit organisé, le circuit accompagné, le voyage individuel, en stop, en train, en bus, en voiture, en moto, en charters, en avions de lignes, avec hébergement en guesthouses, mais aussi dans les salles d'attente de gare ou dans la nature, chez l'habitant, en gîte, en hôtel de charme et en hôtel de luxe, en fonction de mes envies, des opportunités, de certaines contraintes parfois.

Toutes les formules ont leurs avantages et leurs inconvénients.

La plupart des critiques réduisent le tourisme de masse aux voyages collectifs en grands groupes, avec des participants qui n'auraient pas de savoir vivre, qui ne sauraient pas s'adapter, ni entrer en contact avec les populations locales, ni se perdre dans la foule ou profiter d'un pays en profondeur.

A tel point que beaucoup d'agences de tourisme et de blogs en font un focus : "hors des sentiers battus", "loin du tourisme de masse" etc...comme s'il était honteux de voyager en groupe ou en bus. Sachant qu'aujourd'hui nombreuses sont les agences qui font du "hors sentier battu" avec des groupes, et que de nombreux individuels se regroupent "hors des sentiers battus".

  1. Beaucoup d'individuels s'imaginent qu'avoir passé 8 heures dans un train ou un bus local est synonyme d'immersion dans la vie indigène, qu'avoir mangé un beignet ou une soupe sur un trottoir ou un marché, ou que se balader en punjabi, en djelaba ou en sarouel , avec un châle en faux pashmina jeté sur les épaules, ou avec des tresses rasta, est un signe d'intégration.

La réalité est qu'ils ont passé 8 heures dans un moyen de transport, qu'ils ont mangé un beignet dans une gargote populaire, qu'ils sont déguisés en autochtones. Ils n'en restent pas moins des étrangers et des touristes.

Le tourisme de masse est aussi souvent perçu (dénoncé) comme un tourisme dévastateur qui ne respecte pas les traditions, les cultures, les gens, laissant derrière lui des traces indélébiles sur plusieurs générations. Et pourtant ....

Je me souviens que dans les années 70, des milliers de voyageurs et voyageuses individuel(e)s ont laissé des traces indélébiles (pas des moindres) dans les pays qu'ils ont traversés pour se rendre à Katmandou ou à Goa.

J'observe que les touristes individuels transforment parfois certaines destinations en orgies de drogue, d'alcool et de sexe (SAD party) comme à Ibiza (Baléares), Van Vieng au Laos, Kô Samui ou Phûket en Thailande, Goa en Inde, Hikkaduwa ou Midigama au Sri Lanka marquant des générations d'autochtones, au point d'obliger certains pays à réagir afin de préserver leur dignité, en évitant, voire interdisant ce genre de tourisme, sachant qu'il se déplacera immanquablement  vers d'autres destinations.

http://www.instinct-voyageur.fr/vang-vieng-ou-la-debauche-occidentale/           http://letourdam.over-blog.com/article-vang-vieng-pays-de-nature-et-d-orgie-75253796.html

Les aficionados de Springbreak, de Burningman, de certains spots "exotiques" ne font que confirmer cette tendance à la dégénérescence de nombreux voyageurs solitaires avec une préférence pour les activités de groupe, à connotation sexuelle !

https://www.theguardian.com/world/2012/apr/07/vang-vieng-laos-party-town

  1. Est ce un hasard s'il n'y a que les mâles Sri lankais, Indonésiens, Indiens qui sont autorisés à se joindre à ces party. Les jeunes filles du pays sont interdites dans ces soirées "branchées" ? 

Je constate régulièrement lors de randonnées en montagne que les sentiers sont parsemés de traces indélébiles de randonneurs solitaires, pourtant très "écolos": emballages divers, bouteilles en plastique, piles usagées, et parfois préservatifs.

J'ai observé que de nombreux touristes individuels, s'arrêtent au bord de rivières pour photographier avec leur zoom numérique des villageois en train de se laver, sans aucun respect pour leur intimité.

S'il est vrai que le grégarisme tend à faire passer le niveau intellectuel et les comportements sociaux au niveau de la moyenne la plus basse du groupe, il est intéressant de considérer que la culture de masse semble avoir les mêmes effets sur les individus qu'ils soient en groupe ou isolés.

Les groupes sont des mini-sociétés, avec des personnes intéressées et intéressantes, des personnes qui cherchent et qui se cherchent, d'autres personnes qui semblent incapables de s'adapter à d'autres cadres de références que les leurs, sauf si on leur en laissait le temps, enfin d'autres personnes dont le monde s'arrête à la hauteur de leur nombril, de leur portefeuille ou de leur appareil génital.

Dans un bus de tourisme de 30 personnes il y a toujours un échantillon des différentes catégories de personnalités.

Dans un même circuit, on trouve des gens qui profitent de leur séjour, de leurs rencontres, de leurs découvertes, des gens qui se demandent ce qu'ils sont venus faire là, des personnes qui critiquent tout ce qu'elles voient, jamais contentes, parce que c'est tellement différent de leurs habitudes. On retrouve les mêmes échantillons chez les individuels !

- J'ai observé que de nombreuses personnes utilisent "le tourisme de groupe" parce que parfois moins cher ( ce qui est de moins en moins vrai), plus sécurisant, plus pratique (parce qu'on n'a pas à s'occuper du circuit, des réservations, des visas etc...), tout en se comportant comme des touristes individuels, profitant de chaque occasion pour se soustraire du groupe et profiter de contacts privilégiés, de visites particulières, de découvertes privatives. J'ai aussi connu des groupes qui ne supportaient pas que l'on s'individualise (il fallait rester groupés !)

Je n'ai pas trouvé de différence entre ces personnes et la majorité des voyageurs solitaires, baroudeurs, routards des temps modernes.

- J'ai aussi observé que lorsque 50 ou 80 (parfois plusieurs centaines, voire milliers) voyageurs(geuses) individuel(e)s circulent avec leur sac à dos dans la même ville, la même région, la même île ils recréent un forme de " tourisme de masse"... avec les mêmes échantillons de personnalités : les cools, les créatifs culturels, les râleurs, les chiants, les sans gênes, les opportunistes, les malhonnêtes, les baufs etc....

Plus de 1 million de touristes individuels et de backpackers sur la petite île de Bali en haute saison produit le même effet et génèrent les mêmes inconvénients que le feraient des touristes en grands bus.

  1. Avec l'avènement des réseaux sociaux il est intéressant d'observer à quel point les touristes qui se disent "individuels" ont l'instinct grégaire: ils vont tous où il faut être, transformant le monde en spots de "place to be", en rassemblements de gens qui se ressemblent.

  2. Puce Lorsqu'on fait de la randonnée dans les rizières de Bali, alors qu'on est seul dans certains endroits, dans les rizières de Teglalang ou de Ubud il y a aujourd'hui des centaines de touristes individuels, tous habillés de la même façon, tous en train de poser et de faire des selfies, parce que c'est là qu'il faut être, selon leurs sources. Et lorsqu'on a l'occasion d'assister à une crémation, pour laquelle on est tenu de porter un sarong,par respect pour le défunt et sa famille il y a parfois des dizaines de touristes individuels en mini short, en brassière et en tong, parce qu'il fait beau.

  3. Puce Il y a 10 ans (2010), nous étions seuls ou seulement quelques uns à parcourir le chemin du Little Adam's Peak à Ella ou à visiter le Nine Arch Bridge de Demodara au Sri Lanka, aujourd'hui(2017/2019), ils sont des centaines en leggins, mini short et tongs, parce qu'Ella est devenue une destination burger/pizza/wifi. Si on veut faire une photo du train, il y en toujours un ou une qui fait le con sur le marches-pieds afin de faire le buzz sur la toile et d'attirer des followers ou des like..

  4. Puce Il y a 20 ans, nous étions peu nombreux à visiter les fermes d'éléphants à Chiang Mai, pour les voir travailler dans la forêt, assister aux soins vétérinaires, aux ablutions dans la rivière

Aujourd'hui c'est une destination "branchée" pour hipsters et millénials avec câlins d'éléphanteaux, participation au bain des éléphants, balade d'accompagnement en forêt. Ils/elles sont des centaines à tremper dans l'eau au côté des pachydermes. Le tout filmé en Go Pro et diffusé sur facebook, instagram, twitter, snapshat pour récolter des "like".

  1. Puce Il y a 15 ans il n'y avait que des touristes curieux ou passionnés dans les marchés ethniques du Nord Vietnam, les petits villes qui les entourent ayant encore un charme simple et authentique. Aujourd'hui, Sapa est devenue une kermesse de la bière, de la pizza, du red bull et de la wifi, parcourue par des zombies en pancho, KW, mini short et tongs.

On retrouve tous ces "sacs à dos" en "road trip" à Ubud, à Kuta (Indonésie), à Ella, à Arugam Bay, à Midigama au Sri Lanka, à Hoi Anh, à Nha Trang, à Mui Ne et à Sapa au Vietnam, à Pushkar et Goa en Inde, à Ko Samui, Phuket, Chiang Mai en Thailande. Ils aiment croire qu'ils font du tourisme individuel et qu'ils sont libres d'aller où ils veulent ! Alors qu'ils se retrouvent tous aux mêmes endroits en même temps ? Libres !

J'ai observé que si les "touristes" de groupes passent pour des gens qui ont besoin de leur café-croissant-beurre-confiture le matin, beaucoup d'individuels "sac à dos" ne peuvent pas se passer de leur hamburger, pizza, frites, Red Bull ou bière, et surtout la connexion gratuite pour épater les copains(pines), ce qui a amené de nombreux petits restaurants locaux partout en Asie à ajouter les burgers et les pizzas, mais aussi la bière, le Red Bull et la wi-fi gratuite à leur carte, créant par la même occasion un effet de masse et le lissage culturel qui va avec ! Ils/elles sont partout "Comme à la maison ".

"Si ce touriste attache de la valeur à son voyage, ce n'est pas parce que la région qu'il traverse ou les lieux où il se fait expédier en express comme une marchandise  l'intéressent, ce n'est pas pour l'expérience qu'il peut en retirer, mais pour satisfaire sa faim d'omniprėsence et son goût pour la bougeotte.

En outre, à cause de la vitesse, il se prive de l'occasion même de faire des expériences (au point que la vitesse est devenue sa seule et ultime expérience) - sans oublier qu'avec l'uniformisation du monde à laquelle il se livre par ailleurs, il réduit effectivement le nombre des objets dignes d'expérience et capables d'en procurer, et qu'aujourd'hui déjà, partout où il atterrit, il se retrouve chez lui et ne trouve donc nulle part matière à expérience. "En voyageant avec nous", déclare la publicité d'une compagnie d'aviation dont le slogan conjugue provincialisme et globalisation, "vous vous sentirez partout comme à la maison. " Günther Anders - L'Obsolescence de l'homme - Ed Ivrea- 2002

Pour qui voyage de cette façon, le présent est dégradé au rang de simple moyen pour atteindre la "place to be".

D'où ces selfies devant la" place to be". Photos égocentrées qui inondent les réseaux sociaux, alternance entre galerie auto-biographique et mauvaise série TV. Le touriste se transformant en produit de consommation, si possible "consommé" par le plus grand nombre, pour se prouver qu'il/elle existe ou par peur de ne pas être.


L'impact du tourisme individuel " de masse" est pratiquement le même sur les populations locales que celui des grands groupes.

  1. -Plusieurs milliers de mâles individuels ou en "enterrement de vie de garçons" à Patpong, Pathaya ou Ko Samui font plus de dégâts sur la population locale que le tourisme conventionnel. Avec cette propension machiste à traiter les femmes comme des produits de consommation.

  2. -Plusieurs centaines de bobos, hipsters, geeks défoncés ou ivres à moitié à poil sur les plages de Goa ont plus d'impact sur le culture locale que les milliers de touristes "ordinaires" qui sillonnent le Rajasthan.

  3. -Plusieurs centaines d'occidentales à moitié vêtues ou en leggins dans la campagne et les villes indiennes, Sri Lankaises ou Indonésiennes font plus de dégâts sur la population locale masculine, et féminine par ricochet, que le tourisme conventionnel.

Certains villages du Laos, de Thailande, de la côte ouest de l'Inde ou du Sri Lanka sont aujourd'hui persuadés que nous sommes tous des consommateurs de chit, de yaba ou d'ectasy, que nous ne pensons qu'à nous saouler, à faire la fête et à copuler avec n'importe qui.

  1. J'aimerai pouvoir visiter Kuta sans me faire taper sur les fesses en me demandant si je veux de la "beu".

Être un voyageur individuel n'est pas une garantie de respect pour les pays qui nous accueillent, ni pour les populations que nous rencontrons, encore moins pour l'image que nous donnons de nous mêmes. Ce n'est pas non plus la marque d'une qualité de voyage ou de contact.

Les propos tenus par de nombreux Routards sur les forums ne laissent aucun doute sur leur seuil de tolérance, leur éducation, leur niveau de conscience.

Alors où est la différence ?

- C'est vrai que lorsqu'un bateau de croisière accoste à la Havane, en Martinique, en Guadeloupe, à Venise, ou à Corfou larguant une vague 3000 personnes dans les rues, cela a un impact parfois économique, mais aussi social sur la zone de débarquement. Sachant que beaucoup de croisiéristes sont radins, qu'ils font juste le tour de ville en vitesse, que beaucoup préfèrent prendre leurs repas à bord parce qu'inclus dans le forfait.

- C'est vrai que certains sites, certaines zones, certains villages, ne peuvent pas se visiter avec des grands bus, parce qu'inaccessibles.

- C'est vrai qu'il est moins traumatisant pour des  familles de voir arriver deux personnes plutôt que 50.

- C'est vrai que les choses ne se passent pas toujours de la même façon, quand on assiste à une séance de chamanisme ou à une fête de village authentique, lorsqu'on est 4 au lieu de 30.

  1. -C'est vrai que l'accueil et le contact sont différents lorsqu'on est moins nombreux.

  2. -Mais c'est aussi vrai que parfois le passage de 2 ou 3 individuels dans un village, une guesthouse, dans une famille peut pourrir à jamais la rencontre avec des étrangers, par manque de savoir vivre, par absence d'éducation, par connerie.

Un village de Lolos Noirs, où défilent individuellement 200 couples par an, en immersion chez l'habitant, n'aura plus jamais la même attitude à l'égard de n'importe quel étranger ou de la vie en général.

J'ai parfois assisté à des choses extraordinaires avec des grands groupes, j'observe que c'est souvent en fonction de la qualité des gens qui composent le groupe.

J'ai parfois assisté à des scènes désolantes avec des voyageurs individuels : grossièretés, malhonnêteté, manque de respect des traditions, toxicomanies et beuveries, comportements sexuellement provocateurs, vols dans certains temples, voyeurisme...

Aujourd'hui, force est de constater que le tourisme est en train de tuer le tourisme.

Avec la mondialisation, l'uberisation des locations d'hébergements, l'influence des réseaux sociaux, la montée en puissance des classes moyennes, le tourisme mondial a fait un bond vertigineux, créant un certains nombres d'effets qui semblent à terme causer de nombreux préjudice aux pays visités mais aussi à ceux qui les visitent. Je suis heureux d'avoir pu visiter certaines régions au siècle dernier.

Ce à quoi s'ajoute l'effet "poisson rouge": les nouvelles générations de différentes nationalités, captives de la technologie et de la médiatisation numériques, tournent en rond dans leurs bocaux asphyxiés par instagram, google, facebook, twitter and c°, les yeux rivés sur les écrans, les oreilles bouchées par les écouteurs, le cul scotché sur les places assises afin de libérer les pouces des deux mains, le cerveau englué dans une culture standardisée crées spécialement pour eux afin de permettre aux algorithmes de mieux les cibler et mieux les manipuler, avec ce besoin grégaire d'aller où tout le monde va et de n'exister qu'en fonction d'un nombre de followers.

- A Singapour, à Nice, à Barcelone, dans le tram ou le métro, nous ne devons pas être plus de 3 à ne pas avoir d'écouteur sur les oreilles et de smartphone dans les mains, à nous lever pour céder la place à une personne âgée ou handicapée, à une femme enceinte.

- A Hoi Anh, à Arugam Bay, à Ubud, nous ne devons pas être plus de 4 dans les restaurants à pouvoir manger et nous parler sans avoir les yeux rivés en permanence sur un smartphone.

  1. -Nous devons parfois attendre une heure que les 40 japonais(es) immatures aient fini de poser deux par deux en alternance devant le volcan, les doigts en V, au point d'en louper le lever de soleil, ou que les jeunes Chinoises aient fini de poser devant une vielle maison ou un temple, les doigts en V. Dans les safaris, certains vont jusqu'à se prendre en selfies avec un éléphant, un lion, une baleine derrière eux. Sur tous les sites du monde, nous devenons rares à ne prendre en photos que les sites, les gens et les paysages.

L'iconomanie narcissique est un virus très contagieux.

  1. -Dans tous les villages du monde nous devenons rares à demander l'autorisation de faire des photos, et même à proposer d'en envoyer une copie par la poste. Parce que ce qui est important est la relation que nous avons établie avec les personnes que nous rencontrons et non l'image que nous ferons circuler sur Twetter, Facebook et autres SnapShat, pour augmenter le nombre de vues.

Cette génération affiche des comportements qui parfois porte préjudice aux populations locales et aux autres touristes:

  1. Du fait d'être "entre soi", certaines personnes "dites libérées" se dénudent sur des plages où les femmes se baignent généralement habillées, créant beaucoup d'animation au niveau de la population masculine, donnant une image des occidentaux qui n'est pas très représentative.

  2. de nombreuses touristes individuelles se baladent en mini short ou en leggins, en maillots décolletés, parce qu'il faut beau et chaud sous les tropiques, sur les marchés, dans les rues, en Asie, alors que les femmes indigènes sont pudiques. ( je ne dis pas qu'il faut porter le
    voile, mais simplement porter une tenue décente par rapport aux moeurs du pays visité, d'autant plus que les autochtones sont tolérants, et qu'il est rare qu'ils osent demander de se couvrir un peu, surtout les mecs !)

Des européennes, des américaines, des australiennes en mini-short et en débardeur échancré parmi les femmes en sari sur la place de Jaisalmer, dans un marché Tamoul, dans une cérémonie funéraire de Sulawesi, dans les rues, les temples et les pagodes de Hanoi ou de Hoi An, dans les rizières indonésiennes, dans les villages du Sri Lanka,  des occidentales en leggins (style camel Toe, parfois sans sous vêtements) dans les villages du Gujarat, à Udaïpur, à Ella ou Arugam Bay, sur les routes de Bali, dans les épreuves de Pékin Express, ça ne passe pas inaperçu, ça crée parfois de l'animation et donne une image des femmes européennes, que je ne partage pas, suscitant parfois des comportements de harcèlement sexuel de la part des populations mâles sur les autres femmes.

Je ne fait pas allusion, ici, à celles qui se promènent à moitié nues, ivres ou défoncées, sur les plages de Goa (Inde), de Phuket, de Ko Samui (Thaïlande) dans les rues d'Ibiza(Espagne) ou de Van Vieng (Laos). Je ne les considère ni comme voyageuses, ni comme touristes.

  1. Les touristes (hommes ou femmes) en bermudas, shorts, leggins et débardeurs dans les villages, et dans les temples semblent oublier qu'il s'agit de lieux de vie ou de lieux sacrés, où des gens vivent,  travaillent et prient. Ce n'est pas parce qu'il fait beau et chaud sous les tropiques que toutes les villes et tous les villages d'Asie ou d'Afrique sont des stations balnéaires.

Je ne suis pas le seul à le dire, le Guide du Routard - Vietnam 2012 p 131 "même conseil que pour la majorité des autres pays (à part Saint Trop' et Coney Island), pas de nudisme sur les plages. En ville éviter les shorts trop moulants (les shorts tout court d'ailleurs) et les torses nus. Tenues correctes dans les temples et pagodes (jambes et bras couverts) se déchausser." Qui s'en préoccupe ?

Même en France certaines municipalités sont obligées de rappeler aux vacanciers et aux touristes d'avoir une tenue décente en ville.

https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/les-sables-dolonne-85100/aux-sables-d-olonne-priere-de-sortir-couvert-dans-le-centre-ville-5899510

L'avantage d'un groupe, c'est qu'un guide rappelle parfois les règles de savoir vivre, que n'ont pas un certain nombre de touristes individuels.

  1. de nombreux touristes individuels profitent qu'ils sont peu nombreux, donc plus discrets, pour se glisser dans l'intimité des familles du pays visité : en pénétrant dans l'enceinte de leurs habitations, dans leurs propriétés, dans leurs cases, dans leurs temples, sur le bord des rivières, avec un sourire béa jusqu'aux oreilles, ils profitent de l'effet de surprise et du plaisir qu'ont ces populations à accueillir un étranger, pour bafouer les règles sociales de bases, comme se déchausser, demander l'autorisation de pénétrer, de photographier. 80 fois sur 100 les habitants sont d'accord, mais cela ne dispense pas de demander, par correction.

  2. Mieux encore:  grâce aux téléphones portables, et aux cameras miniaturisées, j'ai vu des touristes prendre des photos en se cachant ou "à la sauvette"! Comme ils le font chez eux quand il se passe quelque chose dans la rue.

  3. Au Japon, dans la ville de Kyoto, à cause du comportement des touristes qui se prenaient en selfies avec des geisha dans la rue, qui entrent dans la cour des vielles maisons traditionnelles sans demander l'autorisation, la municipalité est obligée de sévir, de mettre des amendes et d'utiliser des bénévoles pour tenter d'éduquer les touristes et leur expliquer ce qu'il est correct ou incorrect de faire. Il ne s'agit pas que de groupes, mais aussi de voyageurs individuels. https://hitek.fr/bonasavoir/touristes-kyoto-rendent-vie-geisha-difficile_1099

  4. A Barcelone, la municipalité interdit que des touristes se regroupent dans un marché tellement ils deviennent une gêne pour les habitants qui font le marché.

  5. A Amsterdam, la municipalité interdit la visite du centre et du "quartier rouge" aux groupes, vigilante aux photos et à la gêne que cela occasionne, estimant que le "quartier rouge" et les femmes qui  s'y trouvent ne sont pas un centre d'attraction.

  6. Dans de nombreux pays, les touristes jouent aux pères Noel, distribuant bonbons, stylos, parfois shampoing et savons ramassés dans les hôtels aux gosses et parfois aux adultes rencontrés dans la rue, les transformant inconsciemment en mendiants.

Combien de fois ai-je pesté contre ces gosses qui m'agressent dans la rue en hurlant "hello pen", "hello bonbon", "hello money"...à cause de "gentils touristes" qui sont passés avant moi !

Je ne dis pas qu'il ne faut pas offrir de cadeaux ni de bonbons aux enfants des familles qui nous reçoivent ou qui partagent leur repas ou un moment avec nous.

C'est toute la différence entre la relation, le partage et la distribution. Offrir des stylos ou des bonbons aux enfants d'un village où on a passé la journée ou la nuit n'est pas la même chose que de distribuer des stylos dans la rue à des enfants avec lesquels on n'a eu aucun échange.

  1. Au Sri Lanka, il y a de plus en plus de personnes qui se plaignent des "routards" qui les heurtent avec leur sac à dos dans les bus, dans les trains, parce que comme dans les avions ils n'ont aucune conscience de la place qu'ils prennent et la gêne qu'ils provoquent. S'excuser ne faisant pas partie de leur vocabulaire.

Certains voyageurs individuels jouent aux "fauchés" pour être hébergé chez les habitants, prétextant avoir perdu leur portefeuille pour avoir une course de taxi, un sandwich ou un billet gratuit. Certains dérobent des objets dans les temples pour financer leur voyage. Ce n'est malheureusement pas aussi rare qu'on le  croit.

  1. En Australie, le comportement des backpackers est tel que le pays a instauré une taxe spéciale pour les dissuader de venir, à Bali le gouvernement dénonce aux ambassades les backpackers qui ont des comportements déplacés. Quand aux pays du Golf Persique, ils ont clairement signifié que les backpackers n'étaient pas les bienvenus; ici pour des raisons économiques, ils ne dépensent pas assez d'argent.

  2. Le Laos a interdit les rassemblements de backpackers à Ventiane parce que créant trop de problèmes dans la région. Ils se sont déplacés vers d'autres destinations asiatiques dont une autre au Laos: Van Vieng.

  3. De plus en plus de destinations sont agacées par les touristes qui ne viennent pas visiter, mais qui ne font que passer pour faire quelques photos, au point d'envisager de créer une taxe spéciale pour ceux qui ne passent qu'une journée. En fait ils ne font plus de tourisme, ils viennent alimenter leur galerie pour leurs followers et obtenir des like.

  4. Dans de nombreuses régions du monde, les hébergements imposent plusieurs nuits afin de se protéger des inconvénients du tourisme individuel éphémère.

J'ai été surpris par la différence de motivation des voyageurs qui vont au Sri Lanka: il n'y a pas si longtemps on allait au Sri Lanka pour découvrir une culture, un mode de vie et une population, des monuments, des temples, des paysages, avec éventuellement une fin de séjour au bord de la mer pour se reposer après un long et beau voyage.

Aujourd'hui, les nouvelles générations vont au Sri Lanka pour faire la fête, pour faire du snorkeling, pour faire du surf, pour faire de la randonnée pour bronzer sous les cocotiers entre deux consultations de leur écran. Le cas échéant on loue un scooter ou un bajaj pour aller faire une petite randonnée et parfois visiter un temple, ou se faire faire un faux massage ayurvédique dans une arrière boutique de fringues à la mode.

On retrouve la même attitude en Indonésie et parfois au Vietnam.

Plus étrange, alors que nous avons tous connus des attentats terroristes dans nos pays respectifs, les touristes boudent certains pays où ils ont eu lieux, comme le Sri Lanka où l'année 2018/2109 a été catastrophique pour de nombreuses familles qui vivent du tourisme parce que les gens ont peur, alors qu'ils ne courent pas plus de risquent là bas qu'en Europe ! Qu'est ce que les Français diraient si les touristes ne venaient plus à cause de l'attentat du Bataclan, de Nice ou des agressions répétitives de touristes à Paris ?

Je ne suis pas seul à faire ces observations, Le Routard s'en émeut au fil de ses pages, et de plus en plus de sites internet font état de ces dégradations: https://edition.cnn.com/travel/article/unwanted-tourist-types-overtourism/index.html


  1. Puce Imaginez qu'un groupe de Chinois, entrent chez vous avec un sourire jusqu'au oreilles :

- qu'ils se promènent dans votre appartement comme s'ils étaient chez eux, touchent tous vos objets,

- qu'ils plongent le nez au dessus de vos casseroles dans la cuisine,

- qu'ils prennent des photos de votre femme en train de se laver dans la salle de bain, (on ne se lave plus à la rivière chez nous)

- qu'ils prennent des photos de vos enfants en les faisant sauter en l'air,en les couvrant de bisous, en leur distribuant des gadgets made un china

- qu'ils prennent des photos de votre grand-mère en train de prier devant une statue de la Vierge dans sa chambre,

- qu'ils prennent des photos de votre fille qui bronze les seins nus dans le jardin

- et finalement qu'ils vous demandent de poser avec eux et toute votre famille, pour leur selfies.

- Imaginez qu'un mois plus tard vous retrouvez tout cela sur le net, sur un blog, facebook , twitter et autre flickr....


C'est ce qu'une grande partie de touristes font vivre aux gens des pays qu'ils visitent. Individuellement ou en "masse" aujourd'hui.


C'est davantage la manière d'être et de vivre qui fait la différence, que la forme de tourisme pratiqué. Aucun touriste n'a le monopole du savoir voyager.

Comme dit le Routard dans la plupart de ses guides : "N'oubliez pas qu'à l'étranger, l'étranger c'est vous".


Lorsque nous voyageons, nous sommes d'abord des touristes, individuels ou en groupes, que ce soit avec un sac à dos ou une Delsay. 

Parfois nous sommes des voyageurs, mais c'est plus rare....


Avant d'arriver à destination, il y a le passage obligé du voyage aérien :

ici commence le voyage obligatoirement de masse, puisqu'il impose un regroupement !

CNN a publié la liste des inciviltés qui créent tensions et stress lors d'un voyage aérien.

Ayant plusieurs années d'expérience de déplacements en avion, notamment sur de longs courriers, j'ai établi ma propre liste. Si je partage certaines observations avec CNN, j'en ajoute d'autres qui me paraissent évidentes.

Vous avez beau avoir choisi la meilleure compagnie aérienne du monde, vous n'échapperez jamais aux incivilités des passagers.

Si la démocratisation des voyages aériens, notamment les longs courriers, permet à un plus grand nombre de découvrir d'autres horizons, elle véhicule aussi le manque d'éducation et les incivilités corolaires du plus grand nombre, qu'ils soient en individuels ou en groupes.

1 - Occuper plusieurs sièges dans les halls d'attente des aéroports: parce que certains passagers sont fatigués ou mal éduqués, ils s'allongent sur trois sièges pour dormir ou se détendre. Parce qu'ils sont nombreux à le faire, de nombreux voyageurs sont condamnés à déambuler dans les allées de boutiques "free tax", ou à s'asseoir par terre, jusqu'à l'embarquement. A Dubai cela peut durer 06h00.

2 - Ne pas respecter les files d'attentes au guichet d'embarquement: nombreux sont ceux qui essayent de resquiller une ou plusieurs places, pour atteindre le guichet plus vite. En posant leur bagages, en imposant leur chariot, en faisant passer leurs enfants devant les autres. Ils se foutent que vous attendiez là déjà depuis une heure ou plus.

3- Essayer d'embarquer avant que son numéro soit appelé : La plupart des compagnies aériennes mettent en place un système permettant d'embarquer des centaines de passagers dans un minimum de temps, en faisant des appels par zones ou rangées de sièges. Tout d'un coup la majorité de passagers devient sourde ou analphabète ou ne comprend plus les consignes données en plusieurs langues.

Comme la majorité des employés sont polis ou s'en foutent, 99 fois sur 100, ça marche. Lorsque vous arrivez à votre siège, un tas de gens sont déjà installés dans votre zone et occupent tous les coffres à bagages, ce qui vous oblige à usurper un autre coffre, plus loin.

4 - Essayer de changer de place en prétendant que celle que vous occupez leur est attribuée, le tout sur un ton condescendant, à la limite agressif, jusqu'à ce que l'hôtesse intervienne, contrôle les cartes d'embarquement et indique aux râleurs la place qui leur est attribuée.

5 - Abuser de l'espace dédié aux bagages à main : une fois votre veste, votre sac à main,votre sac photo, ou votre bagage cabine installé dans le coffre à bagages, arrive des passagers avec un bagage cabine + un manteau + des sacs d'achats à la free tax(cartouches de cigarettes, bouteilles d'alcool )+ un ordinateur portable. Ils poussent ou entassent vos affaires pour placer les leurs, sans précaution. Quand ils sont en couple ou en famille c'est encore pire...

6 - Faire passer un bagage de soute pour un bagage cabine: soit parce qu'on est en retard à l'embarquement (volontairement ou involontairement), soit parce qu'on essaye de ne pas payer de surtaxe, soit parce qu'on veut débarquer et sortir de l'aéroport plus vite que les autres. On emmerde les autres passagers et le personnel de bord qui se plie en quatre pour essayer de caser le bagage encombrant.

7 - Heurter les autres passagers avec un sac à dos: un fois assis à votre place, il est fréquent qu'un passager(ère) qui embarque vous écorche le visage avec son sac à dos, soit parce qu'il(elle) n'a pas conscience de la place qu'il(elle) prend, soit parce qu'il(elle) est mal éduqué(e).  98% oublient de s'excuser, manque d'éducation.

8 - Oublier de faire sa toilette avant de prendre l'avion, et incommoder l'entourage: soit parce qu'on est négligent et que l'on n'a pas d'hygiène, soit parce qu'on a passé plusieurs heures en transports en commun pour regagner l'aéroport. (de nombreux aéroports disposent de lavabos, et parfois de douche, certains de véritables salles de bain).Manque d'éducation.

9 - Squatter le siège du milieu alors qu'il est vide. Profiter du fait que le siège du milieu n'est pas occupé pour s'allonger ou étendre son territoire en y déposant des affaires personnelles.

10 - Occuper les deux accoudoirs : empiéter sur le confort des autres qui ont au moins droit à un des accoudoirs. Combien de passagers lisent le journal, ou mangent en occupant l'espace d'un siège et demi, quitte à mettre leurs coudes dans le visage du voisin. On peut ajouter le passager qui s'endort avec la tête qui tombe sur l'épaule du voisin, ou qui ronfle pendant les 6 heures de vol.

11- Se déchausser et circuler à pieds nus dans l'avion : manque d'hygiène pour soi et pour les autres.

12 -Tousser, éternuer et répandre ses germes partout: il est difficile d'échapper à ces contaminations, soit parce que les gens ne se soignent pas lorsqu'ils ont un rhume, une trachéite ou une bronchite, parfois une maladie respiratoire plus grave, soit parce que beaucoup de passagers oublient de mettre leur main ou un mouchoir devant leur bouche et leur nez lorsqu'ils toussent, ou éternuent. Chaque éternuement ou quinte de toux vaporise un nuage de milliers de bactéries à au moins 6 mètres. Dans un espace confiné comme une cabine d'avion, cela augmente les probabilités de contamination. Manque d'hygiène et d'éducation.

13 - Abaisser son siège brutalement sans prévenir:  Pour gagner des places et de l'argent, les compagnies aériennes resserrent les rangées de sièges afin d'en ajouter. L'espace disponible pour les jambes s'en trouve réduit. Une grande majorité de passagers abaissent leur siège brutalement, l'avion ayant à peine décollé, sans se soucier de la personne qui est derrière. Abaisser lentement permet d'anticiper, et de repositionner les jambes de façon à ne pas recevoir de coup.

14 - Donner des coups dans le dossier du fauteuil qui est devant. Relativement rare chez les personnes âgées, fréquent chez les jeunes et chez les enfants. Les sièges d'avion étant particulièrement légers, toutes les vibrations sont répercutées dans le dos et le bassin de la personne qui est assise devant. C'est d'autant plus désagréable lorsqu'on a affaire à un passager dont les jambes sont sans repos: jambes qui vibrent ou tremblent en permanence. Impatience, angoisse, nervosité compulsive.

15 - Fumer dans les toilettes et déclencher l'alarme incendie. Alors qu'il est dit et répété en différentes langues qu'il est interdit de fumer dans les avions, certains  passagers en addiction au tabac ou à l'herbe ne peuvent pas s'empêcher d'aller en griller une dans les wc: mettant la sécurité des passagers en danger lorsqu'ils jettent leurs mégots dans les poubelles des toilettes. De toute façon, la fumée déclenche l'alarme incendie. Être réveillé en plein vol par l'alarme et voir le personnel de bord courir avec des extincteurs est un véritable stress. Cela m'est arrivé 3 fois !

16 - Passer des heures aux toilettes : dans des avions de 300 à 500 places, les toilettes sont utilisées presque tout le temps, sauf entre 01h00 et 04h00 du matin. Certains passagers restent de très longs moments dans les toilettes, au détriment du confort des autres passagers. Après le passages aux toilettes de certaines personnes, il est parfois nécessaire de procéder à un nettoyage presque complet : urine, eau, papier sur le sol, sur la cuvette et autour du lavabo. Manque d'éducation, manque d'hygiène.

17 - Essayer de descendre de l'avion avant tout le monde. Les moteurs de l'avion sont à peine arrêtés que la majorité des gens se lèvent, ouvrent précipitamment les coffres à bagages pour en extirper leurs biens sans se préoccuper des autres. Ils se pressent les uns contres les autres pour sortir les premiers, quitte à se marcher dessus. Ce qui peut se comprendre pour ceux qui ont une correspondance ou si le vol a du retard, mais pas pour les autres.

18 - Ne pas avoir ses papiers en règles. Bien que le personnel au sol vérifie à l'embarquement que les passagers sont en règle avec le pays de destination, de nombreux passagers n'ont pas (ou pas bien ) rempli leur carte de débarquement, ou n'ont pas fait les formalités de visa, ou ont un passeport périmé. Ils bloquent les filent d'attente au comptoir de l'immigration parfois pendant des heures. Insouciance, manque d'éducation, opportunisme (ils auront essayé).

19 - Passer devant ceux qui attendent devant le tapis à bagages. Nombreux sont ceux qui ne tiennent pas compte des passagers arrivés avant eux qui attendent leurs bagages devant le tapis. Ils s'installent devant eux, parfois en les heurtant avec leur chariots pour qu'ils se poussent et occuper la place.

Lorsque la plupart de ces incivilités se répètent lors d'un même voyage, prendre l'avion peut devenir un véritable stress pour ceux qui ont encore un peu d'éducation. C'est une bonne expérience pour évaluer le taux de connards/connasses qui voyagent.


Un livre à savourer : J'aime pas les voyages - Aventures d'un anti-aventurier - Bruno Léandri - Edit du Trésor - 2021. Un régal.

Pour avoir vécu le même genre d'aventures, dans différents pays, je confirme que cela n'arrive pas qu'aux autres. Quant  à celle du Vietnam avec le groupe d'enseignants, elle est caractéristique des voyages de groupes avec cette corporation ! C'est une des raisons qui m'ont amené à fuir les voyages de groupe, et en individuel à fuir les lieux où ce balade cette corporation.


Ci dessous mon palmarès des touristes toutes tendances confondues, basé sur l'observation de plusieurs milliers de personnes rencontrées en voyage, pendant 40 ans.

Il ne s'agit pas de jugement de valeurs sur des nationalités en général. Il s'agit d'observations de personnes de nationalités diverses en situation de voyage.  

"Vous pensez que je n'aime pas les touristes ! Pas du tout, vous l'avez senti, compris, je déteste seulement le comportement de certains. D'autant qu'il m'arrive d'être moi-même un touriste. Alors je veille à ne pas me comporter comme ce genre de touristes ".

Jacques Salomé - Vivre avec les autres - Editions de l'homme - 2002