Jour 1 15/08/16 Départ de France sur Swiss Airlines pour Zurich(0h55) et vol Singapore Airlines au départ de Zurich pour Singapore (12h10) avec escale de 03h00 à Singapore.
Jour 2 16/08/16 Vol Singapore - Denpasar (02h40) sur Singapore Airlines. soleil - 32°- un peu de vent
Arrivée à l’aéroport de Denpasar à 12h05. Accueil par le chauffeur Ketut. Direction salon de massage pour une remise en forme et route pour l'hôtel de Sanur.Rencontre avec l'un des responsables de l'agence. Règlement du solde et dernières mises au point.
Dîner au Zula Vegetarian Paradise, n°150 Jalan Danau Tamblingan, Sanur (à 800 mètres à droite en sortant du Falsh Back) un des nombreux restaurants-boutiques végétariens (Earth Café, Down To Earth, Pardisio, etc...) ouverts dans les villes d'affluence par Liat Solomon, restauratrice-nutritionniste-opportuniste expatriée des Etats Unis, venue visiter Bali en touriste en 1996. Une carte très variée, des produits bio et frais, beaucoup de créativité, des tarifs raisonnables pour la qualité proposée. 
Hotel Flash Back & Poch Café, jalan Danau Tamblingan 110, Sanur 
Le confort et l'intimité tout simplement.
Jour 3 17/08/16 Sanur   soleil - 31° - un peu de vent
Journée libre sans guide ni voiture pour se reposer de l'avion et des escales. Change d'argent : dans la même rue on change 
1 euro entre 14660 roupies et 14880 roupies. D'où l'importance de vérifier auprès de plusieurs money changers. Certains affichent des taux de change attrayants mais omettent de dire qu'ils prennent une commission de 10%.
Bain de mer, et détente sur la plage. Les marées imposent parfois d'aller assez loin pour disposer d'un peu plus que d'un bain de pieds.
Nous assistons dans la rue à une cérémonie fastueuse organisée pour l'inauguration et la protection d'un nouvel hôtel, grand prêtre, gamelang, différents génies, offrandes à foison. Il nous manquait juste les explications.
Déjeuner et Dîner au Zula Vegetarian Paradise, pour tester un tas de petits plats très agréables. Pourquoi aller s'empiffrer de poulet grillé, de porc grillé, de poisson grillé, de frites, de pizza et de spaghetti carbonara quand on peut manger "sain"pour le même prix voire moins cher ? 
Hotel Flash Back

Jour 4 18/08/16 Denpasar - Belimbing - Pupuan - Pujungan - Munduk  alternance éclaircies et passages nuageux - 30°
Rencontre avec le chauffeur/guide pour la partie Bali: Wayan Andy. jeune, beau gosse, intelligent, cultivé, gentil, chaleureux et extrêmement efficace.
Nous commençons par une randonnée de 02h30 dans les rizières les plus authentiques de Bali dans la région de Belimbing et de Pupuan. Le soleil n'y était pas, dommage, car les courbes des rizières sont magnifiques, le contraste avec la forêts verticale qui les entourent les rend encore plus douces. Ici par de groupes, pas de selfies, juste quelques randonneurs.
Autre randonnée pour découvrir une cascade (Pupuan), après avoir traversé une plantation de caféiers. Comme dans beaucoup d'endroits en Indonésie, les chefs de villages imposent un droit de visite pour des sites naturels, même lorsqu'ils ne nécessitent aucun entretien, voire même lorsqu'ils ne sont pas entretenus du tout (bouteilles et sac en plastic et déchets divers). Business is business !
Au retour petite visite d'un entrepôt de café, où des hommes et des femmes s'activent à trier, peser, et conditionner les grains de café frais. Les femmes portent des sacs de 50 kg sur la tête.
Visite du très beau monastère bouddhiste de construction récente Vihara Dharma Giri de Pupuan, jalan Raya Pupuan. A mon avis le plus bel endroit bouddhiste d'Indonésie après Borobudur, avec une atmosphère très particulière. 
En haut des marches sur la gauche, un immense Bouddha allongé (parinirvāṇa), avec en toile de fond les montagnes. L'expression du visage est particulièrement sereine et contribue à l'ambiance particulière de cette terrasse. L'endroit semble idéal pour méditer ou simplement se détendre. Cette statue repose sur le toit en terrasse des logements des moines, que l'on aperçoit en descendant sur le côté.
Un grand jardin bien entretenu avec différentes représentations de Bouddha dont celle assise avec le cobra Mucilinda qui le protège pendant sa méditation. La salle de prière est ouverte mais interdite au public, on peut y voir une jolie niche abritant un Bouddha dont la position des mains (mudras) signifie la mise en action de la roue de la loi (Dharma). 
Le seul inconvénient de ce lieu est le nombre de jeunes gens venus pour faire des selfies en prenant des postures de yoga ridicules. Il faut parfois attendre longtemps pour faire des photos sans eux.
Très agréable petite route cers Munduk.
Dîner et nuit à l'hôtel Munduk Sari. 
Jour 5 - 19/08/16 Munduk  alternance d'éclaircies et de passages nuageux, très couvert en fin d'après midi 32°
Au départ de l'hôtel, belle randonnée de 03h00 à travers la forêt et les plantations de girofliers à la découverte de cascades. 
La première et la plus haute, la plus connue, la plus imposante, la plus rafraîchissante Tanah Barak. La seconde cascade Melanting, la plus basse, se découvre après plusieurs centaines de marches abruptes que nous avons eu la chance de faire dans le sens de la descente. Dans l'autre sens c'est un véritable brise jambe. Lorsqu'on a échappé aux chiens qui nous agressent dès que nous approchons d'un habitation, on arrive à la cascade dans un décor sauvage et frais. La remontée vers Munduk est légèrement épuisante du fait de la chaleur qui s'impose au fur et à mesure que le soleil s'élève dans le ciel.
Petite route très photogénique vers Gobleg. De Gobleg on a une vue magnifique sur les lacs Buyan (à gauche) et Tamblingan (à droite).
C'est à Gobleg que nous avions rencontré Denada qui tournait un clip pour l'une de ses chansons: Waru Doyong.
Déjeuner au Warung Puncak Bagus de Gobleg. C'est bon, sain et pas cher, et ils ont des plats végétariens sans chili.
Continuation par une petite route peu fréquentée vers des villages authentiques. 
Nous devions assister à la torréfaction artisanale du café, pas de chance, la famille prépare une cérémonie pour l'anniversaire d'un enfant. Personne ne travaille. 
Igede Dasna est un petit exploitant de café. Il récolte environ 400 kg de café par an qu'il torréfie lui même. Il est tenu d'en vendre une partie au chef de village qui le vendra avec une marge, et le reste sera vendu à la coopérative.
La famille nous invite à partager quelques friandises, comme le sumping, gâteau à la farine de riz et à la banane cuit à la vapeur dans une feuille de bananier.
Route vers Cempaga, pour rencontrer un producteur de sucre de palme. 
Pas de chance, c'est la fin de l'après midi. Prévoir cette visite le matin (elle l'était dans le programme). La récolte de la sève de palme se fait tôt le matin pour éviter qu'elle fermente et le sucre se prépare dans la matinée. I Yoman Negara et Ni Yoman Silah sont des petits producteurs de sucre. Lui a toujours fait cela depuis qu'il est enfant, avec son père. Il possède 20 palmiers et récolte 15 à 30 litres de sève de fleur de palmier par jour qu'il transporte sur une charrette, selon les conditions météo et l'énergie des arbres. 
Sa femme faire réduire la sève dans une bassine posée sur un feu de bois. Il faut 10 litres de sève pour faire 1 kg de sucre environ. Lorsque la mélasse est suffisamment épaisse, elle est versée dans des demi-noix de coco qui lui donnent l'aspect d'une demi-sphère une fois refroidie et durcie.
Ni Yoman est très fière de son sucre parce qu'il n'est pas frelaté: il est pur. Elle explique de que nombreux artisans sucriers ajoutent des farines ou d'autres produits pour allonger la mélasse et faire plus de poids. Nous l'avions déjà observé en Inde du Nord. Elle vend son sucre aux gens de la région et travaille souvent sur commandes pour des cérémonies. Son tarif est de 19.000/20.000 roupies le kilo.
Hôtel Munduk Sari 

Jour 6 20/08/16  Munduk - Tampaksiring  Ciel couvert - 32°
En chemin arrêt dans un village qui prépare une cérémonie pour son petit temple. Tous les villageois sont tenus de participer à la préparation des décors, des offrandes. Les filles préparent les guirlandes et les garçon les mats. Ils doivent payer une amende au chef du village lorsqu'ils ne participent pas. L'argent toujours l'argent....!
Nous découvrons la créativité de ces personnes qui apprennent dès leur plus jeune âge à confectionner des offrandes, des décors, à partir de feuilles de palmiers tressées, de lamelles de bambous, de fleurs diverses.
La petite route de Munduk au lac Batur traverse des paysages très rustiques, très authentiques. Dans la région de Sulangai nous découvrons des champs d'oeillets d'Inde qui créent des rectangles orange vif dans la verdure environnante.
Nous rencontrons un défilé coloré de villageois qui se rendent à la cérémonie de leur temple. La vie des Balinais est ponctuée de moulte cérémonies, familiales (naissance, anniversaires, limage des dents, mariages, décès, préparation aux funérailles, funérailles, crémations, fête des ancêtres et autres...) et des cérémonies collectives (fête anniversaire du temple, fêtes religieuses en fonction du calendriers, fête nationale etc...) 
Pour chaque événement, la famille, les proches, les voisins, les villageois s'arrêtent de travailler, à se demander parfois s'il y a un jour où tout le monde travaille !
A plusieurs reprises nous rencontrons des gens qui préparent les cérémonies de crémations. Soit sous forme de défilés très colorés comme à Kintamani, soit dans des rassemblement où de nombreuses familles portent dans les bras la photo du défunt posée dans un panier avec des offrandes, le tout emmailloté, comme si elles portaient des nouveaux nés.
Nous assistons à de nombreux rituels, notamment avec des pièces chinoises, des petites poules noires, des cordes, de l'encens. Tout est très symbolique et très codifié, assez difficile à comprendre. De nombreux hommes en marge de la manifestation sont très alcoolisés. 
D'après le calendrier balinais demain est un jour faste pour la crémation, alors partout, dans les villes et les villages, nous assistons à des cérémonies de préparation à la crémation. Nous sommes impressionnés par le nombre de jeunes parmi les défunts. Beaucoup de cérémonies sont des préparations à des crémations collectives, nous en avons rencontrées qui allaient de 23 à 150 défunts.
Arrivés au lac Batur, nous contemplons le volcan et ses dernières traces d'éruption(2000), avant de nous diriger vers le village Bali Aga de Terunyan.  
Une route sinueuse, pentue, longe le lac. Dans les quelques villages balinais de nouvelles crémations sont en préparations. Une bonne centaine d'invités assis au bord de la route, tous arborant un tee shirt avec la date de la cérémonie et le portrait du défunt imprimés.
Au bout de la route le village. Les Bali Aga, sont un groupe ethnique qui vît de façon différente du reste des Balinais avec des coutumes ancestrales et un refus des influences extérieures, mais un excellent sens du business. Ce sont des descendants des Balinais les plus anciens de l’île qui ont été repoussés dans cette zone volcanique à l’arrivée des Javanais sous le règne Majapahit au 14ème siècle. Nous n'avons pas pensé demander si ces Bali Aga étaient de la même origine que ceux de Tenganan.
Terunyan (Trunyan) vient de 2 mots balinais Taru qui veut dire Arbre et Menyam : Parfum. 
Les Bali Aga ne brûlent pas leurs morts ni ne les enterrent. Ils emmènent leurs défunts en barque à Kuban pour les déposer à proximité d'un énorme arbre qui aurait plus de 1100 ans…et qui aurait le pouvoir d'absorber les odeurs et d'empêcher la putréfaction. Ils déposent les cadavres enveloppés de tissu sous des cages en bambou tressé en forme de tente. 
Il y a 3 cimetières (Kuburan) dans la zone du lac, tous situés en dehors du village et uniquement accessible par barque. 1 pour les morts naturels, 1 pour les enfants et 1 pour les morts de façon anormale (chutes d’un arbre, d’un mur, maladies suspectes ou suicide). 
Il est interdit aux femmes d’accompagner les morts au cimetière de crainte que le village n’ait à subir des catastrophes, glissement de terrain, éruption volcanique ou autres épidémies…
Le petit prêtre du village nous emmène en bateau à la découverte du cimetière pour les morts naturels (Kuburan Terunyan).
C'est assez impressionnant. D'un côté un muret sur lequel sont disposés les crânes, empilés. D'un autre une espèce de décharge où l'on entasse tout ce qui reste, une fois les corps desséchés pour faire de la place pour les suivants: ossements, tissus, argent, vaisselle, sont amoncelés dans un coin du cimetière. 
Au centre plusieurs cadavres dans un état de décomposition avancée sous leur protection de bambou, dont on aperçois nettement les crânes. Bien que les locaux disent que l'arbre "magique" empêche la putréfaction et absorbe les odeurs, une forte odeur de décomposition envahit l'atmosphère par moment.
A la surprise générale, un couple d'Indonésien d'une quarantaine d'année passe du temps à se prendre en photo devant les restes, devant les cadavres. Le comble du selfie de mauvais goût !
Petite remarque: la visite du lieu coûte 900 000 roupies(60€) si on passe par une agence, 1.300.000 roupies (90€) pour les individuels. C'est exorbitant pour une visite de ce genre. Je ne suis pas convaincu que cela vaille la dépense. Business is business.
Il y aurait actuellement 786 familles qui vivent dans cette zone, les hommes pêchent dans le lac et élèvent des poissons en viviers flottants, les femmes cultivent la terre, échalotes, piments, choux, tomates, oignons sauf le riz qu’elles obtiennent par un système de troc.
A l’intérieur du village se trouve un temple: le Pancering Jagat et de nombreux meruts (de différents étages).  L’un des pavillons contient la plus grande statue de pierre de Bali, 4 mètres de haut, représentant le dieu Bali Aga : Batara da Tonta (Ratu Gede Pancering), qui voudrait dire: le seigneur du milieu du monde, il serait détenteur de pouvoirs magiques et protecteur des habitants de Trunyan, époux de la puissante déesse Danu Batur, la déesse du lac ...
Aucun touriste n’est autorisé à voir cette statue….
Les Bali Aga sont animistes et Hindouistes. Tous les 3 ans ils organisent dans le temple une cérémonie rituelle (à laquelle aucun étranger n’est autorisé à assister). Les adolescents mâles du village sont isolés autour de la grande statue pendant 1 mois + 1 semaine soit 42 jours, selon le calendrier balinais, au cours desquels ils pratiquent des rituels censés purifier et développer des pouvoirs surnaturels, en veillant à maintenir l'équilibre entre les différents mondes du visible (Sekala) et de l'invisible (Niskala).
Sachant que la journée du lendemain est une journée libre et que c'est le jour "béni" pour les crémations, nous demandons au guide de se renseigner pour savoir où assister à cette cérémonie. En 4 voyages à Bali nous ne sommes jamais arrivé à assister à une crémation, ni à une cérémonie de temple ou de limage de dents.
Nous regagnons la guetshouse de ketut (Wayan Subrata), jalan Raya Tampaskiring, où nous sommes censés partager la vie et les activités des habitants. Il s'agit en réalité d'une guesthouse et non d'une immersion dans une famille Balinaise. 
Jour 7 21/08/16  Tampaksiring - Tangkulak - Pegeng - Tampaksiring   Soleil - 33°/34°
Petite balade en solo sur le marché de Tampaksiring. C'est un marché typique, comme il y a en a dans toutes les petites villes. Marchés de légumes, de fruits de poissons, de viande, commerces de tissus, de chaussures, de fleurs, d'articles pour la maison, d'offrandes pour les cérémonies et les autels particuliers...
Andy, s'est renseigné et a trouvé un village proche d'Ubud, où va avoir lieu une triple crémation. Il s'agit de crémations privées. 
Les crémations privées coûtent très cher: la préparation et les différentes cérémonies, la décoration, les musiciens, la nourriture pour un centaine d'invités, souvent plus, les offrandes, les prêtres, la crémation elle-même etc... reviennent aux environs de 3000 euros par défunt. 
Les familles modestes n'ont pas les moyens de s'offrir une crémation à ce prix, et se regroupent pour une crémation collective qui revient à environ 900 euros par défunt. Nous en avons rencontré où il y avait une vingtaine de défunts et d'autres plus d'une centaine.
Les 3 cérémonies de crémation ont lieu dans le Desa Kemenuh, (Tangkulak), dans la même rue: la femme d'un petit prêtre, une jeune fille de 16 ans qui a déjà été incinérée, mais sans cérémonie (ses cendres vont être brûlées une seconde fois), un petit prêtre.
Devant chaque habitation, on termine les derniers préparatifs, un grand prêtre  officie assis sur son estrade, des hommes vérifient l'ajustement des différentes tours sur lesquelles seront arrimés les corps, et la boite de cendres.
A l'intérieur, les invités se succèdent pour présenter leurs condoléances, pour faire acte de présence, pour apporter des offrandes, pour se rafraîchir et surtout manger un peu. Le corps du défunt est placé dans un balai au centre de la cour.
Il semble que ce soit à la mode de distribuer des tee-shirt avec la date de la cérémonie, le portait et le nom du défunt. 
Nous portons un sarong et une ceinture par respect des traditions et des personnes qui nous accueillent. 
Andy nous explique tout ce qui se passe, tout ce que nous voyons, il nous fait rencontrer les familles, entrer à l'intérieur des habitations...Nous avons l'impression de vivre l'événement de très près. 
Longue attente pendant que les préparatifs se terminent. C'est l'occasion de rencontrer des gens comme I Gusti Made Patra, un vieil homme charmant, parlant suffisamment l'anglais pour tenir une conversation sur la personnalité des défunts.
Les musiciens se mettent à jouer lorsque des porteurs sortent les corps des maisons. Ils sont hissés sur les tours. Des porteurs se glissent sous les bambous qui supportent les tours, les soulèvent et les cortèges se dirigent vers le lieu de la crémation. Le haut des tours est articulé de façon à être replié lors des passages sous les nombreux fils électriques. Avant d'entrer dans la rue du cimetière, les porteurs virevoltent, tournoient de façon dangereuse, mettant les tours en déséquilibre, un peu comme si le défunt hésitait avant d'aller vers sa destination finale.
Sur place, les corps sont retirés des tours et introduits dans des représentations de vaches pour les femmes, et dans une boite rectangulaire pour le petit prêtre.
Les membres de la famille apportent encore des offrandes que l'on dispose avec les dépouilles. 
Nous assistons à la parade de la mafia locale: un chef de gang, le crâne rasé, tatoué du bout des doigts à la nuque, accompagné de ses gardes du corps, musclés et habillés de noir avec des tee shirt portant le sigle du gang, est venu saluer une des familles et poser devant le sarcophage! Ils déambulent de façon ostentatoire, en "roulant des mécaniques", posant pour quelques photos style champions de boxe ou équipe de rugby, interpellant les femmes de façon vulgaire. Il s'agirait du groupe P.B.B.
Ici les crémations n'utilisent pas de bois. On active des chalumeaux puissants. En un peu plus d'une heure les sarcophages et les corps sont calcinés. C'est impressionnant, sous l'effet de la chaleur, les jambes se relèvent, les bras se soulèvent, obligeant un assistant à intervenir pour les remettre à plat.
Pendant toute la crémation, les musiciens jouent leur musique endiablée.
Une partie des cendres est récupérée et placée dans un coffre transporté sur un petit palanquin. Elles seront jetées dans la mer si la famille a les moyens de s'y rendre ou si la mer est proche, sinon dans une rivière qui portera les cendres jusqu'à la mer.
Les tours sont à leur tour brûlées. Dans l'excitation, des gens ont fait basculer une tour enflammée à la lisière de la forêt. Des arbres, des buissons se sont rapidement enflammés, menaçant les habitations proches. Plusieurs camions de pompiers ont du intervenir.
Déjeuner d'une grande assiette de fruits frais (es campur) avec de la gelée noire (cincau grass jelly) des fruits du palmier lontar (kolang kaling) et un peu de glace pilée, dans un petit warung très sympathique. Chaque fois que nous souhaitons offrir une repas ou un rafraîchissement à Andy, il refuse.

L'après midi, Andy nous emmène voir des combats de coqs à Pegeng. C'est une journée particulière où s'affrontent d'importants participants. 
L'arène est noire de monde, l'ambiance survoltée. Nous observons des parieurs avec des liasses de billets de 100.000 roupies à la main. Au centre de l'arène, des propriétaires de coqs, avec des sacs en bandoulière bourrés de liasses de billets de banque. 
Un groupe de Chinois occupent la scène. D'après les rumeurs, ce sont des gros propriétaires qui détiennent de nombreux hôtels de luxe sur l'île, et des mafieux. Au milieu de cette jungle, "un fils à papa" chinois, 20 ans maximum, qui fait combattre des coqs et empoche des sommes considérables.
Après de longues palabres, des hommes se tournent en faisant des signes de la main vers le public qui se met à hurler. 
On parle de sommes faramineuses. Les combats se déroulent très vite, à peine une minute. L'un des coqs terrasse l'autre en lui enfonçant l'ergot métallique tranchant comme une lame de rasoir qu'on lui a fixé à la patte dans le dos ou la poitrine de son adversaire. Certains attaquent de front, d'autres tournent comme s'ils ignoraient l'adversaire pour lui fondre dessus dès qu'il semble ne pas s'y attendre.
Le comble : un coq gagne le combat et meurt aussitôt de suites des blessures que lui a infligées son challenger. Morts tous les deux pour rien !
Bien qu'ayant passé plusieurs heures à observer, nous n'avons pas compris à quel moment se passaient les paris, en dehors du cercle des propriétaire au centre de l'arène, où l'argent change de main sans arrêt. Qui récupère ou distribue l'argent dans les tribunes ? Comment sont enregistrés les paris ? 
En fin de journée j'accompagne Ketut dans son jardin pour tenter de comprendre un problème de culture de tomates. Sur la route qui longe la rizière, un peu plus loin, se découpe en contre jour sur un ciel crépusculaire, presque comme un théâtre d'ombres, une magnifique procession interminable portant des coffres de cendres vers la rivière. J'en ai compté 35. Ainsi s'achève la journée des crémations.
guetshouse de ketut (Wayan Subrata) 
Jour 8 22/08/16  Tampaksiring - Ubud - environs - Tampaksiring  alternance éclaircies, et passages nuageux - 32°
A 07h00 du matin, la vue de la terrasse de la chambre sur le mont Agung avec le soleil levant est splendide.

Tôt le matin parce que c'est entre 07h30 et 9h30 que la lumière est la plus belle à Bali, lumière raglante, couleurs vives, ciel pur, balade d'une heure trente dans les rizières proches avec Linju comme guide. Pas de touristes, pas de rizières aménagées ou redessinées, pas de boutiques d'artisanat ni de restaurants. La nature balinaise à l'état brut, alternance de rizières, de plantations de cocotiers, de forêt avec le mont Agung en toile de fond, sans nuage. Un réel plaisir. Que c'est beau !
Andy nous attend. Jolie petite route vers Ubud, les rizières commencent à être submergées de constructions luxueuses appartenant à des artistes, de riches propriétaires, des "expats" et des retraités fortunés.  
Comble d'ironie, en chemin, Andy nous arrête devant des rizières noires de monde: les rizières de Teglalang. On dirait un décor de cinema (Baliwood) : et ça marche ! 5 mini-short et 3 bermudas au mètre carré. Tous les geek sont là à piétiner entre restaurants, boutiques et rizières pour faire des selfies entre deux bintang. Nous sommes partis en courant.
Ubud: que de changements en 9 ans. Les étrangers ont facilement décuplés. Ils arpentent les rues d'Ubud où tout espace libre se transforme en commerce de luxe ou tendance, même dans les rizières avoisinantes (sportwear, cosmétiques "organics", artisanats du monde, mobilier disign, fast food, viennoiseries, restaurants et bars branchés etc...) on se croirait dans un mall de n'importe quelle capitale balnéaire occidentale. 
Entre les japonaises couvertes de la tête au pieds et leur chapeau de paille à large bord, et les geek occidentaux en tongs, mini short et débardeurs, on se croirait à Saint Tropez, à Santa Barbara, à Goa ou Ventiane.
Les cours de yoga, de méditation, les centres de massages, de réflexologie, de produits dits "naturels", les boutiques Polo, Dolce & Gabana etc.. se démultiplient sans cesse.
Ubud semble avoir perdu son âme. Nous souhaitons au reste de l'Indonésie de ne pas se laisser entrainer.
Alors que nous nous étonnions il y a 5 ans que les indonésiens ne fabriquent pas de chocolat alors qu'ils sont producteurs d'un excellent cacao (on nous avait dit à l'époque qu'ils ne savaient pas faire de chocolat: cela s'apprend et ce n'est pas si compliqué, la preuve ce sont encore des aficionados de start up qui s'en chargent !), des étrangers qui surfent sur la vague raw attitude, ouvrent deux ateliers de fabrication de chocolat cru:  Big Tree farm qui se la joue un peu guru new age et Ubud Raw Chocolate Factory (le meilleur chocolat et l'atelier le plus authentique selon nous) 74 jalan Raya Sayan ouvert de 10 h à 17h du lundi au vendredi (visite possible à partir de 2017). Onéreux biensûr comme tous les produits tendance. Mais pour ceux qui aiment le vrai chocolat, la visite et la dégustation en valent la peine.
Déjeuner dans un petit warung végétarien(créé par un Japonais!) déjà testé en 2014 : warung Sopa, n° 36 Jalan Sugriwa, Ubud. C'est bon, c'est frais, c'est pas cher, c'est cool et loin de l'agitation de jalan Taya Ubud, ça fait du bien.
Après midi, Andy nous emmène à la rencontre d'artistes authentiques. Dans des villages à l'entour d'Ubud dont nous ne dévoilerons pas le nom afin de préserver l'authenticité et la primeur de l'agence qui nous y emmène. 
Pas de boutiques, pas de vitrine, ils n'ont rien à vendre. Ils travaillent essentiellement sur commandes, pour des amateurs avisés ou des galeries qui se font un nom à leur place. Leurs oeuvres ornent des galeries et des hall d'hôtels de classe. 
I Putu Pande Wardika sculpte le bois avec une dextérité incroyable, il utilise ses pieds à l'occasion pour tenir les objets ou leur donner une inclinaison comme il le souhaite. Fabuleux personnage plein de chaleur, d'humilité, de sagesse. Un vrai Gepetto. 
Bien qu'il ne souhaite pas avoir d'apprenti, il nous a initié à la sculpture à partir d'un petit objet, comme si nous avions besoin de cela pour savoir que c'est un art qui ne s'invente pas et que donner vie à un objet est bien plus difficile qu'il n'y parait. 
Sa femme Ni Yoman Sumini le suit avec bienveillance. Ils vivent dans des conditions très modestes ce qui est surprenant lorsqu'on voit ce qu'il réalise... Ici le busisness a probablement oublié de frapper.
Une vraie belle personne, avec qui nous avons aimé passer un moment.
Nous enchainons avec la visite d'une petite école de danse classique balinaise. Au moment de notre arrivée, nous assistons au cours pour filles de 10 à 14 ans.
Nous sommes surpris par l'expression chorégraphique de certains enfants. Ils font preuve dans le regard, dans le déhanchement, dans la gestuelle d'une maturité déroutante. Quel plaisir elles ont à se laisser guider par leur enseignante Ni Wayan Balik Sulasti qui est aussi douée et chaleureuse en danse que l'est I Putu dans la sculpture. 
Encore une fois nous avons été invité à nous prêter au jeu et à tester l'art de la danse balinaise. Nous nous sommes sentis réellement "empotés" ! 
Nous terminons notre tour chez un artiste peintre, I Made Sutama, qui lui aussi réalise des oeuvres d'une grande beauté, toujours sur commande. Il était en train de terminer un portrait de danseuse balinaise, qui ressemble étrangement à une prêtresse Aztèque. 
Il peint au couteau, son jeune fils endormi dans les bras. Comme chez le sculpteur, comme à l'école de danse, nous sommes invités à nous joindre à lui pour peindre. Une toile, des pinceaux, des couleurs sont mis à notre disposition...De nouveau ce sentiment d'impuissance...mais quel plaisir d'être là. Parfois sans parole, juste être là et assister à la création. 
Comme chez les hôtes précédents, nous sommes accueillis avec une boisson, un gâteau, et la bienveillance de l'épouse Ni Ketut Hari.
Au moment de partir, I Made m'offre la toile qu'il vient de terminer. Cela me met dans un embarras inimaginable, c'est avec plaisir que je l'accepte, mais nous avons encore deux semaines de programme à faire, où mettre la toile ? Dans l'avion, je ne peux pas prendre le risque de la mettre en soute. L'enlever du cadre et la rouler n'est pas faisable; comme c'est une oeuvre faite au couteau, la peinture est encore fraîche, et une fois sèche elle risque de craqueler. Apologize...
Ce fut une belle journée, avec de belles rencontres de belles personnes. Du jamais vu avec un tour opérator jusque maintenant en Asie.
Sommes arrivés un peu tard à la pension (20h30), la cuisinière était partie. Il y avait comme un léger froid. Nous nous sommes excusés.
guetshouse de ketut (Wayan Subrata)
Jour 9 23/08/16 Tampaksiring - Praya Lombok - Kuta    Soleil - 31°- vent
Route pour l'aéroport de Denpasar afin de prendre un avion Garuda pour Praya (Lombok) à 11h25. 55 minutes de vol, en boeing 737.
Au moment de se quitter Andy refuse notre enveloppe avec le pourboire. C'est la première fois que cela nous arrive. Il s'est contenté de dire "pas obligé", ce à quoi nous avons répondu que c'était un plaisir d'avoir fait sa connaissance. Nous avons dû lui imposer d'accepter l'enveloppe.
A notre arrivée à Lombok, nous sommes accueillis par Syarif, un chauffeur qui nous avait accompagné lors d'un voyage précédant. C'est lui qui nous a convaincu de revenir pour visiter Sumbawa.
Très agréable route pour Kuta (Lombok) en passant par un tas de petits villages, de jolis paysages, de très belles plages comme celle de Mawun, et celle de Tanjung Anh. Les radios locales diffusent des morceaux de Malayou, musique pop romantique indonésienne.
Déjeuner à Kiena au Warung Murah. Syarif reprend ses "vieilles habitudes" et se fait payer son repas, sans que cela fasse l'objet d'un accord, même tacite.
Entre deux plages nous sommes surpris de découvrir de nombreuses mines d'or illégales. Il n'y en avait pas lors de notre dernier séjour à Lombok. Comme pour le Farwest, c'est devenu une fièvre, tout le monde creuse, partout, à la recherche du filon aurifère. Pratique illégale sur laquelle la police ferme les yeux moyennant une petite redistribution des bénéfices !
Arrivés à Kuta Lombok, à temps pour assister à un carnaval populaire.
Quelques pas sur la plage et quelques brasses dans une eau à 24°. Rencontre d'une gamine étonnante qui vend des bracelets avec un aplomb et des réparties à mourir de rire: Pia "Papaya".
L'hôtel ne servant pas de plats végétariens et ses tarifs étant assez élevés, nous dînons dans un petit restaurant proche, à 300 mètres en sortant à gauche, sur Jalan Raya Pantai Kuta Lombok, le Cafe Inn, avec son mobilier en bambou et sa carte appétissante et raisonnable. Xavier, un silversmith bien "imbibé" qui a son atelier dans le restaurant, se montre assez "lourd" avec les clients.
Hôtel Puri Rinjani
jour 10 24/08/16 Kuta - Labuhan Lombok - Ferry -  Sumbawa Besar  Soleil - 31° - vent
Départ tôt - 06h30 (une autre spécialité de Syarif: partir avant l'heure du petit déjeuner, lui ayant déjà pris le sien), par une très belle route pour rejoindre Labuan Lombok à l'Est. Nombreux arrêts, la lumière est magnifique. Le volcan Rijani trône majestueux au milieu des plantations, sans nuage ou presque, avec un ciel d'azur.  
Départ du ferry, à 10h pour une traversée de 02h15 à destination de Labuhan Poto Tano, Sumbawa. Nous apprenons que nous sommes précédés par le fils de Syarif, Rifi, en moto, pour le programme Sumbawa.
Après le ferry, route côtière, bordée de garrigues où l'on aperçoit des petits chevaux sauvages, dont le lait (susu kuda) serait apprécié dans la médecine populaire. Alternance des villages de pêcheurs, de champs de mais aux épis oranges vif et de champs de sisal.
Arrêt au village de Mapin, joli petit village de pêche aux maisons colorées sur pilotis. Nous y découvrons le même accueil chaleureux qu'à Tanjung Luar (Lombok). Comme dans tous les villages de pêche de la région, les pêcheurs réparent les filets ou les lignes, réparent les bateaux, et parfois construisent un nouveau bateau. Il n'y a pas pas un village particulier dédié à la construction de bateaux. Dans tous les villages de pêche, que ce soit à Lombok ou à Sumbawa des hommes réparent, entretiennent, construisent un bateau. Nous retrouvons souvent au moins un grand bateaux Burgis, avec ses phares destinés à piéger les poissons de nuit. Les gens semblent agréablement étonnés que des touristes prennent plaisir à arpenter leur village. 
Les questions qu'ils posent au chauffeur montre l'intérêt qu'ils nous portent, et réciproquement nous prenons plaisir à nous arrêter, à poser des tas de questions sur leurs activités, leur mode de vie, le chauffeur servant d'interprète.
Une jeune collégienne, Wumandari, qui vend des tranches de salak enrobées de chocolat liquide qu'elle fait durcir au contact de la glace, pour aider sa famille, nous offre ses friandises, ce qui donne lieu à un partage de mots, de petits cadeaux et à un attroupement d'enfants.
Partout où nous passons nous sommes invités à nous arrêter, à prendre des photos, à échanger des informations sur qui on est, ce qu'on fait, où on va, et chacun de partager ce qu'il a sous la main.
Arrivée en fin d'après midi à Sumbawa Bessar. Dîner au restaurant de l'hôtel (il n'y a rien aux alentours) où la seule personne qui parle anglais (le barman) a pris soin de nous en nous faisant préparer un nasi goreng végétarien sans chili. 
Hôtel Sumbawa Transit (un peu excentré, mais calme, confortable, idéal pour rayonner dans la région)
Jour 11 25/08/16 Sumbawa Besar  soleil - 32° 
Départ "normal" après le petit déjeuner, ce qui est rare pour Syarif, accompagné de son fils Rifi et d'un neveu Windy sur la moto (un des frères de Syarif habiterait Sumbawa Besar) ! Nous découvrons qu'en fait c'est le fils de Syarif qui pilote le programme, connaissant mieux Sumbawa que son père (il s'arrête pour indiquer les bifurcations, les warungs corrects, il s'arrête pour indiquer les visites intéressantes, il fait des commentaires appropriés sur ce que nous découvrons, en même temps qu'il veille sur nous comme un ange gardien), par contre nous n'avons pas compris ce que venait faire le neveu, chercheur d'or "chanceux" qui trouverait des pépites de 500 gr.
Visite du marché de Sumbawa Besar. Passionnant parce qu'on découvre de façon plus intime comment vivent et comment s'alimentent les locaux.
Il y a les produits que nous connaissons déjà, mais tant d'autres que nous ne connaissons pas. Syarif se chargeant de nous faire goûter des spécialités du marché.
Comme dans tous les villages de l'île, les commerçantes nous interpellent, nous montrent ce qu'elles vendent, veulent poser pour les photos avec beaucoup d'humour et de gentillesse. Ce marché a été l'occasion d'échanges très sympathiques.
Visite extérieure de la dernière résidence du Sultan, Jalan Merdeka, où vit encore sa fille, la Yellow House ou Balai Kuning, qui contient un musée intéressant qui ne peut être visité que sur rendez vous, pratiquement impossible à obtenir, à moins d'être un VIP ou une chaine de télévision réputée.  
A 5 minutes à pieds, visite extérieure de la maison de Gouverneur, Wisma Praja, construite par les Hollandais en 1932 et qui servit également de résidence au sultan. Elle est utilisée comme maison d'hôtes officielle et pour des occasions spéciales, telles que congrès, réceptions mondaines, réunions politiques. 
En chemin pour l'ancien palais du Sultan, assez proche à pieds, nous croisons le mariage d'un jeune couple issu de familles de notables. Nous sommes invités à partager le repas, sous forme de buffet, excellent, invités à poser pour des photos avec les mariés, et différents membres de la famille. L'accueil est surprenant de chaleur et de gentillesse.
Une chanteuse accompagnée d'un petit orchestre entonne des airs auxquels nous ne nous attendions pas à Sumbawa comme Pepito mi Corazon de Los Machucambos. Et de voir des femmes de tous âges en hijab ou chador se trémousser avec un plaisir communicatif. Toutes voulaient poser pour des photos avec nous, joue contre joue. Cheek to  cheek. Surréaliste !
Nous sommes loin de la retenue et de la froideur des musulmans rencontrés en Inde, ou en France.
Nous les quittons à regret pour visiter le palais de bois austère et vide, Dalam Lonka, première résidence du sultan Muhammad Jajaluddin III, construite en 1885, restauré en 1980, qui repose sur 99 piliers. Il est censé être un musée ! En dehors d'un tableau généalogique et de quelques photos accrochées dans la première salle, il est tristement vide, et ne permet pas d'imaginer la vie qui s'y déroulait. Certaines salles sont encombrées de sacs, de résidus, de parasols repliés. 
Le palais fait face à une superbe mosquée, Masjid Agung Nurul Huda, qui a fait l'objet de nombreuses rénovations. Elle est importante parce que dans sa cour se trouvent plusieurs tombes du Sultanat de Sumbawa. A visiter une prochaine fois.
Nous quittons Sumbawa Besar pour rejoindre Talwa le village des forgerons. S'ils confectionnent de nombreux outils, leur activité principale semble être la fabrication de couteaux, de kriss, de machettes, affutés comme des lames de rasoir. Le manche et le fourreau sont souvent fait en bois précieux sculptés par d'autres artisans.
Petite route pour Poto, village où l'on peut rencontrer des femmes qui tissent selon la technique du double Ikat. En réalité elles ne sont pas nombreuses dans ce village. Ce sont essentiellement des femmes âgées qui exercent cet art de tissage ancien. 
Faire un pagne en Ikat prend plusieurs mois, en y travaillant chaque jour. Aucun modèle, tout est dans la mémoire, mémoire collective et mémoire individuelle. La personne qui tisse fait partie du métier à tisser tendu entre son dos et ses pieds. Nous sommes restés un bon moment assis, sans parler, à regarder cette grand mère, veuve, et solitaire, gagner de quoi survivre. 
Le jour où elle ne pourra plus tisser, elle n'aura plus de quoi vivre !
A plusieurs reprises nous nous arrêtons pour observer ce que le chauffeur appelle des chevaux sauvages.
Si parfois on en aperçoit dans la nature, il est difficile de croire qu'ils sont tous sauvages. La plupart sont dans des enclos avec des vaches ou portent des licous. Il y a de nombreux champ de course dans la région. Le poney Sumbawa est une spécialité de l'île.
Petite route côtière pour se rendre dans le village de pêche Labuhan Sawu sans intérêt si ce n'est de rendre visite à un frère de Windy qui est pêcheur !
Continuation vers le village de Penyaring, où Yaya, commerçante de la boutique Riskika, fabrique des caramels (permen susu), qu'elle nous a vendu presque 2 fois le prix de caramels en France ! 60 000 roupies(4,50€) les 500 gr. Pour faire ces caramels artisanaux, il faut 5 litre de lait, 1 kg de sucre que l'on porte à ébullition pendant 3 heures en remuant constamment. Une fois le mélange suffisamment ferme et coloré il est étalé sur un plastique et découpé en petits pavés droits, qui seront emballés individuellement par Nura.
Dans le même village, visite à la soeur de Windy qui tient également un commerce.

 Plutôt que de rendre visite à la famille il aurait été intéressant de visiter d'autres villages de la région connus pour d'autres spécialités : 
Pamulung, à 20 minutes de Sumbawa Besar, dont la spécialité est le tissage, mais aussi la musique et la danse. On y fabrique et on y joue du serunai, une flûte traditionnelle. Ce village est aussi connu pour ses festivals de danse et les courses de buffles (barapan kebo). Encore faut il se renseigner sur les dates !
Semongkat,à 20 km au sud de Sumbawa Besar un petit village plein de charme, connu pour son miel sauvage, récolté dans la forêt, non traité. Le café Semongkat vend ce miel et d'autres produits issus du monde des abeilles, dont une boisson rafraichissante, ainsi qu'un excellent Ginger tea. La meilleur saison pour avoir du miel fraichement récolté est de mars à mai. (source : blogs de voyageurs sur Internet)
Pas de dîner, l'hôtel est monopolisé par une réunion et une réception officielle concernant l'Amnesty Pajak (amnistie d'impôt). Ils n'ont pas le temps de s'occuper des touristes et les salles de restaurant (il y a en 2) sont réservées pour la réception.
Hôtel Sumbawa Transit 
Jour 12 26/08/16  Sumbawa Besar - Pulau Moyo - Sumbawa Besar  soleil - vent - 31°
Départ à 08h00 (ouf, à jeun depuis la veille nous avons eu le temps de prendre un petit déjeuner!)
Route pour le port de Sumbawa Besar pour embarquer sur un speed boat Bintang pour nous rejoindre l'île de Moyo (Pulau Moyo).
La direction du bateau est cassée, le moteur ne peut plus être dirigé, il faut réparer.
Après trois quart d'heure de traversée, pendant laquelle nous faisons fuir de nombreux poissons volants-Exocet (impressionnant la distance qu'ils parcourent en dehors de l'eau) nous atteignons Labuhan Aji (Haji), petit port de l'île de Moyo.
L'île de Moyo est habitée par environ 1600 personnes, pêcheurs ou fermiers. Elle dispose d'un hôtel de luxe aux tarifs astronomiques (800 à 900$ la nuit), réservé à une élite internationale. Elle est couverte de forêt, et recèle des cascades d'une rare beauté.
Des villageois nous attendent avec leurs motos pour nous emmener au point de départ de la randonnée pédestre en forêt, par un chemin caillouteux. Parcours digne d'un championnat de moto-cross de 30 minutes environ. Nous rencontrons des fermiers qui viennent de capturer une vache sauvage. La tête de l'animal en sang laisse supposer que la capture a été violente. 
Randonnée en forêt de 20 minutes environ pour atteindre la première cascade:  Mata Jitu waterfall. 
L'idéal est de descendre au bord de la rivière. C'est beaucoup plus photogénique vu d'en bas. 
Le décor est magnifique en début de matinée. Les rayons de soleil qui filtrent à travers le feuillage crée des zones lumineuses et des contrastes de couleurs dans une eau cristalline, qui en fonction des fonds sablonneux ou rocailleux se décline du vert foncé au bleu turquoise. 
Succession de petits bassins aux reflets changeant. On se croirait dans un film de Walt Disney. On s'attend à voir s'envoler des elfes. Baignade interdite pour préserver le lieu et c'est tant mieux (Di carang mandi di sini).
Un peu plus haut, à 15 minutes, après avoir traversé plusieurs petits ponts et évité un serpent, nous arrivons à une cascade plus petite avec un bassin dans lequel il est permis de se baigner. Nous devons attendre à distance, qu'une famille hébergée à l'hôtel de luxe, termine son pic nic pour y avoir accès ! Même dans la nature il y a des privilèges ! J'ai eu celui d'écouter pendant ce temps de la musique "roots" de Lombok: Gambus Lombok, grâce au téléphone mobile de Rifi.    
Lady Diana aurait nagé dans ce bassin lors d'un séjour à Moyo. Cela change tout !
La température de l'eau est agréable, la cascade se prête à de nombreux aqua-massages.  L'endroit est "sauvage".
Randonnée de retour, nouveau moto-cross vers le village. Rifi achète de quoi préparer des nouilles et des oeufs pour le déjeuner, qui est réalisé par la gérante d'une sympathique guesthouse (la seule de l'île) appelée Moyo Family. 
4 bungalows récents, bien aménagés et propres, avec terrasse privée, chambre spacieuse avec ventilateur, toilettes européennes, douche eau froide. Les repas sont préparés par la famille. Au niveau activités, il y a les randonnées en forêt, les activités du village, la pêche et surtout des sorties snorkeling sur des spots extraordinaires. 
Le tarif est de 400 000 roupies(27€) la nuit en double avec petit déjeuner. Par contre impossible d'avoir leurs coordonnées pour réserver, Syarif s'interpose à  chaque fois en disant qu'il faut passer par lui ! 
En s'adressant aux bateaux Bintang Moyo Travel, dont un membre semble être associé à la guesthouse, ce doit être faisable. 
La traversée par la navette publique quotidienne dure 02h30 et coûte 100 000 roupies(7€).
Après le repas, nous prenons un petit bateau pour faire une sortie snorkeling d'une heure trente à quelques encablures du village. D'abord une profondeur impressionnante, puis des récifs coralliens de toute beauté avant d'atteindre un banc de sable.
La faune et la flore sous-marines à cet endroit sont spectaculaires: coraux, poissons, anémones de mer de toute beauté. Un festival de couleurs et de formes.
Retour au village et fast boat vers Labuhan Sumbawa Besar. Une dernière ballade dans le petit port (très sale) avant de regagner l'hôtel.
Nous constatons que la housekippy (femme de ménage) a oublié de refermer la porte de notre chambre, qui est donc restée ouverte toute la journée. N'importe qui aurait pu venir prendre ce qu'il veut.
Dîner végétarien agréable grâce à au barman.
Hôtel Sumbawa Transit
Jour 13  27/08/16 Sumbawa Besar - Saleh - Donggo - Bima     soleil - vent - 32°
Il a fallu négocier avec Syarif qui voulait nous faire partir à l'aube, de nouveau sans déjeuner. Rifi est intervenu pour proposer un compromis. Nous prenons le petit déjeuner à 07h00 et partons aussitôt.
Belle et longue route pour Bima. Nombreux arrêts photos. Tôt le matin les gens font leurs ablutions dans les rivières et lavent leur linge. Alors que nous sommes réticents à photographier ce genre de scènes, ici ce sont les villageois qui nous y invitent !
Alternance de rizières et de montagnes (magnifiques entre Lopok Beru et Lape Lopok) et de villages de pêcheurs sur pilotis.
Arrêt à Talok Santung, jolie baie dont de nombreuses maisons ont les pieds dans la vase. A marée haute ce doit être encore plus joli, avec les maisons qui se reflètent dans l'eau. Comme partout à Sumbawa les gens sont accueillants, souriants, ils nous interpellent avec beaucoup d'humour et aiment faire découvrir ce qu'ils font ou ce qu'ils vendent. Beaucoup de poissons sont mis à sécher au bord de la route. Malgré l'odeur entêtante, c'est un réel plaisir de s'arrêter dans ces villages.
Un autre arrêt à Labuhan Jambu dont la spécialité est le caviar royal: les pêcheurs vident les poissons voilants de leurs oeufs et les font sécher au soleil par grappes, créant des guirlandes jaunes pâle un peu partout dans le village.
Ces oeufs sont destinés à l'exportation vers la Corée du Sud, Hong Kong et surtout le Japon qui en est très friand: Tobiko - Royal Caviar. Vert lorsqu'il est associé au wasabi, jaune d'or associé au gingembre, noir associé à l'encre de sèche. Les villageois les vendent 200 000 roupies le kg (13/14 €) au grossiste exportateur. On les trouve sur internet à 9€ les 50 gr !

Depuis le début, dès que la route se fait côtière, nous apercevons de nombreux élevages de crevettes (udang tampak) qui semblent être une des spécialités et ressources économiques de Sumbawa. 
Nous contournons la baie de Saleh, avec de très jolis points de vue, sans pouvoir apercevoir le volcan Tambora dont la cime est occultée par les nuages particulièrement bas.
Beaucoup de maraichage dans la région, la culture de l'oignon domine.
Nous bifurquons dans le village de Bolo, dont la mosquée Masjid Raya Al-Amin est très originale. Une fois encore, Walt Disney semble être passé par là, on s'attend à voir arriver Aladin sur son tapis volant.
Petite route de montagne vers Donggo, village traditionnel. Bien qu'éloignées de la mer, et à flanc de montagne, les maisons sont sur pilotis, avec des greniers à provisions. Beaucoup de femmes sont occupées par le tissage, pendant que les hommes cultivent des champs en espaliers. Beaucoup de maïs. Nous étions censés partager des activités avec les villageois, l'heure tardive ne semble pas s'y prêter. Il ne se passe pas grand chose et il n'y a pas grand chose à voir.
Route pour Bima. Nombreux marais salants, très photogéniques. En journée ce doit être encore plus intéressant avec les paludiers qui travaillent. 
Arrivée tardive à Bima, ville infestée de moustiques, du jamais vu en Asie. L'hôtel dit ne pas avoir maintenu notre réservation faute de paiement de la part de l'agence ! Rifi fait l'avance.
Dîner impossible: l'hôtel ne semble pas avoir prévu que les touristes souhaitent dîner. Pas plus qu'il n'a prévu de petit déjeuner avant 08h00 !
Hôtel Marina
Jour 14 28/08/16 Bima - Sape - Ferry - Labuhan Bajo  soleil - vent - 29°
Départ tôt, non négociable, il faut être à l'heure à Sape pour prendre le ferry pour Florès. L'hôtel étant incapable de fournir un petit déjeuner en avance, Rifi a pallié à cette lacune en nous achetant des fruits, il a aussi pensé au long trajet en ferry et nous a acheté une collation pour le déjeuner.
Derniers arrêts photos et dernières rencontres en cours de route. La région offre des paysages magnifiques, des villages très authentiques. Cela mériterait plus que d'être traversé en vitesse pour aller prendre le ferry.  
Arrêt au village de Maria, un vieux village aux maisons traditionnelles. Même accueil que partout. D'une extrémité à l'autre de Sumbawa nous avons rencontré le même accueil, la même gentillesse, le même enthousiasme, la même pauvreté.
Les environs de Sape à 07h30 du matin sont un régal pour les yeux tant les couleurs sont vives, les paysages séduisants, les villages rustiques. Une étape dans la région pour découvrir les villages ne serait pas de trop.
Arrivée à Sape vers 08h00, alors que le ferry ne part qu'à 11h00 pour arriver à Labuhan Bajo à 17h30.
Nous partageons le pourboire prévu en deux (Syarif + Rifi), afin de remercier Rifi qui a été un excellent guide/accompagnateur durant ce programme.
Le billet Sumbawa- Flores coûte 60 000 roupies (4€) pour une traversée qui dure 06h30. Un employé de la compagnie maritime propose une cabine privée, avec deux lits pour 100 000 roupies de plus (7€). Nous déclinons l'offre, ne tenant pas à nous isoler.
Ayant eu froid sur le pont, lors de la traversée de Lombock à Sumbawa, nous nous sommes installés dans la salle fermée à l'avant du bateau. Un écran géant diffuse des films chinois: 06h00 de violence non stop. Bagarres, coups, cris, encore des coups. Effarant ! Ils aiment ça !
On longe de nombreuses île escarpées dont la fameuse île de Komodo.
Pedi (Pedhy) le chauffeur/guide pour Florès nous attend pour nous conduire à l'hôtel, assez éloigné du centre ville, ce qui ne permet pas de sortir et d'aller manger en ville sans avoir besoin de passer par un taxi. A cause de l'effervescence touristique de Labuhan Bajo, les tarifs sont élevés. Pas envie de passer du temps à marchander, d'autant plus que les taxis sont rares dans cet endroit isolé. 
Dîner à l'hôtel qui bien que de classe internationale n'a pas de menu végétarien, en dehors d'une soupe de légumes.
Hôtel Bajo Komodo ecolodge
Jour 15 29/08/16 Labuhan Bajo - Golo Cara(Cancar) - Leda - Ruteng  soleil - 33°- couvert en fin d'après midi - 19° la nuit
Longue route pour Ruteng. Nous étions censés faire de la randonnée dans la région de Mbelilling, et visiter Tado. Changement de programme. La mi-août étant propice à certaines festivités, nous avons suggéré à l'agence que Pedi se renseigne pour savoir s'il y avait des festivités en cours dans la région de Ruteng. En route, nous visitons, cette fois dans le calme et en prenant notre temps, les rizières Spider Rice Field lingko de Cancar. 
Nous nous rendons ensuite au village de Leda, proche de Ruteng, pour assister à un caci (tchachi) à l'occasion de la cérémonie d'inauguration de la maison communale.
Le caci est tournoi rituel avec fouet symbole masculin et bouclier symbole feminin entre équipes de villages voisins. Alternance de violence réelle (les coups sont réellement portés et des blessures s'en suivent) et de violence simulée...mettant en jeu l'agilité des combattants, mais aussi un rapport symbolique qu'il est bien difficile à comprendre tant les légendes sont nombreuses.
Très heureux d'accueillir des étrangers à leur fête, les organisateurs nous autorisent à franchir les cordons de sécurité pour faire de meilleures photos.
Pendant que des combattants attendent sur le côté, d'autres sautillent au son des tambours sur l'air de combat, pendant que leurs équipiers sont choisis et se font remettre les armes d'assaut ou de défense et engagent un combat qui se déroule très vite. 
Le "fouet" doit toucher l'adversaire pour gagner, et en fonction de l'endroit où il touche, la victoire est plus ou moins importante. Si le "bouclier" se protège bien grâce à sa protection et à son bâton en forme d'arc et qu'il n'est pas touché, c'est lui qui remporte la victoire.Ils sont alternativement assaillants et défenseurs.
Les champions s'amusent beaucoup avec le public qu'ils tentent de séduire à grand renfort de frime bon enfant. Beaucoup sont fortement alcoolisés. 
De nombreuses légendes tournent autour de ces combats et de leurs combattants qui seraient censés "être purs", ne pas boire d'alcool, ni fumer, ni avoir de relations sexuelles avant les combats. Un chaman leur préparerait une boisson magique qui les rendrait insensibles à la douleur. Ça c'était avant ! Vu l'alcool qu'ils ingurgitent toute la journée, on peut se poser des questions !
Nous rejoignons ensuite Ruteng à la rencontre de la famille de Pedi qui nous accueille pour trois jours. Nous avons la surprise d'être accueillis par un rituel de bienvenue traditionnel, toute la famille étant sur le pas de porte, avec un discours prononcé en Manggarai par Ino, Pedi faisant la traduction. Une coq blanc nous est offert (normalement il fait l'objet d'un sacrifice) ainsi qu'une bouteille de bière. Nous sommes heureux d'avoir pensé prendre des cadeaux au départ de France.
Nous faisons la connaissance de la famille de Pedi:  ibu Celni, la mère, ex-enseignante, Pak Lobe, le père, chercheur de trésors ou pilleur de sépultures, Desy, l'épouse, excellente cuisinière et hôtesse attentionnée, Thomas et Naka les enfants, Lani la soeur, pleine d'humour, Ino époux de Lani et beau-frère, enseignant et animateur sur radio Manggarai 94,7 fm, Fridda, la cousine discrète. Une famille joyeuse, ouverte, chaleureuse.
Il semble qu'accueillir des végétariens soit une première pour cette famille. Nous avons eu droits à des repas fabuleux, variés, frais. Certains hôtels ne sont capables d'en faire autant !  
Logement chez l'habitant (Ruteng)
Jour 16 30/08/16 Ruteng - Tebo - Cunca Lega - Ruteng  soleil - 34°- couvert en fin d'après midi - 19° la nuit
Nous n'avions pas défini de programme particulier pour cette journée, afin de rester ouverts à ce qui se présente. 
La famille propose de faire un pic nic au pieds d'une des plus jolies cascades de l'île. Desy a tout préparé la veille et le matin de bonne heure.
Ino étant en cours, nous partons avec Pedi, Desy, Lani et Naka dont l'école est actuellement fermée. Jolie route à travers des villages isolés. 
Randonnée à pieds pendant une bonne heure en direction des cascades que l'on aperçoit de loin. Marche sur un chemin caillouteux (il est important d'avoir de bonnes chaussures de marche qui soutiennent les chevilles), marche au milieux de rizières en espaliers, puis sur le rebord cimenté d'un système d'irrigation de rizières, nous traversons le village de Tebo, les habitants de cette région sont très pauvres. Ce n'est pas la première fois que nous observons qu'il y a des gens qui ont le nez épaté et les cheveux crépus, ressemblant à des mélanésien ou des papous. Personne n'a pu nous expliquer à quoi cela était du. Finalement nous déjouons les lois de l'équilibre sur un pont en tubes de plastique, pour arriver au pieds d'une cascade vertigineuse : Cunca Lega ou Tengku Lese.
Des hommes du village de Tebo s'improvisent porteurs, accompagnateurs, suiveurs, en espérant recevoir quelque chose en échange. Pedi se baigne, avec son fils et Lani, avant le pic nic.
Je fais une tentative sous une cascade plus petite. Les roches sont terriblement glissantes et le fond de l'eau très instable. Il est important d'avoir des chaussures de plage ou de surf afin de ne pas glisser, tomber et se faire mal.
Le pic nic est un véritable régal: riz safrané, légumes, tempeh (poisson pour les carnivores), fruits.
Pedi partage le pic nic avec les hommes qui nous ont accompagné, pour qui ce festin est une aubaine.
Retour par le même chemin, un peu plus dur, la chaleur est à son comble(35°) et la dernière partie est une longue côte. Nous sommes tous éreintés.
Les étrangers n'étant pas nombreux dans la région, nous devenons une attraction pour les enfants des écoles, qui tiennent tous à venir nous serrer la main.
Retour sur Ruteng. Nous finissons l'après midi en échangeant nos histoires respectives. 
Pedi tient beaucoup à raconter l'histoire de son père qu'il présente comme une légende vivante, pendant que Desy fait griller des noix de cajou.
Desy se risque à faire ses premières pizza. Elle dispose de tous les ingrédients, farine, levure à pain, tomates, sauce tomate, fromage, mozzarella. Elle utilise un petit four local que l'on pose sur le réchaud. Nous sommes stupéfaits de voir dans quelles conditions elle réalise tous les bons plats que nous avons dégustés. Nous imaginons aisément les exploits qu'elle ferait dans une cuisine équipée. C'est une réussite, ses pizzas sont délicieuses. Il manquait juste le mélange d'herbes à pizza, que nous lui ferons parvenir dès notre retour en France.
Logement chez l'habitant (Ruteng)
Jour 17 31/08/16 Ruteng - Toddo - Ruteng   couvert toute la journée - 33° - 19° la nuit
Ayant dû annuler notre ascension vers Waerebo lors d'un précédant voyage, à cause des nos conditions physiques, de la météo et de l'incompétence du guide, nous partons à la découverte du village de Toddo qui bien que n'étant qu'à 36 km de Ruteng prend 02h30 de voiture tellement la route est en mauvais état. Ce fut la seule mauvaise route de tout notre voyage.
A l'entrée du village se tient un petit marché. Un groupe d'hommes est accroupi et joue à un jeu d'argent. Il s'agit d'une espèce de roulette de casino, simplifiée. Rectangle au lieu de ronde, un croupier lance une bille grosse comme une balle de ping pong qui circule en attendant de s'immobiliser. Pendant ce temps, les participants déposent de l'argent sur des couleurs ou des chiffres. A l'arrêt de la boule sur une case, certains ont perdu leur mise et d'autres empochent leurs gains.
La particularité de Toddo est d'avoir quelques maisons qui sont des répliques d'anciennes cases qui étaient les habitations de clans et de chefs Manggarai. Les cases d'origine n'existent plus, c'est un prêtre catholique qui a reconstruit ces cases avec les villageois, afin de préserver le patrimoine, et de créer un revenu touristique pour le village.
Lors de la colonisation hollandaise, les colons ont décrété qu'un des chefs serait roi des Manggarai, afin de mieux contrôler la population de la région.
De nombreux Manggarai ont refusé de reconnaitre ce roi, tandis que d'autres jouent sur le fait que le "roi"avait de nombreuses concubines, pour revendiquer une appartenance à la ligné royale !
Pour visiter "l'ancien" village il faut payer un droit de visite, porter un sarong et prendre un guide local, qui ne semble pas connaitre grand chose à la véritable histoire du village. Il imagine ce que veulent dire les symboles gravés sur le montant de porte, sur les piliers intérieurs. Il imagine comment se déroulait la vie dans la maison. 
Le roi s'appelait Mashur/Mansour. Lorsque nous demandons si Mansour n'est pas un nom arabe, il ne sait pas. Les légendes sur l'origine de ces clans sont telles qu'il est impossible de savoir d'où ils sont issus, ni d'où ils viennent exactement. 
On raconte qu'un des tambours royaux était fait avec la peau d'une jeune fille. Il ne serait utilisé que lors de cérémonies particulières. Nous avons déjà entendu cette légende dans d'autres endroits (Wologai) !
Devant les deux habitations principales sont disposés des fûts de canons hollandais, faisant apparaître qu'ils ont été fondus à Liverpool.
Nous ne sommes pas convaincus que cette visite en vaille la peine: 05h00 de route aller-retour pour deux huttes au toit de chaume qui ne dévoilent pas grand chose sur l'histoire de la région. Mythe, légende, attire-touristes du même ordre que le Ruteng Pu'u village! On a vu à quoi ressemble les habitations Manggarai, sans plus ! Business is business.
Retour à Ruteng, déjeuner tardif. Il ne semble pas qu'il y aie grand chose d'autre à voir dans la région; nous décidons de rester chez l'habitant. 
Avant le diner aux chandelles pour coupure d'électricité, nous rendons visite à des voisins, et plus tard à la famille de Pak Lobe. Nous découvrons dans quelles conditions vivent toutes ces personnes. Sol en terre battue, cuisine sur un feu de bois dans un baraquement extérieur, tonneau réservoir pour l'eau etc...
Il fait frais, tout le monde se réchauffe comme il peut, avec des blousons ou des couvertures pour les femmes, de l'alcool fort pour les hommes. 
Partage d'histoires, de bonbons, de friandises, de tasses de thé. Nous faisons un bond en arrière à l'époque où nos grands parents se réunissaient le soir pour la veillée, quand la télévision n'avait pas encore envahi les cerveaux.
Un nouveau repas délicieux préparé par Desy.
Logement chez l'habitant (Ruteng)
Jour 18 01/09/16 Ruteng - Labuhan Bajo - Denpasar - Seminyak   soleil - vent - 32°
Nous quittons avec beaucoup d'émotion partagée la famille de Pedi. Il semble que lors de ces trois jours passés en immersion nous avons réciproquement tissé des liens forts, inattendus. Nous nous sommes promis de nous revoir. Ce fut pour nous une découverte intéressante de la vie à Florès. Les conditions dans lesquelles vivent les personnes que nous avons rencontrées et qui nous ont accueilli nous rappellent comment vivaient nos grands parents, nos parents et nous rappellent notre enfance. 
Nous réalisons que nous avons changé de mode de vie sans réellement en être conscient. Nous ne savons plus apprécier la chance que nous avons d'avoir de l'eau potable qui coule du robinet, la chance d'appuyer sur un bouton pour avoir chaud quand il fait froid, ou de l'air frais quand il fait chaud, d'avoir de l'eau chaude ou froide en tournant un robinet, de n'avoir qu'à tourner un bouton pour faire cuire un repas, ou de n'avoir qu'à appuyer sur un bouton pour que notre linge soit propre, de pouvoir nous connecter à Internet comme nous le voulons, d'avoir des écoles à proximité de notre domicile pour nos enfants, et quand elles sont éloignées, d'avoir un service de ramassage qui leur évite de marcher parfois plusieurs heures tous les jours...Nous ne savons plus apprécier, une fois à la retraite, d'avoir une certaine autonomie financière, même diminuée.
Nous avons été impressionnés par la solidarité, la bienveillance que cette famille partage avec ses proches, avec ses voisins, avec ses hôtes. Pedi tient beaucoup à le rappeler, parfois de façon un peu exubérante. 
Il semble y avoir un revers à la médaille: nous avions découvert que les Ngada étaient soumis à un système matriarcal très fort, nous découvrons que les Manggarai sont soumis à un système patriarcal très puissant. Chaque famille est supposée avoir des biens, au moins une maison et des terres, qui sont héritées uniquement par les garçons. Les filles n'ont droit à rien. C'est à leurs maris de pourvoir à leurs besoins. Si les maris n'ont pas de biens, suite à une infortune, ou à des difficultés familiales c'est leur problème, aucun frère ne partagera ses biens avec ses soeurs. Solidarité sélective ?
Longue route pour Labuhan Bajo pour prendre un vol à destination de Denpasar. Desy nous accompagne.
Nous traversons la plus grande étendue de rizières de l'île. Un dernier verre dans un petit restaurant très sympathique à côté de l'aéroport. Nous remettons le pourboire prévu à Pedi et une enveloppe équivalente à Desy pour sa cuisine savoureuse. Les repas de midi n'étaient pas inclus dans le forfait. 
Le vol est à 16h00 et dure 01h30 sur un ATR 72-600. Un chauffeur nous attend pour nous emmener à l'hôtel.
Dîner au Zula Vegetarian Paradise (le même établissement que celui de Sanur) n°5 jalan Camplung Tanduk (ex Dyhana Pura). En sortant de l'hôtel prendre à droite jalan Arjuna, puis à gauche jalan Raya Seminyak, et enfin à 800 mètres à gauche jalan Camplung Tanduk. C'est varié, frais, goûteux.
Le restaurant de l'hôtel fait une cuisine moderne, chère, probablement justifiée par la présence d'un chef français.
Hôtel Pearl
Jour 19  02/09/16 Denpasar - Singapore  soleil - 33°
Départ à 09h00 pour l'aéroport. Vol Singapore Airline à destination de Singapore à 11h55 - arrivée à 14h35 - 02h40 de vol.
La navette qui désert le centre ville au départ de l'aéroport coûte 9 $S par personne. Elle met environ 01h30 pour atteindre l'hôtel Un taxi en dehors des heures de pointe coûte 18$S de l'aéroport à l'hôtel, il met environ 20 minutes.
Pendant les heures de pointe du Lundi au Vendredi de 06h00 à 09h30 et de 18h00 à minuit le tarif est majoré de 25% (du centre ville à l'aéroport, 23$S). De minuit à 05h59 le tarif est majoré de 50%.
Super accueil à l'hôtel. Nous avons le droit de choisir l'étage: nous prenons le 16ème étage pour avoir une vue sur la ville. Génial. 
Fin d'après midi change d'argent chez un money changer authorized (plus intéressant qu'à l'aéroport)  1€ = 1,50$S.
Nous faisons le tour du magasin OG Albert pour repérer l'évolution de la mode, les accessoires pour la maison et anticiper nos futurs achats, nous arpentons les rues piétonnes de Burgis et son marché de nuit, toujours aussi animé et typique, avec tous ses petits restaurants de rue.
Dîner au restaurant Din Tai Fung 51 Bras Basah Road - Manulife Centre, à 700 mètres en sortant à gauche de l'hôtel. Les meilleurs wonton, raviolis, et petites soupes de la ville. Ce soir il y a beaucoup de monde, on fait la queue à l'extérieur, on remplit un bon de commande en échange duquel on reçoit un numéro d'appel. Dès qu'une table se libère un compteur fait apparaitre le numéro du prochain client autorisé à entrer. C'est vrai que c'est bon. Pour un premier essai : steamed vegetarian dumplings, chicken dumplings, et soupe de nouilles aux légumes. C'est encore meilleur après une cure de cuisine indonésienne pimentée.
Ibis Hotel Bencoleen

Jour 20 03/09/16 Singapore  Soleil - 34°
En sortant de l'hôtel par l'arrière pour rejoindre la station MRT de Burgis, nous traversons le marché animé et coloré de Waterloo Street: premier arrêt au temple Kuan Im Thong Hood Cho, avec l'hôtel Ibis en arrière plan. Ce temple est dédié à Kuan Yin, déesse de la Compassion. Très fréquenté parce que supposé porter chance à ceux qui viennent y prier. Dans la rue de nombreux marchands d'offrandes, de fleurs, de diseurs de bonne aventure et de magasins d'articles religieux, dont les fameuses bagues moulins à prières.
Achat d'un tourist pass: espèce de carte de crédit qui permet de se déplacer en bus et en MRT (métro) autant de fois que l'on veut sur toutes les lignes. 25 $S pour deux jours dont une caution de 10$S remboursée lorsqu'on rend la carte. Très pratique parce que cela permet d'éviter de faire la queue aux distributeurs de tickets aux heures de pointe. A la différence du métro parisien, il faut présenter sa carte au détecteur du portillon automatique pour entrer mais aussi pour sortir.
Destination Katong, ou quartier Malais, enclave de la côte Est. Métro sur la ligne East West line jusque la station Paya Lebar, sortir vers la gauche, pour suivre Changi Road vers la gauche jusque Joo Chiat, arpenter toute la rue Joo Chiat en découvrant les ruelles annexes, la plus intéressante étant Koon Seng Road. Le tour du quartier prend entre une à deux heures.
Fin du 19ème jusque début du 20ème siècle, Katong était un quartier résidentiel, en bordure de la côte pour familles aisées qui s'enrichissaient dans les plantations et le commerce. Aujourd'hui c'est un quartier résidentiel, avec des magasins(alimentation, brocante, aménagement intérieur, mariages) des restaurants, pubs, bars, boites à karaoke, au rez de chaussée et habitations à l'étage pour middle class Peranakan (descendants de mariages mixtes entre Indiens, Chinois, Malay, Indonésiens, qui font du commerce) et Eurasian (descendants de mariages mixtes entre Asiatiques et Hollandais, Portugais, Anglais, qui travaillaient dans les banques, l'administration, l'enseignement). Dans la rue Koon Seng, il n'y a que des habitations.
Aucune construction ne dépasse 5 étages, la majorité n'en ayant que deux. Beaucoup de ces maisons sont très typées, bien entretenues et meublées avec raffinement. 
Les façade sont souvent peintes de tons pastels, avec des décors en reliefs et des faïences colorées de type Peranakan (qui relève d'une culture et d'un art particuliers).
Petit temple bouddhiste Guan Di Gong crée une ambiance particulière au milieu des shophouses et des immeubles modernes.
Déjeuner à Joo Chiat: il y a un restaurant Vietnamien réputé qui attire beaucoup de monde. Les gens font la queue dans la rue bien avant l'ouverture du restaurant: Long Phung, 159 Joo Chiat road. La chaleur n'incitant pas à s'attarder dans la rue, nous avons choisi un restaurant vietnamien en face, beaucoup moins fréquenté, certainement moins bon : Pho Viet.
Retour vers le centre ville pour visiter le quartier Arabe de Kampong Glam. A pieds de Burgis, cela prend 5 minutes, en prenant à gauche Victoria street, on traverse Ophir road, on prend à droite Arab street ou encore Sungai Pinang street, jusque North Bridge road. C'est le quartier de la mosquée du Sultan. Toutes les ruelles sont intéressantes, comme Kandahar street, Baghdad street, Bussorah street. Ici encore de vielles constructions avec beaucoup de cachets et de couleurs. Des boutiques de mariages, des restaurants, des antiquaires, des magasins de vêtements, de parfums.
Kampong Glam a d'abord été un bastion British(1819) avant de passer au mains des Malais, de leur Sultan et de leur aristocratie. 
L'immigration devenant très importante, de nombreux Malais se sont déplacés vers Katong et Joo Chiat.
Singapour a fait de gros efforts de restauration du patrimoine en réhabilitant ses vieux quartiers, ses vielles maisons, auxquelles il attribue une valeur de patrimoine et c'est tant mieux. C'est un véritable plaisir de baisser les yeux étourdis par toutes ces tours plus gigantesques les unes que les autres, pour les poser sur ces petites maisons multicolores. Lorsqu'en fond on a le dôme doré et brillant de la mosquée, c'est une régal pour les photographes. Il était trop tard pour visiter la mosquée.
Bien qu'étant dans un quartier profondément musulman, nous rencontrons beaucoup moins de femmes en burqa et beaucoup moins d'hommes barbus en djellaba qu'à Paris, Nice ou Londres. Cherchez l'erreur !
Dîner au Din Tai Fung, de nouveaux raviolis, de nouvelles sauces, de nouveaux goûts. Tout est frais. Les cuisines sont devant la salle de restaurant, protégées par des vitres. On peut tout observer. Les mesures d'hygiène sont draconiennes. Au niveau de la qualité, de la texture, et des saveurs, cela n'a vraiment rien à voir avec les wontons et les raviolis surgelés des épiceries et des restaurants asiatiques en France.
Ibis Hotel Bencoleen

Jour 21 04/09/16 Singapore   Soleil le matin, couvert l'après-midi, petite pluie et orage en fin de journée. 33°
Journée consacrée à Chinatown, qui, elle aussi, a bénéficié d'un gros efforts de réhabilitation. Metro de Burgis pour Chinatown par la ligne Downtown line. La sortie se fait sur New Bridge Road, à proximité du People's Park Complex, immense complexe commercial jaune et vert. New Bridge road est un grand boulevard, continuellement décoré de guirlandes colorées. A proximité de la station de métro se trouve le Majestic, ancien opéra Cantonais construit par Eu Tong Sen, en 1928, pour sa femme qui était férue d'opéra.
Le long de ce boulevard, on observe une succession de pharmacies traditionnelles qui vendent des produits de médecine chinoise, des stands de viande de boeuf, de porc, de poulet séchée, épicée, sucrée, où parfois on fait la queue en fonction de la réputation des lieux, des fast-food asiatiques aux plats "asphyxiés" de glutamate.
Il faut alors s'enfoncer dans la vielle ville par des incontournables comme Pagoda street, supermarché de gadgets superflus made in China. Il y a même un magasin qui vend des sacs en toile imprimés : "il n'ont rien trouvé d'autres à rapporter de Singapour". Il y a Food street, ruelle abritée qui ne comporte que des restaurants sans vraiment grand intérêt culinaire. 
Dans le  quartier, on peut visiter le temple hindou Sri Mariammam qui date de 1827, la petite mosquée vert pastel Jamae.
Quitter ces rues marchandes dès que possible pour découvrir des boutiques originales qui vendent des reproductions d'antiquités, des services à thé traditionnels, des articles de Feng Shui.
Le clou de Chinatown est aujourd'hui le Temple de la relique de la dent de Bouddha (Buddha tooth relic temple). Kandy au Sri Lanka ne serait plus le seul détenteur d'une dent de Bouddha !
La relique de la dent aurait été trouvée en 1980 dans un stupa détruit en Birmanie. Comme pour la dent de Kandy il est impossible de savoir si cette dent appartient réellement à Bouddha. Rien ne permet d'en témoigner, d'autant plus que personne ne peut affirmer la date exacte de la mort de Bouddha, encore moins l'endroit où il aurait été incinéré, ni où ses cendres auraient été conservées. Tout le reste relève de légendes...c'est important d'y croire, ça rapporte tellement d'argent !
Ce temple construit récemment (2007) est aussi un musée exceptionnel qui contient des oeuvres d'art bouddhiste anciennes et récentes.
Le temple a 5 étages : accès sur le côté de l'entrée principale, par escaliers ou ascenseur. (par inattention nous en avons ratés 4) 
- Au rez de chaussée les mûrs sont ornés de différentes manifestations de Bouddha qui veillent sur des centaines de niches minuscules qui représentent les ancêtres de familles qui ont payé pour avoir leur nom inscrits sous les niches. On y trouve aussi une grande salle de prières où l'on peut assister à  des offices dans la journée. Une mezzanine permet d'assister aux prières d'en haut.
- Au deuxième étage, il y a une librairie et une boutique de souvenirs, un petit restaurant où on peut prendre un thé ou un repas végétarien.
- Au troisième étage un musée dédié à l'histoire de Bouddha et aux arts bouddhistes.
- Au quatrième étage se trouve une salle de méditation et le stupa qui renferme la dent de Bouddha sous un stupa en or massif de 420 kg. Cette dent ne serait exposée sous bonne garde que deux fois par an: au nouvel an chinois et au Vesak, jour anniversaire de la naissance, de l'éveil et de la mort de Bouddha. Une caméra braquée sur la dent permettrait de l'observer sur un écran.
- Au cinquième étage, le toit terrasse avec un beau jardin d'orchidées, un grand moulin à prières et encore des statues de Bouddha.
En quittant ce temple, on peut se diriger vers le quartier de Littel Korea (Tanjong Pagar), soit en passant par un joli espace vert qui surplombe le quartier, Ann Siang Hill Park, d'où on redescend par un escalier métallique en colimaçon, soit par Club street avec de jolies maisons d'époque transformées en bars branchés, Cross street, boulevard impersonnel, pour arriver à Telok Ayer street qui est riche en endroits sympathiques à visiter: Telok Ayer Green, agréable espace vert où l'on rencontre des bronzes rappelant les premiers habitants des lieux: migrants Indiens et Malais. Des panneaux d'informations rappellent l'histoire du quartier.
Un peu plus loin la mosquée Nagore Dargah (Durgha-1928-1930) construite à l'époque où ce quartier n'était encore qu'une plage où accostaient les bateaux de commerce et de migrants. Un peu plus loin le vieux temple taoïste Yu Huang Gong, dont le bâtiment faisant partie du temple Thian Hock Keng et qui a été concédé en 2010 à la Mission taoïste représentée par le révérend Lee Zhiwang,  toujours en activité dans ce temple. 
Juste à côté le plus vieux temple chinois de Singapore, le Thian Hock Keng, mélange de croyances taoïste, bouddhiste où Bouddha, Confucius, et autres gouverneurs, même coca cola se côtoient sans problème, tant que l'on leur secoue quelques baguettes d'encens et quelques billets sous le nez. Construit en 1839, il a été remanié à plusieurs reprises.
Sur le même trottoir, passant presque inaperçue, la mosquée Al Abrar (1856). Seuls des panneaux indiquant la salle de prières réservée aux hommes et celle réservée aux femmes attirent l'attention. On la remarque mieux sur le trottoir d'en face.
En continuant un peu, après une imposante église Methodiste Chinoise, on arrive dans le vieux quartier Coréen (Tanjong Pagar) qui lui aussi a bénéficié de restauration récente. Ici encore quelques ruelles de vielles maisons de la fin 19ème, début 20ème, dont beaucoup sont devenues des bars branchés, des restaurants disign et onéreux, des appartements pour une middle class.
Déjeuner dans un restaurant végétarien Coréen: Whole Earth, 76 Peck Seah street. Décor moderne, mobilier épuré, plats de type fusion, tarifs en rapport. Très fréquenté par des moines et leurs familles !!!
Métro pour Little India. Nous voulions revoir the House of Tan Teng Niah, n'ayant pas pu en profiter la dernière fois à cause de travaux. Elle est perdue au milieu de terrasses de bars couvertes qui ne permettent pas de la photographier de façon confortable. Tan Ten Niah  était un riche commerçant chinois qui a prospéré dans la confiserie et autres business. Il a construit cette maison en 1900 pour sa femme. Autrefois blanchie à la chaux, elle a été colorée bien plus tard. C'est un des endroits les plus photographiés de Little India.
Surprise de taille: la population du quartier semble avoir décuplé en 6 ans. Le quartier est devenu méconnaissable tant la population a augmenté. Des bandes d'hommes sont agglutinées partout, sur les trottoirs, assis sur des murets, sur des barrières de protection, sur les marches de centres commerciaux, regardant passer les femmes (en majorité occidentales), la moustache frémissante, le regard lascif. L'Inde d'aujourd'hui !
Alors que dans tous les autres quartiers ethniques (et même dans Little India en 2010) nous avions l'impression d'être à Singapour, avec cette sensation d'éducation, de bienveillance, de sécurité, de propreté commune à chaque quartier malgré les différence culturelles, cette année, Little India semble très différente du reste de Singapour.  On est en Inde ! 
Les gens vous bousculent, vous marchent dessus, vous déshabillent du regard, crachent par terre, jettent des détritus sur le sol.
Ici s'arrête Singapour !
Dîner au Din Tai Fung
Ibis Hotel Bencoleen

Jour 22 05/09/16 Singapore
Nous retournons à Kampong Glam pour visiter la mosquée du Sultan(1826). Immense salle de prière, immense tapis. Tout est sobre mais agréable à regarder. 
Lorsque Singapour a été cédée aux Anglais en 1819, ils ont accordé le territoire de Kampong Glam au chef de l'île Temenggong Abdul Rahman et au Sultan Hussain Shah de Johore, en plus d'une rente qui fit leur fortune. Leurs familles ainsi que de nombreux migrants musulmans sont venus s'installer auprès d'eux. Le Sultan a fait construire la mosquée à côté de son palais avec des fonds de la Compagnie des Indes ! En 1914, le bail a été reconduit pour 999 ans. La mosquée à été partiellement reconstruite et agrandie par le cabinet d'architectes Santry de Swan et Maclaren en 1928, qui ont ajouté les minarets et la balustrade.
Longue discussion avec un des gardiens de la mosquée: sa vision de l'islam et du Coran semble tellement différente de ce qu'on nous raconte et de ce q'on nous montre en France. Tout semble imprégné de paix, de tolérance. Il nous remet un livre en français qui explique l'islam aux néophytes (Muhammad, biographie et guide illustré de Mickael H Hart- éditions ISRA -2012). 
Après l'avoir lu, je pense que ce n'est pas à moi qu'il devrait l'offrir, mais aux musulmans d'une partie du monde, dont l'Europe et le Maghreb. C'est tellement contradictoire avec ce que l'on nous montre et ce que nous percevons de l'islam.
Dernière balade dans la quartier, Bussorah street, son décor carte postale, ses restaurants, ses boutiques, sa parfumerie orientale Jamal Kazura Aromatics et ses flacons de verre soufflé de toutes formes et de toutes couleurs, et ses essences qui font rêver.
Déjeuner Din Tai Fung. 
Le vol de retour étant à 02h00 du matin le lendemain nous négocions une nuit supplémentaire avec l'hôtel qui nous accorde un tarif spécial. Nous n'avions pas envie de faire le chek-out à midi et attendre en ville avec la chaleur ou dans le hall de l'hôtel avec la climatisation jusque 23h.
Dernières emplettes. Des accessoires pratiques pour la maison. Dernière ballade dans Burgis où la vie ne s'arrête jamais. En revenant à l'hôtel, petit arrêt au temple hindou Sri Krishnan, Waterloo street. Une puja s'y déroule. Ambiance Inde du sud.
En dehors de Little India, Singapour nous a encore une fois séduit, par ses quartiers typiques, son dynamisme culturel, sa diversité ethnique, culturelle et surtout par la sensation de sécurité et de bienveillance que l'on rencontre partout. Les gens sont toujours prêts à renseigner, à aider, à rendre service. Les gens bien élevés et serviables sont devenus tellement rares en France, qu'on a l'impression de faire une cure de courtoisie et de gentillesse. On a l'impression parfois d'être sur une autre planète, alors que la mondialisation et sa cohorte de comportements prédateurs, égocentriques, opportunistes, mercantiles a établi son siège ici comme partout dans le monde. A la différence qu'ici les gens se comportent pour l'instant différemment.
Mais c'est en train de changer: pour la première fois nous avons observé dans le métro une campagne de lutte contre le harcèlement sexuel et les comportements machistes à l'égard des femmes, incitant celles ci à se protéger, à ne plus sortir seules le soir, à dénoncer toute tentatives d'agression.  http://news.asiaone.com/news/singapore/more-cases-women-being-molested-year.   Singapour sera-t-il encore Singapour dans quelques années ?

Ibis Hotel Bencoleen

Jour 23 06/09/16 Vol Singapore Airlines(01h20) vers Zurich (08h00) Escale de 07h00. Vol Swiss (17h05) vers la France (18h15).
http://news.asiaone.com/news/singapore/more-cases-women-being-molested-yearshapeimage_1_link_0

Bali - Lombok - Sumbawa - Florès - Singapour

15 août - 06 septembre 2016


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