Périodes : Nous sommes allés à Singapour 4 fois : 3 jours du 03 au 05 Septembre 2010, 4 jours du 02 au 05 septembre 2016, 7 jours du 15 au 21 février 2017, 8 jours du 20 au 27 février 2018.

Les deux premières fois en septembre le temps était couvert, les pluies et les orages nombreux. En février beau temps pratiquement tous les jours, quelques averses en fin de journée. Quelque soit la période chaud (32 à 38°) et humide. Avec un léger rafraichissement la nuit.

Au niveau des vols internationaux: la  formule la plus économique en tarif et en temps est au départ de France avec escale à Zurich, vols opérés par Swiss et Singapore Airlines.

L'été, il est possible d'avoir un vol tôt le matin avec une correspondance presque aussitôt. Arrivée le lendemain matin à Singapore.

L'hiver, SWISS Airlines modifie ses horaires entre notre ville et Zurich, nous n'avons plus la possibilité de partir tôt le matin pour avoir la correspondance pour Singapour.

Nous devons soit partir la veille, loger à l'hôtel "Transit" de l'aéroport.

Les chambres doubles sont sans fenêtre avec un confort minimum. Salle de bain commune avec toutes les chambres et le dortoir. Propre. C'est cher comparé au prix d'une chambre à l'hôtel de l'aéroport de Dubai, beaucoup plus confortable, fenêtre, salle de bain privée, et sans comparaison au niveau confort/prix d'une chambre à l'hôtel Ibis à Singapour pour le même prix.

A l'aéroport de Zurich tout est cher: un menu Quick Burger simple 15 euros ! Une bouteille d'un quart de litre d'eau minérale 5 €, contre 0,50€ à l'aéroport de Dubai !

Soit prendre un vol Swiss jusque Zurich en fin de journée avec correspondance pour un vol Swiss de Zurich à Singapore arrivée le lendemain en fin de journée, avec un retour sur Singapore Airlines, on économise la nuit d'hôtel. Si on fait la réservation en passant par Singapore Airlines, cela revient moins cher qu'en passant par Swiss Airlines.

Au niveau des appareils : Boeing 777/300 très inconfortable sur Swiss Airlines, à peine 65 cm entre le dossier du siège avant et le dossier du siège arrière. Lorsque le passager du siège de devant incline son siège, on est véritablement encastré sans pouvoir bouger. Réservation de sièges payante. Airbus A380 pour Singapore Airlines, beaucoup plus confortable, réservation de sièges gratuite.

Incidents :

Lors du vol aller du 14/02/2017 sur Singapore Airlines,  un connard de banlieue a créé la panique en vol au dessus de l'Iran en déclenchant l'alarme incendie. Il a fumé un joint dans les toilettes ! Connard parce qu'il se croit au dessus des règles, de banlieue parce qu'il arbore le look des banlieusards qui font régulièrement la une à la télévision. Avec une autre compagnie aérienne il aurait été attendu à l'arrivée par la police locale et aurait eu une sanction exemplaire. Singapore Airlines lui a juste donné un avertissement. Impossible de dormir à cause du stress.

Lors du vol retour du 28/02/2018 sur Singapore Airlines un connard a ouvert le casier à bagages au dessus de moi, dans le noir, faisant tomber un objet relativement lourd sur mon crâne pendant que je dormais. J'en ai gardé un bleu et une douleur qui a persisté quelques temps.Il s'est à peine excusé !

A l'arrivée:

Lorsqu'on arrive à Changi Airport, 3 possibilités pour rejoindre le centre ville : une navette qui dessert la plupart des hôtels 18 SGD, si on est en fin de parcours cela peut prendre 01h30.

le taxi qui en fonction de l'heure d'arrivée ou de départ, varie entre 20 et 25 SGD. cela prend 20 minutes

Le métro entre 05h30 et 23h30 pour 2,50 SGD (2,40) en prévoyant de changer de ligne à Tana Merah (2ème station après l'aéroport). Cela prend entre 30 et 40 minutes)

Au niveau de l'hébergement: nous avons choisi l'hôtel Ibis Bencoolen, pour son emplacement, à 5 minutes des stations MRT Bencoolen, Rochor, Bugis. A 10 minutes à pieds de Little India, à 10 minutes à pieds de Kampong Glam.

Au niveau rapport qualité/prix, c'est un bon standing abordable et confortable, petits déjeuners buffets très copieux.

Nous avons sympathisé avec des membres de l'équipe (Vicky, Casey LI, Suhamai) qui nous reconnaissent dès notre arrivée, ce qui peut donner l'impression d'être attendus.

Incidents: le jour de l'alarme incendie dans l'avion(14/02/2017), nous faisons une sieste à l'arrivée à l'hôtel afin de nous dé-stresser. A peine endormis, nous sommes réveillés par l'alarme incendie dans l'hôtel, signal et voix enregistrée nous invitant à quitter notre chambre au plus vite en prenant l'escalier de sécurité. 16 étages à dévaler. Dans la course, Nadia chute et se froisse le poignet. Arrivé en bas son bras avait enflé et était très douloureux. Nous passerons le reste de la journée à l'hôpital Raffles. Cubitus effrité et os du carpe déplacés Radio, consultation, médicaments, attèle seront pris en charge par l'hôtel, dont un membre (Siok) nous a accompagné pendant toutes les démarches. En compensation le repas du soir nous sera offert. Cet incident nous a permis de découvrir à quel point un hôtel pouvait être attentionné à l'égard de sa clientèle. Un connard de chauffeur de taxi à déclenché volontairement l'alerte incendie en brisant la glace de l'alarme situé à l'extérieur sur le parking de l'hôtel: plaisanterie, vengeance, crise de folie passagère, nous ne saurons pas !

Mode de transport: le bus et le MRT. C'est ce qu'il y a de plus pratique et de plus économique. Nous prenons un tourist pass avec une recharge de 3 jours qui permet de circuler sur toute la presqu'île pendant ces 3 jours, ensuite nous rechargeons en fonction de la durée souhaitée.

Le touriste pass coûte:    

pour un jour 10 SGD + 10  SGD de caution remboursable = soit 10 SGD par jour

pour deux jours 16 SGD + 10 SGD de caution remboursable = soit 8 SGD par jour

pour trois jours 20 SGD + 10 SGD de caution remboursable = soit 6,60 SGD par jour

Si on bouge beaucoup ou si on se déplace d'un bout à l'autre de la ville c'est très intéressant, sachant que certains parcours coûtent entre 2,50 SGD et 12 SGD pour une section.

Un taxi en dehors des heures de pointe coûte 18 SGD par personne de l'aéroport au centre ville, il met environ 20 minutes.

Pendant les heures de pointe du Lundi au Vendredi de 06h00 à 09h30 et de 18h00 à minuit le tarif est majoré de 25% (du centre ville à l'aéroport, 23 SGD). De minuit à 05h59 le tarif est majoré de 50%.

Au niveau du programme de nos visites: nous utilisons différentes sources : classique comme le guide Lonely Planet qui est assez décevant en terme de particularités. Il semble que ses centres d'intérêts soient davantage "branchés", mot qui revient à chaque page de la version française.(bars branchés, restaurants branchés, rues et quartiers branchés, sites branchés)

Nous utilisons majoritairement des informations récupérées sur des blogs, des sites web, des prospectus, et des conseils donnés par des gens sur place.

Au delà des apparences : En Inde où l'on a tendance à mettre en avant la beauté des palais de maharadjas et leur richesse, je ne peux m'empêcher de penser à tous ces artistes, ces artisans, ces domestiques, ces paysans qui ont bâti, décoré entretenu, approvisionné les palais et leurs princes, pour des salaires ridicules et parfois simplement un peu de nourriture. Petit peuple qui méritent davantage d'attention et de reconnaissance.

Je ressens la même chose à Singapour à l'égard des sinkheh, des femmes Samsui, des majis, des coolies, du petit peuple, souvent traités en esclaves qui ont travaillé dans les plantations, dans les usines, dans les constructions que nous admirons aujourd'hui, pour des salaires ridicules, contribuant à enrichir une élite. C'est souvent comme cela que cela se passe: la fortune, le prestige se construisent sur la pauvreté. Sans la force de travail de plus démunis, les riches n'auraient pas grand chose !

Par contre lorsque je découvre comment on vivait à Singapour dans les années 50, et que je vois où la ville en est arrivée, je suis stupéfait. Singapour a fait en 50 ans ce que nous avons mis des siècles à réaliser.

Notre top 10 des sites incontournables :

- Chinatow:  Buddha Tooth relic temple et Chinatown Heritage Center

- Tao Payoh:  Lian Shan Shuang Lin Monastery

1. -Kampong Lorong Buangkok le vieux village
   

2. -Les shophouses de Emerald Hill road, Kreta Ayer, Everton road, Little India; Koon Seng road, Geylang,
   

- Kampong Glam: Sultan Mosque et les rues qui l'entourent

- Little India : Serangoon, toutes les petites rues et Abdul Gafoor masjid

- Katong:  Joo Chiat road son ambiance village

1. -Telok Ayer:  Thian Hock Keng temple
   

2. -Marina Bay: les quais et Garden by the bay
   

3. -Tous les murs peints de Yip Yew Chong voir les adresses : https://yipyc.com/ycs-mural-locations
   

Au niveau des restaurants et des repas:

Singapour regorge de restaurants: des temples de la gastronomie de luxe animés par des chefs mondialement connus aux stands populaires des foodcenters et autres hawkers, en passant par les restaurants "branchés" à thèmes, les cantines pour touristes et autres temples de la malbouffe.

Se faire une idée de l'endroit où manger en cherchant sur le web est trompeur: tout est tellement subjectif, d'autant plus que de plus en plus de blogeurs et blogeuses se prennent pour des "experts gastronomiques" recommandant des adresses où tout le monde se précipite par panurgisme. Cela crée un effet de popularité qui ne se justifie pas toujours. La queue de geeks devant certains stands n'est pas forcément la garantie de qualité ou d'originalité. Cela semble être davantage le signe d'un conditionnement.

Cherchant à découvrir les particularités culinaires et populaires de Singapour, nous avons particulièrement apprécié:

1. Ya Kun Kaya Toast 18 China street, pour savourer une spécialité singapourienne : des toast grillés beurrés et tartinés de confiture de lait de coco, que l'on trempe dans un bol contenant des oeufs mollets, avec une tasse de vrai café (à la chaussette) ou de thé. Un délice. 4,80 SGD le Kaya set (4 double toast, deux oeufs mollets, un thé ou un café). Il y a d'autre Ya Kun Kaya Toast en ville, comme celui du mall de Tao Payot. Celui de China st a vraiment de la gueule et une ambiance particulière.
   

2. Din Tai Fung, 51 Bras Basah road.  les meilleurs raviolis, wonton et dumpling de la ville. C'est malheureusement très bruyant et très fréquenté(impression d'être dans une chenil ou une volière tellement les gens hurlent en mangeant). On y rencontre beaucoup d'expatriés qui se retrouvent entre eux ou font découvrir la cuisine locale à des visiteurs de passage. Compter entre 9 et 11 SGD le plateau de 6 à 10 pièces. Il y a des Din Tai Fung un peu partout en ville, surtout dans les lieux "branchés".
   

3. Lian He ben Ji CLaypot, Chinatown complex, 335 Smithn st, stand #02-198/199 Chinatown ouvert de 16h30 à 22h30. Depuis plus de 50 ans dans la même famille. Aujourd'hui ce sont les soeurs Nina, Judy, Sandy qui ont pris le relai de leurs parents, avec une gentillesse et un courage impressionnant. Leur réputation n'est plus à faire. Il faut compter une attente d'une demi heure à partir du moment où l'on passe la commande, chaque plat étant unique, en fonction du souhait du client. Du riz, des légumes, de la viande ou pas, du poisson ou pas, des sauces, le tout cuit à l'étouffée dans des marmites de terre. (12 SGD un claypot pour deux)  Un régal.
   

4. Pho Ho Restaurant de Mr et Mme Moghan, 7 Crane road angle Onan rd, Katong spécialistes du parata: croustillants, très peu gras. Parata simple 1 SGD, parata à l'oeuf, au fromage, aux oignions, aux champignons de 1,50 SGD à 1,80 SGD,  de 1,80 à  2,60 SGD si on choisit plusieurs garnitures. Divin...
   

5. Veggie House - Max See, #01-532 Tao Payoh Lorong 6 (dans le mall)
   

Un intéressant petit restaurant végétarien que l'on pourrait appeler" tout à 5,80 SGD", avec des plats originaux, dont une formule où l'on choisit la composition de son bento (6,80 SGD), un bon laksa avec de fausses crevettes, des plats de légumes et de pâtes(5,80 SGD). Des boissons très originales (5,80 SGD) dont des infusions de fruits frais, et le fameux thé aux perles (3,80 SGD)

1. Food Village au deuxième sous-sol du mall Takashimaya (Orchard).
   

Il n'y a pas trop de monde et donc pas trop d'attente. On y mange pour des prix raisonnables des plats variés et frais. Des stands proposent de la cuisine indonésienne, malaise, chinoise, italienne, des glaces japonaises Hokkaido ice cream, à tomber par terre.

Nous avons un faible pour la soupe végétarienne à composer soi même au stand Yong Tau Foo: il y a un étalage impressionnant de légumes, d'herbes et de produits à base de tofu, très frais. On prend un grand bol que l'on emplit, à l'aide d'une pince, avec les ingrédients que l'on veut. Enfin on choisit le type de pâtes que l'on veut ajouter: nouilles ou vermicelles de riz ou de blé, avec ou sans oeuf. Le cuisinier découpe nos légumes, ajoute les pâtes choisies et les confie à un assistant qui les poches dans un bouillon. Après avoir payé on récupère le bol de bouillon fumant avec tous les ingrédients. Le prix varie en fonction du nombre et du type de produits: entre 4 et 7 SGD le bol. Avec un grand bol (11 SGD) bien garni on peut facilement manger à deux.

1. Le Zam Zam, North Bridge road, Kampong Glam, réputé pour ses murtabak, galette épaisses garnies de légumes, ou de légumes et de viande (poulet, boeuf, mouton, cerf au choix). C'est copieux, un peu épicé et pas cher: 6 SGD un murtaback au poulet, + un thé 1,80 SGD. L'ambiance est sympathique : restaurant populaire musulman, nombreuses familles. Il y a du monde
   

2. Le food court du Katong Shopping Center, une galerie marchande très populaire, 865 Mountbatten Rd, le meilleur Chicken Rice que nous ayons mangé à ce jour. La viande de poulet est tendre et parfumée Un plat de poulet, une assiette de riz, une assiette de légumes avec une petite sauce très agréable, et un bol de soupe pour 5,50 SGD.
   

Le stand s'appelle Delicious Boneless Chicken Rice. La file d'attente laisse supposer que ce doit être une bonne adresse.

1. Le Maxwell road hawker, Chinatown un immense food center très populaire avec de nombreux stands. Nous réitérons le Hainanese Chicken Rice, correct mais nettement moins goûteux et moins copieux que celui du Delicious Boneles Chicken Rice de Katong. (4,50 SGD). L'adresse indiquée dans Lonely Planet  zt autres blogs comme étant le meilleur chicken rice de la ville : Tian Tian Hainanese Chicken Rice n'est jamais ouvert quelque soit l'heure ou le jour où nous y sommes allés.
   

2. Le food center Rasapura Masters des Shoppes, pour le plaisir de voir au Noodle Star un cuisinier faire des spaghettis en faisant tournoyer la pâte qu'il étire dans tous les sens. Inimaginable. Il tend la pâte, la fait claquer comme un fouet, la pâte se divise en spaghettis comme par magie. De quoi rendre les Italiens hystériques.(ils le sont déjà un peu, non ?) Délicieux repas à base de pâtes fraiches et très bons wontons.
   

3. Dervich, Muscat st, Kampong Glam, un restaurant Turc plein de charme, des plats très agréables. Un peu plus cher qu'ailleurs, mais on est dans le quartier des restos branchés ! Tendance oblige ! Un mezze pour deux 25 SGD, une limonade maison 5 SGD, un yaourt turc/turkish ayran 5 SGD (c'est de l'eau et du yaourt).
   

4. Hanji Johan, stand #01-254 Tekka foodcenter Buffalo st (Little India) spécialiste du Temasek Indian Rojak : meilleur que le rojak malais, parce qu'il a davantage de légumes et c'est moins gras. On choisit les éléments de base : poulet croustillant, encornet, crevettes, poisson frits, oeuf, tofu, pommes de terre, saucisses, auxquels s'ajoute des légumes concombre, tomates,courge,oignons parfois des fruits ananas, mangue, et quelques morceaux de pain. Il est possible de composer un rojak végétarien.(4,00 SGD) Avec un agréable thé massala acheté dans la boutique d'à côté.(1,10 SGD)
   

5. Lee Hong Kee Cantonese Roasted, #02-60 Tiong Bahru Market foodcenter, 30 Seng Poh rd, dont la spécialité est le canard(3,50 SGD), le poulet(2,50 SGD) et le cochon de lait roti avec riz ou nouille, une sauce parfumée et un bol de bouillon.
   

6. Jian Bo Shui Kueh, #02-05 Tiong Bahru Market foodcenter, 30 Seng Poh rd, spécialiste de shui kueh, petite coupelle de farine de riz cuite à la vapeur nappée de confit de radis, un peu gras , mais très goûteux.(2,50 SGD les 10)
   

7. Les restaurants Toast Box qui ont des petits plats classiques (excellent laksa, légèrement épicé), des sandwich sympas, et des déserts agréables, bons et pas chers. Plutôt cantine pour geeks, mais une  cuisine non grasse lorsqu'il n'y a rien d'autre à proximité.
   

8. Par gourmandise:
   

Rochor Beancurd, 2 Short st, le meilleur bean curd 1,50 SGD (tofu soyeux) a napper avec du sirop de gingembre ou a coupler avec de la gelée noire à base d'herbes. Nous ne sommes jamais arrivés à obtenir leur recette  pour faire le tofu soyeux, mais nous avons trouvé dans un magasin spécialisé du lactone qui est l'élément essentiel pour faire cailler le lait de soja.

Bhai Sarbat Stall de Zamir Ahmad, 21 Baghdad st, kampong Glam, une variété impressionnant de thés, dont le fameux tea tarik. Zamir est fier de son commerce qu'il tient de de sa famille depuis 4 générations. Il travaille maintenant avec son neveu, qu'il forme afin de perpétuer la tradition familiale. Son succès lui permet d'avoir les moyens de voyager à l'étranger, il aime, entre deux clients, parler de ses voyages, en Europe, aux USA. Il est d'une gentillesse extraordinaire. 1,10 SGD le verre de tea tarik

Nanyan Old Coffee, 268 South Bridge rd, Chinatown pour la variété de leurs cafés, aux goûts variés. Les cafés moulus fraîchement sont fait à la chaussette comme à l'époque de nos grands mères.Du vrai café qui sent bon...

Singapour peut être une escale ou une destination:

En un jour on peut visiter au moins deux quartiers:

Orchard et Kampong Glam ou Orchard et Little India, ou Orchard et Chinatown

on peut visiter Little India et Kampong Glam ou Chinatown et Marina Bay + Garden By The Bay

Nous n'avons pas retenus les attractions pour touristes comme le Zoo, le jardin botanique, le safari de nuit. Quant à Sentosa, l'Universal studio de Los Angeles est incomparable. Les autres attractions ne valent pas la visite. Elles sont juste un lieu de détente du dimanche pour les résidents et leurs enfants.

Parce que c'est une destination qui fait du bien. Elle devrait être remboursée par les assurances maladies, tellement c'est réparateur. Nous ne sommes plus habitués à rencontrer autant de personnes aimables, belles, serviables, prévenantes, respectueuses.

Je ne dis pas qu'il n'y en a pas chez nous, mais ce sont des exceptions, alors qu'à Singapour, c'est un encore un mode de vie, une façon d'être.

Contrairement aux apparences et à ce que disent les touristes pressés, cette cité-état à une âme.

Sur un fond de tradition chinoise d'avant Mao (époque Ming), le mélange de populations a favorisé l'émergence d'une culture propre à Singapour: l'âme Peranakan.

Les Peranakan sont issus d'unions ou de mariages entre des immigrés Chinois des Détroits, en majorité des hommes, et des Malaises, des Indonésiennes, des Birmanes. Des marchands Indiens ont également contribué à enrichir ce brassage ethnique.

Cette mixité, avec les adaptations qu'elle a impliqué, à donné lieu à une culture particulière, avec des valeurs, des traditions, une spiritualité, un art, une façon de vivre (cuisine, habitation, décoration, vêtements, rituels etc...) qui lui sont propres.

Jusqu'à ce jour les Peranakan étaient fiers d'être ce qu'ils sont et promouvaient leur patrimoine. S'il y a un musée à visiter c'est le Peranakan Museum,39 Armenian st.

Ce brassage ethnique a aussi contribué à engendrer de très belles femmes. Je n'ai jamais rencontré autant de jolies femmes qu'à Singapour. Peut être que l'effet peranakan n'en est pas entièrement responsable, Singapour est une ville où il y a énormément d'hommes très riches. Cela peut aussi expliquer pourquoi tant de belles femmes convergent vers cet cité-état.

Les Chinoises issues de familles qui refusaient et refusent la mixité sont beaucoup moins belles: petites, rondes, blanches

Il semble que la nouvelle génération Peranakan soit moins attachée à ses racines. Tout le monde veut désormais habiter la planète internet, avec la culture internet!

Singapour est aussi une ville aux milles facettes culturelles, elle est dotée de nombreux musées, de nombreuses galeries d'art. Ce que je préfère sont ses murs peints. La ville est une véritable bande dessinée à ciel ouvert qui raconte des histoire d'avant et de maintenant. La plupart sont des oeuvres de Yip Yew Chong, artiste Singapourien de 48 ans. Un génie. Son site donne les adresses où l'on peut admirer ses murs : http://yipyc.com/ycs-mural-locations.

On y trouve aussi des traces coloniales so British, que l'on perçoit partout où sont passés les Anglais en Asie, avec essentiellement des bâtiments de style Victorien, des monuments et un style d'administration légendaire.

Singapour est une ville reposante. On ne perd pas de temps à être sur ses gardes, à se méfier, à douter, à devoir jouer des coudes, quand on n'est pas dans le monde du business.

On s'y sent en sécurité.

La vigilance légendaire et la rigueur de Singapour ont fait jaser de nombreux aficionados de "la liberté", notamment les Français. C'est un des premiers pays à avoir utilisé les caméras de surveillance, partout. Afin d'éviter les débordements et les incivilités dont nous sommes inondés, Singapour s'est érigée en régulateur des relations sociales, imposant de façon autoritaire (encore un mot qui effraie les Français !) un minimum de règles et de savoir vivre.

Pour vivre ensemble paisiblement, il y a des choses à faire et des choses à ne pas faire de part et d'autre, ce qui s'appelle éducation.

Disposition qui tend à faire défaut depuis quelques décennies. C'est ce qui fait qu'il est agréable d'aller à Singapour pour l'instant, retrouver, pour les plus anciens d'entre nous, un minimum d'éducation, de sociabilité que nous avions encore il y a une vingtaine d'années. Nous n'avions pas besoin de nous gargariser de "Vivre ensemble", nous savions le faire.

Quant à l'immigration, la règle est simple, émigrer à Singapour c'est à condition d'en respecter les règles et les coutumes et d'avoir un emploi (une promesse ferme d'emploi), sinon on est invité à rester ou retourner chez soi. Cela a le mérite d'être clair. Là encore, cela fait bondir les Français.(qui jusqu'à preuve du contraire ne font pas mieux !)

Les incivilités sont rares: lorsqu'il y a en a, elles sont généralement le fait d'étrangers, Chinois, Koréens, Japonais, Indiens, Européens.

Pas d'excréments de chiens dans la rue, d'ailleurs on n'a pas vu de chiens en dehors de la plage des expatriés et des sites de jogging.

Personne ne cherche à arnaquer (monkey business), à passer devant dans les files d'attente, sur la route. A l'exception du métro où les jeunes connectés tendent à vouloir monter sans laisser passer ceux qui descendent.

Les adultes se lèvent dans le métro pour offrir les places réservées aux personnes âgées, aux femmes enceintes, aux handicapé. Par contre la génération "smartphone" plongée dans son univers virtuel ne se lève plus même quand ils sont sur des sièges prioritaires.

Lorsqu'on demande un renseignement certaines personnes sont prêtes à accompagner pour guider, on a vu des femmes descendre du bus pour nous indiquer le chemin, nous emmener en voiture à l'endroit où nous voulions aller.

Dès que l'on s'arrête avec un plan dans la main et que l'on a l'air de chercher, quelqu'un s'arrête et demande s'il peut être utile. Lorsque on demande quelque chose à un commerçant et qu'il n'a pas ce qu'on cherche, il indique où il faudrait aller pour avoir des chance de trouver.

Combien de fois avons nous demandé à des gens où on pourrait trouver quelque chose, et de voir ces personnes nous offrir ce que nous cherchons.

Singapour est entrain de changer: nous avons vu des policiers se faire éconduire par des Indiens, nous avons vu des affiches mettant en garde les femmes contre les agressions sexuelles, des affiches mettant en garde contre les pickpockets, des affiches sur la police d'élite (les Sentinelles et les Defenders) que l'on peut voir patrouiller en ville par groupes de 6 grosses motos noires avec leurs passagers cagoulés, armés jusqu'aux dents. Sur les portes de nombreuses maisons il est indiqué de se méfier du chien, à l'entrée des magasins un poster de policier grandeur nature dit que le vol est un délit, des affiches indiquent le nombre de voleurs arrêtés dans le magasin. Dans le métro, des employés sont obligés de faire respecter le fait de laisser descendre les passagers avant de monter dans le wagon, devant chaque rangée de portillons automatiques un cerbère veille à ce que les passagers valident leur titre de transport...

Je ne suis pas convaincu que Singapour sera toujours aussi paisible et agréable à vivre.

Grâce à Internet, à la démocratisation des moyens de transport, à la télévision, à la mondialisation, la "voyoucratie et les incivilités" se répandent comme une pandémie dans tous les pays du monde, riches ou pauvres.

Comme partout dans le monde, la nouvelle génération est en addiction aux smartphones et autres gadgets numériques. Elle est enfermée dans sa bulle, ne fait plus attention aux autres, elle n'est plus connectée à ce qui se passe ici et maintenant, déracinée, anesthésiée, égo-centrée.

De nombreux jeunes ne respectent plus les consignes, les règles de vie sociales. Lorsqu'ils sont dans les transports locaux, dans les restaurants, dans les lieux publics ils n'ont qu'une hâte, s'asseoir pour avoir les mains libres pour tapoter sur leur clavier, envoyer des SMS ou jouer à des jeux d'arcade, les yeux rivés sur leurs écrans, les oreilles bouchées par des écouteurs, dans l'ignorance totale de ce qui se passe autour d'eux. Dommage.

Garden by the bay le résume bien de cette façon