Télévision, mensonges et propagande


" La télévision rend l'homme passif et lui apprend à confondre systématiquement l'être et l'apparence"

Günther Anders - L'Obsolescence de l'homme - Editions IVREA - 2002


"Ils ne se révolteront que lorsqu'ils seront devenus conscients, et ils ne pourront devenir conscients qu'après s'être révoltés."

Georges Orwell - 1984 - Gallimard -  2018

"Toute civilisation est une conversation ou, plus précisément, un ensemble de conversations conduites sous divers modes symboliques". 14

Conversation entendue à la fois comme communication et techniques de communication.

Au début étaient les civilisations de l'oral, du signe et du symbole, suivies bien plus tard par la naissance de l'alphabet, et plus tard encore de la typographie.

L'information était localisée à une communauté, propre à une culture, à un mode de vie. Lire exigeait des qualités d'expression et de compréhension (de communication) que ne nécessite pas la photographie.

Avec le télégraphe et l'électricité, l'information s'est mise à circuler à la vitesse de la lumière, d'un bout à l'autre de la terre. A la suite de quoi la télévision s'est mise à faire circuler l'information sous forme d'images, qui prendront la pas sur la rhétorique, l'argumentaire. Nous sommes passés d'une manière de penser basée sur les mots à une manière de penser basée sur l'image.

L'image introduit un nouveau concept de communication où la réflexion n'est plus sollicitée de la même façon, voire plus sollicitée du tout.

Dans un premier temps, la télévision avait pour objectif de nous informer de choses qui nous concernent, mais aussi de choses qui ne nous concernent pas directement, dans un second temps de nous divertir. Aujourd'hui elle semble avoir tout transformé en divertissement y compris les scènes de guerre, les catastrophes naturelles, l'intimité des personnes.

Beaucoup d’entre nous sont "accros" à leur écran, à leurs émissions et à leurs séries de télévision, à leur présentateur(trice) ou animateur(trice), mais....sommes nous tous conscients des effets pervers de cette machine à laver et à abrutir ?


Vous êtes vous déjà posé la question de ce qu’il peut y avoir derrière ce qui peut être un surprenant outil de manipulation ?


  1. Puce Un public sous influence :


Voici en 2004 les propos du PDG de TF1, Patrick Lelay, recueillis dans le livre " les dirigeants français et le changement" 1


" Il y a beaucoup de façon de parler de la télévision. Mais dans une perspective "business", soyons réalistes : à la base le métier de TF1 c'est d'aider Coca Cola, par exemple, à vendre son produit.


Or pour qu'un message publicitaire soit perçu il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c'est à dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible....

Rien n'est plus difficile que d'obtenir cette disponibilité.

C'est là que se trouve le changement permanent. Il faut chercher en permanence les programmes qui marchent, suivre les modes, surfer sur les tendances, dans un contexte où l' information s'accélère, se multiplie et se banalise "


  1. Puce Confronté à l'indignation de certains médias, le public n'ayant été informé que tardivement de ces propos, Patrick Lelay s'explique dans une interview donnée au journal Télérama. 2


  1. -Télérama : Dans quel cadre avez-vous prononcé cette phrase ? 

    - Patrick Le Lay : Ce n’était pas une interview officielle. Le Medef m’avait appelé en me disant : on interroge des dirigeants d’entreprise sur « Le changement et le mouvement ». Je ne me souviens plus précisément de cet entretien mais, comme souvent, j’ai dû parler deux heures à bâtons rompus et tenir ces propos pendant la conversation. Je ne reconnais cependant pas le métier de TF1 dans cette formule et je ne me retrouve pas dans les propos qu’on me prête : on me transforme en marchand de cerveaux !


- Télérama : Vous les avez pourtant bien tenus, ces propos ?
- Patrick Le Lay : Oui, sûrement. Je reconnais que cette formule était un peu caricaturale et étroite. Mais, encore une fois, c’était une conversation, et j’ai l’habitude de forcer le trait pour faire comprendre les concepts.


- Télérama : Comment reformuleriez-vous la phrase ?


- Patrick Le Lay : Le métier de TF1, c’est l’information et le programme (fiction, divertissement, sport, magazines de découverte). Nous sommes une grande chaîne populaire et familiale dont l’objectif est de plaire à un maximum de gens pour réaliser un maximum d’audience.

Nous y réussissons d’ailleurs plutôt bien, puisque depuis quinze ans, chaque année, nous enregistrons entre 92 et 97 des 100 meilleures audiences. Evidemment, nous sommes une chaîne commerciale. Nous vivons de la publicité, mais ce sont nos clients qui mettent au point les spots que nous diffusons. En réalité, que vendons-nous réellement à nos clients ? Du temps d’antenne. La loi nous autorise à en vendre 10 %, avec un maximum de douze minutes de publicité par heure.


- Télérama : Vous vendez aussi une audience...


- Patrick Le Lay : La logique de TF1 est une logique de puissance. Nous vendons à nos clients une audience de masse, un nombre d’individus susceptibles de regarder un spot de publicité. Pour les annonceurs, le temps d’antenne ne représente rien d’autre que des « contacts clients ». De l’attention humaine. En particulier celle de la fameuse ménagère de moins de 50 ans, largement décisionnaire dans les achats de produits alimentaires, d’entretien ménager et de beauté.


Avec des propos édulcorés, à peine modifiés, il persiste et signe. Dont acte. Voilà donc pour quoi on nous prend et comment on nous traite.


Vous comprenez maintenant pourquoi il y a autant de pubs pendant les émissions de variétés, pendant vos séries préférées, le Mercredi, et un peu moins lors d'émissions à caractère intellectuel ou culturel.

Cette inquiétude n'est pas nouvelle puisque en 1999 le Conseil économique et Social a publié un rapport (Chambonnaud)10 faisant apparaître que : " Désormais, les médias offrent des produits attractifs où la séparation entre information, communication, publicité, mise en spectacle et divertissement n'est plus aussi nette. L'effet recherché n'est plus nécessairement l'objectivité, la neutralité, la vérité, mais la séduction. On est sorti d'une logique initiale dans laquelle l'objectif était de donner des informations exactes, de défendre des idées, de servir la cause du progrès humain..."

Depuis la privatisation des médias, l'objectif est de séduire pour faire de l'audience: audience = "gros pognon" à plus ou moins n'importe quel prix =  satisfaction économique des lobbies et des actionnaires.

En 2012 Gisbert Bölling écrit : "Au journal télévisé, c’est la même chose : 30 minutes de mauvaises nouvelles, et 15 pour nous remonter le moral – la pub. Ces scénarios d’horreur sont frustrants, sèment la peur. Attention : la peur est la plus mauvaise des conseillères, elle nous rend malléables. La pub se déverse donc sur des cerveaux humains bien disponibles".


Vous comprenez à quoi servent vos animateurs adulés !


Il n'est pas difficile d'imaginer que si les autres chaînes ne s'expriment pas de cette façon, elles ne sont jamais loin du même état d'esprit. Business is business ! Struggle for life ! Les actionnaires et les banques en veulent pour leur argent....

  1. Pineas Taylor Barnum, fondateur du célèbre cirque Barnum, connu pour ses créations et ses créatures jouant sur l'illusion des spectateurs disait "qu'il était stupéfait de découvrir que ce n'est pas à quel point il est facile de tromper le public, mais à quel point le public aime être trompé, pour autant qu'il soit diverti".

  2. Bruno Patino écrit : "Puisque l'espace n'était pas la bonne marchandise publicitaire à proposer, il a fallu se rabattre sur le temps...La radio et la télévision "instruments d'industrialisation de la captation de l'attention humaine, selon les mots du professeur de droit américain Tim Wu".

"La radio et la télévision ont instauré un autre modèle, en vendant du temps d'exposition, et en créant les premiers fondements de l'économie de l'attention par la recherche d'audience. Or tous les messages n'ont pas, dans ce domaine, la même efficacité, ils n'ont donc pas la même rentabilité économique...La capacité de rassembler un grand nombre de personnes confère une prime d'efficacité. L'impact émotionnel la surprise, la colère, le choc, la révolte, le scandale, le rire, également."La civilisation du poisson rouge - Bruno Patino - Grasset - 2019

  1. Trois ans plus tard (mai 2007), Eric Schmidt, patron de Google dira lors d'un entretien au Financial Times: "La technologie de ciblage sera si performante qu'il sera vraiment dur pour les gens de regarder ou consommer quelque chose qui n'a pas été, d'une manière ou d'une autre, taillé pour eux."

Et d'ajouter quatre ans après (2011) lors d'un conseil d'administration : "Ce n'est qu'une fois que nous aurons obtenu leur attention que nous pourrons espérer conquérir leur coeur et leur esprit."

  1. Ce qui fait dire à Marc Dugain et Christophe Labbe "Après avoir concédé à la télévision le pouvoir exorbitant de penser pour nous, nous sommes en train de concéder la gestion de notre vie à Big Data." L'homme Nu, la dictature invisible du Numérique - Plon- 2016


  1. Puce Jusqu'où ira la télé-réalité:


Dans un documentaire " le temps de cerveau disponible" 3 diffusé le 29 Juin 2010 (rediffusé sur France 4 le 20/01/2013) Jean Robert Viallet et Christophe Nick font le point sur les programmes de divertissements depuis les années 1980, époque où Mitterand a rompu le monopole d'état sur la télévision.

Précédemment, sur les chaînes publiques il était impossible de faire "n'importe quoi" tellement c'était "cadré", par éthique (morale) et parce qu'il n'y avait pas de pression de parts de marchés à conquérir. Ce qui était parfois vécu comme une entrave à la liberté.


Bernard Stiegler pose une réflexion aussi passionnante qu’inquiétante autour de la téléréalité et de programmes de plus en plus extrêmes qui vont susciter artificiellement le sordide, flatter les penchants les plus scabreux, les plus grégaires chez le téléspectateur.

Depuis la privatisation des chaînes de télévision en 1984, ce sont des actionnaires qui transforment les spectateurs en consommateurs qu'ils faut séduire, voire asservir, afin d'assurer la rentabilité du marché.


C'est ainsi qu'apparaissent les prémisses des réality show : Avis de Recherche, Psy Show où l'on expose l'intimité affective d'un couple, d'une famille, sous des motifs pseudo psychologiques.

Viennent ensuite des divertissements plus osés comme Sexy Folies, Coco Boy, où l'on commence à dévoiler des corps et à jouer avec la sensualité.

Début 2000 s'ajoutent des émissions utilisant l'humiliation, l'élimination par "l'homme" comme le Maillon Faible, Koh Lanta, l'île de la Tentation, Pékin Express, Familles d'explorateurs, dans lesquelles la télévision tente de nous persuader que pour gagner tout est bon:  on ne gagne plus parce qu'on est le meilleur, mais parce qu'on est le pire des stratèges qui élimine un adversaire transformé en bouc émissaire. La cupidité devient une valeur.


La télévision exploite alors le filon de l'exhibitionnisme et du voyeurisme, jouant sur le champ des pulsions sexuelles, avec des téléréalités comme Le Loft, Secret Story, La Ferme Célébrité, etc...où l'on maintient les spectateurs dans l'attente du moments qui sera le plus "cru".

On encourage, voire on recherche le passage à l'acte, on valorise le narcissisme. Qui s'étonnera que pour les adolescents le passage à l'acte soit devenu normal ?


Nous sommes loin des valeurs que défendait Jacques Antoine dans la Course autour du monde, la Chasse aux Trésors, Le Grand Raid, la Piste de Xapatan, même Fort Boyard.


Bien sûr il y a Thalassa, Echappées Belles, Faut Pas Rêver etc... si rares, si différents. Rendez-vous en Terres Inconnues relève davantage d'émissions minutieusement préparées, arrangées, orchestrées, étudiées afin d'offrir une authenticité très peaufinée et amplifiée.


La téléréalité se banalise, à tel point que pour continuer à capter un public qui a intégré les transgressions comme normes valables, il faut aller encore plus loin:  c'est ainsi qu'on aboutit à des jeux comme X factors où l'on assiste à des épreuves de plus en plus "écoeurantes", traumatisantes, éprouvantes, humiliantes.


En Grande Bretagne on découpe des cadavres humains sur le plateau en public, au Japon on fait subir de véritables tortures aux candidats comme les plonger brutalement dans l'eau bouillante, ou dans la glace etc...

Cette fois la télévision joue dans le champs de la pulsion de mort... Le sadisme et le cynisme deviennent une valeur marchande.

Les publicitaires et les actionnaires deviennent des prescripteurs de comportement, faisant baisser le seuil de notre libre arbitre et de notre sensibilité, pour nous rendre plus malléables.


Ce qui fait dire à Bernard Stiegler "On est arrivés à un point de l’histoire de l’humanité extrêmement inquiétant, qui prône l’exploitation des pulsions" sachant qu' "Être civilisé, c’est ne pas aller au bout de ses pulsions."

L'humanité et la sociabilité se référant à notre capacité de différer la satisfaction de nos pulsions et de les transformer en investissement social.

Certains se posent la question des limites de la télé-réalité et des ses besoins de pousser les limites toujours plus loin.

http://www.lexpress.fr/culture/tele/apres-le-crash-de-dropped-la-telerealite-d-aventure-est-elle-menacee_1660184.html#xtor=AL-839


Mêmes les morts de Koh Lanta ou de Dropped ne semblent pas faire réfléchir certains dirigeants : Xavier Couture, ex-dirigeant de TF1 et de la société de production Adventure Line Productions affirme au journal le Monde que " Malgré cette tragédie, il n'y a aucune raison pour arrêter ce jeu d'aventure [...] Lorsqu'il y a des morts sur les circuits de Formule 1, on ne remet pas en cause le championnat du monde. Tant qu'il restera des espaces de liberté pour se dépasser, il y aura toujours des candidats et, quel que soit le producteur, il ne pourra éviter qu'ils prennent des risques pour se surpasser".

De quoi parle-t-il lorsqu'il parle d'aventure ? A quoi correspond ce soit "besoin" de se surpasser, et de le montrer ? Est ce l'exploit d'un individu ou la satiété d'un public que l'on cherche à captiver ? Il a raison: sur les circuits de formules 1 les endroits où il y a le plus de spectateurs sont les virages dangereux et les chicanes, les endroits où l'on a le plus de chance d'assister à un accident...

http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2015/03/11/tele-realite-la-securite-en-question_4591362_3236.html


Christophe Nick tire le signal d'alarme, prônant que la téléréalité poussée à l'extrême produit de l'hyperviolence, de la guerre civile, pouvant aboutir à la destruction de la société : "La télé est devenue folle, en particulier les télés commerciales gratuites qui sont représentatives d’une société décadente. Les programmes mis à l’antenne sont de plus en plus transgressifs, comme ces jeux japonais humiliants que les gros producteurs de flux sont en train d’acheter. En France, pays de l’exception culturelle, il y avait encore une pudeur. Mais quand les cours de Bourse se sont effondrés à l’été 2000, on est passés à une autre télé."


Selon une expérience menée au Canada, si on introduit la télévision dans un village qui ne la connaissait pas, le nombre d'acte de violence est multiplié par 4. http://cursor.org/stories/television_and_violence.htm


Voir le documentaire diffusé sur France2 en mars 2010, sur France 4 le 30/01/2013 disponible sur youtube https://www.youtube.com/watch?v=lidJiW-VF48


voir le documentaire de Peter Entell - Le Tube ou les effets de la télévision sur le cerveau https://www.youtube.com/watch?v=ajg36yJ6LuI


Une expérience reprenant celle de Milgram sous forme de jeu télévisé "le jeu de la mort" (voir plus bas) montre le pouvoir dont s'est emparée la télévision, son emprise dépassant l'emprise d'autres systèmes tels que la famille ou la religion.

Pouvoir qui pourrait s'apparenter à un totalitarisme.


"C’est pour offrir des cerveaux humains à Coca-Cola que nous aurions conquis la liberté d’expression...Lorsqu’on les attaque sur l’ineptie de leurs programmes, les marchands de vulgarité répliquent en général deux choses : primo, on ne donne au public que ce qu’il demande ; secundo, ceux qui les critiquent sont des élitistes incapables d’admettre le simple besoin de divertissement. Il n’est pas nécessairement élitiste de réclamer juste un peu moins d’ineptie. Il y a de vrais spectacles populaires de bonne qualité. Le public demande ce qu’on le conditionne à demander. 7

Chacun a le droit de se détendre devant un spectacle facile. Mais, au point où en sont arrivées les émissions dites de « divertissement », il ne s’agit plus d’une simple distraction. Ces images, ces mots plient l’esprit à certaines formes de représentation, les légitiment, habituent à croire qu’il est normal de parler, penser, agir de cette manière. Laideur, agressivité, voyeurisme, narcissisme, vulgarité, inculture, stupidité invitent le spectateur à se complaire dans une image infantilisée et dégradée de lui-même, sans ambition de sortir de soi, de sa personne, de son milieu, de son groupe, de ses « choix ». Les producteurs de télé-réalité — "Loft story ", "Koh-Lanta ", " L’île de la tentation " —, les dirigeants des chaînes privées ne sont pas toujours ou pas seulement des imbéciles. Ce sont aussi des malfaiteurs. On admet qu’une nourriture ou qu’un air viciés puissent être néfastes au corps. Il y a des représentations qui polluent l’esprit." 7

Depuis la fin des années 90, la télévision d'abord, et les réseaux sociaux ensuite ont projeté l'humanité dans "le monde du spectacle et du jugement" où la vie est réduite à l'apparence. "Le spectacle n'étant pas un ensemble d'images, mais un rapport social entre des personnes, basé sur l'image."(télé-réalité, selfies et vidéos personnels, etc...)

"La prolifération de forums, de sites de partage de vidéos (et de jeux où le public vote) la possibilité offerte de laisser des commentaires ont donné une ampleur maximale à cet amour du jugement. D'autant plus que la possibilité d'avancer masqué grâce à un pseudonyme autorise l'internaute à tous les excès sans courir de grands risques". François Jost15.

Internet et ses applications de "commune-niquation" semble avoir "hypertrophié l'individualisme et l'égocentrisme en donnant à tout un chacun la possibilité de faire tourner le monde autour de soi...d'où les nombreuses stratégies pour sortir du lot (exister)" Idem15


Vous avez encore envie de prêter votre cerveau et de vous soumettre ? Faites vous partie des assoiffés d'émissions triviales et en addiction aux like ?


  1. Puce Jusqu'où peut-on aller à la télévision ?


Tout le monde se rappelle les expériences de Stanley Milgram(1950-1963) et le film I comme Icare  d'Henri Verneuil (1979) avec Yves Montant, reprenant le thème de ces expériences : la soumission à l'autorité et ce qu'elle révèle sur notre capacité à devenir barbares ou tortionnaire dès que l'on dilue nos responsabilités.


Tout devient possible grâce à la télévision, même la mise à mort d'êtres humains. France 2 l'a fait à titre expérimental le 17 mars 2010, avec le Jeu de la Mort - la Zone Extrême , sans que cela ne dérange qui que ce soit.

(rediffusé sur France 4 le 20/01/2013 à 22h40).

Une expérience saisissante réalisée par Christopher Nick a vu le jour ce soir-là sur France 2. Le Jeu de la mort demande aux participants d’infliger des décharges électriques parfois mortelles aux perdants. La question posée était : Le pouvoir de la télé peut il pousser d’innocents candidats au meurtre ?

Voir la bande-annonce: http://www.youtube.com/watch?v=G1i8bZrXLqU   et aussi http://www.youtube.com/watch?v=G1i8bZrXLqU


Sous couvert d'une expérimentation d'une nouvelle forme de jeu télévisé, des candidats tout à fait "normaux" font l'objet d'un casting, sans plus d'information que de participer à un test. Lors de la signature du contrat, un questionneur et un répondeur sont tirés au sort. Dans la réalité le répondeur sera toujours le même à l'insu des candidats questionneur. Le répondeur est sensé mémoriser des listes de noms par catégories. Le candidat questionneur doit poser des questions à partir de ces listes.


" Tania Young accueillera ce soir les participants de Zone Xtreme. Le nouveau jeu de France 2 installe un des candidats sur une sorte de chaise électrique. Celui-ci doit répondre correctement aux questions posées par un de ses concurrents. A chaque erreur, le candidat aux manettes lui enverra une décharge électrique, de plus en plus forte à chaque fois.

Par chance, cette émission est factice, il s’agit en réalité d’une expérience. Zone Xtreme n’existe pas.

Jusqu’où va la télé ? est un documentaire écrit par Christopher Nick en deux parties : Le Jeu de la mort et Le Temps de cerveau disponible. viendra dénoncer la manipulation opérée par la télévision sur ses invités.

Les candidats sont bien réels et croient participer au pilote de l’émission. Bien qu’il n’y ait aucun cadeau à gagner à la fin de l’émission, ils vont obéir à l’animatrice Tania Young et accepter, pour le bien du show, d’électrocuter le participant sur la chaise.

Le torturé est bien entendu un comédien et il ne recevra pas les décharges envoyées par les participants et heureusement car certaines pourraient lui être fatales. Les candidats innocents sont loin d’être des meurtriers mais la pression du plateau, du public, de l’animatrice, du jeu les pousseront à agir de la sorte.

La démarche du Jeu de la mort est scientifique avant tout. Christophe Hondelatte animera un débat après la diffusion du documentaire. "


Christophe Nick auteur et producteur écrit : " Il ne s’agit pourtant que de télévision et de divertissement.

Depuis 10 ans, de nombreuses chaînes de télévision fabriquent des programmes de plus en plus extrêmes. Ils mettent en scène la cruauté, l’humiliation, l’élimination de l’homme par l’homme. Les tabous les plus profonds de nos sociétés sont transgressés. En Grande-Bretagne, on en arrive à disséquer des cadavres humains en direct, chaque samedi soir…

Un des thèmes favoris de la science-fiction devient donc d’actualité : à quand le jeu de la mort en prime time ? Cette question folle ne peut plus être balayée. Que faudrait-il pour qu’un jeu pareil existe ?

1. Des candidats.

2. Un public.

3. Une chaîne qui accepte de le diffuser.

4. Des téléspectateurs qui aient envie de le regarder…

C’est là que vous risquez d’être choqué. Les deux documentaires bientôt à l’antenne vont vous prouver qu’aujourd’hui, ces quatre conditions sont réunies. En s’appuyant sur la transposition d’une célèbre expérience de psychologie sociale, encadrée par une équipe scientifique dirigée par le professeur Jean-Léon Beauvois, nos films prouvent que la télé peut faire faire n’importe quoi à n’importe qui. Que certains diffuseurs n’ont plus aucune limite. Que les mises en scène pulsionnelles déclenchent l’addiction des téléspectateurs.

Il est temps de découvrir cette réalité. Il faut s’interroger sur le pouvoir de la télévision. "

http://programmes.france2.fr/jusqu-ou-va-la-tele


Sur 80 candidats, 65 (81% contre 62% dans l'expérience de Milgram) ont obéit jusqu'au bout à la règle et sont devenus des tortionnaires, sans savoir que le jeu était factice.

16 (19%) ont renoncé à suivre les règles et à devenir des assassins.

Les gens ont tendance à se soumettre quand ils estiment que l'autorité est légitime : parents, enseignants, religieux, politiques, médias...

La majorité des 2000 spectateurs qui ne savaient pas que c'était une expérience sans danger pour la victime encourageaient les assassins à aller jusqu'au bout.

Je suis inquiet de constater qu'aucun spectateur ne s'est manifesté ouvertement, n'a cherché à boycotter ou à quitter l'émission.

Une expérience complémentaire a été menée, en mettant en oeuvre le départ du plateau de l'animatrice au milieu de l'émission. Les candidats étant livrés à eux mêmes.

Dans cette condition 75% des candidats ne sont pas allés jusqu'au bout des décharges électriques.

Lorsque 80% de gens ordinaires, dans le cadre d'un jeu télévisé (à visée de divertissement) s'inscrivent comme de possible tortionnaires, cela met en lumière le pouvoir que peut avoir la télévision et les médias, pouvoir que l'on pourrait assimiler à un totalitarisme.

Ce jeu démontre comme l'a fait Milgram que les individus soumis à des engagements successifs : casting, rencontre avec le producteur, signature d'un contrat, passage devant les caméras, pression du public, besoin d'être un bon candidat etc.. deviennent de simples exécutants (état agentique) qui ont à coeur de bien faire ce qu'on leur demande, pour peu qu'on les déresponsabilise ou qu'on les encourage. Ce à quoi s'ajoute ici une notion de contrat et une prime de milliers d'euros pour le gagnant...

A quand la mise à mort des candidats de Koh Lanta et autres télé-réalités par votes SMS.

Pour éliminer définitivement x taper 1, pour occire Y taper 2, et l'on assiste à l'exécution de X ou Y sans vraiment s'en sentir responsable ou coupable....on n'a fait que jouer à un jeu où il suffisait d'appuyer sur un bouton...c'est la télévision qui s'occupe des exécutions !


Réveillez vous...c'est ce vers quoi nous allons si nous ne sommes pas vigilants.

Force est de constater que la majorité des jeux video vont dans le même sens en exploitant les mêmes ficelles. Ils ne font qu'affirmer ou compléter la tendance....pour l'instant de façon virtuelle, avec une tendance à se rapprocher le plus possible de la réalité. Comment un adepte de ces jeux qui s'y consacre 4 à 8 heures par jour peut-il ensuite appréhender la réalité, notamment chez les gens les plus fragiles ? Nous avons réellement du souci à nous faire.


La télévision est un miroir cruel....il y aurait encore à peu près 19% d'êtres humains ... protégeons les



  1. Puce Prescriptions de comportements


L'Agence Française de Sécurité Alimentaire des Aliments (AFSSA) s'inquiète du fait que "l'exposition à la publicité télévisée à un impact direct majeur sur l'équilibre alimentaire des enfants. D'une part la proportion des spots publicitaires alimentaires destinés aux enfants est de 62% en moyenne le mercredi, contre 42% à l'attention des adultes. La moitié de ces publicités concernent des produits à haute valeurs caloriques"

A la suite de quoi le Mouvement pour une Alternative Non-violente dénonce cette forme de violence faites aux enfants, et incite à signer une pétition pour demander le retrait des publicités destinées aux enfants.

Se basant sur ce qui se fait en Suède où est interdit toute publicité sur toutes les chaînes destinées aux enfants de moins de 12 ans.

http://www.nonpubenfants.org/spip.php?rubrique93


Suite à cette pétition et à l'analyse de l'incidence de la publicité sur la consommation des enfants une proposition de loi a été faite au Sénat le 01 décembre 2010 pour restreindre, voir supprimer les incitations à consommer certains produits alimentaires.

http://www.senat.fr/leg/ppl10-145.html


Tollé chez les publicitaires et les industriels de l'agroalimentaire, qui ont aussitôt actionnés leurs cabinets lobbyistes afin de bloquer cette loi. Pour l'instant cette proposition n'a pas eu de suite.

Plus grave, lors d'un sondage sur ce phénomène, 76% des Français estiment que la publicité influence de manière excessive les choix de consommation des enfants. 71% des Français estiment que la publicité favorise les problèmes de surpoids chez l'enfant. 53 % reconnaissent que la publicité est source de conflits dans les familles.

Malgré cela 55% seulement des Français pensent qu'il faudrait interdire le publicité destinées aux enfants de moins de 12 ans. C'est à dire que 45% sont d'accord pour que l'on continue à leur laver le cerveau. http://www.nonpubenfants.org/IMG/pdf/Note_publicite_Finale.pdf


Cette ambiguïté ajoutée aux importants intérêts financiers en jeu risquent fort de ne pas permettre à cette loi de voir le jour. Mais de quelle liberté parle-t-on ?

A quoi correspondent ces publicités pour des bonbon, sirops, yaourts, glaces et même gels-douches sans alcool qui ont le nom et le parfum de boissons alcoolisées: Mojito, Pina Colada, Gin Fizz, Margarita etc...au point de questionner les médecins et spécialistes de l'enfance sur l'intention cachées de ces produits et leurs conséquences.

https://www.20minutes.fr/sante/2310987-20180720-bonbons-gout-alcool-medecins-denoncent-dangers-enfants

  1. Puce Êtes vous certain(e)s d'être d'accord avec le fait de laisser manipuler vos enfants afin qu'ils vous poussent à dépenser de l'argent pour enrichir l'agroalimentaire, au détriment du développement de leur capacité de choisir et de leur relation avec vous ? On pourrait dire la même chose à propos des consoles de jeux, des téléphones portables et autres pavés numériques, des vêtements de marque.

Comment expliquez vous que vos enfants soient en addiction à leur iPhone, à leur iPad, à leur Smartphone ? Combien cela vous coûte-il par mois ?

La télévision intervient également comme centre de commande de façon plus subtile. Notre utilisation des autres médias est ainsi, par exemple, en grande partie orchestrée par la télévision. C'est par elle que nous apprenons quels systèmes de téléphone utiliser, quels films voir, quels livres, quels disques, quels magazines acheter, quels programmes de radio écouter. La télévision organise pour nous notre environnement de communications comme aucun autre média ne peut le faire.

Au cours de ces dernières années on nous a répété que l'ordinateur était la technique du futur. On nous a dit que nos enfants ne réussiraient pas en classe, ni dans la vie, s'ils ne faisaient pas d'informatique.

On nous a dit que nous ne pouvions pas gérer nos affaires, ni dresser nos listes de courses, ni tenir nos comptes à jour sans notre propre ordinateur. Que ce soit vrai ou non, l'important c'est que, là encore, c'est la télévision qui nous apprend ce que nous devons faire. La télévision a atteint le statut de « méta-média » un instrument qui dirige non seulement notre connaissance du monde, mais aussi notre connaissance des moyens de connaissance."14



Non seulement vous leur prêtez votre cerveau, mais vous mettez vos enfants et vos économies à leur disposition !



  1. Puce Politique V/S Poléthique: le lavage de cerveau version médias

Bienvenue dans le monde de Big Brother...

Observez le paradoxe entre les intentions affichées: "informer" et la "réalité" de l'information distillée par de nombreux "médias".


  1. Puce La définition de la démocratie dit que "c'est un régime politique dans lequel le peuple exerce sa souveraineté lui-même, soit de façon directe (sans l'intermédiaire d'une organe représentatif) soit de façon indirecte (par représentants interposés) Larousse.


La France pratiquerait la démocratie représentative. C'est à dire que chaque courant idéologique qui représente la diversité des Français, devrait être représenté, ce qui est faux puisque à force de remanier la constitution, la proportionnelle n'existe quasiment plus, certains courants tendent à revendiquer une "majorité" dans toutes les instances représentatives, tandis que d'autres sont à peine représentés, voire pas du tout malgré le nombre d'électeurs qu'ils représentent. Il est de plus en plus évident que nous basculons dans l'oligarchie.

  1. - Est-il normal qu'en démocratie, les représentants du peuple n'aient pas les mêmes droits ?  J'évoque ici les 21 "invisibles", les députés non-inscrits, considérés comme caste inférieure du fait qu'ils n'ont pas suffisamment d'élus (15 minimum) pour former un groupe.

Ils n'ont pas accès à toutes les instances, à toutes les réunions de travail, ils ne peuvent pas mettre une question à l'ordre du jour, ils ne peuvent pas demander une commission d'enquête, ils n'ont pas droit au même temps de parole pour argumenter. Paradoxalement les député(e)s RN sont 9, donc non-inscrits bien qu'ils représentent environ 10 millions de français, alors que de nombreux députés LRM ont été élus par défaut afin de contrer un vote frontiste.

  1. -Est ce normal en démocratie que les députés ne soient pas obligés d'être présents aux séances notamment aux moments de votes et de décisions importants ? Nous élisons des gens qui nous représentent, mais dont la présence n'est pas indispensable pour voter les lois ! Les décisions sont entérinées sans que soit fixé un pourcentage minimum de présents pour passer au vote. C'est ainsi que moins de 15% des députés sur 577 ont voté contre la loi interdisant le glyphosate, un produit reconnu dangereux pour l'homme et l'éco-système, parce que la décision a été prise à 02h du matin, après une semaine de travail, alors qu'il n'y avait pratiquement plus personne !

Cela veut dire que des amendements et des lois peuvent être décidés sans que cela fasse l'objet d'un consensus du plus grand nombre. Cela veut dire que ceux qui sont en conflit d'intérêt ou qui ont reçu des cadeaux de la part des lobbies doivent attendre que les autres s'en aillent ou ne viennent pas pour faire passer les lois qui arrangent leurs conseils.

Cela veut dire que les gens qui nous représentent ont le droit de ne pas nous représenter !  Indécence.

- Est ce normal qu'une démocratie n'utilise jamais la consultation populaire telle que le référendum ? Qu'est ce qui effraie le gouvernement dans le Référendum d'Initiative Citoyenne réclamé par les Gilets Jaunes ? La Suisse est probablement le pays le plus démocratique à ce niveau.

J'ose supposer que vous êtes démocrates (bien que la plus part des Français ne savent plus de quoi il s'agit), vous attendez que l'on respecte vos idées, tout comme vous trouvez normal que l'on respecte les idées de ceux qui ne votent pas comme vous. La démocratie étant l'expression de la pluralité des idées. Si ce n'est pas le cas, nous ne parlons pas de la même démocratie.

Sachant que dans la démocratie à la Française, lancer une alerte sur des irrégularités, des liens ou des conflits d'intérêts, des manquements graves au principe de transparence, poser des questions sur ce qui peut paraitre manipulatoire, est aussitôt catalogué de réfractaire, complotiste, populiste, par les médias et les politiques.

  1. PuceQui commandent les sondages, qui les interprètent ?

Les sondages sont commandés par les groupes de presse qui de façon très habile tendent à faire croire que tel candidat serait mieux placé que les autres. https://www.youtube.com/watch?v=uJ1sHbF2q1Y

Sachant qu'en amont, des informations, des mises au banc, des révélations ont déjà été largement diffusées afin d'affaiblir ou de ternir les adversaires qui pourraient contrecarrer ou influer les intentions de votes

Comme dans la publicité pour des produits de consommation courante, l'objectif des sondages en politique n'a jamais été d'informer mais de manipuler l'opinion publique et de la faire aller dans le sens que l'on veut. Les sondages politiques ou commerciaux, ne sont pas connus pour leur impartialité, mais plutôt pour l'impact qu'ils ont sur l'opinion publique.

Michel Onfray dit lors d'un interview par Sonia Mabrouk : "Tout est fait pour que le jour où vous avez besoin de lessive vous achetiez la lessive Macron" Public Sénat - On va plus loin - 16/01/2017

80% des femmes utilisant "Miam Miam" ont perdu 10 kg en 15 jours. Ce que le sondage ne dit pas est qu'il s'agit de 80% de 600 femmes qui ont acheté le produit, dont 250 sont inscrites dans un club de fitness. Ce qui pourrait aussi expliquer leur perte de poids. Les millions de femmes qui ignorent ou ne trouvent pas ce produit intéressant ne sont pas comptabilisées. L'idéal étant de faire croire que la majorité des femmes sont satisfaites du produit, ce qui n'est que très partiellement vrai. Cela peut influencer les motivations d'achats.

Les sondages pré-électoraux sont à peu près du même type. L'objectif est de faire croire qu'un candidat a plus de chance que les autres de passer, ce qui influence les intentions de votes. Qui voterait pour un candidat présenté comme ayant perdu d'avance ? Le fait d'anticiper l'échec influence fortement la notion d'utilité du vote.

Quant aux résultats, il suffit de lire et de comparer :

Pour les élections présidentielles 2017: selon les chiffres du gouvernement

1er tour : sur 100% des Français inscrits comme électeurs, 22,23% se sont abstenus, 2% ont voté nul ou blanc, Macron obtient 18% des inscrits, Le Pen 16%, Fillion 15 % des inscrits, Mélenchon 14,84%, les autres "petits"candidats"11,45%.Macron est loin de faire l'unanimité ! 82% des Français n'ont pas voté pour lui

2nd tour: sur 100% des Français inscrits comme électeurs, 25,44% se sont abstenus, 8,59% ont voté nul ou blanc, 22,36% des votants ont voté Le Pen. 43,61 % ont voté Macron.

Comment fait-il pour être élu ? On joue sur les suffrages exprimés (65%) avec un score qui passe alors à 66,10% sur la base des 65%. Si on s'en tient aux nombre d'inscrits, il n'est pas élu, parce que 60% des Français n'ont pas voté pour lui !

Au niveau de la représentativité, tout le monde sait qu'un certain nombre d'électeurs ont voté Macron pour voter contre Le Pen (parce que les médias ont tout fait pour diaboliser ce choix). Difficile à chiffrer avec précision dans la mesure où les votants ne disent pas pourquoi ils font leur choix. Cela représente un certain pourcentage de gens qui ont voté Macron par défaut, ce qui s'ajoute au décompte précédant.

Alors quels Français représente-t-il ? Est-il légitimé pour parler au nom des Français ? Lavage de cerveau.

Nous devons savoir "qu'il a été élu par défaut, avec un petit capital de sympathie positive et à la faveur d'un gros capital d'antipathie pour son adversaire du second tour." Michel Onfray - Zero de conduite- Ed de l'Observatoire - 2018

Plus inquiétant: "Majorité parlementaire absolue" pour Macron ! (chiffres du gouvernement)  58% des Français (inscrits) n'ont pas voté. Donc seulement 42% ont voté, sur ces 42% exprimés, il y a 9,87% de votes blancs ou nuls, restent 38,44% comptabilisés comme exprimés. Sur ces 38,44% exprimés, 56,65% des votes vont à d'autres candidats que ceux qui soutiennent Macron. Macron n'ayant que 43,06% des votes exprimés. Comment-font ils pour parler de majorité absolue ? On n'insiste pas assez sur le fait que 58% d'abstentions +10% de votes blancs ou nuls = 68 % des Français (les 2/3 du peuple Français) ne cautionnent pas de cette orientation. Lavage de cerveau.

Grâce à une modification de la constitution l'élection parlementaire est "programmée" de façon à suivre la présidentielle et à constituer des blocs qui permettent de marginaliser certains groupes. Ce qui favorise une majorité présidentielle, même si elle n'est que relative. C'est donner plein pouvoir au président en annulant la séparation des pouvoirs législatif et exécutif. C'est le fondement de l'oligarchie.

Nous retrouvons le même fonctionnement lors des municipales, bien que l'on tente d'imputer les abstentions au COVID_19. Avant ou après le virus le taux d'abstention est pratiquement le même.

Par exemple "écrasante majorité" de Christian Estrosi à Nice : au premier tour le taux de participation est de 28,54% dont 2,15% de nuls et 1,14% de blancs. Sur ces 28%, Estrosi fait 47%, mais ce ne sont que 47% de 28%. Au second tour le taux de participation est de 27,75% dont 1,78% de nuls et 2,25% de blancs. Estrosi a fait 59,31%, mais ce ne sont que 59% de 27% soit un peu plus de 12% des électeurs potentiels. On est loin d'une écrasante majorité. Même constat pour de très nombreuses villes.

L'abstentionnisme massif aux différentes élections semblent être un indicateur du délabrement de la démocratie: plus de la moitié des Français ne semblent plus faire confiance à ceux qui les dirigent ou les représentent. A moins qu'une grande partie des abstentionnistes ne soient pas Français d'origine et n'aient rien à faire de ce que va devenir la France.

Je regrette qu'aucun média n'aie fait le point sur cette réalité de façon à ce que les Français en soient informés. La majorité des Français ne veulent pas des gens qui nous dirigent, ni des gens qui nous représentent. Et ça on ne le dit pas assez. En dehors de certains médias "papier", il n'y a pas de médias télévisuel en opposition, si ce n'est CNews.

Dès son élection, Macron musèle le contre pouvoir, ceux qui ne sont pas d'accord avec lui, en sortant une loi sur les fake news en période d'élections.

Qui déterminera si c'est une fake news, qui fixe les critères et quels critères ? Comment faire passer la vérité des autres pour de la propagande, voire de l'intox ou du populisme.

"Chacun aura bien compris que Macron cadre la loi: elle concernera les périodes électorales. Mais en France nous sommes toujours en période électorale : municipales, intercommunales, départementales, régionales, législatives, sénatoriales, européennes, présidentielle...

Le but ultime ? Contrôler l'information pour imposer son idéologie. On ne rigole plus. Ce projet risque de nous faire basculer violemment dans la société d'Orwell. Nous campions déjà dans le vestibule, c'est bientôt l'heure d'y entrer définitivement avant que les portes ne se ferment derrière nous." Michel Onfray - Zero de conduite- Ed de l'Observatoire - 2018

Il est intéressant d'observer que s'il n'a pas été élu par la majorité des Français, Macron passe une grande partie de son mandat à faire une campagne électorale à grand renfort de prestations démagogiques soit pour justifier la place qu'il usurpe, soit pour tenter d'obtenir une majorité lors des prochaines présidentielles.


  1. PuceElections piège à Cons...Propagande et idéologies...Quand la télé fait de la politique !

Lors d'interviews de personnages politiques, certains journalistes se comportent de façon très paradoxale.

Bien qu'ils n'affichent pas clairement leur tendance politique, observez les types de questions et comment elles sont posées aux candidats ou aux personnages politiques en fonction de leur appartenance, quel ton de voix est employé, quel rictus et autres signes à peine perceptibles se manifestent ? Micro-Expressions qui n'échappent pas à votre subconscient.

Est-ce qu'on les laisse finir leur phrase ou est-ce qu'on leur coupe la parole systématiquement en ne les laissant jamais aller jusqu'au bout de leur développement ? Comment isole-t-on des mots ou des phrases de leur contexte ? Comment met on en valeur leur position ou comment les casse-t-on ? Comment favorise-t-on l'émergence de certaines idées, comment favorise-t-on certains dérapages ? Comment aide-t-on certaines personnes à avoir une bonne image auprès du public, comment en dévalorise-t-on d'autres ? 

Lors d'interviews accordés aux "petits candidats" dont le Rassemblement National (qui représentent quelques millions de Français), on peut observer le plaisir, à peine dissimulé, que prennent Bouleau, Coudrey, Pujadas, Chazal à sortir leurs peaux de bananes, à tenter de faire trébucher certains candidats sur les imperfections de leurs programmes, plutôt que de les amener à exprimer leur originalité, leur différence. Le but étant normalement de permettre aux spectateurs de se faire librement une idée.

Pujadas allant jusqu'à faire du journalisme d'infiltration pour obtenir des éléments compromettants et faire de l'audience ! Bruno Masure est encore plus critique que moi à l'égard de certains "racoleurs". http://www.europe1.fr/medias-tele/jt-de-france-2-bruno-masure-critique-les-choix-de-pujadas-1924065

L'intervention du CSA pour écarter des animateurs jugés trop partiaux comme Pujadas et Bouleau du débat des candidats avant le second tour 2017, l'éviction provisoire de Audrey Pulvar, démontre bien que dans cette campagne l'information est manipulée.

Il est surprenant que des "animateurs de divertissements populaires" n'aient pas été interdits d'antenne avant et pendant la campagne présidentielle, au nom du devoir de réserve et de neutralité.

Lors des élections présidentielles 2017: les médias ont créé dès les primaires des catégories de candidats: des "grands candidats" considérés comme "sérieux"(entre autre parce que prônant l'hégémonie du libéralisme européen), et les "petits candidats" qui bien que n'étant pas forcément opposé à l'Europe, sont en opposition au libéralisme débridé européen.

Selon Michel Onfray : "on a fabriqué la petitesse des "petits candidats", parce que cela permet d'amuser la galerie pendant que l'on organise le tri parmi les grands candidats".

Tri qui a consisté à faire de l'ombre à certains "grands candidats" de façon à aboutir au paradoxe, à l'aliénation politique suprême : vous avez le choix entre Macron ou Le Pen, présenté comme s'il fallait faire un choix entre de Gaulle et Hitler. Entre le Bien et le Mal.

Ce qui n'est plus un choix démocratique au regard du tapage médiatique dont fait l'objet systématiquement le Rassemblement National. Si le choix avait été entre Macron et Fillion, ou entre Macron et un candidat moins diabolisé, le résultat n'aurait peut être pas été le même. Le chaos annoncé si Le Pen avait été élue n'est qu'imagination et psittacisme; bien que Trump ne soit pas apprécié, le chaos annoncé aux USA lors de son élection ne s'est pas produit.

  1. Puce Alors qu'il tient les mêmes propos, parfois de façon obsessionnelle, depuis des années, comme par hasard moins d'un an avant les élections de 2022, alors qu'un doute plane sur sa candidature éventuelle à l'élection présidentielle, on retrouve les mêmes stratégies contre Eric Zemmour qui se fait lyncher par tous les médias et le CSA, qui font mine de découvrir qui il est, afin de saloper une candidature éventuelle, et de faire passer à nouveau Macron pour vertueux.

Cette tendance à la diabolisation des challengers laisse présumer des résultats attendus aux élections 2022. L'aristocratie et ses lobbies est en marche.

Pendant ce temps Macron et les médias font de la "com" qui n'est pas décomptée comme temps de parole. Des journalistes, prétendant ne pas faire de politique, font déjà la propagande pour le candidat Macron. C'est Zemmour que l'on traite de fasciste, d'extrémiste, de paria!

Je suis choqué par le manque de recul et d'analyse de nombreux "journalistes" et les prises de positions de nombreux politiques et autres people face à tous ceux qui pourraient déstabiliser la réélection de "Jupiter":

ils mélangent leaders de l'opposition, leurs propos et les gens qui votent pour ces mouvements, sachant que de nombreux électeurs sont souvent des gens qui ne veulent plus des autres formations politiques par déception, écoeurement, lassitude. De nombreux électeurs choisissent cette orientation pour manifester un raz-le-bol, une frustration, un désaccord, une angoisse, parce qu'ils ont l'impression qu'on leur ment, qu'on les trahit, qu'on ne les respecte pas.

Nous sommes loin des fachos, des nazis, des "racistes" pour lesquels les médias tentent de les faire passer. Cela n'enlève rien au fait qu'il y a des gens dangereux dans ce mouvement, mais n'y en a-t-il pas dans l'extrême droite Israélienne actuellement au pouvoir ? N'y en a-t-il pas dans certains partis de gauche et dans le communisme (combien de morts au nom du communisme) ? Les politiciens et PDG de multinationales avec leurs comptes off-shore, leurs fuites de capitaux, leurs prédations de ressources naturelles et l'exploitation d'êtres humains sont ils plus vertueux ?

ils font l'amalgame entre le Rassemblement National et l'extrême droite Allemande, ce qui parait léger. Les Français n'ont jamais eu de culture nazi. Même s'il leur arrive de pratiquer l'ostracisme, de manifester des comportements discriminatoires, ce n'est jamais sur la base d'une pureté ethnique. Ce dont ne peuvent pas se vanter certaines communautés qui vivent en France, sans que cela dérange qui que ce soit ! Par exemple: il y a en France un certain nombre de communautés où le mariage mixte est prohibé, voire lourdement sanctionné pour des raisons "ethniques ou étiques", sans que cela soit taxé de racisme, bien qu'il s'agisse d'ethnocentrisme.

Il y a une différence entre exprimer un désaccord quant à des propos, des idées, des prises de positions, et stigmatiser, voire interdire de s'exprimer. La stigmatisation et la pensée unique sont anti-démocratiques même quand on prétend être de droite ou de gauche.

  1. Puce "Dans la plupart des pays où les différents paliers de gouvernement sont constitués par des élections, on constate un abstentionnisme croissant lors des scrutins, et d'une manière générale un désintérêt pour la vie politique".

"Nombreux sont les observateurs qui attribuent cette tendance à un repli égoïste et consumériste sur la vie privée. Quelques-uns seulement font remarquer que, si le remplacement progressif de toutes les valeurs par la valeur économique est certainement un facteur important, ce repli a aussi été suscité par les institutions représentatives elles mêmes, qui privent le citoyen, terme désormais abusif, de tout pouvoir de décision quant à l'organisation de la vie en société, ne lui laissant que le loisir d'élire des candidats de plus en plus identiques et, éventuellement, de participer à des consultations très médiatisées dont les résultats ne seront jamais pris en compte...(rappelez vous le Grand Débat !)

La plupart des gens se sont habitués à cette passivité, et s'ils protestent parfois, c'est à propos du contenu d'une décision, non du mode de décision lui même". (rappelez vous les Gilets Juanes et le pass sanitaire !) Annick Stevens en préface du Municipalisme libertaire de Janet Biehl - écosociété-1998/2013

L'élection est la base de la démocratie, sous réserve que l'on puisse réellement choisir entre au moins deux véritables options, plusieurs seraient souhaitables. Quand on n'a pas le choix, le seul choix est de refuser les faux-choix, ce que font les Français qui s'abstiennent ou qui votent blanc ou nul, ouvrant malheureusement la porte aux résultats que l'on connait aujourd'hui.

Les médias jouent sur l'opposition gauche/droite, en s'engouffrant dans la chasse aux sorcières concernant des candidats qui peuvent être des challengers : Fillion et Le Pen, mais aussi en pointant le démantèlement de la gauche, probablement orchestré afin d'affaiblir le candidat désigné (Hamon), à qui on fait payer les erreurs de son prédécesseur, contribuant à affaiblir leur campagne, voire à les "diaboliser" pour mettre en exergue un "outsider" issu du monde bancaire qui se disait de gauche en finissant par se situer à droite, transformant les primaires en campagne présidentielle avant l'heure.  https://www.youtube.com/watch?v=h948Rjy0Rv8

Pendant ce temps, les autres "petits candidats" ne bénéficient d'aucune audience jusqu'à ce qu'on leur consacre un interview d'une demi heure au J.T de 20H.

Etrangement les médias ne s'interrogent pas sur l'opportunisme d'un candidat qui change de camp et d'alliances afin de profiter de l'effet ascensionnel des turbulences. Opportunisme que l'on retrouve plus tard chez tous ceux dont il s'entoure pour "diriger" le pays.

Bien avant le début de la campagne présidentielle, on nous a servi du Macron à tous les JT de 20h sur TF1, sous couvert d'actualités.

A grand renfort de photos, de commentaires, le couple Macron a envahi les couvertures des magazines, les pages d'accueil des fournisseurs d'accès, les écrans de télévision, pendant toute la période pré-électorale. Un des "petits candidats" a d'ailleurs fait la remarque en présentant une copie de toutes les couvertures de magazines (VSD,Paris Match etc...) lors des entretiens pré-électoraux. Lavage de cerveau et propagande ! Démocratie vous dites ?  http://lvsl.fr/medias-ont-fabrique-candidat-macron


Sous couvert d'une décision du Conseil d'Etat (qui en fait partie ?), TF1 organise un débat entre 5 candidats aux élections présidentielles 2017: Macron, Hamon, Mélenchon, Fillion, Le Pen. 1 candidat de gauche, 1 qui se positionne en fonction des opportunités avant de créer in extremis sa propre formation (La République En Marche), 1 d'extrême gauche, 1 de droite, 1 d'extrême droite. Soit 5 candidats sur 11 qui ont eu le temps et le droit d'exposer les grandes lignes de leurs programmes.

Les 6 autres n'ont pas droit à ce débat, ni à un temps de parole équivalent. Cela ne fait réagir personne ? C'est ce qu'on appelle démocratie !

Ce à quoi s'ajoute le côté "télé-réalité" entretenu par les chaines: Valérie Nataf annonçant la diffusion du débat au JT du 19/03/17 comme "un combat où tous les coups sont permis". C'est ça les élections présidentielles: un combat de rue : "on va les regarder se fritter"?

Avez vous remarqué comment ces présidentielles, davantage que les précédentes, ont été préparée dans les détails:

- Observez les "budgets de campagne" qui sont de plus en plus importants et la part de la publicité dans ces budgets.

  1. -Observez la mise en scène de plus en plus sophistiquée des "débats "politiques à la télévision: la musique, le décor, les couleurs, les éclairages, tout est calculé avec ingéniosité. On va jusqu'à vous faire visiter les coulisses, les préparatifs.  Il y a 40 ans, les candidats étaient assis autour d'une table dans un décor neutre, sans ostentation, sans diffusion des préparatifs.

  2. -Serions nous dans un processus de messages subliminaux ou en tout cas quelque chose qui s'en rapproche ?

Technique apparue aux USA lors des élections de 1984 (R. Reagan/ J. Carter), on soigne l'image plutôt que le contenu. Les candidats s'affrontent sur l'apparence et l'impression qu'ils donnent, une pugnacité apparente, les arguments politiques passant au second plan. " Waoou t'as vu ce qu'il lui a mis ...."

Dommage que Mme Le Pen tombe dans le panneau de l'agressivité chaque fois qu'elle prend la parole ou qu'on la provoque. Un peu plus de retenue et des arguments étayés la distancieraient efficacement des autres qui ne passeront que pour des aboyeurs aux programmes dérisoires ou démagogiques. Que la télé le veuille ou pas. Mais les médias font ce qu'il faut pour qu'elle soit là où on l'attend.

J'ai connu une psychologue qui accompagnait l'équipe de campagne de Mitterrand disant qu'il s'était fait limer les canines afin d'avoir une sourire "plus juste", moins carnassier. Chirac mettait des talonnettes pour avoir l'air plus grand, plus imposant. Trump, Macron, Poutine poussent la stratégie le plus loin possible avec des cabinets spécialisés. Il s'agit de vendre du président.

Lorsque d'autres chaînes (BFM - A 2) organisent des débats ou des entretiens, cette fois plus "démocratiques", avec les 11 candidats, elles n'ont de cesse de faire des commentaires sur les prestations à grand renfort d'analyses "d'experts" sur les capacités, la pugnacité, les faiblesses de certains candidats. En mettant à nouveau certains au premier plan et d'autres au second plan. Lavage de cerveau !

"Les commentaires qui succédèrent au débat évitèrent toute appréciation sur les idées des candidats puisqu'il n'y avait rien à apprécier. Au lieu de cela, les débats étaient conçus comme des matches de boxe, la question étant qui mettrait l'autre K.O. ? La réponse était déterminée par le "style" des hommes - quelle allure avaient-ils, comment fixaient-ils leur regard, souriaient-ils et avaient-ils le sens de la répartie ? C'est ainsi qu'à l'âge de la télévision, les gens choisissent le leader du monde libre.

Tout cela montre que notre culture a adopté une nouvelle manière de conduire ses affaires et en particulier ses affaires importantes. La nature de son discours change au fur et à mesure que la ligne de démarcation entre ce qui est le show-business et ce qui ne l'est pas devient plus difficile à distinguer". 14

Un cran plus haut dans la manipulation, les médias mettent en exergue des situations qui desservent les candidats le plus exposés aux votes : en se référant à des périodes antérieures aux élections, comme les emplois et salaires fictifs de Fillion, son train de vie, le prix de ses costumes, de ses voitures ou de ses montres etc...ils "diabolisent" le Rassemblement national en le comparant régulièrement au nazisme, au racisme, à l'homophobie, à l'anti-sémitisme, amalgamant et généralisant le comportement de certains sympathisants plus proches de l'ultra-droite que du Rassemblement National, ils dénoncent les emplois fictifs de Marine Le Pen afin d'amener les gens à croire qu'elle serait seule à ne pas être honnête.

Ils aiment pointer les détournements de fonds publiques de certains candidats. Pourquoi pas, cela pourrait être de l'information sur une réalité.

Mais alors qu'ils enquêtent sur tous les politiciens, de toutes les tendances. Cela risque de faire mal: la France n'est que 21ème/180 sur la liste internationale des pays "vertueux". Pourquoi stigmatiser un parti qui représente une dizaine de millions d'électeurs Français (qui ne sont pas tous fachos, racistes, nazis, ultra) pendant qu'on fait l'impasse sur les millions d'euros qui ne figuraient pas sur la déclaration de patrimoine de Macron (2014), sur l'utilisation du budget de l'état pour financer les frais de bouche de campagne d'un ministre de l'économie (Macron 2017), on occulte les soirées organisées aux Etats Unis pour lever des fonds sans appel d'offre (le scandale de Las Végas 2017, vite passé aux oubliettes) on ne dénonce pas les frais de garde-robe de Brigitte Macron qui ne s'habille pas à la Redoute et dont les vêtements valent bien les costumes de Fillion, plus tard on oublie la piscine de Brégançon, le renouvellement de la vaisselle de l'Elysée, les nombreux voyages autour du monde alors que l'on nous bassine de taxe carbone...

Si Fillion n'est pas aussi vertueux qu'il le prétend, personne n'a pointé que Macron ne l'est pas davantage.

J'ai observé dans mes expériences quotidiennes que les personnes qui parlent le plus de confiance, de transparence, de respect, d'honneur, sont souvent celles qui les pratiquent le moins. Ce sont aussi les plus douées pour maquiller la réalité ou faire passer leurs travers pour des vertus

Alors qu'ils aiment pointer le danger que pourrait représenter le Rassemblement national, les médias ne relèvent pas le danger qui se profile derrière la campagne du NPA (Nouveau Parti Anti-capitaliste) ou de ceux de l'extrême gauche (Lutte ouvrière). On ne dénonce pas le fascisme de Poutou ou Arthaud qui déballent leur psittacisme anti-bourgeois envisageant de réquisitionner les entreprises privées, d'exproprier les patrons, même ceux qui ont créé leur entreprise, ceux qui ont inventé les produits qu'ils fabriquent, ceux qui ont créé des emplois grâce à leur courage et aux risques qu'ils ont pris.  Si Marine Lepen est raciste, avec Poutou et Arthaud nous ne sommes pas loin du processus d'épuration de certains totalitarismes comme la Corée du Nord, la Chine de Mao, la Russie de Staline, le Cambodge de Polpot, le Cuba de Castro et Guevara, le Vietnam d'Ho Chi Minh, mais cela ne gêne personne !

Dans ce cas, personne ne fait d'amalgames parce qu'ils ne représentent pas un challenge réel ! Parce qu'ils ne risquent pas d'être élus. Pensée unique et lavage de cerveau !

Il est fréquent que de nombreux journalistes "cirent des pompes" et d'autres "creusent des tombes". Ce n'est pas ce que j'attends de l'information de la part d'un service public dans un pays démocratique.

Qui n'a pas remarqué les interviews "flagorneurs" de Macron par G.Bouleau, ou encore par L.Delahousse. Récemment les internautes dénonçaient le côté racoleur d'Anne Sophie Lapix lors d'une nième intervention télévisée de Macron.

Alors que Macron dit qu'il n'attribuera plus la légion d'honneur à n'importe qui pour n'importe quel motif, qui s'interroge sur l'attribution de la légion d'honneur à Ange Hanouna père de Cyril Hanouna par le même Macron, au prétexte qu'en tant que médecin il a pris soin de ses patients pendant 40 ans.

Dans ce cas pourquoi pas Suzane Tartière, médecin urgentiste du SAMU 75 qui a sauvé de nombreuses vies pendant 40 ans, qui a été directrice du Samu Social à Paris et qui, à la retraite, travaille encore bénévolement pour enseigner les gestes qui sauvent dans les entreprises et les écoles. Si Hanouna mérite le titre de chevalier, pourquoi pas Mme Tartière, pourquoi pas les nombreux médecins, notamment de campagne, qui ont pris et prennent soin des gens pendant des décennies, souvent dans le cadre d'un véritable sacerdoce ?

Alors pourquoi Hanouna ? Est-ce un hasard si le fils, malgré ses comportements plus que douteux sur les plateaux de télévision et les avertissements multiples du CSA sévit toujours. C'est comme par hasard un des plus gros salaires du PAF. C'est vrai qu'il a le téléphone personnel de Macron et qu'il lui téléphone en direct pour lui souhaiter un bon anniversaire. On devrait l'appeler Marilyn !

"Le journaliste n'est plus celui qui pourrait être formé pour cette profession, obéir à une charte déontologique, enquêter avec patience et minutie avant d'écrire et de publier un article, se soumettre à un minimum de règles éthiques; non, le journaliste, désormais, c'est n'importe qui, pourvu qu'il possède dans sa poche un téléphone portable qui lui permettra de se prendre pour Albert Londres." Michel Onfray - Zero de conduite- Ed de l'Observatoire - 2018

Force est de constater que la politique en France est largement dominée par le soft power des médias qui sont à la solde de groupes industriels et financiers qui font la pluie et le beau temps dans une oligarchie que l'on veut faire passer pour démocratie.

https://blogs.mediapart.fr/jean-claude-meyer-du-18/blog/220417/emmanuel-macron-un-putsch-du-cac-40

  1. PuceLa grande lessive médiatique: un peuple sous hypnose en voie d'être lobotomisé !

En dehors de rares chaines culturelles, tous les flash d'informations, tous les journaux télévisés, toutes les pages d'accueil des fournisseurs d'accès internet nous inondent de la lessive présidentielle: plus encore qu'à l'époque Mitterand que les médias avaient déjà transformé en guru sanctifié, tous les faits et gestes de Macron et de son égérie sont retransmis dans les détails en permanence.

Il semble passer beaucoup temps dans les visites, les réceptions, les voyages, les commémorations, tout ce qui relève de mise en scène médiatique. Il est partout, tout le temps, parlant de tout, donnant son avis sur tout, grâce à un service de communication omniprésent.

"Adolescent narcissique" il ne contrôle pas toujours ses propos et ses actes comme lorsqu'il porte
des jugements de valeur sur le "peuple" qu'il prétend représenter, lorsqu'il fait des choses incongrues comme recevoir Rihana, des artistes transgenres, transformer l'enterrement d'un chanteur ou d'un acteur en obsèques nationales, lorsqu'il fait le guignol au stade Loujniki de Moscou, lorsqu'il affiche des familiarités juvéniles avec Kolinda Grabar-Kitarović ou avec Donald Trump, comme s'ils étaient "pots"de lycée, lorsqu'il paie sa tournée dans un bar Breton, lorsqu'il joue au "grand frère" avec des "braqueurs" de St Martin, qui ne semblent pas avoir suivi ses conseils et disent tout haut ce que lui pense tout bas !

Ce sont ces phrases prononcées lors des ses sorties démagogiques ponctuées de selfies , comme il suffit que je traverse la rue pour trouver du travail adressé à un jeune chômeur qui exposait sa situation. C'est méconnaitre la réalité du chômage que d'invoquer qu'il suffirait de changer de branche pour s'en sortir.

Il faut être aveugle ou naïf pour ne pas se rendre compte que la popularité de ce président repose davantage sur de la communication plutôt que sur des actions pertinentes en faveur du peuple Français.

A chaque fois il rebondit avec une pirouette de son service de communication invoquant une méprise ou un détournement d'intentions. Nous serions tous "complotistes". Ce gouvernement plus que les autres utilise des étiquettes pour dévaloriser adversaire ou opposant: raciste, antisémite, homophobe, complotiste, populiste.

Il  dirige le pays comme s'il faisait des caprices :imposant ce qu'il a du mal à faire passer démocratiquement, sans jamais tenir compte de l'avis du peuple ou de ses représentants, outrepassant les lois avec la quasi bénédiction du conseil constitutionnel et du conseil d'état.

Surprenant qu'il n'aie pas encore rencontré Kim Jong ou le Dalai Lama, dommage que Mandela soit décédé, il aurait pu mettre l'Afrique du Sud à son programme ! A quand la "bronzette" à Brégançon avec Madonna ou Beyoncé !

https://www.lejdd.fr/international/pourquoi-donald-trump-et-emmanuel-macron-se-touchent-ils-autant-3635504

Bien que beaucoup en parlent, peu osent évoquer officiellement le manque de maturité et de réserve de ce président, en dehors de "On a choisi un enfant comme chef d'état "  Michel Onfray - Polonium 30/04/2017

"Le jeune homme qui nous gouverne ne sait pas se gouverner. Or, pour bien commander autrui, il faut d'abord être le général de soi-même. Impulsif, narcissique, intolérant à la frustration, provocateur mais ne supportant pas la provocation, séducteur mais n'acceptant pas qu'on ne soit pas séduit, ce prototype d'enfant-roi avance, sûr de lui, ne se remettant jamais en cause, méprisant les petits." Michel Onfray- Grandeur du petit peuple-Albin Michel-2020.

C'est aussi ce que pense Luc Ferry lorsqu'il affirme "qu'on a mis un gamin à l'Elysée et qu'on va le payer très cher" https://www.youtube.com/watch?v=4pMfA6r8vLM

Le Monde: https://www.lemonde.fr/politique/article/2016/08/31/emmanuel-macron-itineraire-d-un-enfant-gate_4990336_823448.html

Le service communication de Macron organise des monologues télévisés (interviews est un euphémisme) régulièrement sur différentes chaines, avec des animateurs flagorneurs, afin de créer une omniprésence médiatique qui est un puissant outil d'influence et de pouvoir. C'est du lavage de cerveau, comme le pratique les soviétiques, les coréens du Nord, les USA de Trump. Depuis peu il fait ses commentaires sur Twitter comme Trump ! 

On se gargarise de démocratie, alors que nous plongeons dans l'oligarchie, la ploutocratie, voire l'autocratie dont une des particularités est de gouverner par ordonnances (49/3), de contrôler la pseudo majorité parlementaire et d'imposer une omniprésence sur tous les fronts.

Cette médiatisation exacerbée semble donner des ailes à une marionnette qui ne se contrôle plus :

Loin devant les "racailles" de Sarkozy et les "sans-dents" de Hollande, Macron est le premier président français affichant ouvertement un mépris de classe en insultant le peuple qu'il prétend représenter:

les bretonnes illettrées(sept 2014) les fainéants et les cyniques (sept 2017), ceux qui ne travaillent pas et n'ont pas les moyens de se payer un costard (mai 2016) ceux qui foutent le bordel (oct 2017) ceux qui ne font pas partie des jeunes français qui ont envie de devenir milliardaires à tout prix (janv 2015), les salariés qui ont (selon lui) plus de garanties et une vie moins dure que les entrepreneurs (janv 2016), ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien (juin 2017) les gens du Nord accros au tabagisme et à l'alcoolisme(janv 2017). "Les éditorialistes, les intellectuels, les philosophes qui ne l'intéressent pas tellement parce qu'Ils sont dans les vieux schémas. Ils regardent avec les yeux d'hier, le monde d'hier. Ils font du bruit avec de vieux instruments. Pour une large part d'entre eux, ça fait longtemps qu'ils n'ont pas produit quelque chose de renversant"(2017), "Les conservateurs qui n'aiment pas la musique transgenre"(2018) quand il dénonce "le pognon dingue que coutent les aides sociales"(2018) il présente les Français qu'il prétend représenter à la Reine du Danemark en évoquant "des Gaulois réfractaires au changement" (aout 2018). Quant aux "chômeurs ils n'ont qu'à traverser la rue pour trouver du travail" ! à moins qu'ils fassent partie des "Français qui ont perdu le sens de l'effort" (janvier 2019), quand aux pauvres "il va falloir les responsabiliser parce que s'il y en a qui font bien, il y en a qui déconnent" ( janvier 2019) devant des étudiants à Amiens il trouve que "la France va bien et que les Français sont trop négatifs" (21 novembre 2019).

Ce sont les médias qui le dévoilent, alors qu'en même temps aucun "expert" ne se risque à analyser ce type de comportement, à l'exception de Zemmour qui le payera très cher, Onfray, Polony et quelques autres  qu'ils ne sont pas encore arrivés à faire taire.

Jamais un président Français n'a été aussi arrogant, méprisant, violent à l'égard des gens qu'il prétend "gouverner".

http://www.lexpress.fr/actualite/politique/les-gens-qui-ne-sont-rien-macron-critique-apres-sa-sortie-a-station-f_1923633.html

Tendances et propos que l'on retrouve chez de nombreux sous-fifres LREM, comme Nicolas Baverez, qui écrit entre autre que "la réduction du temps de travail est appréciable pour aller dans le Luberon, mais pour les couches plus modestes le temps libre c'est l'alcoolisme, le développement de la violence, la délinquance", Eric Alauzet (mars 2018) qui comparant la retraite des nos grands parents et la nôtre nous invite à nous "ressaisir" nous appelant "la génération dorée" à qui ce gouvernement demande une contribution pour accompagner ceux qui travaillent, occultant que nous avons travaillé 40 ans pour en arriver là. R.Ferrand dit lors d'un interview au JDD à propos du mouvement de grève nationale du 05 décembre 2019 que "les Français sont des pleurnichards qui se mobilisent pour conserver des inégalités". Benjamin Griveaux, ministre "sextapeur" traite les Français de "fumeurs de clopes qui roulent au diesel". 

https://www.lefigaro.fr/vox/monde/2018/10/29/31002-20181029ARTFIG00214-le-mepris-siderant-de-griveaux-pour-les-gars-qui-fument-des-clopes-et-roulent-au-diesel.php

Les pires étant peut être les "commun-niquants" du gouvernement (Ndiaye et Attal) qui dans la toute puissance de leur immaturité ont profité de la pandémie pour se lâcher: "la France laborieuse et volontariste (pro vaccin) qui veut mettre le virus derrière elle et travailler, qualifiée de majoritaire, et une frange capricieuse et défaitiste (anti-vaccin), très minoritaire, qui se satisferait bien de rester dans le chaos et l’inactivité ".

On avait déjà entendu Jacques Séguéla affirmer à la télévision(2009) que "si à 50 ans on n'avait pas de Rolex c'est qu'on avait pas réussi sa vie".

Dès qu'un scandale éclate concernant un membre de l'entourage Macron, c'est "démenti", étouffé, remédiatisé : Ferrand,  Zameczkowski, Kohler, Hammerer, de Rugy, Benalla, seul Griveaux a "sauté", le sexe est plus embarrassant que les magouilles financières ou la violence dans la bourgeoisie de province !

C'est l'aristocratie française : aristocratie vient des racines grecques aristoi (άριστοι), les meilleurs, et kratos (κράτος), pouvoir, autorité, gouvernement. À partir de la Révolution, aristocratie a été employé à tort pour désigner la noblesse exclusivement, ce qui lui a fait perdre son sens plus général, surtout en français, alors qu'en réalité c'est un régime politique dans lequel le pouvoir est officiellement détenu par une élite minoritaire mais dominante (ce à quoi a aboutit la fameuse révolution française jacobine : caste, classe sociale, représentants élus ou cooptés, élite intellectuelle ou technocratique, voire philosophique...)Elite sélectionnée et produite dans des écoles spécialisées : ENA, Science-Po etc...

Herve Kempf écrit à propos de la tendance à créer des clivages communautaires : "la société se croit une collection d'individus segmentée en communauté ethniques, religieuses, régionales, sexuelles, pendant que l'oligarchie à une conscience aiguisée de classe, une cohérence idéologique sans faille, un comportement sociologique solidaire". L'oligarchie ça suffit, vive la démocratie. le seuil - 2014

Tout cela renvoie aux clubs très fermés d'oligarques, d'hyper-riches, d'élites qui se réunissent pour décider du sort du monde, maintenir leur profit et leurs privilèges: la commission Trilatérale, le groupe Bildeberg, Davos etc...  

Rien de surprenant que la tendance d'un gouvernement à vouloir obtenir une majorité parlementaire, afin d'avoir les plein-pouvoirs en balayant les effets de la démocratie. On occulte le fait que tous les candidats, même les "petits", ont tous exprimé des idées intéressantes, qui mises "ensemble" pourraient aboutir à une véritable prise en compte des préoccupations concrètes des Français, quelque soient leurs origines et leur orientation politique.

Ce que confirme la création d'escadrons de whip (fouets) jeunes politiciens chargés de contrôler les députés du parti présidentiel, afin de s'assurer qu'ils respectent les consignes de vote, n'exprime pas d'avis divergents, ce qui aboutirait à une exclusion. Il n'est pas permis de penser différemment que le chef. Nous ne sommes pas loin du totalitarisme ! Il faut éviter les clivages internes.

En nous martelant d'analyses très orientées, d'avis "d'experts" rarement argumentés, voire manipulateurs, de sondages bidons, de reportages paradoxaux, en faisant l'impasse sur de nombreuses révélations, les médias contribuent soit à mettre en valeur soit à lapider l'image d'un homme ou d'un parti, à modifier ou influencer l'opinion publique avec des conséquences sur les intentions de votes et les élections.

Lorsque des journalistes semblent s'écarter de la pensée unique ou posent des analyses différentes de celles qu'on attend d'eux, on assiste à des purges, comme pour Poivre d'Arvor ou Natacha Polony, remplacée par Patrick Cohen, opportuniste, censeur "fasciste" qui affirme qu'il faudrait "réglementer la liberté de penser en instituant un délit de penser" et "interdire aux cerveaux malades de s'exprimer". Nous entrons de plein pieds dans des stratégies de pays totalitaires. Lavage de cerveau !

https://www.youtube.com/watch?v=nxaE-gKdniQ   

https://www.acrimed.org/Liberte-d-expression-et-service-public-Frederic-Taddei-face-a-Patrick-Cohen

Nous sommes loin des élections d'il y a une trentaine d'années, loin d'une France avec un contre-pouvoir, dont la puissante classe ouvrière faisait partie, loin d'élections où tous les candidats avaient droit à la même attention, où chacun défendait des valeurs qui soutenaient un programme plutôt que d'essayer de salir, démolir ou mettre hors de lui(elle) un adversaire.

Je me souviens des longues tirades révolutionnaires d'Arlette Laguiller, des propos emphatiques de Giscard D'Estaing, des sketchs tragi-comiques de Georges Marchais, des envolées poétiques de Brice Lalonde, parce que tous avaient le droit à la parole, tous croyaient dans des valeurs qu'ils voulaient partager avec les citoyens. Nous les écoutions parce qu'ils avaient le droit d'être écoutés, même si nous ne votions pas pour eux.

  1. PuceQui pourrait bien se cacher derrière tout cela ?

Si des doutes sont apparus à l'époque Mitterand, ils se sont largement confirmés sous Sarkozy, et sont devenus certitudes lors des élections présidentielles 2017, et des législatives qui ont suivi.

Nous sommes nombreux à constater que les médias et la télévision Française, sous la coupe des groupes financiers et des lobbies qui les possèdent, ont largement influencé les résultats de l'élection, contribuant à introniser un candidat pré-désigné, marginalisant les autres représentations politiques.

Il suffit d'observer qui possède les médias: une dizaine de milliardaires Français:

Bernard Arnault: Echos Parisien, Serge Dassault:  Le Figaro, François Pinault: Le Point, Patrick Drahi: Libération, L'Express, BFMTV, RMC, Vincent Bolloré: Canal +, Xavier Neil, Pierre Bergé, Mathieu Pigasse: Le Monde, L'Obs, Télérama, La vie, Les Inrocks, Martin Bouygues: TF1, la Famille Mohn M6, RTL, Gala, Femme actuelle, VSD, Capital, Arnaud Lagardère: Europe 1, Paris Match, JDD, Virgin radio, RFM, Télé 7Jours. 

https://www.acrimed.org/Medias-francais-qui-possede-quoi

Et comme par hasard, ces groupes et ces milliardaires sont aussi ceux qui touchent le plus de subventions de l'état (nos impôts) pour les accompagner dans leur travail de propagande et entretenir leur richesse. L'argent va à l'argent !!

https://www.ojim.fr/aides-a-la-presse-les-dix-quotidiens-les-plus-subventionnes-sont-souvent-les-plus-riches/


Une première dans une démocratie: les médias favorisent, voire désignent un candidat, sous couvert d'impartialité et de neutralité de l'information !

Cela n'a pas échappé à certains d'entre nous qui prévoyaient ce qui allait se passer.

Gisbert Bölling écrit en 2012 quelque chose qui correspond bien: "Dans une démocratie, ils peuvent faire ce qu’ils veulent – tant que la majorité croit que c’est le gouvernent qui gouverne. C’est pour cela qu’on organise des élections à grand spectacle...ceux qui tirent les ficelles ne se présentent JAMAIS aux élections. Ils nous laissent juste le choix parmi leurs marionnettes." Rebelle Santé n°151-2012

Hervé Kempf, journaliste, écrit la même chose: " Les élections se déroulent, les responsables politiques se disputent, des manifestations se produisent, les gouvernements prennent des décisions. La démocratie ? Non. Un théâtre de marionnettes dont nombre de fils sont tirés en dehors de la vue du public. Les médias s'acharnent à nous faire croire qu'il s'agit de réalité et non d'un théâtre. "L'oligarchie ça suffit, vive la démocratie. le seuil - 2014

Derrière Macron, depuis 2002, il y avait un mentor puissant, influent et surtout très "généreux", Henry Hermand, socialiste de la gauche caviar qui aurait contribué à fabriquer celui qui nous dirige.  Informez vous et faites vous une idée.

Comme par hasard on retrouve les mêmes ficelles de manipulation dans des émissions de divertissements comme "The Voice", "Danse avec les stars", "La France a un incroyable talent" etc...Pas surprenant puisque organisées par les mêmes lobbies ! Le système fait en sorte que nous ayons l'impression d'être libres de choisir.

On présente
des candidats, qui font l'objet d'évaluations "d'experts" (un jury). A partir d'un certain moment on fait croire au public qu'il a le choix d'élire qui il veut. Mais tout est mis en oeuvre pour orienter les votes: le choix des candidats (en opposant des personnes en fonction de leur morphologie, de leur âge, avec des bimbos, des mannequins des adolescents aux tablettes de chocolat, des stars du petit écran) le choix des chansons, le choix des décors, le look des candidats, les commentaires du présentateur, les avis et les choix "éclairés" des experts qui insistent sur certains traits, certaines révélations dont le public est friand, quand on ne demande pas aux candidats de jouer certains rôles pour rendre le divertissement plus attrayant/croustillant. La micro-manipulation est à l'oeuvre.

Lorsqu'on observe le processus, on remarque rapidement quel candidat la production a décidé de mettre en avant. Les algorithmes organisant les votes du public. L'huissier de justice n'étant là que pour la forme. Cela commence avec l'élimination en quart de finale de candidats talentueux qui avaient de bonnes chances de gagner (Clara Morgan ou Azize Diabaté).  En demi-finales on joue parfois sur des sélections "impensables" comme Audrey ou Frederic Langlois dans "The Voice" Artus ou Elsa Esnoult dans "Danse avec les stars", comme Marine Le Pen dans "les présidentielles", pour faire planer un doute et laisser croire que les dés ne sont pas encore jetés ! On maquille l'effet de manipulation, pour finalement aboutir au résultat prévisible (prévu) en donnant l'impression que le public, le peuple a choisi librement. Ce ne sont pas les chiffres officiels des présidentielles qui me contrediront.

Aujourd'hui les médias fabriquent (produisent serait un euphémisme) un homme politique comme ils fabriquent des héros pour la jeunesse ( Maistret, Moundir, Giabiconi, Neymar, et autres...) des chanteurs et des chanteuses (Pokora, Girac, Louane, Soprano, Sliman, Amir etc...) à coups de télé-réalité, de télé-crochets et autres "jeux romains" où il suffit qu'un public lève le pouce (vote) dans le sens souhaité pour éliminer ou avantager un candidat. Sachant que la majorité des votes ne correspondent pas à la réalité du public et qu'ils rapportent beaucoup d'argent aux médias.

Je soupçonne la production de diffuser/d'ajouter des bandes enregistrées de cris de foule "hystérique" pour influencer les téléspectateurs: on retrouve les mêmes hurlements (la même bande son) dans les différentes émissions de la même chaine : Danse avec les stars, The Voice adultes et Kids, la chanson secrète (toutes des émissions de TF1). Lorsque les caméras filment le public, on ne voit pas les gens s'exciter et hurler comme tend à le faire croire la bande son. A moins que les hystériques de services soient encadrés dans un coin du studio par un chauffeur de salle qui après les avoir "briefés" déclenche un spasme sur commande.

En politique, les médias utilisent le même principe d'influence dissimulée, comme par exemple en minimisant le nombre des manifestants, en répétant que le mouvement s'essouffle, en générant de la panique à force de chiffres anxiogènes, en mettant en exergue des chiffres de croissance, de chômage en fonction d'effets attendus, en créant des ambiances qui ont des répercutions sur le libre arbitre.

Comme le dit Macron "il y a ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien"!

"Les enquêtes de l'École de Francfort révèlent que les personnes qui prennent le plus facilement leur place dans des sociétés rigides sont des personnalités qui ne critiquent pas l'ordre établi. Elles apprennent par cœur la règle du jeu, n'en discutent pas les valeurs et s'appliquent simplement à gravir les échelons. Les entretiens et tests de personnalité décrivent des hommes cultivés, travailleurs, fiables et rigoristes. Ils savent parfaitement ce qu'il faut faire pour grimper, ils s'y appliquent et réussissent tellement bien que, tout naturellement, ils en arrivent à penser que le fait d'être en bas est une preuve de déficience intellectuelle, de paresse ou de dégénérescence. Logiquement, ils en déduisent que ceux qui se trouvent en haut sont des êtres merveilleux, des génies qui savent comment faire fonctionner une société. Il faut leur obéir, réciter leurs idées et les faire appliquer par la force s'il le faut puisque, s'il n'y avait pas de « désobéissants », l'ordre social serait parfait.

Quand un événement économique ou politique change les valeurs de l'échelle, ces bons élèves ne se démontent pas. Ils apprennent tout aussi bien les nouvelles règles et recommencent à grimper. On les juge intelligents, cultivés et agréables compagnons. Ils sont heureux car, pour eux, le monde est clair, ils s'y épanouissent, ils sont aimés et rendent leurs proches heureux. Il faut bien sacrifier quelques boucs émissaires au nom de la morale, plaindre les faibles qui restent coincés en bas de l'échelle, défendre le groupe vertueux et punir les désobéissants qui menacent l'ordre : ainsi parlent les dignitaires des régimes tyranniques".Boris Cyrulnik -Autobiographie d'un épouvantail - Odile Jacob - 2008


Relire le Discours de la servitude volontaire de la Boetie pourrait être utile à plus d'un, à savoir que les gens ont le chef qu'ils méritent et que si le tyran tyrannise, c'est parce que le peuple accepte d'être tyrannisé.

Il y a encore 40 ans, on choisissait un homme politique pour ses actions, ses valeurs, son programme, on choisissait un héros pour son charisme, ses valeurs, ses engagements (que ce soit de Gaulle, Che Guevara, Krishnamurti, Cousteau, Paul Emile Victor ou Coluche...).

On aimait des musiciens pour leur talent, leur charisme, notamment les centaines de groupes et chanteurs/chanteuses rock/pop qui ont été de fabuleux compositeurs et interprètes qui ont travaillé et galéré avant d'être adulés. Quel chanteur de télé crochet (fabriqués par les médias) peut prétendre rivaliser avec Joe Cocker ou Bruce Springsteen ?

Quels groupes de rappeurs peuvent rivaliser avec Pink Floyd, Deep Purple, Supertramp, les Beatles ou les Rolling Stones en terme de créativité et de qualité.

L'enfumage a commencé avec Mitterand en 1981 avec une technique qui consistait à utiliser la publicité pour un produit laitier qui garantissait "la force tranquille" leitmotiv des socialistes à l'époque, avec la complicité d'Haroum Tazieff et d'Anny Duperey et leur verre de lait, pendant la période électorale. Publicité qui a disparu aussitôt après.

Une marque de produit laitier (leedamer) reprend en période électorale le leitmotiv du même groupe politique "le changement c'est maintenant ". Publicité apparue peu avant et disparue peu après les élections 2012 ! Si ce n'est pas du message subliminal (manipulation à l'aide de messages cachés anodins) qu'est ce que c'est ?

On pourrait objecter que les médias sont suffisamment nombreux pour que toutes les sensibilités soient représentées dans l'espace public.

Mais le pluralisme de la grande presse et de la télévision n'existe pas. Ils servent tous la même soupe ! Lorsqu'on observe qui possède les médias, les mêmes que ceux qui manipulent les élections, il est difficile d'envisager une diversité des médias, et de garantir la prise en compte de l'arc-en-ciel des opinions et des intérêts. La course à la rentabilité oblige à gommer les différences et les contestations pour toucher le plus large public possible, gagner le plus d'argent et maintenir l'élite qui en profite à sa place !

"Si la politique était comme un évènement sportif, certaines vertus serait attachées à son nom: la clarté, l'honnêteté, l'excellence. le show business n'est pas dénué de toute idée d'excellence, mais son principal souci est de plaire à la foule et son principal instrument l'artifice. SI la politique est comme le show business, son but n'est pas de rechercher l'excellence, la clarté, l'honnêteté, mais de paraitre avoir ces qualités, ce qui est un autre problème. Et cet autre problème porte un nom: publicité".14

Le spectaculaire et le divertissement endorment les consciences, pendant que l'information publique, "bien pensante" et très orientée, à quelques exceptions près, est indifférente à l'expression des marges, des alternatives, des minorités et des contradicteurs.

Selon le dernier rapport de Reporters Sans Frontières(2020) la France est 32ème dans le classement de la liberté de la presse, loin derrière les pays nordiques, mais aussi loin de la Jamaique. pas de quoi pavoiser ! https://rsf.org/fr/donnees-classement

On peut dire qu'en France, en dehors de quelques exceptions, la presse en général et la télévision en particulier diffusent la pensée unique. Elles représentent la tendance économique et politique qui ne risque pas de les remettre en cause, tant qu'elles la servent. Ce qui fait dire à certains que la presse n'est plus un outil de contre-pouvoir, mais qu'elle est devenue un super-pouvoir.

"La politique est devenue une affaire de roitelets, de grenouilles qui veulent se faire aussi grosse que le boeuf, de spectacularisation du pouvoir, voire de médiatisation du pouvoir, de petites phrases, de surenchères d'exposition de vies privées, de batailles d'égo comme autant de combats de coqs. Cette politique là fatigue les Français. D'autant qu'ils savent que, puisque nous sommes défaits de notre souveraineté, ces politiciens qui ne sont plus que des pantins désarticulés dont le moteur est à Bruxelles n'ont aucun autre pouvoir que celui du Verbe, un pouvoir dont médias aidant, ils usent abondamment". Michel Onfray - Décoloniser les Provinces - Flammarion- 2017


Retrouvons notre légitimité, notre liberté et notre pouvoir de citoyens, remettons les médias à leur place qui est d'informer et de divertir.



  1. Puce Amalgames et propagande : quand la télé prétend informer....

La Presse d'information télévisuelle est parfois dangereuse, dans la mesure où elle se sert de tout pour faire de l'audience, du scoop, du chiffre. Elle est capable de faire des raccourcis, de faire des amalgames, de ressortir des archives, au détriment des gens qu'elle met en scène.

Concernant les images (reportages) proposées : "Même si elle est véridique, la photo à sensation ment parce qu'en éblouissant elle masque ce qui est, et contribue avec toutes les autres photos du même genre à donner une image du monde à laquelle ne correspond aucune réalité".16

Concernant l'information(les nouvelles): "elle nous asservit parce qu'elle ne nous montre ce qui est absent que sous la forme d'un produit fini, retravaillé, conditionné, réduit à l'un de ses prédicats, sans quoi elle ne nous le montre pas du tout, cela vaut plus encore pour l'émission: nous sommes dispensés d'avoir à juger par nous-mēmes, et ce d'autant plus radicalement que nous ne pouvons pas nous empêcher de prendre le jugement qu'on nous livre pour la réalité elle-même".

"Elle entend faire oublier qu'elle est un jugement déjà effectué. Et c'est à peu de frais un gain considérable car elle dissimule ainsi ses effets - la communication d'un préjugé et la privation de la liberté de juger- qui, comme on l'a vu, appartiennent par essence à la nouvelle. Le jugement transformé en image renonce à sa forme de jugement afin de faire croire au consommateur qu'on ne veut rien lui faire croire".16


Un terme anglo-saxon gatekeeping (barrière de protection) évoque l'éthique du journalisme : "le petit nombre de professionnels qui informe le grand nombre de citoyens détient la clé du choix, de la nature et du contenu des messages. Ce rôle, pour être reconnu et ne pas être l'objet de suspicion, doit s'exercer sur la base de critères de sélection explicables, de façon responsable, indépendante et désintéressée." La civilisation du poisson rouge - Bruno Patino - Grasset - 2019

Des exemples parmi d'autres de la "probité journalistique" !

  1.   Soumission au pouvoir politique et à la pensée unique: il est difficile de croire que les médias sont libres et indépendants lorsqu'on voit les procès qu'ils montent contre les personnalités en désaccord avec le gouvernement.

  2. - lors de la pandémie du Covid, un certain nombre de médecins, voire de professeurs et de chercheurs n'étaient pas d'accord avec les thèses du gouvernement et de son conseil dit "scientifique". Désaccord sur la prévention, désaccord sur l'analyse de la situation, désaccord sur les traitements  ou les modes de prises en charges. La majorité d'entre eux proposant d'autres solutions.

Aucun médias n'a cherché à comprendre, à savoir. Aucun médias n'a mené d'enquête pour infirmer ou confirmer leurs propos. Aucun média n'a cherché à étayer la vérité. Personne n'a enquêté sur les conflits d'intérêts imputés aux membres du conseil dit "scientifique".

99% des médias se sont contentés de faite des procès sans autres preuves que celles fournies par les politiques, sans respect pour les personnes visées, pour le public, pour l'éthique. La quête de la vérité ne fait pas partie du journalisme à la française. Après les professeurs Joyeux, Debré, Even, la façon dont a tenté de faire passer Raoult pour un fou, Perronne pour un irresponsable, est élogieuse quant à cette probité des médias.

La technique est simple: le présentateur(différent d'un journaliste ou d'un éditorialiste) fanfaronne, joue à celui qui sait, alors qu'il ne s'est même pas documenté, en dehors des questions prévues par la rédaction en fonction des choses qu'on reproche à l'invité et sur lesquelles on va essayer de le faire déraper. Le présentateur pose ses questions peau de banane, ne laisse pas répondre son interlocuteur ou l'interrompt sans arrêt, afin de casser l'argumentation ou de la rendre décousue, pour faire croire au public que la personne invitée raconte n'importe quoi. Si la personne réagit à cette forme d'humiliation, le présentateur en profite pour enfoncer le clou et balancer ses jugements à l'emporte pièce.

Qu'il s'agisse d'auteur(e)s, d'artistes, des personnalités politiques, tous ceux et celles qui ne vont pas dans le sens du pouvoir en place ou de la pensée unique (majoritairement de gauche) sont étrillés de cette façon.

C'est le journalisme de la propagande ou de la captation qui ne doit pas laisser de place à la contre argumentation et la réflexion. Certains sont experts en la matière : Ruquier, Ardisson, Fogiel, Pasquet, Cohen. Hanouna n'étant qu'un clown chargé de faire le buzz. 

  1. Distorsion des mots employés :

  2. - les médias parlent d'anarchie pour faire référence au chaos et faire peur, alors que l'anarchie n'est pas le chaos. Contrairement aux groupes qui se réclament de l'anarchie (quelque soit leur sigle) en créant le désordre, les anarchistes sont des philosophes opposés à toute forme d'aristocratie (pouvoir réservé à une élite), généralement ce ne sont pas des gens violents.

  3. - les médias parlent de fascisme pour désigner l'extrême droite, alors que le fascisme est un système politique autoritaire, totalitaire, qui relève de n'importe quelle idéologie ou religion. Tout le monde peut devenir fasciste lorsqu'on ne tolère pas les différences. Nous en faisons l'expérience quotidiennement à tous les niveaux.

  4. -les médias parlent de technologies ou de progrès technologique pour évoquer les techniques et les progrès techniques. La technologie est la façon dont on observe et parle des techniques et non les techniques elles-mêmes.

  5. Contradictions entre les chaines :

  6. - mardi 03 Novembre 2020 à 00h15, à propos de l'attentat de Vienne BFMTV annonce et affiche 2 morts dont le terroriste, plusieurs blessés, dans une attaque sur 6 sites différents, une recherche d'un autre assaillant éventuel. A la même heure CNews annonce 7 morts dont un assaillant, plusieurs blessés dans une attaque contre une synagogue entre autres, et une prise d'otages dans un restaurant Japonais.

Dans la réalité, il y a 3 morts dont l'assaillant, il est intervenu dans un secteur très fréquenté(restaurants, bars etc...) où se trouve entre autre une synagogue fermée, rien ne permet de dire qu'elle était ciblée. Il n'y a pas eu de prise d'otage et tout laisse penser que l'assaillant était seul.  

Je trouve cela grave que l'on soit obligé se méfier à ce point des informations données.

  1. Amalgames :

  2. - Novembre 2013 l'affaire du tireur fou Abdelhakim Dekhar. A l'occasion les médias vont rechercher un événement dans le passé de cette personne. Non contents de rappeler les faits, ils affichent la photo et l'histoire d'une autre personne - Florence Rey- liée à une affaire qui remonte à 20 ans (fusillade d'octobre 1994) Bien qu'elle n'aie rien à voir dans l'affaire de 2013, bien qu'elle aie purgé sa peine, bien qu'elle se soit amendée, et tente de reprendre une vie normale, son passé est remis en lumière de façon violente et publique sans aucun respect pour sa démarche de réinsertion. C'est de l'information sans précaution, sans retenue, sans auto-critique.

- Octobre 2018/Décembre 2019: la révolte des Gilets Jaunes . De nombreux journalistes stagiaires (vu leur jeune âge, leur inexpérience ou leur incompétence) qui se font appeler "correspondant(e)s sur place" commentent les manifestations des Gilets Jaunes. Ils(elles) recueillent des informations dans des points "presse" donnés par des "autorités", parfois simplement selon leur propre estimation des évènements "à chaud" accompagnée d'une façon de parler qui tend à faire croire qu'ils sont stressés (respiration, phrases et mots entre coupées etc...). A partir de là ils(elles) tissent des informations qui passeront dans les flashs d'actualité.

Toutes chaines confondues, on a entendu de tout: les Gilets Jaunes sont homophobes, antisémites parce que 4 manifestants ont entonné un chant de Dieudonné, violents parce qu'ils s'en prennent à l'autorité et à l'état, alors que ce ne sont pas eux qui dépavent les rues, brûlent les voitures, pillent les magasins. Ils seraient aussi des gens d'ultra-gauche, ou des gens d'extreme droite voire d'ultra-droite, selon "l'expert" qui en parle, soupçonnés de vouloir porter atteinte à la république.

Sans aucun recul, des journalistes utilisent des faits isolés pour faire des amalgames et attribuer à des milliers de personnes des propos ou des actes qui n'appartiennent qu'à quelques personnes, contribuant à modeler une opinion publique dans le sens souhaité par la caste politique dirigeante.

Le 19 Janvier 2021 à 18h55 dans l'émission Punchline de CNews, alors que l'on parle de la fin du mandat de Donald Trump, Laurence Ferrari, animatrice de l'émission, compare et associe le mouvement des Gilets Jaunes aux partisans populistes de D. Trump qui ont fait l'assaut du Capitole le 06 Janvier 2021. Mr Douste Blazy l'a reprise en disant que les casseurs de la place de l'Etoile et des Champs Elysées n'étaient pas des Gilets Jaunes. Elle insiste en disant qu'ils portaient des gilets jaunes. Il lui rappelle que ce n'est qu'un accessoire et que les Gilets Jaunes étaient d'abord des gens de la classe moyenne en souffrance du fait de chômage et de perte de leur pouvoir d'achat.

C'est à cause de "journalistes" que l'on discrédite les mouvements sociaux. Lors des manifestations elle faisait partie de ceux qui n'arrêtaient pas de dire que le mouvement s'essoufflait, qu'il était à court d'arguments, pointant les violences comme le signe d'un grand n'importe quoi.  Si ce n'est pas de la désinformation qu'est ce que c'est ?

De nombreux journalistes se targuent d'avoir fait Sciences Po. Ce n'est pas anodin:  je vous invite à visionner ce lien Youtube. A moins que l'on me prouve qu'il s'agit d'un montage ou d'une fiction, il y a de quoi se poser des questions: https://www.youtube.com/watch?v=rzqw8JaAIYY

et de consulter ce lien : https://www.lefigaro.fr/actualite-france/a-sciences-po-paris-l-ideologie-racialiste-fait-peu-a-peu-son-nid-20210110

  1. Informations tronquées ou orientée : différence entre vérité et réalité

"L'ambiguité propre aux émissions de radio et de télévision consiste en ceci qu'elles mettent d'emblée et par principe leur destinataire dans une situation où est effacée la différence entre vivre un événement et en être informé, entre l'immédiateté et la médiation, un état où il ne sait pas clairement s'il se tient devant un objet ou devant un fait".16

- Lorsque les caméras filment longuement des casseurs cagoulés qui attaquent la police et ceux qui cassent les vitrines pour voler, les correspondants et les "experts" de studio n'ont de cesse de faire l'amalgame avec les Gilets Jaunes.

Comment peuvent-ils savoir qui se cache derrière ces masques, ces cagoules, ces casques de moto, et parfois un gilet jaune usurpé ?   

Comment peuvent-ils savoir s'ils appartiennent à une mouvance, quelle qu'elle soit ? Est ce qu'ils les ont rencontrés et interrogés ? Ont ils pris soin de vérifier leur appartenance, leurs motivations, leurs valeurs, en dehors de toute interprétation ?

Il n'est pas nécessaire d'avoir fait science-po ou l'école du journalisme pour observer que parmi les casseurs, on pouvait en repérer au moins deux types qu'on retrouve pratiquement dans la plupart des manifestations en France:

  1. 1°- ceux qui tendent à se faire passer pour des manifestants, parfois avec un élément vestimentaire qui les apparente aux manifestants et qui viennent visiblement pour affronter la police: avec gants, casques, masques à gaz, barre de fer, marteaux, pavés, coktails molotov. Apparemment ils n'ont rien à faire des revendications des manifestants, ils ne viennent dans les manifestations que pour se battre ou s'entrainer à la guerre urbaine, comme ils le font lors des matchs de football, ou sur leurs consoles de jeux video.

  2. Ils dressent des barricades, brûlent des véhicules parce que c'est excitant (ambiance de guerre) et parce que cela crée un climat de terreur. C'est une mise en scène de leur violence et de leur délabrement mental.

  3. Ils ont en général entre 18 et 40 ans, viennent de tous les milieux sociaux. Ce sont parfois des employés ordinaires, des pères de famille "tranquilles", souvent des personnalités fragiles, décalées, borderlines. Il serait surprenant qu'ils puissent tenir un discours idéologique qui se tienne.

  4. En Mai 68 on rencontrait beaucoup de "petits bourgeois" sur les barricades qui tenaient des discours trotskistes, leninistes en contradiction totale avec leur façon de vivre...!

  5. 2°- Ceux qui s'attaquent aux vitrines de magasins, aux restaurants, aux distributeurs de banques pour piller. En général ils ne s'identifient pas aux manifestants qu'ils ignorent complètement, ils portent des capuches et des vêtements sombres, des foulards, ou des cagoules, pour qu'on ne puisse pas les identifier. Ils ne tentent généralement pas d'agresser la police afin de ne pas prendre le risque d'être arrêtés avec leur butin.

  6. Ils ont en général entre 14 et 35 ans. Ils profitent d'une manifestation et du chaos que créent les casseurs pour voler. La plupart sont mineurs et ne risquent pas grand chose en cas d'arrestation. Ils appartiennent à des gangs de banlieues, qui pour la plupart vivent de vols, de recels et d'activités illicites. Ils ont souvent un mode de vie mafieux, avec des codes propres à leur communauté(Roms, Afros, Beurs). La majorité sont des marginaux qui refusent toute intégration.

En parler est taxé de "racisme" parce que pour les médias de la pensée unique et les aboyeurs d'une gauche fasciste la délinquance serait due à la pauvreté, au sentiment d'exclusion, à la répression policière. C'est vrai dans de rares cas, mais ce n'est pas une généralité !

Tous les enfants de familles démunies ne deviennent pas délinquants et tous les délinquants ne sont pas issus de familles pauvres. Tous les habitants de pays "sous-développés", dont le niveau et les conditions de vie sont bien plus bas que celui des Français, même pauvres, ne sont pas des voyous ou des dealers.

Pour avoir travaillé et fait des recherches dans le secteur, j'ai observé que davantage que le manque de ressources, c'est l'absence d'autorité familiale et le manque de valeurs (la loi du père) qui fait défaut. Soit parce qu'il est absent, soit parce qu'il laisse faire. Beaucoup se contentent de faire des enfants, mais oublient de les élever/éduquer, laissant aux autres (à l'état ou aux gangs) le soin de s'en débrouiller.

De nombreux enfants de familles défavorisées sont éduqués avec des valeurs humaines plus solides que celles d'enfants de riches, notamment au niveau de la solidarité, du respect des gens et de la valeur des choses. Beaucoup se battent pour réussir leur vie ou réaliser leur rêve.

Les "experts et consultants" de studios font des commentaires sur les commentaires des "correspondants sur place" et sur les images, à grand renfort d'amalgames, d'assertions, de prévisions, à partir de théories de laboratoire qui sont rarement vérifiées in situ, à l'exception des analyses de représentants des forces de l'ordre qui sont souvent les seuls à savoir de quoi ils parlent.

D'où cette tendance : "Take it or leave it  : c'est à prendre ou à laisser, semble dire la nouvelle à son destinataire. « Ou bien tu acceptes de n'apprendre qu'une partie du fait auquel tu n'as pas assisté, de n'apprendre ce à quoi tu n'as pas assisté qu'à travers un produit fini déjà filtré, déjà jugé, ou bien tu n'apprendras rien".16

Les médias reprennent les stratégies et les propos du pouvoir qui consistent à dévaloriser,  discréditer, criminaliser un mouvement social légitime, avec des images de pillages et de barbarie très ciblées qui tournent en boucle, les "journalistes du dimanche" et leurs "clowns savants" influent sur des situations sociales et politiques, contribuant souvent à manipuler la perception que l'on peut avoir de ce qu'il se passe réellement. On nous sert de la vérité gouvernementale, pas de la réalité de faits.

Combien de fois ai-je entendu dire par les "marionnettes" du petit écran que le nombre de manifestants a baissé, que le mouvement s'essouffle afin de faire croire que tout cela n'était qu'un feu de paille et que cela va s'arrêter faute de fondement.

  1. -Aucun média n'a consacré de reportage de fond sur les difficultés que de nombreux Français rencontrent au quotidien pour vivre, aucun reportage sur les effets de nombreuses mesures gouvernementales sur le niveau et la qualité de vie des Français qui ne font pas partie de l'élite ou des privilégiés.

  2. -Aucun média n'a mentionné que le grand débat "organisé" par Macron s'est soldé par un long monologue de l'empereur, et qu'il n'y a jamais eu débat.

  3. -Personne ne s'interroge sur le fait que la police qui voit et sait ce qu'il se passe, a mis un certain temps à réagir et lorsqu'elle réagit comme par hasard 7000 policiers se laissent déborder par 300 casseurs. Je ne dis pas que la police n'est pas capable de faire ce qu'elle a à faire, je dis qu'elle n'a peut être pas été autorisée à faire ce qu'elle avait à faire, probablement pour entretenir la mauvaise image des Gilets Jaunes et certainement par peur des violences dont les médias se régalent à faire échos en terme de bavures.

Je n'ai jamais rencontré de voyous ni de casseurs sur les ronds points... 

  1. -Comme par hasard, lorsque la police fait son travail et qu'elle arrête un casseur, les caméras filment l'arrestation. Lorsque la police oblige un groupe de casseurs à se mettre à genoux, les bras sur la tête afin de mieux contrôler leurs gestes et d'éviter qu'ils s'enfuient, les caméras filment et les experts dénoncent des bavures policières. Allant jusqu'à créer une haine anti-flic. A quoi jouent ils ? Ils bavent sur les Gilets Jaunes, ils bavent sur la police, et dans le même temps répètent comme des perroquets les propos du gouvernement. Quel est l'objectif ?

Alors que tout est fait pour salir un mouvement social important et qu'on laisse pourrir des situations qui contribueront à retourner l'opinion publique contre ce mouvement social, dans le même temps on fait le procès de ceux qui sont censé faire régner la paix et protéger les citoyens.

  1. Puce Ne serait ce pas pour maquiller le fait que ceux qui ont provoqué ce mouvement social ne sont pas capables de l'entendre, de le comprendre et d'y répondre autrement que de façon autoritaire et violente ?

Attitude que l'on retrouve, sans surprise, lors de la pandémie COVID_19.

Nous sommes nombreux à le penser, mais pas encore assez pour que cela change. Paradoxe et lavage de cerveau.

  1. Macron et son groupe lors des manifestations de 2018/2019 honore les policiers pour leur bravoure, alors que cela fait plusieurs années qu'ils essayent de faire entendre leur malaise, ponctué de nombreux suicides, en réclamant des moyens, des effectifs, des heures supplémentaires non payées, une reconnaissance etc... Flagornerie et mensonge. Il fera la même chose avec les soignants du COVID_19.

  2. Ce type de situation révèle la façon dont les médias se servent des événements pour créer ou entretenir un climat de peur, une illusion allant jusqu'à monter certaines situations ou certaines personnes en épingle, pour faire de l'audience et influer sur les évènements.

Les médias, leurs "experts" et leurs consultants prophétisent, annoncent l'apocalypse, dénoncent une crise ou une pandémie qu'ils ne savent (ou ne peuvent) pas définir, ils affolent le public en montrant des images de guerre civile ou de fin du monde. On parle d'images choquantes, sans jamais expliquer pourquoi on en arrive là.

Personne n'analyse ce qui peut pousser certains manifestants à devenir violents. Personne n'analyse comment la France s'est retrouvée dans le peloton de tête du COVID_19.

  1. Information ou manipulation ?

- samedi 15 Décembre 2018 , dans l'édition nationale du 19/20, France 3 montre des images des manifestations des Gilets Jaunes.

Sur l'une des images un manifestant porte une banderole sur laquelle est écrit de façon très visible Macron Dégage. Or lorsque l'image passe à l'antenne, le mot Dégage a disparu. Il a été effacé au montage. Ce que la chaine appelle une "erreur humaine" ! Mensonge, manipulation, police politique.

- Les chaines de télévision "intronisent" et "invitent" sur les plateaux et dans les débats des "leaders" de Gilets Jaunes non-validés par le mouvement, parfois auto-proclamés, dont les propos sont loin de représenter les véritables revendications des Gilets Jaunes, comme ils le feront avec des "consultants" lors de la pandémie COVID-19

"Cette télévision prélève des Gilets jaunes afin de les installer sur ses plateaux : comment ? De quelle manière ? Quel producteur est responsable du casting ? Selon quels critères ? Qui les choisit et pourquoi ?

Cette télévision fait de même avec les Gilets Jaunes qu'elle interroge lors de faux micros-trottoirs : on sait très bien que, pour un qui passe à l'antenne, il faut un casting d'une quinzaine d'impétrants afin d'élire celui qui portera le message que le patron de la chaîne veut faire passer - car ce dirigeant n'est pas là, choisi par son employeur, sélectionné pour sa pensée probe, payé si cher, avec tant d'avantages, pour laisser la parole à n'importe qui ! De sorte que, sur les ronds-points, dans les rues, dans les manifestations, dans les lieux de blocage, le journaliste chasse le pigeon qui fera un excellent gibier pour le repas de ses employeurs, eux-mêmes employés du pouvoir. Quel journaliste montrera l'envers du décor en expliquant comment la télévision fabrique l'opinion ?"  Michel Onfray - Grandeur du petit peuple - Albin Michel - 2020

Confrontés aux feux de la rampe la plupart de ces polichinelles se sont "brûlés", ont pris la grosse tête, incapable de tenir des propos cohérents sur un mouvement qui leur échappe. Les médias sont satisfaits, ils ont fait passer les Gilets Jaunes pour des "cons".

On retrouve le même fonctionnement avec d'autres mouvements sociaux, anti-racistes, décoloniaux, féministes etc...On met en exergue des "militant(e)s, des résistant(e)s qui dénonceraient des choses dont les médias se délectent. Mais qui représentent ils(elles) ?

"Les matchs de football, les audiences judiciaires et les manifestations politiques elles-mêmes paraissent à présent ternes et irréelles comparées à leur retransmission qu'écoutent et regardent des millions de personnes. Elles le paraîtraient en tout cas si elles n'étaient pas organisées en tenant compte du fait qu'elles seront reproduites et  retransmises. Conçues à l'origine pour ceux qui y prennent la parole et pour ceux qui viennent les écouter, ces manifestations sont désormais conçues en amont pour les millions d'auditeurs et de spectateurs de leur reproduction. Beaucoup de ces événements ne sont pas d'une importance telle qu'ils doivent être retransmis; c'est plutôt parce qu'ils sont retransmis qu'ils deviennent importants, c'est seulement pour cette raison qu'ils accèdent à la réalité historique: on ne les organise que parce que leur retransmission est importante." 16

  1. Puce Quand qu'une pandémie devient un fabuleux révélateur :

Alors que la crise sociale est loin d'être terminée et que les lois sur les retraites amplifient le malaise, une pandémie de coronavirus nous touche de plein fouet. 

  1. Cette situation exceptionnelle a permis d'observer comm
    ent la télévision en jouant le jeu du Pouvoir, dans une complicité attendue, a fini par créer un sentiment de désorientation à la limite de la panique et de la saturation, parfois de la révolte.

J'observe que cette pandémie est largement "instrumentalisée" par les médias et les politiques: émissions en boucle, interventions d'experts et de consultants, flashs d'actualité permanents et parfois contradictoires, chiffres alarmants pas toujours justes, polémique entre médecins, omnipotence du gouvernement, omniscience de ses "consultants scientifiques", omniprésence des médias, avec l'impression que la situation pourrait servir d'entrainement à la soumission !

L'humanité n'en est pas à sa première épidémie/pandémie et malgré le nombre de morts elle s'en est toujours sortie.

Ce qui est intéressant cette fois, est la façon dont cette pandémie est traitée et les divergences entre les différentes façons dont elle est traitée en fonction des gouvernements, des idéologies, des endroits où on se trouve...

En France plus qu'ailleurs, s'interroger sur ce qui se passe et pourquoi cela se passe de cette façon est systématiquement interprété comme complotisme, populisme, et autres qualificatifs destinés à discréditer les questionnements. Ce qu'ils appellent liberté d'expression !

Alors qu'une majorité de Français se posent des questions et remettent en cause la façon dont la pandémie COVID 19 est gérée par le gouvernement et ses experts, Macron dégaine à nouveau son mépris "Cela a été documenté par beaucoup de chercheurs, l’un des problèmes de la France, c’est la défiance (...) Ce qui va avec la défiance française, c’est cette espèce de traque incessante de l’erreur. Nous sommes devenus une nation de 66 millions de procureurs. C’est pas comme cela que l’on fait face aux crises ou qu’on avance".( Université de Saclay 20 Janvier 2021).

Comment fait-il face aux problèmes sociaux, au terrorisme, à la montée du radicalisme, à la pandémie ? Comment traite-il la liberté d'expression, le droit à la critique, la démocratie ? Conteste-il le droit du peuple à demander des comptes ? Si nous ne sommes pas d'accord avec lui, si nous usons de notre libre arbitre, nous sommes complotistes, conspirationistes et maintenant procureurs.

J'aime la sagesse de Niels Arestrup au 20H30 de l'A2 le 24 janvier 2021: "Ce ne sont pas des procureurs, ce sont des victimes...Il faut être gentil avec les gens...on ne leur parle pas brutalement..."

Peut être faut-il rappeler à "Jupiter" que c'est nous qui avons attendu les masques, les tests, les vaccins, c'est nous qui sommes en première ligne et qui perdons des proches, c'est nous qu'ils trompent en permanence par des promesses non tenues.

Il y a réellement de quoi se poser des questions. C'est une fois encore l'occasion de se libérer de la pensée unique et de récupérer du libre arbitre. 

Impérities, Mensonges et Soumission, pour une approche plus détaillée, voir ICI.

  1. PuceLe 27 avril 2003, il y a près de 20 ans, Marc Moulin, musicien et animateur de radio Belge écrivait : La civilisation du Couvre-Feu

"Je nous vois déjà dans vingt ans. Tous enfermés chez nous. Claquemurés (j’adore ce verbe, et ce n’est pas tous les jours qu’on peut le sortir pour lui faire faire un petit tour). Les épidémies se seront multipliées : pneumopathie atypique, peste aviaire, et toutes les nouvelles maladies. Et l’unique manière d’y échapper sera de rester chez soi. Et puis il y aura toujours plus de menaces extérieures : insécurité, vols, attaques, rapts et agressions – puisqu’on aura continué de s’acharner sur les (justes) punitions en négligeant les (vraies) causes. Et le terrorisme, avec les erreurs à répétition des Américains, sera potentiellement à tous les coins de rue. La vie de « nouveaux prisonniers », que nous mènerons alors, sera non seulement préconisée mais parfaitement possible, et même en grande partie très agréable. Grâce au télétravail qui nous permettra de bosser à la maison tout en gardant les enfants (qui eux-mêmes suivront l’école en vidéoconférence). Grâce à Internet qui nous épargnera bien des déplacements : on n’aura plus besoin ni de poster les lettres, ni d’acheter un journal « physique », ni d’aller faire la file dans les administrations. […]. Dans les rues, il ne restera plus que des chiens masqués qui font seuls leur petite promenade (pas de problème, sans voitures), et du personnel immigré sous-payé, en combinaison étanche, qui s’occupera de l’entretien des sols et des arbres. D’autres s’occuperont de la livraison de notre caddy de commandes à domicile. Alors nous aurons enfin accompli le dessein de Big Brother. Nous serons des citoyens disciplinés, inoffensifs, confinés, désocialisés. Nous serons chacun dans notre boîte. Un immense contingent de « je », consommateurs inertes. Finie l’agitation. Finie la rue. "

Exigeons que l'information soit en lien avec une réalité et fasse preuve de neutralité, sinon éteignons nos téléviseurs et nos radios et revoyons notre façon d'élire nos dirigeants/représentants.


  1. Puce Le grand caillassage :

Philippe Delerm décrit cette tendance avec beaucoup de subtilité: " Notre temps adore que l'on casse, non pas dans un cénacle, une assemblée de beaux esprits, mais de préférence à la radio, à la télévision, pour des millions d'oreilles.

Des émissions sont conçues dans cet unique but. Les producteurs réclament du sang, de la violence oratoire, un vainqueur et un vaincu, la seule recette pour rivaliser avec les larmes en terme d'audimat. Le cassage n'est plus une humeur mais une profession...

Certains chroniqueurs le pratiquent sans aucun danger, sans adversaire, bien au chaud dans leur studio où les rires flagorneurs de leurs collègues font penser aux bandes enregistrées des séries anglo-saxonnes.

Les cibles visées sont des plus récurrentes, les travers vilipendés doivent, pour être efficacement condamnés, provoquer le stéréotype et le politiquement correct à tour de bras. La victime évoquée n'est pas nécessairement haïe. Le cassage concerné est d'autant plus émoustillant qu'on aurait pu soi-même en être la victime." Ph. Delerm - Je vais passer pour un vieux con- Editions du Seuil - 2012

Cela a commencé avec M.Polac (Droit de réponse) et Ph.Bouvard (Samedi soir) et leurs émissions "foire d'empoigne à tout va", suivies des émissions de plus en plus nombreuses animées par des experts du caillassage: Thierry Ardisson, Laurent Baffie, Olivier Fogiel, Laurent Ruquier, Anne-Élisabeth Lemoine et leurs vitrioleurs de service (qu'ils appellent crocs-niqueurs) quand il ne s'agit pas de clowns vulgaires comme Cyril Hanouna. Leurs cibles de prédilection étant les artistes, les écrivains, les people, affichant des idées souvent de "droite", parce que chez les intellectuels, les artistes et les gens de télévision il est de bon ton d'être de "gauche" ! Quand on voit leurs revenus, on pourrait se demander de quelle "gauche" ils font partie ! Ils s'attaquent également aux célébrités en difficultés ou aux situations qui défraient la chronique, non pas pour informer, mais pour faire le show.

  1. Puce Dans le cadre d'une économie de marché basée sur le temps d'exposition et la captation d'attention, "tous les messages n'ont pas dans ce domaine la même efficacité, ils n'ont pas la même rentabilité économique lorsque le modèle n'est pas corrigé. La capacité de rassembler un très grand nombre de personnes confère une prime d'efficacité. L'impact émotionnel, la surprise, la colère, le choc, la révolte, le scandale, le rire également. Appliquée à l'information, la recherche d'attention(d'audience)à tout prix hiérarchise inexorablement les messages et tend à privilégier les clash d'opinion et le sensationnalisme sur les autres formats d'information, comme les enquêtes et les reportages." La civilisation du poisson rouge - Bruno Patino - Grasset - 2019

Dans la foulée de cette stratégie médiatique, reprise et amplifiée sans éthique par les réseaux sociaux, Casser est devenu une tendance, la marque d'une génération(milléniale), lorsqu'on observe les échanges sur de nombreux réseaux.

Que ce soit des réactions suscitées par des informations délivrées par des médias, des réponses à des questions posées sur n'importe quel thème sur n'importe quel forum, des commentateurs anonymes (haters et trolls), généralement incultes (vu le nombre de fautes d'orthographe), injurient, ridiculisent, rabaissent, cassent, en dehors de toute forme de débat démocratique (flaming).

Kamel Daoud en a fait un article: "La dictature des pseudonymes. Les réseaux sociaux sont devenus des tribunaux d'inquisition, un lieu où s'exercent de nouvelles violences.  Moins on y est célèbre, plus on y détient de pouvoir. Etrange champ des contraires: le réseau est la liberté donnée à beaucoup de refuser la liberté de chacun". le Point - avril 2019 -n° 2434

Sans argument, sans recherche contradictoire, apparemment sans raison, les millenials cassent pour casser, comme les ivrognes ont besoin de vomir pour se soulager. Quelques exemples notoires de persécutions anonymes sur différents réseaux sociaux

- La conférencière et auteure Lizzie Velasquez. http://www.sudouest.fr/2017/01/20/moqueries-insultes-menaces-pourquoi-tant-de-malveillance-sur-les-reseaux-sociaux-3120034-5166.php

- La violoniste Mia Matsumiya : http://information.tv5monde.com/terriennes/harcelee-en-ligne-depuis-dix-ans-une-violoniste-americaine-riposte-62137

- La blogeuse Siya Kakkar (16 ans) qui a fini par se suicider suite au harcèlement de haters https://www.bfmtv.com/tech/siya-kakkar-adolescente-star-de-l-application-tik-tok-s-est-suicidee_AN-202006290181.html

- L'animatrice Laura Tenoudji https://www.huffingtonpost.fr/2018/05/10/laura-tenoudji-pousse-un-coup-de-gueule-apres-des-critiques-sur-son-physique-a-cannes_a_23431482/

- De nombreuses stars : http://www.tdg.ch/high-tech/web/ecoeurees-insultes-stars-quittent-twitter/story/25211352

  1. -Tous ceux et celles qui ne sont pas médiatiquement connu(e)s qui sont confronté(e)s à ces pervers, sur Twetter, Facebook, Snapshat, Tik Tok et sur un tas de forums, même Le Routard...

https://www.franceinter.fr/justice/au-proces-d-un-youtubeur-juge-pour-harcelement-raids-numeriques-influenceurs-et-gros-bras


Ce qui est intéressant est que les "caillasseurs" qui critiquent, détruisent, salissent, protégés par l'anonymat, ne disent jamais ce qu'ils pensent ouvertement, histoire de ne pas devenir une cible à leur tour. Quand ils se risquent à dire ce qu'ils pensent c'est toujours quand cela va dans le sens commun (pensée unique). La masse "bien pensante" leur servant de bouclier !

  1. Puce Lorsqu'un journaliste, un animateur, un people ou un politique fait une observation qui ne va pas dans le sens de la pensée unique, même sans porter de jugement, les spécialistes du caillassage créent systématiquement une polémique, évoquent un dérapage, une maladresse quand on n'évoque pas le complotisme, soit pour cataloguer, soit pour pénaliser, soit pour faire taire. Bonjour la démocratie !

Ce fut le cas pour J.P. Pernaut lorsqu'il constate que "l'on crée plus facilement des places d'hébergement pour les migrants que pour les SDF" ou lorsqu'il dit clairement et calmement ce qu'il pense de la façon dont la pandémie COVOD_19 a été traitée par le gouvernement.  Même chose pour Anne Sophie Lapix lorsqu'elle dit "La Coupe du monde commence demain, on va pouvoir regarder des millionnaires courir après un ballon".

  1. Alors que ce sont des réalités partagées par de nombreux Français. Tous les travailleurs sociaux le constatent: on ne trouve plus d'hébergements pour les familles françaises en difficulté, on ne trouve plus de place en foyer ou en familles d'accueil pour les enfants nécessitant un placement, et tout à coup, on crée des places pour des milliers de migrants clandestins, adultes ou mineurs.

  2. Comme Madame Lapix, nous sommes nombreux à penser que les salaires des footballeurs, des tennismen, voire des animateurs de télévision, des chanteurs(teuses) des acteurs(trices), des mannequins sont indécents par rapport aux salaires et aux moyens dont disposent les chercheurs qui travaillent dans le domaine de la santé et tous ceux qui travaillent pour que le monde avance, qu'ils soient en haut ou en bas de l'échelle.

https://www.ledauphine.com/france-monde/2018/04/17/les-salaires-indecents-des-animateurs-du-petit-ecran

"Les salaires obscènes de sportifs, d'acteurs, de comédiens, de rappeurs, mais aussi de journalistes ou de politiciens qui se trouvent au top de la hiérarchie dans leur secteur, déconnectent véritablement leurs bénéficiaires des conditions de vie réelles de millions de Français.

Il n'y a rien à redire à une hiérarchie de salaires qui récompense les talents. En revanche il y a à dire sur le grand écart de cette échelle de salaires." Michel Onfray - Grandeur du petit peuple - Albin Michel -  2020

Alors qu'on discrédite les Gilets Jaunes qui ont du mal à joindre les deux bouts, personne ne met à l'index les sportifs et autres footballeurs qui passent leurs vacances à Dubai en mangeant de la viande trempée dans un bain d'or au "Salt Bae" à 1200 euros l'entrecôte.

https://www.lexpress.fr/styles/vip/cote-de-boeuf-a-l-or-ribery-repond-a-la-polemique_2055964.html

Pendant qu'un certain nombre de politiciens et de people affichent leur mépris à l'égard du peuple, que les "riches" bénéficient d'une exonération de l'ISF et de grassouillettes subventions, que les GAFAM truandent le fisc, les "petits" (ouvriers, artisans, paysans, PME et classe moyenne de base) paient leurs impôts, leurs taxes, et voient leur pouvoir d'achat s'affaiblir d'année en année. C'est à eux qu'on demande de faire un effort, d'être solidaires.

Aucun média ne semblent s'y intéresser.

  1. Puce On retrouve le même manque de discernement et d'honnêteté intellectuelle à l'encontre d'Eric Zemmour lorsqu'il dit que "le fait que la majorité des délinquants en France sont d'origine africaine ou maghrébine", il est dénoncé par les médias et poursuivi en justice pour incitation à la haine raciale, condamné à de lourdes amendes. Mais lorsque Roger Cukierman président du Crif (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France) dit publiquement qu'aujourd'hui en France toutes les violences, et il faut dire les choses, sont commises par des jeunes musulmans". Personne n'en fait une montagne, parce qu'il se protège en précisant plus tard qu'il voulait parler de violences contre les "juifs". Pourquoi cette différence ? Il y a des gens contre lesquels on peut être violent et d'autres pas ?

http://www.ledauphine.com/france-monde/2015/02/23/cukierman-toutes-les-violences-sont-commises-par-des-jeunes-musulmans

  1. Puce Observez lors des inondations meurtrières du Sud-Est de la France, le 03 Octobre 2015, les journalistes de plateaux, toutes chaines confondues (BFM en tête), n'avaient de cesse que de faire dire à quelqu'un (habitants, politiques, experts) que ces inondations étaient dues à la défaillance ou l'incompétence d'un individu ou d'un service, comme s'il fallait trouver un bouc-émissaire, de quoi alimenter un débat...Heureusement de nombreux "sages" ont évité le piège en précisant que l'on pouvait tout prévoir, sauf l'imprévisible.

  2. Puce Observez comment les Français ont été amenés à être solidaires et donateurs à l'égard des Libanais sinistrés par une explosion, et comment a été traitée la catastrophe naturelle qui a touché des centaines de Français dans le Sud Est en 2020.

  3. Puce Observez comment certains journalistes induisent des jugements de valeurs dans des informations qui ne devraient être que des informations :

- Gilles Bouleau en est friand: "voici un reportage sur un des plus vieux métiers du monde, celui-ci très recommandable, le crieur de rue"...faisant allusion à un autre plus vieux métier du monde(celui de péripatéticienne) qui ne serait pas ""recommandable", selon lui,

ou encore lorsqu'il annonce le décès de Sylvia Kristel, " l'actrice sulfureuse d'Emmanuelle qui a été élevée chez les religieuses est décédée".

Sylvia Kristel a été connue grâce au film Emmanuelle, c'est suffisant pour qu'on la situe. Sulfureuse est un jugement de valeur sans utilité dans ce contexte, quant au fait d'avoir été élevée chez les religieuses, ce n'est qu'un argument supplémentaire renforçant le jugement de valeur du présentateur. Sylvia Kristel est décédée des suites d'un cancer aurait été de la vraie information.

Lorsqu'il annonce le retour sur scène du groupe rock Deep Purple, G. Boulot de dire "quand les cartes vermeilles remontent sur les planches ..." Pourquoi, il est encore abonné aux Castors Juniors ?

- A.C Coudray au JT de 20h du 31/10/2015 dit que le Dr N.Bonnemaison a tenté de mettre fin à ses jours suite au procès qui l'a condamné à 2 ans de prison pour avoir empoisonné un patient.

Présenté comme cela on pourrait imaginer qu'il s'agit d'un médecin "crapuleux", alors que ce médecin anesthésiste a mis fin à la vie d'une patiente incurable de 86 ans, qui végétait dans un coma prolongé, grâce à un procédé médical.

Condamné pour avoir "empoisonné" induit en erreur et ne rend pas compte de la réalité des faits. Il a d'abord été suspendu par l'Ordre des médecins depuis 4 ans, il a surtout été condamné par la justice pour avoir enfreint la loi française qui n'autorise toujours pas cet acte médical malgré le combat de Léon Schwartzenberg, qui a eu la chance de bénéficier de l'intervention du Conseil d'Etat pour annuler la décision du "très vertueux conseil de l'ordre des médecins" qui l'avait suspendu, à l'époque pour un fait identique.

Déjà en 1999 le rapport du Conseil Economique et Social faisait apparaitre que la presse se permettait de mettre des personnes ou des groupes de personnes au pilori sans aucune éthique, sans aucune règle : " Les médias disposent, sans aucun contrôle, de Sa peine du pilori. Alors que ce n'est qu'après un débat contradictoire et dans des conditions fixées par la loi que le magistrat peut décider de la publication d'un jugement, les médias détiennent ce pouvoir sans contrôle ni réserve." 10

Marie Drucker, Audrey Crespo Mara, Xavier de Moulins, Diane Douzillé, Nathalie Renoux, Jacques Legros, Jean Pierre Pernaut, Christine Kelly semblent plus posés, plus respectueux, moins caustiques, plus souriants, plus chaleureux, plus détendus. Leurs informations et leurs interviews sont rarement teintés d'avis ou de sentiments personnels, et quand ils le sont, ils s'arrangent pour qu'on puisse faire la différence entre ce qu'ils (elle) pensent et la réalité de l'information. Je n'ai jamais constaté qu'ils(elles)cherchaient à mettre quelqu'un mal à l'aise, ni à imposer leur point de vue de façon manipulatrice. Ce qui ravit les caillasseurs de service qui leur font un "procès" dès qu'ils sortent de la ligne de la pensée unique.

Si quelques chaines et quelques journaux sont équipés d'une charte, d'un cadre de déontologie, il n'y a pas de moyen de contrôle, de régulation, de sanction officiels, même si le CSA prétend en être garant. Tout cela reste assez superficiel et ne remet pas en cause leur fonctionnement. La société civile est toujours écartée de la réflexion sur l'information.

  1. Puce Le choix des infos, le poids des mots (maux) : le pouvoir d'influence des médias

La presse et la télévision surtout détiennent les clés de l'entrée sur l'espace public. Les sujets qui leur déplaisent, ceux qui pourraient remettre en question leurs prérogatives, elles les maintiennent dans l'ombre. Ce sont elles qui choisissent pour le pays les grands thèmes qui méritent ou non la Une.

"Toute production essaie d'intervenir le plus tôt possible sur sa matière première, la laissant le moins longtemps possible être simple "matière première " et s'efforçant dès le premier stade de la production de l'améliorer et d'agir sur son devenir.

Cela vaut également pour la branche de la production à laquelle appartiennent les "émissions ". Leur matière première est constituée en grande partie d'événements. On essaie de les cultiver, eux aussi, en amont pour qu'ils soient adaptés, dès qu'ils surviennent, à leur fonction de produits finis; pour leur donner le plus tôt possible, voire dès l'origine, un caractère reproductible optimal; pour veiller ainsi à ce qu'ils se prêtent sans difficulté à leur reproduction. Le réel - le prétendu modèle - doit donc être créé sur mesure en vue de son éventuelle reproduction, à limage de ses propres reproductions.

Les événements du jour doivent devancer leurs propres copies qui les suivent. D'ores et déjà, d'innombrables événements n'arrivent comme ils arrivent que pour être utilisables en tant qu'émissions; ll y a même des événements qui n'arrivent que parce qu'on a envie ou besoin de les retransmettre. On ne sait plus alors où s'arrête la réalité et où commence le jeu".16


La presse met en exergue pour son propre usage la liberté d'expression qu'elle brandit, en toute occasion. En réalité, elle défend moins La liberté d'expression que Sa liberté d'expression.

Cette liberté est "volée " au citoyen si celui-ci est tenu à l'écart, s'il ne participe pas à la définition des critères de sélection des thèmes prioritaires, à leur hiérarchisation et aux interprétations qui sont données des faits d'actualité.

C'est d'autant plus affligeant que ces mêmes médias ne se remettent jamais en cause et n'assument jamais la responsabilité des effets que leur mode d'information produit.

  1. Chaque fois qu'un condamné à la peine de mort va être exécuté aux Etats Unis, la presse Française s'indigne et se gargarise de jugements "éthiques" sur les USA. Or il y a dans le monde de nombreux états où la peine capitale est en vigueur avec des exécutions souvent plus nombreuses et "douteuses" qu'aux USA (20 par an) : Chine (plusieurs milliers par an), Corée du Nord (plusieurs centaines), Iran (567 par an), Arabie Saoudite (80 officiellement par an), Yemen, Somalie, Irak, URSS dont la presse française ne semble pas s'indigner. Pas plus qu'on ne s'émeut de la pratique courante de la torture en Chine. Pourquoi ?

http://www.planetoscope.com/Criminalite/1446-les-condamnations-a-mort-dans-le-monde.htm

http://fr.wikipedia.org/wiki/Peine_de_mort_en_Arabie_saoudite

http://www.20minutes.fr/monde/coree_du_nord/1267053-20131224-coree-nord-kim-jong-un-decrit-comme-tres-ivre-quand-ordonne-execution-deux-collaborateurs

http://www.press-report.fr/clanek-109547371-executions-amnesty-accuse-larabie-saoudite

http://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/executions-amnesty-denonce-le-secret-persistant-de-la-chine_1897670.html

  1. Ce sont toutes ces émissions du genre Enquête exclusive où un Bernard de la Villardière avec un air aussi grave que possible tente de vous convaincre qu'il maîtrise le sujet, n'importe quel sujet, pourvu que vous soyez sensible au poids de ses mots.

Par exemple le reportage USA le scandale des enfants en prison. Rien que le titre vous laisse imaginer de pauvres bambins enfermés dans des conditions atroces. Vient ensuite le mélange de genre; l'animateur présente dans le même reportage:

1- des adolescents aguerris dont le plus petit doit faire 1,80 m, qui ont commis plusieurs meurtres, ont fait de nombreux braquages, font du trafic de stupéfiants, font partie de gangs qui terrorisent des quartiers avec une violence extrême, incarcérés au même titre que des adultes,

2- des adolescents qui ont commis des petits délits et pour lesquels une alternative à la prison est proposée dans un camp de rééducation à des fins de réhabilitation,

3- des adolescents devenus ingérables par leurs familles, placés avec leur consentement pour quelques mois en institution para-militaire afin de leur redonner un cadre.

Et pourtant :

1° ce ne sont plus des enfants, mais des adolescents capables de responsabilité

2° ce ne sont pas tous des anges aux boucles blondes

3° ce sont trois situations différentes traitées de la même façon dans le même cadre afin d'amplifier le mot scandale.

A la fin du reportage, soit vous êtes complètement remontés contre les USA et leur façon de traiter les enfants, soit vous vous dites qu'on devrait faire la même chose en France, soit vous êtes dans l'auto-satisfaction en vous disant qu'heureusement en France ce n'est pas comme cela. A aucun moment vous vous dites que l'on a tenté de vous manipuler...

Enquête exclusive aime aller mettre son nez dans ce qui ne va pas ailleurs, mais quand dénoncera-t-elle ce qui se passe chez nous ?

Parler de la corruption dans tel ou tel pays, avec interviews et preuves à l'appui et citation de noms, quand dénonceront-ils la corruption en France, avec interviews, preuves et citation de noms ? Quand dénonceront-ils les conditions de vie dans les EHPAD et la façon dont les politiques se soucient du sort des séniors en France, en dehors de les vacciner pour éviter d'avoir leur décès sur les bras  ?

  1. Lorsqu'il y a des attentats à l'étranger (Allemagne, Belgique, Angleterre etc...) les médias Français et leurs experts n'ont de cesse de faire des commentaires, remettant souvent en cause l'efficacité des services de renseignements ou la police de ces pays. Qui sommes nous pour évaluer en permanence ce que font les autres ? La France est elle plus efficace dans ces domaines ? Lorsqu'on découvre que l'on est obligé de fédérer nos services de renseignements pour éviter qu'ils travaillent chacun de leur côté, il y a de quoi se poser des questions ! C'est comme Tchernobyl, les nuages radioactifs s'arrêtent à la frontière, et nos centrales nucléaires auraient la meilleure sécurité du monde ! Pourquoi nous cache-t-on les vraies informations ?

http://languedoc-roussillon.france3.fr/info/explosion-a-centraco-la-criirad-saisit-la-justice-70622589.html.

Il y a des pays sur lesquels les médias français trouvent toujours quelque chose à redire, et d'autres que l'on passe allègrement sous silence. Pensée unique ! Lavage de cerveau, propagande ?

  1. Certains médias mettent l'accent sur l'insécurité avec force images : à quoi servent toutes ces émissions télévisées (au moins 5 à 8 fois par semaine - 90' d'enquête, Appel d'Urgence, Envoyé spécial, En quête d'actualité, Enquête exclusive, Enquête d'action,  Complément d'enquête, Enquête sous Haute Tension, Samedi reportage etc...sur les clandestins, les délinquants, les dealers, les casseurs, les braqueurs, les Roms, les banlieues chaudes, sur les zones de non-droits de la banlieue parisienne et de Marseille, sur les différentes interventions de la police, voire des pompiers  et des urgentistes qui se font malmener, agresser. Les images bien que floutées laissant toujours apercevoir la couleur de la peau !

Au point d'en arriver à désigner certains départements comme zones de non droits aux mains de la voyoucratie: les Yvelines, la Seine St Denis, le Val de Marne, Marseille Nord. Au regard de ces émissions, qui aurait envie d'aller y vivre, y travailler ? Est ce un hasard si le gouvernement offre des primes spéciales aux fonctionnaires qui accepteraient d'y aller ? Simples informations croyez-vous ?

Après avoir inondé les écrans d'images insupportables les mêmes médias pointent dans la foulée, les réactions discriminatoires des gens qui sont insécurisés et la montée du Rassemblement National. Paradoxal, non ?
Toutes les chaines témoignent en permanence de ce que dénonce Zemmour,  mais c'est Zemmour que l'on condamne et que l'on vire. Paradoxal, non ?

  1. Puce Pourquoi ces émissions ne se consacrent-elles pas à comprendre ce qu'est la vie quotidienne des Français, avec leurs galères mais aussi avec leur résilience, avec leur créativité, pour s'en sortir malgré tout. Pourquoi ne cherche-t-on pas à poser les problèmes de fonds qui agitent la société française, au lieu d'aller fouiller les poubelles des banlieues ou d'autres pays ?

  2. Puce Posez vous cette question: quel est l'intérêt de ces images ? Car si ces reportages permettent de découvrir le difficile métier des policiers, douaniers et pompiers, ou de découvrir les conditions de vie de certains réfugiés politiques, ils mettent aussi en évidence l'impuissance d'une nation face au terrorisme, face une immigration non-gérée, face à une "voyoucratie" galopante, contribuant à créer et entretenir un climat d'insécurité profond.

Information ou manipulation ? Rassurer ou insécuriser ? Est ce anodin ? Quels sont les enjeux ? A quoi ou à qui sert d'agiter le fanion de la menace et de la peur ? 

"La manière dont la télévision montre le monde devient la norme de ce que doit être le monde".14

J'accuse
certains médias d'inciter à la xénophobie sous couverts d'informations, qu'ils se dépêcherons de dénoncer un peu plus tard !

C'est à la limite de la perversité ! Nous payons des redevances pour entretenir des pervers...nous payons des impôts pour nous faire balancer de la merde au visage.

Ces mêmes médias et leurs émissions "chocs" ne sont-ils pas en partie à l'origine d'un sentiment d'insécurité qui alimenterait la montée en puissance d'un parti qui dérange, ou une tendance à l'identification pour d'autres qui voient dans la "publicité" faite autour de certaines affaires une incitation à la délinquance et au passage à l'acte afin que l'on parle d'eux ou  de faire le buzz ? Il n'y a pas très longtemps on a tenté de faire passer Mesrine pour un héros ou Bouna Traoré ou Zyed Benna pour des martyrs ! Aujourd'hui c'est au tour d'Adama Traore de resurgir des tombes pour tenter de créer un Black Lives Matters à la française, grâce à la propagande médiatique: cela fait de l'audience...

Charb de Charlie Hebdo dénonce les journalistes qui contribuent à amplifier un problème pour faire ensuite semblant de s'étonner de son existence et de sa persistance. Il pense que les médias vivent de la peur qu'ils créent en choisissant certains thèmes.17

  1. Puce A qui ou à quoi sert la montée du Rassemblement National ? Les enjeux électoraux laissent penser que plus le Rassemblement National est bien placé, plus cela fait le jeu de son adversaire (quel qu'il soit) dans la course au pouvoir. C'est comme si on vous demandait de choisir entre le bien et le mal. Sachant que ce n'est pas vous qui décidez de ce qui est bien et de ce qui est mal. C'est le jeu et l'enjeu des médias français.

Des exemples parmi d'autres:

  1. Octobre 2013 il est intéressant d'observer comment les médias dénoncent et utilisent les propos d'un ministre (M. Valls) qui fait le constat que les "Roms" ne cherchent pas à s'intégrer en France, pendant que les mêmes médias diffusent des reportages sur les braquages, les vols, les détournement d'aides publiques perpétrés par des "Roms". Ils amènent le public à penser ce que dit le ministre tout en dénonçant ceux qui expriment ce qu'ils pensent : le paradoxe et la culpabilité sont les piliers de l'information à la française.

  2. Ce sont les reportages sur les attaques terroristes avec les mêmes images que l'on diffuse en boucle, 24h/24, pendant plusieurs jours jusqu'à produire des écoeurements, des réactions épidermiques, des révoltes et une insécurité à tendance "raciste" qu'ils dénonceront en invoquant la tendance aux amalgames et la montée de l'islamophobie. Islamophobie qui est le produit médiatique le plus vendeur en France selon Charb.17

  3. L'obscénité est atteinte lorsque les médias diffusent les photos et les vidéos envoyées par des névrosés anonymes qui utilisent leur téléphone mobile en permanence pour capturer tout ce qu'ils voient sans aucun respect pour les personnes quelque soient les circonstances.

Lors d'attentats, d'accidents graves, de catastrophes naturelles, les pervers filment de façon crue (en s'approchant le plus possible pour montrer les détails, sans chercher à aider ni à porter secours...) les blessés, les cadavres, tout ce qui peut nourrir un voyeurisme malsain. Ils diffusent leurs productions "malsaines" sur les réseaux sociaux complices de cette obscénité, afin de s'enorgueillir d'avoir fait le plus de followers possible. J'ai autant d'aversion pour les terroristes que pour ces voyeurs-anonymes.

Aujourd'hui ils négocient leurs images d'horreur avec les médias (chaines de télévision en tête) qui les font tourner en boucle, allant jusqu'à choquer, écoeurer les téléspectateurs, au point d'obliger le CSA (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel) à intervenir et de mettre des avertissements aux médias, sachant que dès le prochain événement, ils remettront cela. Quand ils ne vont pas jusqu'à diffuser des images choquantes, avilissantes, et s'excuser ensuite.

A quand l'interdiction d'antenne des chaines qui ne respectent pas certaines règles déontologiques ? Nous sommes loin de l'éthique des grands reporters, nous sommes loin d'Albert Londres ! Nous sommes loin du journalisme.

http://www.20minutes.fr/societe/1890539-20160715-attentat-nice-plusieurs-chaines-francaises-critiquees-diffusion-images-choquantes

http://lexpansion.lexpress.fr/actualites/1/actualite-economique/attentat-nice-les-medias-pointes-du-doigt-pour-des-images-choquantes_1812861.html

http://www.ledauphine.com/france-monde/2015/02/12/treize-medias-rappeles-a-l-ordre-pour-leur-couverture-des-attentats

http://www.lexpress.fr/actualite/medias/attentat-a-nice-france-2-diffuse-des-images-choquantes-puis-s-excuse_1812708.html

Des études cliniques récentes (Pasteur à Toulouse) font apparaitre que la surmédiatisation des attentats en France est à l'origine d'une augmentation importante de troubles cardiaques, voire d'infarctus, dans les jours qui suivent. Ce à quoi s'ajoute une augmentation importante des prescriptions d'anxiolytiques et de somnifères.

Elles mettent en cause le rôle des médias dans ce genre de situations.

http://actu.cotetoulouse.fr/attentats-janvier-nombre-crises-cardiaques-explose-pendant-trois-jours-toulouse_27069/

    1. Observez comment les médias transforment les terroristes, les pervers, en personnes importantes. Ce sont toutes ces émissions à la suite d'attentats ou d'agressions barbares, où les journalistes dressent le portrait des "malades" qui commettent ces actes, retracent leur parcours, interviewent leurs familles, publient leurs courriers à leur famille, à leur fiancée.

  1. Ils deviennent obscènes lorsqu'ils vont dans les camps et dans les prisons Kurdes pour interviewer les combattants de Daesh faits prisonniers en attente de jugements, pour dénoncer leurs conditions d'incarcération, les conditions de jugements etc...

A la limite de l'apologie du terrorisme. Qui le dénonce ?

Pour gagner des parts de marché la plupart des médias exploitent des situations qu'ils déroulent comme des feuilletons pour ménagères désoeuvrées: viols et meurtres crapuleux, agressions spectaculaires, inondations dramatiques, insistant lourdement sur tous les détails qui incitent les "spectateurs voyeurs" à attendre le prochain épisode, la prochaine révélation "croustillante". Transformant tout en show, en divertissements avec rebondissements, comme dans une série. Avec l'objectif de vendre du temps de captation aux publicitaires.

  1. Puce Quand la télé et les médias jouent au tribunal

De nombreuses chaines et de nombreux animateurs (à ce stade ce n'est plus du journalisme) s'érigent en grand tribunal, convoquant experts, avocats, témoins, familles, pour se substituer à la justice et faire un procès public, en piétinant les secrets d'affaires et de dossiers.

Le respect du secret de l'instruction, la présomption d'innocence, la prescription, passent à la trappe...ils faut faire de l'audience...

  1. En dehors de l'extrême droite qui alimente nombre de débats, de critiques, de polémiques, de mise au ban de la société, s'il y a un thème dont les médias et leurs publics raffolent ce sont les crimes et délits sexuels...

Dans la façon d'aborder ces délits et de diffuser certaines informations, j'observe à quel point les médias induisent des jugements pouvant porter préjudices tant aux présumées victimes qu'aux présumés coupables, tout en faussant la capacité de penser du public.

  1. Puce Cela m'a particulièrement marqué en Mai 2011 lors de l'affaire DSK (Dominique Strauss-Kahn) accusé d'agression sexuelle, de tentative de viol et de séquestration sur une employée d'hôtel à New York. On a dépêché des "journalistes " sur place pour enquêter, rapporter des images, des témoignages croustillants, au point d'en irriter les enquêteurs américains. DSK s'est retrouvé au pilori bien avant les conclusions de la justice. Pendant des mois, la télévision, toutes chaines confondues, a instruit un procès qui ne nous regardait pas, sans jamais se soucier du tort que cela pouvait causer aux intéressés.

Une chose est passée presque inaperçue dans cette affaire: la plaignante(Nafissatou Diallo) a accepté de retirer sa plainte moyennant versement d'une importante compensation financière. En français cela pourrait s'appeler une prestation tarifée...les médias n'ont pas relevé, ne fut ce que pour décharger DSK.

Je ne connais pas de femme qui retire une plainte pour viol moyennant une importante contribution financière. La justice peut condamner à une indemnisation de la victime, mais le retrait de la plainte contre du fric pose problème.

Le mouvement #metoo étant apparu en 2017, les médias se ruent sur tout ce qui s'y apparente, donnant la parole aux présumées victimes sans aucun contrôle. Ce qui, dans un cas comme celui-ci, porte préjudice tant à la présumée victime qu'au coupable présumé.

  1. Puce En 2018, la comédienne Solveig Halloin dépose plainte contre l'acteur réalisateur Philippe Caubère pour viol, séquestration, torture et violences sexuelles qu'elle aurait subis en 2010.

D'interviews en interviews S.Halloin charge P.Caubère, racontant de façon crue ce qu'elle aurait subi, et allant jusqu'à accuser P.Caubère de sévices et de meurtres sur des prostituées, lui reprochant d'avoir violé brutalement des dizaines de femmes dont certaines seraient prêtes à témoigner avec elle. Aucune ne s'est manifestée dans ce sens...

Elle ne semble pas se rendre compte qu'au fur et à mesure qu'elle se confie elle se discrédite: elle a rencontré l'accusé lors d'un spectacle. Ils auraient été attirés l'un par l'autre. Il lui aurait envoyé des textos salaces, puis l'aurait invitée au restaurant, lui aurait proposé de venir dans sa chambre d'hôtel et l'aurait brutalisée pour avoir des rapports sexuels non consentis.

Quelle femme irait à la rencontre d'un homme qu'elle connait à peine qui lui envoie des textos salaces, le rejoindrait au restaurant, pour finir dans sa chambre d'hôtel sans imaginer ce qui peut arriver ? Et à plusieurs reprises ?

Pour se disculper elle dit avoir été en admiration devant cet artiste, admiration qu'elle tente de faire passer pour une emprise. Elle s'est ridiculisée.

P. Caubère a été disculpé, mais son exposition publique et les propos tenus à son égard laissent des traces. On n'est jamais vraiment blanchi de ce genre d'affaires.

  1. Puce On retrouve cette tendance lorsque les médias et les people qui font leur décor entretiennent une polémique autour de Roman Polanski et sa nomination aux Césars pour le film qu'il présente - J'accuse - au prétexte qu'il aurait violé une jeune femme dans les années 70. C'est à la justice de statuer sur le viol, pas aux médias.

Ce qui est affligeant est que certaines personnalités avec la complicité de médias ont cherché à nuire au réalisateur et à son film en utilisant ce biais pour influencer l'avis du public. On n'a pas à juger ni à faire taire les gens qui, tout en étant libres de condamner ce qu'il a fait (ce qui suppose d'être informé du dossier et des circonstances), peuvent apprécier ses talents de réalisateur.

Si certaines féministes "utilisent" les médias pour dénoncer une faute de Polanski et faire réagir l'opinion publique, je ne me rappelle pas qu'elles se soient manifestées lorsque 7000 femmes Yezidis ont été enlevées et traitées en esclaves sexuelles par Daech. Je ne les entends pas chaque fois que Boko Haram enlève des centaines de lycéennes(catholiques) au Nigéria pour les violer et les vendre comme esclaves au nom d'Allah. Je ne me souviens pas qu'elles se soient manifestées lorsque des centaines de femmes ont été agressées sexuellement par des migrants en Allemagne au réveillon de la Saint Sylvestre 2016. Je ne me souviens pas qu'elles manifestent chaque fois qu'une femme est violée et/ou tuée en France. Féminisme de studio !!!

  1. Puce Observez comment l'affaire Daval est déroulée par les médias comme un feuilleton pour ménagères. Les chaines allantjusqu'à divulguer les SMS de la victime, laissant entendre qu'elle avait peut-être une liaison. Observez comment cette affaire est dévoilée par les avocats, exploitée par les médias, parfois avec la complicité de la famille de la victime qui semble prendre plaisir aux conférences de presse. Cela frise l'obscénité, l'impudeur.

On retrouve les mêmes dysfonctionnements dans la disparition de Delphine Jubillar, mais comme il n'y a rien "à se mettre sous la dent" les médias brodent à partir de presque rien, des SMS, des rumeurs anonymes de voisinage, allant jusqu'à comparer cette affaire avec celle de Daval, sans aucun respect pour la famille.

  1. Puce Le 16 décembre 2020, Gérard Depardieu est mis en examen pour viols et agressions sexuelles sur une jeune actrice en 2018, actrice dont l'avocate a demandé que l'intimité et la vie privée de la cliente soit préservée ! L'affaire a été classée sans suite en 2019. La mise en examen récente vient du fait que la plaignante se soit portée partie civile.

Les médias relatent que la victime aurait été violée le 7 et le 12 aout 2018 dans l'appartement parisien de l'acteur et qu'elle aurait déposé plainte dans une gendarmerie des Bouches du Rhône.

Informations qui peuvent porter préjudice à la victime: à moins d'avoir été séquestrée, comment expliquer qu'elle ait été violée une première fois le 7 aout et que malgré cela elle y soit retournée 5 jours plus tard pour un second viol ? Comment expliquer qu'après avoir été violée une première fois elle aie attendu un second viol et d'être dans les Bouches du Rhône pour déposer plainte ?

L'information de la mise en examen de l'acteur a été révélée à l'AFP par un proche du dossier (bravo le proche !!!), c'est l'AFP qui l'a rendue publique le 23/02/2021. Qui est à l'origine de cette indiscrétion ?

Cela porte préjudice à l'acteur, qu'il soit reconnu coupable ou pas. Il a été exposé par les médias comme prédateur sexuel. Alors qu'on n'en a sait rien.

L'affaire est en cours. Par contre la présumée victime fait planer un doute quand à sa capacité à prendre du recul !

  1. Puce Autre exemple: l'affaire Patrick Poivre D'Arvor. Une auteure Youtubeuse, Florence Porcel publie le 06 Janvier 2021 un roman "Pandorini" racontant l'histoire d'une jeune étudiante qui rêve de comédie et de notoriété. Elle rencontre un mentor plus âgé dont elle apprécie le charme et la notoriété qu'elle considère comme une emprise. 

Par "hasard"!!!, des journalistes du Parisien découvrent que ce roman serait autobiographique. Elle leur fait part de viols (relations non consenties) qu'elle aurait subis en 2004 et 2009 de la part de PPDA, en se défendant de citer un nom, tout en le divulguant à la presse et sur les réseaux sociaux....Grâce au journal le Parisien et aux réseaux sociaux ses accusations deviennent publiques. Bien qu'il y aie prescription, une enquête est ouverte pour viols contre PPDA.

Cela porte préjudice à la victime, qui dénonce "sans vouloir en parler",des choses qui lui seraient arrivées. Finalement elle balance à la presse plutôt qu'à la justice, bien que cela finisse par donner lieu à une enquête. Quelle femme accepterait de se faire violer à plusieurs reprises en l'espace de 5 ans par la même personne ?

Cela porte préjudice à PPDA. Sans aucun respect pour la présomption d'innocence et la prescription, les médias exposent l'animateur de télévision en tant que prédateur sexuel.

Cerise sur le gâteau, des femmes, sous couvert d'anonymat, confient à la presse que PPDA les aurait invitées, ajoutant d'autres détails sordides qui ne les concernent pas comme le fait d'uriner sur le canapé de son ex femme, afin d'alourdir le côté sombre de PPDA. 

Les médias s'emparent de tous ce qui peut faire le buzz et salir davantage PPDA.  Ça fait de l'aidience et ça fait vendre pour la presse papier.

Claire Chazal, son ex épouse, dément les horreurs colportées. Evoquant un comportement séducteur, mais jamais violent.

  1. Puce Autre exemple l'affaire Olivier Duhamel (07/01/2021): Camille Kouchner (45ans) écrit un livre pour dénoncer, sous forme de roman, les viols qu'a subit son frère par un membre de la famille 30 ans plus tôt.  La parution du livre entraine une enquête pour pédophilie. Cela finit par occuper tout l'espace publique.

Cela porte préjudice à la victime qui apparemment n'aurait rien demandé.

Cela peut porter préjudice à l'écrivaine qui comme la précédente passe par un roman pour révéler un fait qui relève de la justice (même avec prescription). Marchandisation de l'information ? Si on veut savoir il faut acheter le livre, alors que toutes les chaines de télévisions en parlent...

Cela porte préjudice à la famille dont elle dit que tout le monde était au courant mais ne disait rien ! En Français cela s'appelle de la complicité....

Cela met en exergue le décès de Marie France Pisier qui était au courant et avait manifesté son indignation. Décès qui pose question: on l'a retrouvée noyée dans sa piscine, attachée à un lourd siège en métal. L'enquête ayant conclut au suicide ! Après ces révélations il est plus difficile d'y croire.

Cela porte préjudice à Olivier Duhamel qui est exposé en tant que prédateur sexuel. Il démissionne de ses différentes fonctions dans l'attente des conclusions de l'enquête.

  1. Puce Comme par hasard quelques jours après l'affaire Duhamel, Coline Berry (45 ans) accuse son père Richard Berry de l'avoir associée à des jeux sexuels lorsqu'elle avait 8 ans.

  2. - Cela porte préjudice à la victime : à quel titre les médias se sont ils emparés de l'information? S'est-elle plainte à des journalistes ou à des juges en premier ? Cela pourrait en dire long sur l'intention !

  3. - Les médias organisent des débats, des interviews, un procès à charge et à décharge. Des personnalités de la famille qui appartiennent pour la plupart au showbiz manifestent leur soutien, soit à l'un soit à l'autre.

  4. - Pour l'une d'entre elles cela devient un show médiatique où elle fait référence à d'autres situations familiales, donnant l'impression qu'elle cherche à charger l'acteur: ambiance, tensions, dysharmonie, violences conjugales. La fille de Balasko, nièce de R. Berry, balance sur les médias et lave leur linge sale en public. On ne l'a jamais autant vue à la télé ! Indécence et opportunisme !

  5. -Cela porte préjudice à plusieurs titres au coupable présumé, en dévoilant sa vie privée et familiale, en plus de l'inceste dont il est accusé, dans un manque de respect total de la présomption d'innocence, et de la prescription.

Certains en rajoute en prétendant que Jane Manson, épouse de Berry à l'époque où les faits lui sont reprochés, était adepte d'une secte prônant la pédophilie...Jusqu'où va-t-on aller ?

La chaine FR3 s'érigeant en juge et censeur, supprime de sa programmation un télé-film où apparait Richard Berry. 

  1. Puce Comme par hasard, quelques jours plus tard, les cousines d'Audrey Pulvar informent l'AFP, qui le rendra public, qu'elles ont été victimes de viols il y a 45 ans par Marc Pulvar, (décédé), père d'Audrey Pulvar (qui avait 5 ans à l'époque),

  2. - Cela porte préjudice aux victimes qui une fois encore s'adressent à la presse plutôt qu'à la justice, pour des faits dont le présumé coupable est décédé en 2008, ce qui conduit à se demander à quoi sert cette médiatisation aujourd'hui ?  Est-ce un hasard si c'est à la suite des affaires précédentes ?

- Cela porte préjudice à Audrey Pulvar qui se sent obligée de s'excuser d'avoir eu un père "monstrueux" et d'expliquer pourquoi elle n'avait rien dit. Elle avait 5 ans à l'époque des faits, avec la cohorte de questions qui peuvent en découler.

Des "journalistes" enquêtent, fouillent, investiguent, souvent sans respect pour la vie privée ou la présomption d'innocence, généralement sans finesse. Des gens, souvent anonymes, balancent des informations aux journalistes plutôt qu'à la justice, sans respect du présumé coupable mais aussi en risquent de nuire à la présumée victime. Pourquoi ?  Faire de l'audience ?

Qu'est-il intéressant de savoir ? Pourquoi avez vous besoin de savoir ?

Je n'ai pas à juger ni à me prononcer sur la culpabilité ou l'innocence dans ces affaires, je dis qu'il faut laisser faire la justice et que si des anonymes ont des choses tangibles à dire qu'elles les expriment devant un juge, non devant des journalistes.

Nous n'avons pas à partager ce types de détails, nous n'avons pas à nous faire une opinion sur des choses qui relèvent de la justice, en tout cas pas avant que l'affaire soit jugée.

Ce genre de débat public ne devrait pas avoir lieu quand on voit les traces que cela peut laisser dans la vie d'une personne, qu'elle soit victime ou coupable et encore plus lorsque cela pourrait être affabulation.

S'il devait y avoir débat sur ces thèmes cela devrait être sur leur impact social: qu'est ce qui attire le public dans ce genre d'histoires ? A quoi jouent les médias ? Comment éviter que cela se produise ? Où commence et où s'arrête la liberté d'expression ? Quelles proportions cela prend il ?

S'il est important que l'on soit informé pourquoi ne se contente-t-on pas d'une information ? Telle personne a été jugée et condamnée ou pas pour tel motif.

De quel droit les médias se permettent-ils de frapper d'anathème des gens qui ont droit à la présomption d'innocence tant que justice n'est pas rendue ?

On a vu ce que cela a donné avec Gilbert Rozon, producteur, animateur canadien qui, accusé, de viol a été spolié, licencié, effacé de M6 - la France a un incroyable talent. La justice vient de l'innocenter et de classer l'affaire ! En attendant le mal est fait.

Ce qui me gêne dans ces affaires médiatisées c'est qu'elles modifient la perception de la réalité. En dehors des crimes crapuleux et des véritables viols qui relèvent de la justice et généralement ne s'exposent pas dans le domaine public, il s'agit souvent de gens du spectacle ou de personnalités médiatiques avec cet éternel besoin de s'exposer, de faire le show.

Le viol d'un(e) people est-il plus important que le viol de milliers de femmes anonymes chaque année en France ? Qu'est ce qui est le plus important, le viol ou le passage à la télé ou dans la presse ? Quel plaisir prend on à déballer son histoire à des journalistes ? Parce qu'en plus, on le raconte pas qu'un fois, cela peut durer des semaines...

En 1970 J'ai été témoin, malgré moi, de viols de jeunes hippies en Afghanistan par des Afghans. Cela m'a marqué à vie, j'imagine le traumatisme que cela a du être pour ceux et celles qui les ont subi. Personne n'en a parlé...

J'ai travaillé avec des centaines de jeunes femmes et d'enfants qui ont subi des incestes et des viols par des membres de leur famille, des voisins des inconnus. Il ne serait venu à l'idée de personne d'en faire un plat( un livre), d'en parler à des journalistes: par pudeur, par réserve et parce que ces personnes estimaient que cela devait rester une affaire privée.

Ces viols ont fait l'objet d'un traitement juridique et psychologique, avec tout ce que cela comporte de réserve et de réparation de l'estime de soi. Cela n'a jamais pris la tournure que l'on observe dans les médias, ni le sens que leur donne les people qui auraient été violées.

La majorité n'ont pas attendu 30 ans ou que ce soit à la mode pour en parler, tant la souffrance était importante. Certaines femmes "ordinaires" n'arrivent à en parler que 20, 30, 40 ans plus tard, mais jamais de façon spectaculaire, jamais sous forme de show médiatique. C'est toujours dans la pudeur, la réserve et une véritable souffrance.

D'où ce questionnement à quoi rime ces publications, ces médiatisations ?

Contrairement à ce que beaucoup prétendent: témoigner ou écrire des livres en dehors de ce que cela rapporte aux personnes qui le font, n'a jamais aidé les autres à en parler et à dépasser leur propre souffrance. Je n'ai pas observé que cela aidait celles dont nous nous occupions.

#metoo et #balancetonporc semblent davantage relever de la télé-réalité, dans leur propension médiatique. Une centaine d'avocates pénalistes féministes mettent en garde sur la tendance à dénoncer et faire des "procès" trop rapidement.

https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/03/08/justice-aucune-accusation-n-est-jamais-la-preuve-de-rien-il-suffirait-sinon-d-assener-sa-seule-verite-pour-prouver-et-condamner_6032223_3232.html.

Ce que les médias et les politiques occultent dans ces affaires est le nombre de femmes violées en France aujourd'hui, dans le plus grand anonymat.

Ce que les médias et les politiques occultent dans ces affaires est le ridicule des sanctions encourues dans les affaires de viol par rapport au préjudice des victimes, quand elles ont la chance de rester en vie.

Si DSK, PPDA, Berry, Duhamel, Louvain, Depardieu etc...en sortent salis à vie quel que soit le résultat juridique, les violeurs lambdas, après une très courte peine, peuvent continuer à vivre tranquilles....

A cela s'ajoutent des avocats qui succombent à l'appel des projecteurs en se mettant à déballer l'histoire des familles et des clients qu'ils représentent donnant des interviews à la presse en toute impudeur, discréditant une profession qui devrait faire preuve de retenue et de discrétion.

Ce sont tous ces Verges, Dupont-Moretti, Schwerdorffer, et autres tribuns opportunistes.

J'accuse
les médias d'outrepasser leur rôle d'information, en utilisant un voyeurisme malsain à des fins mercantiles. J'accuse les journalistes de se substituer à la justice et parfois à la police, entretenant des jugements et la déchéance de personnes dont on ne maîtrise pas les dossiers. J'accuse les médias de donner en pâture à un public pervers des éléments de vie privée de personnes en souffrance.

Je suis étonné que le CSA (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel) n'intervienne pas davantage dans ces tribunaux illégaux. Qui ne dit mot con-sent !

"Si les Juges, les témoins et les avocats doivent exercer leur activité en ayant conscience du fait que peut-être dix millions d'hommes les regardent, la tentation de faire du théâtre devient irrésistible." 16

  1. Dans un autre domaine, les médias se substituent à la police pour enquêter sur le pourquoi, le comment, la personnalité des terroristes et des assassins : on parle de profil, de mode opératoire, d'appartenance à telle ou telle mouvance etc...cherchant à expliquer des choses qui ne sont parfois pas compréhensibles, à grand renfort d'experts qui malgré leurs "hautes études" et leurs publications n'ont pas les éléments nécessaires pour évaluer une situation lors d'un "interview éclair", se contentant de sophismes dignes du citoyen lambda.

  2. Puce Observez comment on nous habitue à l'horreur en diffusant des images de guerres, de catastrophes, de barbaries comme si c'était des séries télévisées.

  3. PuceA propos des récentes attaques terroristes, Eric-Emmanuel Schmitt dénonce ce phénomène sur les réseaux sociaux:

" Je viens de passer deux jours quasi muet, abasourdi par les violences terroristes qui ont frappé des innocents en France et en Tunisie. De nouvelles étapes dans l'horreur viennent, dans les deux cas, d'être franchies: une décapitation sur le sol hexagonal, une fusillade sur une plage paisible. Ne croyons pas que cela cessera là: le mimétisme va jouer, ces abominations serviront de modèles à d'autres, la cruauté prendra des dimensions vertigineuses. 

Un détail m'inquiète: la publicité que les médias font aux criminels. Elle a d'infinis effets pervers.

Si la célébrité représente l'une des formes de la réussite contemporaine -"chacun cherche son quart d'heure de gloire"-, les médias décernent une sorte de légion d'honneur aux terroristes. Ils les font entrer au Panthéon des criminels, sans se rendre compte que, pour certains, c'est le Panthéon des martyrs. Effet pervers... 

Privilégier le spectaculaire, le sensationnel, c'est privilégier la violence. On nous fait entendre l'arbre qui tombe, pas la forêt qui pousse. On donne du bruit au bruit. On fait silence sur l'essentiel. 

Consacrer du temps, de l'antenne, des mots, de la place, aux criminels, c'est certes tenter de comprendre, mais c'est aussi inverser les valeurs. Je voudrais qu'on me parle des héros du bien, pas des héros du mal. Je voudrais qu'on me parle du pompier qui s'est jeté sur Yassin Salhi et l'a neutralisé. Imaginez la scène: le terroriste vient d'accrocher au grillage la tête de sa victime et ouvre des bouteilles d'acétone pour faire sauter l'usine en hurlant des paroles de haine. Le pompier se jette sur lui et, aux poings, l'arrête, le domine puis le livre aux forces de l'ordre. 

Non seulement ce pompier du SDIS38 a sauvé des centaines de vies, mais il a aussi sauvé une idée de l'homme: l'humaniste qui met sa force au service des autres et du bien commun. Grâce à lui, la bonté n'est pas morte. J'aimerais qu'on le célèbre davantage que le criminel. 

Ce pompier se repose chez lui, choqué, blessé, nous dit-on. Par prudence, on maintient son anonymat. 

Merci à lui. Pour continuer à vouloir vivre dans ce monde, pour en avoir le courage, la foi et l'envie, j'ai besoin de penser à lui. Merci d'exister."

  1. Si on peut s'inquiéter de la place qui est faite aux terroristes dans la presse, il est aussi déconcertant de constater celle qui est faites aux victimes:

  2. Puce Qui se souvient de Imad Ibn Ziaten, Abel Chennouf, Mohamed Legouad, Loïc Liber, Jonathan Gabriel et Aryeh Sandler, Myriam Monsenego, Aaron Bijaoui, victimes des massacres de Toulouse des 11,15, 19 mars 2012 ? Par contre tout le monde se souvient de Mohamed Mehra

  3. Puce Qui se souvient (attaque de Charlie Hebdo) des policiers Frank Brinsolaro, Ahmed Merabet, de l'employé de la Sodexo Fréderic Boisseau, du correcteur Mustapha Ourrad qui ont pratiquement été oubliés, après avoir eu droit à une mention "démagogique" de circonstance ! 

Par contre tout le monde se souvient des frères Kouachi, et de Coulibaly et des "stars" de Charlie Hebdo!

  1. Puce Qui se souvient de Lassana Bathily qui à protégé 6 personnes lors de l'attaque du magasin casher. On parle davantage d'Amedy Coulibaly et de ses complices que de Lassana. Nous pourrions en ajouter beaucoup d'autres dont on ne parle que quelques heures, alors qu'ils luttent pour le bien, pendant que l'on consacre des semaines à parler des anti-héros qui répandent le mal.

http://www.huffingtonpost.fr/eric-emmanuel-schmitt/le-pompier-ou-le-terroriste_b_7686972.html

  1. Puce Qui se souvient d'Aurélie Chatelain abattue par Sid Ahmed Ghlam qui voulait faire un massacre dans l'église catholique de Villejuif le 19 avril 2015 ?

  2. Puce Qui se souvient de Damien qui a été le premier à sauter sur le terroriste du Thalys le 21 août 2015 avant d'être rejoint par des américains qui ont été traités en héros ! Là encore les médias se sont longuement épanchés sur les commanditaires, les ramifications. L'avocat du terroriste allant jusqu'à déposer plainte pour divulgation d'une photo de son client avec les menottes aux poignets !

S'il est important de se souvenir de la shoa en mémoire de gens qui sont morts parce qu'ils étaient juifs, il est bon de se rappeler qu'à la même époque des gens sont morts parce qu'ils étaient communistes, tziganes, homosexuels, Polonais, résistants, Allemands réfractaires au régime.

Cela ne doit pas faire passer au second plan qu'à notre époque des gens meurent parce qu'ils sont Français, victimes d'un islam radical ou simplement parce qu'ils sont Français.

  1. Puce S'il est important d'être informé de faits, du dénouement d'une affaire, avons-nous besoin d'être informés des détails du déroulement d'une enquête et ce de façon permanente ?

1 - Quel effet peut avoir ce genre d'informations sur des personnalités fragilisées qui pourraient avoir envie d'en faire autant pour sortir de l'anonymat et de l'indifférence ? Ce qui semble être en partie le cas du déséquilibré de l'attentat de Nice du 14 juillet 2016, qui n'avait rien d'un croyant pratiquant, ni d 'une djihadiste.

http://www.bienpublic.com/faits-divers/2015/12/07/gironde-deux-femmes-terrorisent-un-lycee-avec-une-kalashnikov-factice

http://www.lepoint.fr/societe/valence-une-voiture-fonce-sur-des-militaires-01-01-2016-2006515_23.php

Parfois il y a tellement d'informations et de commentaires sur certains "ratés" des attentats, que cela pourrait constituer un mode d'emploi pour "améliorer" les prochains. Prenez conscience du danger que représentent les médias.

2 - Quel effet peut avoir ce genre d'informations sur une population insécurisée, à la limite de la révolte ou de l'explosion ?

Je soupçonne à nouveau certains médias d'inciter à la haine "raciale", qu'ils se dépêcherons de dénoncer !

J'observe que cela entraine également d'autres réactions, que les politiques aiment estimer "spontanées" de solidarité !

  1. Puce Paradoxe encore: quand les médias décident de ce qui est important

  2. -Certaines attaques et certains événements ont donné lieu à de vastes mouvements de "solidarité" très médiatisés: les "Charlie", "Prayer for Paris", "je suis Sam" en France et dans le monde:

  3. Le gouvernement et les médias tendent à créer et entretenir le communautarisme et les différences : j'en veux pour preuve la façon dont sont traités les différents attentats. Pourquoi certains attentats entrainent une implication politique et publique forte et d'autres moins, voire pas du tout ?

Lors de l'attaque de Charlie Hebdo, du Bataclan, de l'Hyper Casher, la France et le monde se sont soulevés dans un grand élan de solidarité et de révolte contre l'innommable...Pour Charlie Hebdo on invoquait une atteinte à la liberté d'expression, pour l'hyper-casher on invoquait l'antisémitisme, le Bataclan et les bistrots alentours, le nombre de morts.

Je n'ai pas rencontré cette prise de conscience et cette solidarité lors des attentats du Bardo à Tunis du 18 mars 2015 (24 morts 45 blessés), de la plage de Port El Kantaoui du 26 juin 2015 (38 morts,35 blessés) de l'Airbus Russe explosé dans le Sinai le 31/10/2015 (224 morts), de Tunis le 24 novembre 2015 (12 morts), de Berlin le 19 décembre 2016, de Londres le 22 mars 2017, de Manchester le 22 Mai 2017, de l'Aude le 2303/2018 (4 morts 16 blessés), du Sri Lanka le 21 Avril 2019(390 morts 500 blessés) de Nice le 29 a octobre 2020. Surprenant !

Alors que les médias ont fait tourner en boucle 24h/24h les images de Notre Dame en feu, les attentats contre les Chrétiens Sri Lankais n'ont fait l'objet que de flashs d'informations, comme pour les milliers de Yezidis Iraniens. L'église brûle, mais on se fout des chrétiens qui meurent parce qu'ils sont chrétiens. Cela donne une odeur nauséabonde à la solidarité !

- Pourquoi traite-t-on différemment la décapitation de Samuel Paty (médiatisation, rassemblements, funérailles, décoration etc...) de celles des moines de Thibidrine, de Hervé Gourdel (Jurjuras), de Hervé Cornara (Saint Quentin Fallavier), de Jean Baptiste Salvaing et Jessica Schneider (Magnanville), de Jacques Hamel (Saint Etienne du Rouvray) quant à Vincent Loquès, Simone Baretto Silva, Nadine Devillers (Nice), en dehors des témoignages authentiques quotidiens des Niçois, l'hommage officiel ressemblait davantage à un show politique qu'à l'humilité d'un deuil national.

Les "experts" évoquent le fait que Samuel Paty est un symbole : comme il est enseignant, sa décapitation touche l'école, un pan de la république, avec un relent de corporatisme, de communautarisme. On évoque également une atteinte à la liberté d'expression.

Le gouvernement et les médias ont traité de la même façon l'assassinat d'Arnauld Beltrame, tué dans l'attaque terroriste de Trèbes dans l'Aude. Comme il est gendarme, il représentait un pan de la république et l'appartenance à une corporation. Alors que les autres, Hervé Sosna, Jean Mazières, Christian Medvès, tués par le même bourreau, n'ont eu droit qu'à des obsèques locales et familiales, parce qu'ils n'étaient que des Français ordinaires.

Dans les agressions j'observe que certains sont traités en héros ou martyres, d'autres en citoyens ordinaires. Cela ne fait que confirmer l'impression que les clivages sont entretenus et que nous ne sommes pas égaux devant l'horreur et la mort.

Tout dépend de ce que nous représentons dans la conscience collective. Alors que nous sommes d'abord des êtres humains, quel que soit notre statut. A quel titre est-ce moins grave de tuer un Français ordinaire qu'un Français symbolique ?

L'abolition de la peine de mort n'a jamais abordé le fait qu'il vaut mieux être assassin que victime, car lui au moins a droit à la vie. Comment expliquer que certains ont droit à la vie et pas les autres ?

Tant que l'on aura pas admis que tuer est interdit quel que soit le statut de la victime, et que tout, réellement tout, soit mis en oeuvre pour protéger tous les êtres humains, nous ne sommes pas prêts de régler la violence et l'injustice dans ce pays.

La solidarité (l'unité nationale comme ils aiment appeler ça) et les révoltes juvéniles me font sourire quand elles ne sont que des effets de masse et de mode provoqués et entretenues par les médias et les politiques..

  1. Puce A partir de combien de morts ou à quelle communauté faut-il appartenir pour que la solidarité de masse se manifeste ? Cela me conforte dans l'idée que ces manifestations de solidarité et "d'unité nationale" ne sont pas toujours neutres ! Qui leurre-t-on ?

"L'héritage le plus significatif du télégraphe et de la photographie est sans doute le pseudo-contexte. Un pseudo-contexte est une structure inventée pour donner un semblant d'utilisation à des informations fragmentaires et qui n'ont rien à voir avec la vie des gens.

Cette utilisation n'amène ni à l'action, ni à résoudre des problèmes, ni à changer quoi que ce soit. La seule utilisation qui nous reste de l'information, et qui n'a aucun lien véritable avec nos vies, c'est de s'en servir pour s'amuser. Le pseudo-contexte est le dernier refuge d'une civilisation submergée par l'intempestif, l'incohérence et l'impuissance".14

  1. La liberté de la presse n'existe pas sans la liberté des auditeurs, des lecteurs ou des spectateurs. Si nous n'avons accès qu'à des informations qui vont dans le même sens, ou qui manipulent les valeurs cela devient de la presse idéologique, voire totalitaire.

Si nous sommes libres d'acheter ou non la presse écrite, nous ne sommes pas libres concernant la télévision pour laquelle l'état prélève un "abonnement obligatoire" (taxe audio-visuelle) avec la taxe d'habitation.

Bien entendu, si nous pensons comme eux ils n'y verront aucun inconvénient, il faut alors arrêter de parler de démocratie, de tolérance, et de liberté, s'il n'y a que les gens qui pensent "comme eux" qui ont le droit de s'exprimer et d'être respectés.

"il paraît qu’en plus d’être divertis nous sommes informés. Informés sur quoi ? Comment vit-on en Ethiopie ? Sous quel régime ? Où en sont les Indiens du Chiapas ? Quels sont les problèmes d’un petit éleveur de montagne ? Qui nous informe et qui maîtrise l’information ? On s’en fout. Nous sommes informés sur ce qu’il y a eu à la télévision hier, sur les amours du président, la garde-robe ou le dernier disque de la présidente, les accidents de voiture de Britney Spears. La plupart des citoyens ne connaissent ni la loi, ni le fonctionnement de la justice, des institutions, de leurs universités, ni la Constitution de leur Etat, ni la géographie du monde qui les entoure, ni le passé de leur pays, en dehors de quelques images d’Epinal." 7


Soyons vigilants à tout ce qu'on nous présente comme informations...la manipulation n'est jamais très loin


  1. Puce Voyeurisme et informations "bidon", la foire aux voyeurs :

"Dans tout environnement de communication les entrées (ce sur quoi on est informé) excèdent toujours les sorties (les possibilités d'action basées sur les informations). Mais la situation créée par le télégraphe, et ensuite amplifiée par les techniques plus récentes, a rendu la relation entre l'information et l'action à la fois abstraite et floue. Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité les hommes étaient confrontés au problème de la surabondance d'information, ce qui veut dire qu'en même temps ils étaient confrontés au problème d'une impuissance sociale et politique croissante.

La plupart de nos "nouvelles " sont inertes, elles sont constituées d'informations qui nous procurent un sujet de conversation mais ne peuvent nous amener à aucune action significative. Voilà ce dont nous avons principalement hérité du télégraphe: en créant une abondance d'informations sans rapport avec les gens, il a modifié de façon dramatique ce que l'on peut appeler le ratio information-action".14

  1. Lorsqu'un homme politique ou un "people" trempe dans des affaires sentimentales ou de moeurs, on nous en parle à longueur de journée, pendant des semaines comme s'il n'y avait que cela qui était important. Pourquoi ?

En quoi les aventures extra-conjugales d'un homme politique, d'un footballeur, d'un acteur ou d'une égérie de télé-réalité nous intéressent ?

L'impudeur fait de l'audience et de l'argent, grâce au "lavage de cerveau".

Qu'avons nous à faire

  1. -des déboires conjugaux de Karine Le Marchand et de Lilian Thuram ?

  2. -de la vie libidinale de Ribery et de son escorte Zahia Dubar,

  3. -de la sextape de Valbuena, des dérapages de Benzema,

  4. -des frasques de Nabila, des délires oenologiques de Depardieu, des déboires financiers et de la santé de Bernard Tapie ?

  5. -du feuilleton de la famille Hallyday, avec ses problèmes d'héritage, les nouveaux amours et les déboires financiers de la veuve qui ne cesse de faire parler d'elle, les extravagances de la fille adoptive qui semble avoir envie ou besoin que l'on parle d'elle à défaut d'avoir un talent à proposer.

Il y a des gens dont on parle tout le temps, qui nous inondent de leur incontinence médiatique comme les Hallyday qui ont longtemps vendu cher leur intimité à certains paparazis, R. Sechan, qui sous une pudeur apparente ne peut se passer de faire parler de lui, E. Gossuin, B. Castaldi, P. Bruel, I. Chauvin, B. Tapie, C. Dion etc...qui font régulièrement la couverture des magasines, comme s'ils(elles) avaient peur qu'on les oublie. Il y en a tellement d'autres dont on ne parle jamais, généralement ceux qui ont le plus de talent !

On retrouve la même tendance dans les jeux télévisés: ce sont toujours les mêmes "clowns" que l'on voit dans tous les jeux, alors qu'il y a de nombreux artistes et sportifs talentueux que l'on ne voit jamais.

  1. A quoi sert de savoir avec qui et comment vivent les "stars" ? Combien de fois ils ont divorcé ? S'ils(elles) sont hétéro ou homo ? Qu'est ce que cela va changer dans notre vie ? Qu'est ce que cela nous apporte de le savoir ?

  2. A quoi correspond le besoin de certain(e)s de faire un "coming out" dans les médias ? Ils/elles choisissent l'orientation sexuelle qu'ils/elles veulent. En quoi cela nous regarde-t-il et pourquoi ont ils tant besoin que la France entière le sache ?

  3. Puce Qu'y a-t-il derrière ce besoin qu'ont certaines stars de raconter leur vie sexuelle, sentimentale à la télévision ou à la radio, d'écrire des livres sur le sujet ?

A quoi correspond ce besoin d'étaler leur vie privée ? Quel respect ont ces gens à l'égard de leur compagnon, de leur compagne, d'eux-mêmes ? Narcissisme, exhibitionnisme ?

Impression qu'elles désacralisent leur vie, leur couple. C'est un manque de respect pour elles-mêmes et leurs partenaires. L'intimité n'a plus de sens si elle est galvaudée.

J'observe que les personnalités les plus célèbres n'ont pas besoin de ces artifices. Il y a de nombreux artistes (acteurs, actrices, chanteurs, chanteuses, auteurs, réalisateurs et autres) dont on ne sait rien de la vie privée. Ils-elles ne passent pas leur temps à s'étaler dans les médias. On découvre leur longue maladie le jour où l'on annonce leur décès. Observez la différence !

  1. Puce A quoi correspond ce besoin d'attirer l'attention des "photographes" au festival de Cannes ? Combien de femmes ont besoin de porter des vêtements dévoilant tout ou une partie de leur anatomie, parfois même leur zone pubienne et de poser longuement lorsqu'elles foulent le tapis rouge ? En quoi, le fait de voir le pubis épilé de Bella Hadid, la nudité pubienne de Yasmine Lafitte, les seins d'Emily Ratajkowski, de Heidi Lushtaku ou de Sophie Marceau nous intéresse ? Je n'entends pas les féministes dénoncer cette tendance à faire passer les femmes pour des potiches.

Qu'est ce qui est le plus important au festival de Cannes: les films présentés ou les "wardrobe malfonctions" involontaires ou préméditées, des "people", quand il ne s'agit pas d'ex-stars rencardées qui tentent de faire un come back ? Quand on est riche, célèbre, belle, reconnue et adulée, pourquoi avoir besoin de se "dévoiler" et d'attirer encore les regards à ce point ?

A quoi correspond ce besoin de partager des photos intimes sur Instagram avec des millions de personnes ?

Le film Le temps de cerveau disponible commence avec cette phrase "avant c'est vous qui faisiez les images, aujourd'hui ce sont les images qui vous font".

Les médias et la télévision en particulier nous transforment insidieusement en "voyeurs" passifs et insatiables, utilisant toutes les situations susceptibles d'exciter nos instincts les plus bas.

S'il est important d'être informé, où commence et où s'arrête l'information, et une fois que l'on a l'information, à quoi bon s'appesanti
r ?
  1. Puce Posez vous les trois questions du Tamis de Socrate : est ce vrai ? est ce bon pour moi ? est ce utile ?

      Si au moins un tamis est négatif, laissez tomber.

il y a des choses beaucoup plus graves comme les injustices sociales flagrantes et les spéculations qui pourrissent la vie des citoyens, les violences sur les enfants, sur les femmes, près de chez nous ou ailleurs.

Si vous aimez le sensationnel, il y a encore des endroits où l'on souffre d'autre chose que de compulsion sexuelle.

Il y a des peuples qui souffrent de famines, d'extermination, de soumissions à des régimes barbares et tyranniques, qui n'ont pas les moyens de payer des passeurs et de faire la "une" des journaux pour échapper à des conditions de vie insupportables. Il y a des milliers d'être humains asservis à des systèmes, des religions, ou des employeurs, qui vivent dans des conditions beaucoup plus choquantes et dérangeantes que Ribery, Trierweiler, Camélia Jordana ou Bernard Tapie.

Il y a aussi des choses tellement plus belles: tant de personnes et de situations beaucoup plus intéressantes à découvrir dans le monde que ces frasques du pouvoir, du sport ou du showbiz.

Il y a plein de projets et de réalisations qui se mettent en oeuvre partout dans le monde pour faire face, pour s'adapter, pour vivre ou survivre.

Partout des gens s'ingénient à trouver des solutions, à créer, à inventer, à se solidariser. Qui en parle, et à quelle heure ?

Connaissez vous Yacouba Savadogo, connaissez vous les Tumaïs, connaissez vous Satish Kumar, Vandana Shiva, Murray Bookchin, Jack Kornfield, Marjane Satrapi, Pierre Rabhi, Paul Watson ? Non, c'est dommage.

Il est regrettable que l'on parle moins de ces gens là que de Benzema, Neymar, Thuram, Tapie, Jordana, Troare, Thomas Fabius ou les frères Kouachi.

"Le plus important, ce sont les gens qui tapent dans des balles ou qui tournent sur des circuits. Après la Coupe de France de football, Roland-Garros, et puis le Tour de France, et puis le Championnat d’Europe de football, et puis... Il y a toujours une coupe de quelque chose. « On la veut tous », titrent les journaux, n’imaginant pas qu’on puisse penser autrement. L’annonce de la non-sélection de Truc ou de Machin, enjeu national, passe en boucle sur France Info. Ça, c’est de l’information. La France retient son souffle. On diffuse à longueur d’année des interviews de joueurs. On leur demande s’ils pensent gagner. Ils répondent invariablement qu’ils vont faire tout leur possible. Ça, c’est de l’information." 7

Il y a tellement de choses intéressantes à observer, à découvrir, à partager dans le monde, que je me demande comment s'y prennent ceux qui nous informent pour n'avoir que des "poubelles"(trash) à nous proposer.


Certains s'évertuent à nous sortir de cette grisaille en proposant des reportages haut en couleurs, des émissions captivantes et cultivantes : on y a droit au compte goutte, après 23h, quand tout le monde est endormi, ou bien une fois de temps en temps sur des chaînes spécialisées, pourquoi ?

Coline Serreau, Yann Arthus Bertrand, Georges Pernoud (Thalassa - Faut pas rêver), Marc de la Ménardière et Nathanaël Coste9, et beaucoup d'autres anonymes oeuvrent concrètement au réenchantement du monde et s'évertuent à nous faire découvrir les beaux cotés de l'humanité ? Comment expliquer qu'on leur accorde moins d'attention, moins de créneaux, moins d'importance ?

Ph.Delerm l'explique à sa façon: "Les programmes télévisés tels qu'ils sont conçus ne conviennent pas. Pourtant ils (les téléspectateurs) demeurent les esclaves soumis, subissent en vitupérant le journal de 20 heures - il n'y a que des horreurs - puis cette lénifiante tranche napolitaine d'autopromotion, de publicités pour le café érotisé ou les automobiles sur fond désertique, ils prétextent l'imminence d'une météo savamment différée pour rester captifs. L'émission qui va suivre ne les satisfera pas plus qu'à l'ordinaire.

Ils iront se coucher en maugréant, abandonnant le petit écran à l'heure où précisément ça devient potable. Ils ne sont pas hypocrites. Mais ce qu'ils aiment c'est regarder en même temps que les autres. Il y a une consolation métaphysique dans cette sensation de présent partagé. L'essentiel est de vivre avec.

La télévision tiède a ce pouvoir de faire de ses prisonniers des contemporains rassemblés dans l'insatisfaction affichée, mais rassemblés, et c'est tout ce qui compte." Ph. Delerm - Je vais passer pour un vieux con- Editions du Seuil - 2012

Pourquoi avons nous besoin de nous intéresser aux errances, aux déviances, aux souffrances ? Qu'est ce que cela nous apporte ? A quoi jouent les services d'informations ? A quoi jouent les spectateurs/voyeurs ?

Quelle image cela renvoie-t-il de nous ? Que devient notre libre arbitre ?


De quoi avons nous réellement besoin d'être informé ?



  1. Puce La grande illusion: bienvenue dans le monde de la familiarité et de l'égocentrisme

Tout est fait pour créer l'illusion d'un lien, afin de mieux vous captiver, vous capturer. Tout est fait pour vous donner l'impression que vous êtes de la famille et que la télé s'invite chez vous.

Ce sont tous ces animateurs qui vous parlent comme si vous étiez amis de longue date, voire pire comme si vous étiez des gosses: "ça va les enfants" - "Ah qu'est ce qu'on est bien ensemble" lançait régulièrement P.Sébastien, "mes chéris" de Hanouna Et ceux comme Nagui qui donnent des leçons de morale du haut de leur 50.000 euros mensuels ....


"Si j'allume le poste et qu'apparaît le Président, il est là, tout à coup, assis à mes côtés, près de la cheminée - même s'il est en réalité à mille lieues de moi-pour discuter. Quand la présentatrice apparaît sur l'écran, elle me réserve les regards les plus appuyés en s'inclinant vers moi avec une spontanéité affectée, comme s'il y avait quelque chose entre nous.  Quand la famille qui expose ses problèmes à la radio se confie à moi, elle me considère comme son voisin, son médecin de famille ou son prêtre.  lls viennent tous me voir comme des visiteurs familiers et indiscrets, ils arrivent tous à moi pré-familiarisés. A aucun de ceux qui volent jusqu'à moi ne reste attachée la moindre poussière d'étrangeté. Et cela ne vaut pas seulement des êtres humains qui apparaissent sur mon écran mais de tout dans le monde, du monde dans son ensemble."16


  1. Est-il possible de passer une année sans que l'on nous abreuve d'émissions sur Edith Piaf, Jacques Brel, Charles Aznavour, Johnny Halliday comme s'ils étaient des incontournables de la culture française. Macron est allé jusqu'à organiser des funérailles nationales pour Halliday ! Si cela a fait plaisir aux fans du chanteur, ce fut surtout un beau coup de "com" présidentielle. Idem pour Belmondo. Personne n'est dupe !

Il y a plein d'artistes, acteurs, actrices, connus et adulés en France qui sont morts et enterré dans l'intimité familiale ou professionnelle. Cherchez l'erreur !

De nombreux artistes semblent toujours avoir besoin de se référer à des icônes adulées, comme les comédiens avaient besoin de se référer à Guitry ou Jouvet pour valider le fait d'appartenir à la tribu des "saltimbanques" !

  1. Comme pour les super-médias et les gros cultivateurs qui touchent des subventions importantes, l'état va jusqu'à verser des subventions, destinées à promouvoir la création artistique et le développement de jeunes talents, aux dinosaures, parce qu'il ont des cabinets d'affaires très magouilleurs (J. Halliday, E.Mitchell, Ch.Aznavour, Zazie) alors qu'ils gagnent des fortunes et s'expatrient pour éviter de payer des impôts. L'argent va à l'argent !!

http://www.lepoint.fr/culture/johnny-hallyday-charles-aznavour-zazie-le-scandale-des-subventions-21-07-2016-2056041_3.php

Il y a un tas de gens qui avaient et ont autant si ce n'est plus de talent qu'eux en France. Qui entretient le mythe et pourquoi ?

  1. Les médias et la télévisons ont des effets secondaires aussi dangereux que certains produits toxiques :

"Passer d'une existence obscure à la lumière des sunlights au prix d'un abandon de ses convictions est une ficelle vieille comme le monde quand il s'agit d'acheter une âme à vendre. C'est la ruse du visible connu et reconnu qui achète l'invisible méconnu ou inconnu en lui offrant un peu de lumière symbolique ou médiatique.

Mettre en scène sa vie sur son compte avec une dizaine d'amis est une chose ; une autre est de la raconter chez Cyril Hanouna ou David Pujadas, sur BFM ou sur CNEWS...      

II faut une colonne vertébrale intellectuelle et une pensée bien structurée pour ne pas succomber aux maladies médiatiques. "Passer à la télévision " n'est pas sans effets secondaires !

Ces effets secondaires sont de deux types : auprès de qui regarde, auprès de qui s'expose.

- Pour qui s'expose, être reconnu donne l'impression d'être connu, donc d'être important : c'est ce qui explique l'ardeur que montrent certains à vouloir absolument se trouver dans le champ d'un journaliste qui effectue un direct en extérieur.

On peut alors remarquer plusieurs comportements : celui qui affecte la fausse indifférence de qui se trouve, comme par hasard, juste derrière le journaliste et qui feint de regarder ailleurs ; celui qui multiplie les grimaces et les pitreries infantiles, les cornes ou les doigts d'honneur, les langues tirées ou les gestes hystériques afin qu'on le remarque ; celui qui téléphone en même temps en expliquant qu'il faut le regarder à la télévision parce qu'il y passe en direct, même s'il y occupe dans l'arrière-plan la même place qu'une voiture, une poubelle ou une pissotière ; celui qui passe, repasse,vient, revient, et repart, avant de revenir en sifflotant ou presque. C'est dire le terrible effet d'abêtissement produit par la présence d'une caméra !

- Pour qui regarde, ce qui est vu à la télé devient vrai, puisque, dans notre époque pixélisée qui confond le réel et le virtuel, le vrai n'existe que lorsqu'il est montré sur un écran. La folie des selfîes devant les monuments de la planète en témoigne : moi et les pyramides, moi et le Parthénon, moi et le Colisée, moi et les cocotiers...

Le monde n'existe que pour servir d'écrin à ma personne - les pyramides m'attendaient..„ L'écran est le révélateur photographique de l'être de qui, sinon, n'est pas - du moins : croit ne pas être.                   

L'objectif de l'appareil qui photographie ou filme transfigure l'être qui, une fois sorti de son corps de façon virtuelle, peut très bien ne jamais réintégrer son corps véritable s'il n'a pas compris la nature fictive de son image exposée, de sa parole montée ou instrumentalisée.                                            

Cette schizophrénie qui sépare la personne réelle du personnage montré peut déboucher sur une étrange illusion : la personne réelle peut en effet finir par croire qu'elle n'est que la personne montrée. L'adrénaline qui existe sur un plateau de télévision lors de ces sorties de son corps réel afin d'entrer dans le corps virtuel, et retour, peut devenir une drogue dure chez ceux dont les deux figures ne coïncident pas. Si ce que l'on est dans la vie simple n'est guère reluisant, ce que l'on paraît dans cette vie filmée semblera admirable : d'où l'intérêt à n'être plus que celui qu'on montre. La télévision est une machine à produire des fous - le téléphone portable aussi". Michel Onfray - Grandeur du petit peuple - Albin Michel - 2020


  1. PucePosez vous les trois questions du Tamis de Socrate : est ce vrai ? est ce bon pour moi ? est ce utile ?

      Si au moins un tamis est négatif, laissez tomber


  1. Puce Tendance à la Sinistrose :

Chaque matin votre radio réveil, votre transistor, la radio de votre voiture, ou votre écran plat, vous bombarde d'informations négatives, entre la joggeuse violée et dépecée par un serial killer qui sortira de prison au bout de 8 ans au nom de la réhabilitation, le gosse de huit an qui a tiré sur sa mère, l'attentat terroriste qui plonge une métropole dans l'effroi, pendant qu'on passe des jours à nous bassiner sur la personnalité du kamikaze, ses origines, son mode opératoire, l'infidélité ou la fraude fiscale (ce qui revient un peu au même) d'un homme politique dont on parlera pendant des mois (à condition qu'il ne fasse pas partie de la bande à Macron), le tremblement de terre du nord de la Turquie qui a fait des centaines de morts, la crise financière qui nous ronge et entraine d'innombrables fermetures d'entreprises dont la majorité délocalisent pour le plaisir de leurs actionnaires, le policier qui vient d'être abattu à la Kalachnikov par des voyous dont on ne parlera que quelques jours, et le voyou abattu par des policier dont on parlera pendant des semaines, voire des années, alors que les banlieues s'enflamment, parce que dans ce sens là ça fait plus d'audience que dans l'autre, les dernières statistiques des accidents de la route qui montrent que les incivilités n'ont pas fini de grimper, le temps qui est anormalement doux ou anormalement froid, avec ses conséquences sur le tourisme, l'agriculture, votre journée commence bien.

Vous avez beau changer de station ou de chaine, les messages sont les mêmes partout, sauf sur Melody Vintage qui n'émet qu'en DAB, mais diffuse du Charles Aznavour, Claude François et Julien Clerc à longueur de journée ! Faut aimer ....

Fini le temps de Radio Caroline où le président Rosco ne nous parlait que de musique, sans quota ! (en France les stations de radios doivent diffuser un minimum de 40% de titres français impérativement dans les créneaux horaires de grande écoute, c'est le principe de diversité avec hégémonie de la culture française)

Arrivé au travail, vos collègues vous donnent leurs impressions sur les actualités du jour et vous en rajoute quelques unes au cas où vous n'auriez pas tout entendu.

Le soir, le journal de 20 heures reprend tout ce que vous avez déjà entendu à grands renfort d'images, avec en plus le décès de M.... grand acteur connu, les dernières inondations meurtrières du sud ouest, le décompte des morts en Syrie, le cancer de votre chanteur préféré, pendant que la résolution de la crise s'enlise, que vos petites économies partent en fumée, que vos dirigeants réduisent votre pouvoir d'achat, mais pas le leur ....

Entre 21h et 23h30 s'enchainent les émissions-débats où l'on revient en long et en large sur toutes ces informations catastrophiques, avec multe commentaires d'experts qui ne font que confirmer ce que tout le monde sait ou imagine, ajoutant leur pessimisme, ô combien éclairé, à la situation, ça leur fait tellement plaisir de croire qu'ils sont indispensables pour expliquer les choses.

Avec un peu de malchance, vous aurez droit à la 153ème rediffusion des Bronzés, du Gendarme de St Tropez, de la 7ème compagnie qui finissent par endormir à défaut de faire rire.

A moins que vous ne regardiez une des trois séries policières hebdomadaires, infestées de meurtres et d'images de plus en plus explicites, ou polluées d'extraterrestres plus horribles et sanguinaires les uns que les autres. Heureusement qu'il y a la CIA et le FBI et la peur de la fin du monde pour alimenter la créativité des scénaristes.

Finalement vous vous couchez complètement irradié de messages morbides, anxiogènes, sinistres, négatifs, pessimistes, affolants, avec un taux d'adrénaline particulièrement élevé.

Le lendemain matin cela recommence.....comme une roue sans fin...votre radio réveil remet ça....

Vous vous étonnez de carburer aux anxiolytiques ou aux somnifères ?

Nous sommes noyés dans un bruit médiatique négatif permanent.

C'est d'ailleurs ce qu'avance Sham Achor : "Ainsi , un tremblement de terre en Birmanie est tragique, mais échappe complètement à notre contrôle. Par conséquent, sauf à projeter quelque chose pour secourir les victimes, passer la journée à suivre l'évolution de la situation ne sert qu'à vous entourer de bruits. Si en revanche, vous souhaitez envoyer de l'aide, prier pour les sinistrés, ou faire voeu de vivre d'une manière plus signifiante et résolue, alors cet événement aura été un signal utile". Choisir l'Optimisme (Belfont 2015)

Rappelez vous le Tamis de Socrate : "Toute information qui vous distrait, vous déprime, sans vraiment vous inciter à changer vos habitudes, ou à réagir concrètement, est un bruit qui vous pollue" . Sophie Lacoste - Rebelle Santé - Novembre 2016.

Alors on nous dit que les Français sont pessimistes, dépressifs, agressifs, grands consommateurs d'anxiolytiques ...mais comment ne pas l'être entre toutes ces informations négatives, ces émissions désespérantes, ces séries américaines bourrées d'images macabres, ces films de violences urbaines, ces jeux video ultra-guerriers, cette impression d'être manipulé avec l'impression de ne rien pouvoir faire ?

Un exemples parmi d'autres:

  1. Pucele Lundi 01 Janvier 2018 à 10h00 alors que nous sommes sensés nous souhaiter une bonne année, ma page d'accueil, et les infos télé affichent : Marseille fusillade à la kalachnikov, Costa Rica 12 morts dans un crash aérien, Iran 10 morts dans une manifestation contre le régime Rohani, Champigny 2 policiers tabassés par des psychopathes, Etats Unis 1 policier tué et 6 blessés dans une fusillade dans une banlieue, tempête Carmen un mort et 40 départements en vigilance orange, Ile-de-France record de voitures brulées pendant le Réveillon, Kim Jong envisage de produire des ogives nucléaires en masse, et promet une "raclée" aux USA, République du Congo 8 morts dans la répression d'une manifestation, Strasbourg 20 blessés dont 3 graves à cause des pétards la nuit du réveillon, Londres quatre meurtres au couteau contre des jeunes gens en pleine ville, Remouillé, un homme poignarde ses parents la nuit du Réveillon, et enfin c'est le premier réveillon sans Johnny pour Laetitia Hallyday.

A croire que les "journalistes" sont payés pour rechercher tout ce qui est moche, horrible, barbare le premier jour de l'année. Aucune nouvelle de paix, de bonheur, de joie. Aucune image rassurante, réconfortante.

Que de la merde.....mais bonne année quand même....

Toutes ces informations feront l'objet de flash sur les radios, seront reprises dans tous les "journaux télévisés" de la journée, ce à quoi s'ajoureront les autres horreurs des 6 prochaines heures. Informations vous dites ou intoxication et lavage de cerveau !

Tom Hodgkinson : "Les médias (journaux, télévisions) font tout pour nous abreuver de divertissements et de ragots, et surtout d'histoires qui nourrissent notre besoin d'horreur et de sensationnel (auxquels on nous a habitué en créant une dépendance). Feuilletez le journal que ce soit celui du jour ou de la semaine, vous trouverez des histoires négatives et désastreuses, neuf fois sur dix. Tous les bulletins d'informations à la radio ou à la télévision, les journaux et nos conversations quotidiennes délivrent le même message : il serait temps de s'inquiéter : le monde est dangereux, rempli de terroristes, de meurtriers, de cambrioleurs, de crapules et de catastrophes naturelles. Restez chez vous, et regardez la télé ! Faites vos courses sur Internet !

Les anxieux font de bons consommateurs et de bons travailleurs (pour la croissance). C'est pourquoi les gouvernements et le monde des affaires aiment le terrorisme (surtout la publicité qu'on en fait) c'est bon pour le business. L'anxiété nous pousse sous l'édredon confortable de nos achats et nous incite à consommer une nourriture bas de gamme. Ainsi le système distille délibérément de l'anxiété tout en promettant en même temps de nous en débarrasser". L'art d'être libre - LIL édition -2017

Gisbert Bölling  dit encore : "Neuf fois sur dix, les informations sélectionnées sont de mauvaises nouvelles. On n’apprend jamais que 999 avions ont atterri sans problème : non, c’est le crash du millième qui fait les cinq colonnes à la une".

Heureusement qu'il y a Thalassa ou Faut pas rêver une fois par semaine, mais pas toutes les semaines ! Et pour combien de temps, ce genre d'émissions étant jugé obsolète par la nouvelle génération de dirigeant(e)s du PAF  ?

Plus pervers encore: les mauvaises nouvelles, on vous les rabâche, jour après jour, avec plus de détails, jusqu'à ce que vous finissez par attendre les prochains épisodes comme un feuilleton, pour savoir ce qui va encore s'ajouter...(le feuilleton DSK, l'enlèvement du petit X...l'arrestation du Colonel...les nouveaux chiffres de la catastrophe de ...l'attentat de ...les rebondissements des arrestations de djihadistes) Et alors ? et alors.....

Alors on nous dit que les Français sont pessimistes, dépressifs, agressifs, grands consommateurs d'anxiolitiques...mais comment ne pas l'être entre toutes ces informations négatives, ces émissions désespérantes, ces séries américaines bourrées d'images macabres, ces films de violences urbaines, ces jeux video ultra-guerriers ?

Et si tout cela était calculé ? Si tout cela avait un objectif ?  Vous allez dire que je suis complotiste !

Ce qui est certain est que tout cela est à sens unique. On ne vous demande pas votre avis, vous n'avez pas droit à la parole. C'est à prendre ou à laisser. Si vous laissez, il faudra qu'un inspecteur vienne vérifier que vous n'avez plus de téléviseur ni d'ordinateur à la maison avant de vous dispenser de payer la redevance.

F. Lenoir écrit : " Aujourd'hui, par Internet et médias interposés, le monde que nous voyons est celui de la planète entière.

Et de ce monde ne nous parviennent que les échos négatifs puisque, comme on sait, les médias parlent essentiellement de ce qui va mal(c'est leur  fond de commerce) : des assassinats et des actes de barbarie, des tsunamis et des incendies, des pays en proie à de graves troubles économiques et sociaux, des guerres, etc.

Pourtant, des milliards d'individus passent des journées heureuses et nous n'en saurons Jamais rien. Des centaines de millions d'avions, de bateaux, de trains, de voitures arrivent chaque jour sans encombre à destination, mais nous ne connaissons que les accidents.

De même les usines en déroute, les forets qui brûlent, les épidémies qui fauchent des milliers de vies. Cette vision déformée de la réalité nous procure le sentiment que tout, absolument tout, va de mal en pis, que notre Terre est en permanence au bord du chaos.

Ce sentiment est exacerbé par le fait que nous sommes réduits au rang de simples spectateurs du monde : nous ne sommes plus acteurs comme hier dans le village, quand nous pouvions intervenir dans les disputes, donner un coup de main au voisin pour sauver ses récoltes, courir avec des seaux d'eau pour éteindre l'incendie d'une grange.

Mais que faire face aux guerres civiles en Afrique, aux tremblements de terre dévastateurs en Chine, aux actes de terrorisme perpétrés aux quatre coins du monde ? Nous y assistons par écrans interposés. Nous voyons les forces occultes de la finance se livrer des combats titanesques, des Etats sombrer dans la faillite, des cyclones emporter des dizaines de milliers de vies en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire. Nous en arrivons à la conviction que ce monde-là est désormais inmaîtrisable, qu'il nous échappe totalement, que nous ne pouvons plus rien faire a titre individuel.

D'où le sentiment d'impuissance et parfois le désespoir qui nous étreignent face à cette scène du monde dont nous ne voyons que la face ensanglantée, meurtrie, grimaçante et dangereuse.

Nombreux sont ceux qui, spectateurs indifférents, réagissent avec cynisme, fermant les yeux, se bouchant les oreilles, choisissant de vivre dans leur bulle. D'autres aimeraient agir, mais l'ampleur de la tache les inhibe. Ils pourraient se mobiliser, mais ils se laissent gagner par le découragement, baissent les bras et optent pour la passivité.

Ce découragement, cet abattement, ce désespoir sont un mal pernicieux, non seulement parce qu'il perturbe psychologiquement beaucoup d'individus, mais aussi parce qu'il les empêche de se mobiliser, de se mettre en marche pour changer le cours négatif des choses.

Il existe des antidotes au poison du découragement et de la passivité qu'il entraine.

Il convient d'abord d'avoir à l'esprit que le monde que nous voyons à travers les médias n'est pas le monde réel, mais un spectacle du monde, quotidiennement mis en scène par les médias selon une partition limitée à la litanie des mauvaises nouvelles.

A moins de vivre dans les pires ghettos de misère et de non-droit (ce qui malheureusement concerne encore une trop forte minorité de la population), on peut voir autour de soi que la violence n'est pas omniprésente, qu'il existe plein de gens heureux, positifs, que l'amour, la famille, l'amitié sont des valeurs encore puissantes, que la solidarité s'exprime de mille et une manières.

A force de ne regarder que des informations déprimantes à la télévision ou sur le Net, on finit en effet par être déprimé.

Sans ignorer les mauvaises nouvelles, regardons aussi et plus encore des programmes positifs, constatons autour de nous que nombre de gens, même places dans des situations parfois difficiles, manifestent de grandes qualités de coeur et restent attaches à des valeurs fondamentales comme le respect, la justice, le partage." 3


  1. Puce Bien entendu, chacun est libre de regarder la télévision et les programmes de son choix. Personne ne nous oblige à ouvrir notre poste.

Je ne suis pas convaincu que tous ceux qui la regardent soient conscients de ce qui se cache derrière leur écran et de la façon dont ils sont manipulés. (je pense ici aux enfants, aux jeunes qui ne sont pas encore aguerris, aux adultes qui ne disposent pas de suffisamment d'informations pour discerner, à tous ceux qui sont trop déprimés/fatigués pour faire des choix conscients et qui se contentent de s'asseoir devant cette soit-disant fenêtre sur le monde.)

Bien entendu chacun est libre de ses laisser manipuler (si c'est un choix)...jusqu'à ce que l'on s'aperçoive que cette liberté et cette manipulation oeuvrent à un profond changement de la société pouvant aller jusqu'à une modification des bases et des valeurs qui fondent la vie sociale...

Pierre Jourde écrit que "si nous éteignions nos télés, ces machines à abrutir, capables de détruire une société en distillant laideur, agressivité, vulgarité et inculture, voilà ce à quoi nous échapperions".


En 1999 Catherine Trautmann (PS), ministre de la culture et de la communication demande à un chercheur du CNRS- Jean Marie Charon de faire une recherche et d'établir un rapport sur la déontologie de l'information. Ce rapport fait ressortir sept types de reproches récurrents fait à la presse écrite et télévisuelle 11:

1 atteinte à la vie privée

2 atteinte à la présomption d'innocence

3 publication d'inexactitudes ou d'approximations, manque de fiabilité, de sérieux , de compétence, pouvant constituer une faute grave puisque l'information représente pour un large public l'accès à la connaissance

4 l'exposition du public à la violence, principalement par l'image, perçue comme une agression grave, inutile, soupçonnée d'inspirer des actes de délinquance

5 le fait de privilégier le spectaculaire au détriment d'une hiérarchisation de l'information

6 L'inconscience ou l'insouciance à l'égard des informations délivrées au public ou de leur mode de présentation,

7 le refus de discuter, de se remettre en question, de se soumettre à la critique de la société, ce qui est perçu comme injustice et arrogance.

Ce rapport était assorti de recommandations pour faire évoluer la situation. Sans suite !

15 ans après, le CSA timide, et l'Observatoires de la Déontologie de l'Information(http://www.odi.media) davantage attachés à la liberté de la presse qu'à la liberté des citoyens, constatent que rien n'a changé, au contraire. Les grands groupes et les lobbies qui dirigent le monde de l'information et du divertissement sont plus que jamais dans une spirale de croissance économique à tout prix, quitte à créer leur propre règles, au dessus ou en dehors des valeurs qui fondent une société démocratique. Sauf quand il s'agit de virer ou faire taire des journalistes et éditorialistes qui dérangent le pouvoir en place : PPDA, Zemmour etc...


"Présentée comme service, la télévision est en réalité un moyen pour nous effrayer, nous détourner de nous-mêmes avec du divertissement, pour nous vendre des produits dont nous n'avons pas besoin et nous faire croire que l'argent est une sorte de religion.

Regarder la télévision peut nous donner l'impression d'être inutiles ou idiots: nous regardons des spécialistes(experts) expliquer tout plutôt que de chercher à comprendre nous-mêmes." Tom Hodgkinson- L'art d'être libre dans un monde absurde- Les liens qui libèrent -2017



  1. Puce Quand la télé "fait de l'humanitaire"...

  2. -A Noël chaque année à partir de Novembre les chaines nous servent des reportages sur la misère, la pauvreté, la faim, les actions bénévoles. Pourquoi à Noël ? C'est toute l'année que nous devrions prendre conscience et oeuvrer pour l'égalité, l'intégration, et la paix. Les gens n'ont pas faim et ne sont pas exclus qu'à Noël. La justice sociale n'est pas une affaire de calendrier !

- Chaque année la France est mobilisée par les médias pour des "grandes causes" telles que le Téléthon , les Restos du Coeur,  Sidaction.

Au delà du fait que la technique d'animation employée vise ouvertement la culpabilisation, la pitié, parfois le misérabilisme "il faut donner, si vous ne donnez pas on ne pourra pas soigner, nourrir, sauver etc..." afin de créer des émotions, de réduire votre libre arbitre et de vous poussez à faire des dons, vos chaines préférées et vos animateurs vedettes affichent soudainement un grand élan de générosité !

Si la générosité consiste à faire payer 30 heures d'émissions plus de 1,8 millions d'euros à l'AFM en 2008 (beaucoup plus les années suivantes) pour les frais techniques, ce n'est pas ce que j'appelle vraiment de la générosité, ni de la solidarité.

Il semblerait que les animateurs et les artistes travaillent bénévolement (à vérifier !). Pourquoi pas les cameramen, les scripts, etc...

La facture réclamée chaque année à l'AFM ne représenterait que 30% du budget de l'émission. Sachant que les nombreux messages publicitaires diffusés pendant cette émission, et nos redevances obligatoires couvrent une bonne partie des 70% restant, je reste sceptique quant à ce grand élan de solidarité qu'affiche le service public ! 4

Si on ajoute pour l'AFM un certain nombre de frais d'organisation, de communication, de mailing, des salaires (parfois très élevés pour les dirigeants et la présidence de l'association).

Quant aux Restos du Coeur, il semble que les artistes travaillent bénévolement, bien que certains parlent d'hôtels de luxe, de repas gastronomiques, de champagne qui coule à flot. Cherchez qui touche le pactole des frais d'émission, et lisez le livre de Marc Reidiboym. 4

Le départ inattendu de J.J Goldman, co-fondateur, en 2016 fait apparaître un certain nombre de dysfonctionnements, notamment lié à des problèmes d'égo de nombreux artistes qui semblent bien incapables de s'effacer ou d'avoir un peu de pudeur le temps d'un concert pour faire preuve de pure générosité.

Se bouffer entre soi pour défendre la peau de ceux qui n'ont plus à bouffer, ça peut faire mal !  pourrait dire Coluche.

http://www.lefigaro.fr/musique/2016/07/13/03006-20160713ARTFIG00195--enfoires-patricia-kaas-pas-etonnee-du-depart-de-jean-jacques-goldman.php

- Faut il rappeler que lors de certaines catastrophes naturelles telles que le Tsunami de 2004, des équipes de télévision ont monopolisé des moyens de communication, des moyens de transport (hélicoptères et véhicules 4x4), pour couvrir l'événement et vous servir des images spectaculaires au moment du repas, au détriment des secours sur place et des populations sinistrées.

C'est vrai que cela a rapporté "gros"à la télévision en parts d'audiences, et aux différentes ONG en parts de "gâteau", générant un cash flow sans précédant !

Cela n'a pas empêché les mêmes chaines de télévision d'annoncer 6 mois plus tard que plus de la moitié des dons avaient été placés en banque, par les mêmes ONG, pour faire de la trésorerie, afin de couvrir des frais de siège et d'autres actions éventuelles à venir.

Fin 2005 ces dons n'avaient toujours pas d'affectation. La cour des Comptes s'en inquiète récemment à raison (2009).

C'est dire que la sur-médiatisation du tsunami avec ses images spectaculaires, a provoqué un fabuleux élan de générosité de la part de millions de personnes à travers le monde, et que cette générosité induite par les médias et exploitée par les ONG a été détournée au moins pour 50 % vers d'autres objectifs, dont certains ne sont pas encore définis.

Lorsqu'il "n'y a pas de catastrophes, pas de victoires sportives marquantes, pas de faits divers particulièrement croustillants... la chaine de télévision avait jugé le moment idéal pour s'acheter une conscience, ce qui l'amnistiait pour toutes les fois où elle avait choisi de développer à l'extrême un crime bien racoleur. Cette solidarité subite était ainsi régulièrement renouvelée au bénéfice des causes humanitaires les plus diverses. Des enfants affamés aux personnes âgées solitaires, en passant par les animaux abandonnés, tout le monde avait sa chance, au gré des enthousiasmes des reporters, habillement téléguidés par des attachées de presse exercées. Rituellement, le présentateur terminait le reportage en donnant l'adresse où le téléspectateur pouvait adresser son chèque, puis passait au sujet suivant avec la satisfaction de celui qui s'est acquitté de sa bonne action de la semaine".  extrait de "Frontières" de Sylvie Brunel 6

Des questions se posent aujourd'hui: à quoi la modeste part d'aide qui est parvenue sur place a-t-elle réellement servi ?

http://fr.wikipedia.org/wiki/Charity-business

Observez en Afrique, en Asie, en ex-URSS comment sont utilisés, détournés, les dons par le pouvoir et les dirigeants en place.

  1. Puce "Le charity business fonctionne selon les pires modalités du capitalisme sauvage. Les ONG parlent de parts de marchés, de bailleurs de fonds, d'administrateurs (qui ont tendance à se comporter en actionnaires). Elles tirent profits :

  2. -d'une part de l'exploitation de la mauvaise conscience occidentale, à coup de campagnes de presse préparées avec minutie et de mailings larmoyants édités selon un marketing finement élaboré par des agences conseils et de communication,

  3. -d'autre part de l'aspiration de jeunes cadres à se dévouer au profit d'une cause généreuse et à courir le monde en quête d'aventures et d'exotisme. En plus de ceux(celles) qui ont suivi le cursus des écoles spécifiques de logistique humanitaire, de ceux (celles) qui ont suivi des études de médecine ou d'infirmier(ère) s'ajoutent tous ceux et toutes celles qui ont fait des études d'ingénieur, de management, de commerce international, de communication, d'hydrologie etc...en quête d'expérience soit pour éviter l'entropie psychologique, soit pour étayer une carrière, soit par goût du risque ou provocation à l'égard de la vie ou de leur entourage.

Aujourd'hui c'est une profession, avec des diplômes, est ce plus efficace que ce que nous faisons sans diplôme chez mère Térèsa ou dans la reconstruction de villages en Inde ? Les volontaires bardés de titres qui commençaient à arriver, tenaient généralement moins longtemps que nous !

  1. -de la tendance de la presse, en général, à faire du scoop pour faire de l'audience (ce qui rapporte de l'argent aux médias et à leur actionnaires) tout en contribuant à tenir la sensibilité du public en éveil, ce qui drainera inévitablement des dons vers les ONG.

  2. -Certaines catastrophes naturelles, certains conflits ou massacres sont sur-exploités parce que très rentables (rapportant beaucoup de dons aux ONG) ce qui assure leur survie et des disponibilités pour d'autres chantiers humanitaires moins racoleurs.

Sur le terrain, les dépenses des équipes de volontaires (conditions de vie et moyens matériels) sont comprimées au maximum en vue d'améliorer la marge bénéficiaire de l'organisation. La majorité des volontaires sont à peine rémunérés alors qu'ils font un travail extraordinaire trop souvent occulté par l'image de marque des ONG et de leurs dirigeants, qui eux ont des revenus et des conditions de vie très confortables.

Une grande partie des aides est détournée par l'oligarchie et/ou la guérilla, sur un fond de conflits d'intérêts entre nations occidentales, le tout donnant souvent lieu à des escroqueries, des expéditions punitives, des massacres qui s'ajoutent au conflit d'origine afin de récupérer des parts de gâteau les plus importantes possible."

Cette présentation qui peut sembler excessive est tirée de "Frontières" de Sylvie Brunel 6 - Géographe et enseignante, ex-responsable de Action Contre la Faim qui dénonce sous forme de roman, les abus de nombreuses organisations humanitaires. Ce livre, écrit comme commencent certains films "toute ressemblance avec une situation ou des personnes existantes est purement fortuite", dénonce de façon flagrante ce qui se trame derrière ce qui passe pour être de la générosité, de la solidarité. Pour avoir oeuvré un peu dans l'humanitaire, je ne peux que confirmer avoir assisté à un degré moindre ce dont il est question.


  1. Pour la plupart des "grosses" ONG, tels que Croix Rouge, WWF, Action Contre la Faim, Handicap International, Médecins du Monde, Médecins sans Frontière, et même l'UNicef etc...il est intéressant d'observer que les dons sont en grande partie destinés aux frais de siège : frais de gestions, frais de communication et d'agences conseils, frais de logistique, frais de mailing, acquisition et entretien de patrimoine, salaires du personnel administratif, salaires exorbitants des cadres et des dirigeants, qui se justifieraient aujourd'hui par un haut niveau d'étude: en général, sur 100 euros versés, 70% sont affectés aux frais de fonctionnement, 30 % aux aides sur le terrain. Voir les différentes revues et différents sites qui traitent de la question.

Ces ONG passent par des sociétés de collecte de fonds du type "ONG Conseil", pratiquant le street fundraising (vous savez ces gens qui vous abordent dans la rue en vous proposant de mensualiser vos dons), qui facture au prix fort ses prestations, rendant la collecte de dons stérile pendant un à deux ans d'amortissement de frais engagés.4

Ce sont toutes ces "ONG" qui vous couvrent de cadeaux: étiquettes auto-collantes personnalisées, parures de bureau, agenda simili cuir, cartes postales et de voeux (made in China) pour vous séduire et vous inviter à faire un don, si possible mensualisé.

Pour vous attendrir, leur documentation vous parle d'un enfant ou d'un élève, en le nommant et en joignant sa photo pour que cela paraisse plus intime, qui grâce à vous va pouvoir reprendre une vie, une scolarité normale. L'adresse fait apparaître le nom de l'ONG.

En cherchant un peu il s'agit d'une boite postale liée à une société de fundraising.

Vous ne vous laisserez plus jamais avoir par ces envois postaux en nombre, ni aborder de la même façon par les démarcheurs de rue et vous ne déposerez plus vos vêtements (en croyant faire un don) dans les bennes ou les sacs prévus à cet effet....

Voir le film sans appel de Sophie Bonnet : Charity Business, vous ne vous laisserez plus piéger par les orphelinats pour touristes en Asie du Sud Est, vous ne vous inscrirez plus à des stages humanitaires onéreux organisés par des mafias, même si vous êtes seuls à avoir de bonnes intentions, vous découvrirez ce que sont devenues les sommes énormes versées pour la catastrophe de Haiti, et comment la majorité des ONG travaillent dans le vide, sans coordination, et finalement pratiquement sans efficacité.

http://www.capatv.com/2013/06/charity-business-un-film-de-sophie-bonnet-le-2406-a-22h25-sur-canal/

Voir Enquête d'action (W9): "démarcheurs, vendeurs, leurs secrets pour vous faire craquer".

Vous découvrirez comment vos associations humanitaires préférées louent leur nom à des sociétés commerciales comme Veteco ou Ecotextil, qui font fortune en vendant vos vêtements dans des friperies branchées, alors que vous les aviez donnés pour des personnes démunies.

Quand ce ne sont pas des groupes mafieux de l'Est qui récoltent vos vêtements sous de faux prétextes humanitaires pour les revendre en France ou en ex URSS.

Ce à quoi s'ajoute un certain nombre de malversations, détournements qui se reproduisent ponctuellement dans notre pays et encore beaucoup plus fréquemment et plus massivement en Asie, en Afrique, en Europe de l'Est.

Que ce soit une dirigeante du Secours Populaire, un responsable de l'ARC, des dirigeants et des bénévoles des Resto du Coeur, ce sont des millions d'euros, des tonnes de vêtements qui ne sont pas attribués aux personnes pour qui vous les aviez destinés.

http://www.ladepeche.fr/article/2005/05/18/376373-secours-populaire-les-dessous-d-une-escroquerie.html

http://www.leparisien.fr/faits-divers/un-million-detourne-au-secours-populaire-01-06-2006-2007034971.php

http://www.leparisien.fr/faits-divers/l-arc-n-a-recupere-que-3-de-l-argent-detourne-28-10-2002-2003523579.php

http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20020308.OBS3813/un-coup-dur-pour-les-restos-du-c-oelig-ur.html

http://www.swissinfo.ch/fre/index.html?cid=2133694

http://www.lavenirdelartois.fr/actualite/Pays_d_Artois/Bruaysis/Haillicourt/2012/03/22/article_les_benevoles_des_restos_du_coeur_ont_il.shtml

Ou encore des scandales d'ordre sexuel sur les personnes, les enfants, les femmes des pays "aidés" et entre les humanitaires eux mêmes.

http://www.europe1.fr/emissions/vincent-hervouet-vous-parle-international/le-scandale-oxfam-3574040

https://www.courrierinternational.com/article/royaume-uni-scandales-en-rafale-chez-oxfam

https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/0301297712486-medecins-sans-frontieres-a-son-tour-confronte-a-des-scandales-sexuels-2153678.php


A quoi et à qui donnons nous notre temps et notre redevance ?


Pour aller plus loin

- TV Lobotomie - la vérité scientifique sur les effets de la télévision - Michel Desmurget -  Max Milo edit -  2011

- La machine à abrutir - Pierre Jourde - le Monde Diplomatique - août 2008- http://www.monde-diplomatique.fr/2008/08/JOURDE/16204

- Se distraire à en mourir de Neil Postman - Fayard Pluriel -2010

  1. -Le philosophe qui n'était pas sage de Laurent Gounelle - edit Kero - 2012. un roman qui décrit tout cela de façon métaphorique

  2. -un livre incontournable sur l'humanitaire et ses rapports avec les médias : Frontières de Sylvie Brunel - Denoël-Paris-2003



Finalement je préfère la presse écrite et le journalisme d'investigation :


La presse écrite affiche sa tendance, ce qui permet à chacun de lire ce qui l'intéresse en fonction de son orientation, en toute liberté, contrairement aux chaines de télévision qui jouant sur la corde "service publique", bien qu'elles soient privées, font de la propagande (de l'information) en fonction du pouvoir en place.

J'ai énormément de respect pour les journalistes d'investigation et les grands reporters, quelle que soit leur appartenance politique, parce qu'ils sont sur le terrain. Ce sont souvent eux qui révèlent nombre d'affaires "dissimulées": détournements de fonds publics, abus de biens sociaux, pots de vins, corruption, conflits d'intérêts, produits frelatés, médicaments dangereux, malversations, trafics divers, anomalies politiques, famines, guerres ethniques, massacres...c'est grâce à eux que la justice se saisit de dossiers que beaucoup auraient aimé garder secrets. Ils sont en quelque sorte une garantie de la citoyenneté, malgré les toutes les menaces de poursuites pour diffamation. Ils invitent à prendre conscience, à réfléchir plutôt qu'à se laisser perfuser.

J'aime la presse d'information écrite, sous réserve qu'elle soit cohérente, non paradoxale, en évitant les papiers et leurs paparazzis qui affectionnent le voyeurisme (je me fous de savoir qui sont les femmes des footballeurs, le bulletin de santé de Johnny Hallyday, et les princes charmants qui lui succèderont dans l'alcôve... )

Avec la presse écrite:

  1. - on choisit la tendance des informations que l'on veut avoir. La presse écrite affiche plus clairement son appartenance.

  2. - on ne lit que les articles qui nous intéressent

  3. - on peut approfondir avec des articles de fond, les experts de la presse papier étant souvent moins narcissiques que les "hâbleurs" de studios. Il est plus difficile de faire du show sur le papier.

  4. - en dehors de ténors qui se sont déjà brûlés aux feux des projecteurs, la majorité des journalistes de la presse papier semblent plus authentiques, beaucoup sont encore des journaliste d'investigation, de terrain, alors que ceux de la télévision sont des journalistes de plateaux. Lorsque ces derniers se déplacent, ils se contentent de poser devant des sites, après avoir glané des informations dans des conférences de presse, n'ayant que rarement étudié le sujet en profondeur. ( ces propos ne concernent pas les grands reporters qui sont à l'opposé de ce que je dénonce: ils ne passent généralement pas leur temps devant les caméras, mais plutôt derrière ! )

  5. - on ne subit pas l'irradiation médiatique à longueur de journée.

Je comprends ceux qui s'abonnent à des packs privés de culture, de cinema, de sport, ils s'offrent la liberté de choisir.

  1. Puce Mihaly Csikszentmihalyi écrit dans "Vivre"12 : "dans le but d'éviter l'entropie psychologique (désordre de la conscience anxiété, dépression etc...), nous sommes naturellement enclins à remplir notre esprit de n'importe quelle information disponible. Cela explique en grande partie pourquoi nous consacrons autant de temps à la télévision, en dépit du fait que nous en tirons peu d'agréments. Pendant ce temps on ne pense pas aux autres choses (problèmes personnels, crise sociale, absence de travail ou travail ennuyeux etc...). Le recours incessant à cette stratégie en vue de contrer l'entropie psychique crée une dépendance dont il est difficile de se libérer".

C'est ce qu'ont bien compris Patrick Le Lay, ses successeurs et leurs actionnaires.


Pour aller plus loin:

  1. Puce un article de Pierre Jourde publié dans le Monde Diplomatique d'août 2008:

"Jusqu’à présent, la qualité des médias audiovisuels, public et privé confondus, n’était pas vraiment un sujet. Puis le président de la République découvre que la télévision est mauvaise. Il exige de la culture. En attendant que la culture advienne, l’animateur Patrick Sabatier fait son retour sur le service public. En revanche, des émissions littéraires disparaissent. C’est la culture qui va être contente.

Avec l’alibi de quelques programmes culturels ou de quelques fictions "créatrices", les défenseurs du service public le trouvaient bon. Ils ne sont pas difficiles. Comme si, à l’instar d’une vulgaire télévision commerciale, on n’y avait pas le regard rivé à l’Audimat. Comme si la démagogie y était moins abondante qu’ailleurs.

Les médias ont su donner des dimensions monstrueuses à l’universel désir de stupidité qui sommeille même au fond de l’intellectuel le plus élitiste. Ce phénomène est capable de détruire une société, de rendre dérisoire tout effort politique. A quoi bon s’échiner à réformer l’école et l’Université ? Le travail éducatif est saccagé par la bêtise médiatique, la bouffonnerie érigée en moyen d’expression, le déferlement des valeurs de l’argent, de l’apparence et de l’individualisme étroit diffusées par la publicité, ultime raison d’être des grands groupes médiatiques. Bouygues envoie Jules Ferry aux oubliettes de l’histoire.

Lorsqu’on les attaque sur l’ineptie de leurs programmes, les marchands de vulgarité répliquent en général deux choses : primo, on ne donne au public que ce qu’il demande ; secundo, ceux qui les critiquent sont des élitistes incapables d’admettre le simple besoin de divertissement. Il n’est pas nécessairement élitiste de réclamer juste un peu moins d’ineptie. Il y a de vrais spectacles populaires de bonne qualité. Le public demande ce qu’on le conditionne à demander. On a presque abandonné l’idée d’un accès progressif à la culture par le spectacle populaire. Victor Hugo, Charlie Chaplin, Molière, René Clair, Jacques Prévert, Jean Vilar, Gérard Philipe étaient de grands artistes, et ils étaient populaires. Ils parvenaient à faire réfléchir et à divertir. L’industrie médiatique ne se fatigue pas : elle va au plus bas.

Chacun a le droit de se détendre devant un spectacle facile. Mais, au point où en sont arrivées les émissions dites de "divertissement", il ne s’agit plus d’une simple distraction. Ces images, ces mots plient l’esprit à certaines formes de représentation, les légitiment, habituent à croire qu’il est normal de parler, penser, agir de cette manière. Laideur, agressivité, voyeurisme, narcissisme, vulgarité, inculture, stupidité invitent le spectateur à se complaire dans une image infantilisée et dégradée de lui-même, sans ambition de sortir de soi, de sa personne, de son milieu, de son groupe, de ses « choix ». Les producteurs de télé-réalité -"Loft story", "Koh-Lanta", "’île de la tentation"-, les dirigeants des chaînes privées ne sont pas toujours ou pas seulement des imbéciles. Ce sont aussi des malfaiteurs. On admet qu’une nourriture ou qu’un air viciés puissent être néfastes au corps. Il y a des représentations qui polluent l’esprit.

Si les médias des régimes totalitaires parviennent, dans une certaine mesure, à enchaîner les pensées, ceux du capitalisme triomphant les battent à plate couture. Et tout cela, bien entendu, grâce à la liberté. C’est pour offrir des cerveaux humains à Coca-Cola que nous aurions conquis la liberté d’expression, que la gauche a "libéré " les médias. Nous, qui nous trouvons si intelligents, fruits de millénaires de "progrès", jugeons la plèbe romaine bien barbare de s’être complu aux jeux du cirque. Mais le contenu de nos distractions télévisées sera sans doute un objet de dégoût et de dérision pour les générations futures.

On a le choix ? Bien peu, et pour combien de temps ? La concentration capitaliste réunit entre les mêmes mains les maisons d’édition, les journaux, les télévisions, les réseaux téléphoniques et la vente d’armement. L’actuel président de la République est lié à plusieurs grands patrons de groupes audiovisuels privés, la ministre de la culture envisage de remettre en cause les lois qui limitent la concentration médiatique, la machine à abrutir reçoit la bénédiction de l’Etat. Les aimables déclarations récentes sur l’intérêt des études classiques pèsent bien peu à côté de cela.

Quelle liberté ? La bêtise médiatique s’universalise. L’esprit tabloïd contamine jusqu’aux quotidiens les plus sérieux. Les médias publics courent après la démagogie des médias privés. Le vide des informations complète la stupidité des divertissements. Car il paraît qu’en plus d’être divertis nous sommes informés. Informés sur quoi ? Comment vit-on en Ethiopie ? Sous quel régime ? Où en sont les Indiens du Chiapas ? Quels sont les problèmes d’un petit éleveur de montagne ? Qui nous informe et qui maîtrise l’information ? On s’en fout. Nous sommes informés sur ce qu’il y a eu à la télévision hier, sur les amours du président, la garde-robe ou le dernier disque de la présidente, les accidents de voiture de Britney Spears. La plupart des citoyens ne connaissent ni la loi, ni le fonctionnement de la justice, des institutions, de leurs universités, ni la Constitution de leur Etat, ni la géographie du monde qui les entoure, ni le passé de leur pays, en dehors de quelques images d’Epinal.

Un des plus grands chefs d’orchestre du monde dirige le Don Giovanni de Mozart. Le journaliste consacre l’interview à lui demander s’il n’a pas oublié son parapluie, en cas d’averse. Chanteurs, acteurs, sportifs bredouillent à longueur d’antenne, dans un vocabulaire approximatif, des idées reçues. Des guerres rayent de la carte des populations entières dans des pays peu connus. Mais les Français apprennent, grâce à la télévision, qu’un scout a eu une crise d’asthme.

Le plus important, ce sont les gens qui tapent dans des balles ou qui tournent sur des circuits. Après la Coupe de France de football, Roland-Garros, et puis le Tour de France, et puis le Championnat d’Europe de football, et puis... Il y a toujours une coupe de quelque chose. « On la veut tous », titrent les journaux, n’imaginant pas qu’on puisse penser autrement. L’annonce de la non-sélection de Truc ou de Machin, enjeu national, passe en boucle sur France Info. Ça, c’est de l’information. La France retient son souffle. On diffuse à longueur d’année des interviews de joueurs. On leur demande s’ils pensent gagner. Ils répondent invariablement qu’ils vont faire tout leur possible ; ils ajoutent : "C’est à nous maintenant de concrétiser." Ça, c’est de l’information.

On va interroger les enfants des écoles pour savoir s’ils trouvent que Bidule a bien tapé dans la balle, si c’est "cool ". Afin d’animer le débat politique, les journalistes se demandent si Untel envisage d’être candidat, pense à l’envisager, ne renonce pas à y songer, a peut-être laissé entendre qu’il y pensait. On interpelle les citoyens dans les embouteillages pour deviner s’ils trouvent ça long. Pendant les canicules pour savoir s’ils trouvent ça chaud. Pendant les vacances pour savoir s’ils sont contents d’être en vacances.

Ça, c’est de l’information.

A la veille du bac, on questionne une pharmacienne pour savoir quelle poudre de perlimpinpin vendre aux étudiants afin qu’ils pensent plus fort. Des journalistes du service public passent une demi-heure à interroger un "blogueur", qui serait le premier à avoir annoncé que Duchose avait dit qu’il pensait sérieusement à se présenter à la présidence de quelque machin. Il s’agit de savoir comment il l’a appris avant les autres.

Ça, c’est de l’information.

Dès qu’il y a une manifestation, une grève, un mouvement social, quels que soient ses motifs, les problèmes réels, pêcheurs, enseignants, routiers, c’est une "grogne". Pas une protestation, une colère, un mécontentement, non, une grogne. La France grogne. Ça, c’est de l’information.

On demande au premier venu ce qu’il pense de n’importe quoi, et cette pensée est considérée comme digne du plus grand intérêt. Après quoi, on informe les citoyens de ce qu’ils ont pensé. Ainsi, les Français se regardent. Les journalistes, convaincus d’avoir affaire à des imbéciles, leur donnent du vide. Le public avale ? Les journalistes y voient la preuve que c’est ce qu’il demande.

Cela, c’est 95 % de l’information, même sur les chaînes publiques. Les 5 % restants permettent aux employés d’une industrie médiatique qui vend des voitures et des téléphones de croire qu’ils exercent encore le métier de journalistes. Ce qui est martelé à la télévision, à la radio envahit les serveurs Internet, les journaux, les objets, les vêtements, tout ce qui nous entoure. Le cinéma devient une annexe de la pub. La littérature capitule à son tour.Le triomphe de l’autofiction n’est qu’un phénomène auxiliaire de la "peopolisation" généralisée, c’est-à-dire de l’anéantissement de la réflexion critique par l’absolutisme du : "C’est moi, c’est mon choix, donc c’est intéressant, c’est respectable. "

La bêtise médiatique n’est pas un épiphénomène. Elle conduit une guerre d’anéantissement contre la culture. Il y a beaucoup de combats à mener. Mais, si l’industrie médiatique gagne sa guerre contre l’esprit, tous seront perdus".


  1. Puce Un extrait de L'Obsolescence de l'homme de Günther Anders -Ed de l'encyclopédie des Nuisances- 2002 écrit en 1956 et plus que jamais d'actualité:

"Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes du genre de celles d’Hitler sont dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes.

L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées. Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif.

Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe: on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser. On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux.

En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté. Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur – qu’il faudra entretenir – sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur.

L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu. Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutiennent devront ensuite être traités comme tels".


Je suis entièrement d'accord avec Gisbert Bölling: " Cherchons des sources d’information fiables et honnêtes – il y en a, rassurez vous.

Il suffit de se rappeler qui des médias n’a pas participé au grand spectacle du H1N1. Osons nager contre le courant quand il le faut, parce que, selon un proverbe chinois, il n’y a que les poissons morts qui ne le font jamais".13


Pour conclure sur une note optimiste, j'emprunte cette note de sagesse: tant qu'à faire, apprenons à vivre le monde de l'intérieur: ne plus résumer le monde à la vitrine trompeuse de la télévision, vivre de l'intérieur ses drames, ses crises, y jouer un rôle actif en tentant, à la mesure de nos moyens, d'infléchir le cours de l'Histoire au lieu de rester éternellement un spectateur passif, un consom-mateur.



Sources :

  1. - Les dirigeants français face au changement- Baromètres 2004- Les associés d'EIM- Huitième jour-2004

Dix grands patrons donnent leur point de vue sur la manière dont les entreprises doivent tenir la barre dans ce nouveau contexte de crise.

  1. - 2 Télérama  n° 2852 du 09 septembre 2004.

- 3 Frederic Lenoir - La Guérison du monde - Fayard - 2012

  1. - 4 Donateurs si vous saviez ...Marc Reidiboym- Editions Bertrand Gobin- Rennes-2009

  2. - 5 http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/01/11/01016-20110111ARTFIG00688-tsunami-enquete-sur-l-utilisation-des-dons.php

  3. - 5http://www.liberation.fr/terre/010190121-tsunami-un-flot-de-dons-qui-tarde-a-s-ecouler

  4. - 6 Sylvie  Brunel - Frontières- Denoël - 2003

  5. - 7 Pierre Jourde - le monde diplomatique - aout 2008 - http://www.monde-diplomatique.fr/2008/08/JOURDE/16204

- 8 Charlie Hebdo: http://www.metronews.fr/info/votez-charlie-hebdo-est-il-alle-trop-loin-en-caricaturant-le-petit-aylan-kurdi/moio!qUcsSVedbXRg/

http://www.ladepeche.fr/article/2015/09/15/2177521-polemique-charlie-hebdo-choque-en-caricaturant-le-petit-aylan.html

  1. -9 Marc de la Ménardière et Nathanaël Coste - le film : Enquete de Sens (2015)

  2. -10 http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/004000027/index.shtml

  3. - 11 http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/994001381/index.shtml

  4. - 12 Mihaly Csikszentmihalyi - Vivre - edit Robert Laffont - 2004

  5. -13 Gisbert Bölling - 9 façon de gérer les mauvaises nouvelles - Rebelle Santé n°151- Décembre 2012.

  6. -14 Neil Postman  - Se distraire à en mourir - Fayard Pluriel -2010

  7. -15 Psychologie de la connerie - sous la direction de Jean-François Marmiron. Sciences Humaines édition 2018. + Psychologie de la connerie en Politique - sous la direction de Jean-François Marmiron- Sciences Humaines - 2019

  8. -16 Günther Anders- L'obsolescence de l'homme - Editions de l'encyclopédie des nuisances 2002

  9. -17 Charb - Lettre aux escrocs de l'islamophobie qui font le jeu des racistes - Librio - 2015

http://www.acrimed.org/article1743.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_Le_Lay

http://antipub.org

http://www.senat.fr/leg/ppl10-145.html

http://www.nonpubenfants.org/IMG/pdf/Note_publicite_Finale.pdf

http://www.sylviesimonrevelations.com/article-telethon-les-dons-profitent-reellement-a-qui-en-premier-62523953.html