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Le Tour Operator


Pourquoi choisir une agence locale : 

  1. parce que ça coûte généralement beaucoup moins cher qu'une agence européenne. Sauf sur certaines destinations comme la Mongolie, les Etats Unis, la Namibie, l'Afrique du Sud, le Japon, le Bouthan.

Lorsqu'on a la chance de trouver une agence sérieuse et honnête, le prix d'un circuit ou d'un séjour privatisé pour deux ou quatre personnes s'en trouve souvent divisé par deux ou trois par rapport aux tarifs internationaux en grands groupes.

  1. parce que parfois cela permet d'avoir de meilleurs tarifs au niveau des hébergements et des transports intérieurs.

  2. parce que certaines agences proposent des scoops, des "hors des sentiers battus" valables et réellement intéressants. Certaines agences ont des conseils avisés pour établir un programme personnalisé.

  3. parce que cet intermédiaire permet de se libérer des surprises de la réservation d'hôtels par internet et des moyens de transports.

Qui n'a pas connu un hôtel qui annonce à la dernière minute qu'il n'a jamais reçu votre mail de confirmation, ou qu'il est complet, ou des journées interminables à chercher la station de bus ou de train à attendre une correspondance qui n'arrive pas ou qui est supprimée ? Sans oublier qu'avec les transports locaux, on ne peut pas s'arrêter où on veut, quand on veut.

Lorsqu'on part pour 6 mois, ce sont des "loupés" que l'on peut se permettre, lorsqu'on part 15 jours ou 3 semaines ce genre de désagréments peut transformer un voyage en galère.

  1. parce qu'en cas de problème il y a généralement un référent dédié à la sécurité des clients, cela fait parfois plaisir de ne pas se sentir seul dans un ennui de santé ou d'autres mauvaises surprises.


Bon à savoir :


  1. Puce 3 situations s'offrent à vous :


  1. -1 Vous souhaitez vous laisser "piloter " et vous vous en remettez complètement à l'agence pour établir un circuit, et choisir les hôtels. En général elle vous proposera son forfait le plus élevé ou le plus rentable pour elle. C'est la formule qui produit le plus d'évaluations positives sur les différents forums. L'agence a vendu ce qu'elle sait faire et les clients sont généralement contents.

- 2 Vous souhaitez adapter un circuit proposé par l'agence et le personnaliser, en modifiant quelques étapes, en choisissant quelques hôtels. Cela devient une affaire de négociation. En fonction de l'agence on parvient souvent à des compromis intéressants.

- 3 Vous avez préparé votre voyage seul, suite à une expérience précédente, ou à l'aide de guides documentés, de sites pertinents, de blogs de voyageurs passionnés. Vous avez défini votre programme, choisi vos hôtels et vous les soumettez à une agence pour avoir un devis. (à plusieurs agences, c'est mieux,  pour comparer les prix mais aussi la qualité des réponses). C'est la formule où il y a le plus de risques de déceptions, les agences ne sachant pas toujours s'adapter à vos choix, bien qu'elles vous aient fait croire le contraire.

  1. -Certaines agences respectent vos choix et vous proposent un devis que vous évaluez comme raisonnable ou peu cher, et vous signez, soit vous le trouvez un peu trop élevé et vous commencez une négociation pour faire correspondre le projet à votre budget. Parfois il suffit de modifier une étape ou un hôtel. Ces agences font du vrai tourisme à la carte.

  2. -Beaucoup d'autres agences vont tenter de vous dissuader d'aller dans telle région, de faire telle activité. Parfois c'est justifié. Souvent c'est pour vous faire entrer dans leur "kit prêt à vendre", qui est d'un meilleur rendement économique pour elles. D'autres vous diront qu'elles ne travaillent pas avec les hôtels que vous avez choisis, parce que ceux avec lesquels elles travaillent leur laissent de meilleures commissions (ce qu'elles ne disent pas !). Ces agences font du faux tourisme à la carte.

  3. De nombreuses agences victimes de leur succès ont tendance à traiter le tourisme individuel comme on traite le tourisme de masse, modifiant les programmes ou l'hébergement à la dernière minute (de façon à ce qu'on n'aie pas le choix de refuser), omettant de nombreuses informations, augmentant les tarifs au moment de payer le solde, minimisant les "loupés" etc...elles traitent les êtres humains comme des colis que l'on prend en charge et dépose de place en place. Elles devraient se reconvertir en agence de fret comme FedEx, DHL ou UPS.


  1. PuceAttention aux agences qui abusent de termes "édulcorés" dans leurs descriptifs comme: luxuriant, intemporel, fabuleux, époustouflant, inoubliable, loin du tourisme de masse, hors des sentiers battus etc...transformant le devis en compilation de données historiques, géographiques, ethniques etc...les programmes comportent parfois tellement de détails qu'ils finissent par donner l'impression que vous allez voir des milliers de choses, souvent il ne s'agit que d'arguments de séduction et de marketing : qu'en est il en réalité ?


  1. PuceLors d'une demande de devis, il est important d'avoir une idée la plus précise possible du circuit que l'on veut faire et des dates.

Les T.O donnent souvent un tarif attractif au départ, toute modification (étapes, hôtels, activités etc...) faisant "grimper" le devis avec impossibilité de revenir au tarif initial, même en baissant la catégorie des hôtels ou le nombre de jours.

Par exemple une fois le vol international réservé vous vous apercevez que le dernier jour il vous reste du temps pour faire un tour de ville ou quelques visites supplémentaires :  cela vous coûtera plus cher que si vous aviez inclus cette visite dans votre programme initial.


  1. Puce Parfois lorsqu'on passe par la même agence, l'année suivante on a la surprise de constater que les tarifs ont bien augmenté.

Elle explique que c'est à cause de la crise, de l'augmentation du carburant et des prestations dans le pays etc... en général c'est parce que vous avez bénéficié de l'opération séduction/marketing l'année précédente. Ce qui oblige parfois à changer d'agence pour une même destination lors d'un prochain voyage.  Ce n'est pas une généralité mais cela arrive.


  1. PuceAvant de verser l'acompte de réservation, exigez que le devis et la facture mentionnent les détails de tout ce que vous avez prévu de faire, et que les rubriques le "prix comprend" et le "prix ne comprend pas" soient également très détaillées ( frais du chauffeur, carburant, assurance véhicule, transports intérieurs, hébergements, repas, droits d'entrées sur les sites ou dans les parcs etc...).

Ne pas oublier que c'est un contrat et que le contrat doit être respecté. Il arrive que le 1/3 ou la moitié des activités prévues ne soient pas réalisées, parce que l'agence n'a pas transmis les bonnes informations au chauffeur, parce que l'agence n'a pas tenu compte des contraintes de distances, de temps etc... Elles ne peuvent pas se contenter d'être désolées !

  1. Certaines agences demandent un supplément au moment du règlement du solde sur place, prétextant que le cours de l'euro ou du dollar a changé depuis la rédaction de la facture. Même si c'est écrit dans le contrat, si la différence est importante ce n'est pas légal:

  2. - 1 Le salaire du personnel, la location des véhicules, la réservation des hôtels (en dehors de grands hôtels internationaux) sont versés dans la monnaie locale. L'agence fait de l'argent sur le cours du change, en plus d'en faire sur le tarif du programme.

  3. - 2 Lorsque le taux de change est favorable (parfois plus que favorable), l'agence ne rembourse pas les clients ou ne fait pas de réduction particulière. Dans ce cas on ne nous présente pas le cours des changes de la banque nationale comme pièce justificative !

  4. - 3 Le fait de réclamer cette augmentation à la dernière minute est un abus dans la mesure où l'agence sait que vous avez réservé vos billets d'avions, et qu'une fois sur place, vous ne pouvez plus rien annuler. Vous êtes coincés, vous n'avez plus qu'à payer !

  5. En terme de législation du commerce, même international, toute modification importante d'un contrat de vente, notamment au niveau du tarif des prestations, doit faire l'objet d'un préavis, d'un délai de réflexion, du droit de rétractation, et dans ce cas remboursement de l'acompte. Ce qui s'avère impossible lorsque cette modification est présentée au moment de régler le solde.

  6. Prévenir le client, par un alinea du contrat, que le montant risque d'évoluer en fonction des cours du change (toujours dans l'intérêt de l'agence, jamais dans celui du client) ne garantit pas de bénéficier du droit de rétractation lorsque l'augmentation est présentée au moment de payer le solde. Les billets d'avion sont achetés, et sur place on n'a plus la possibilité d'organiser le séjour avec une autre agence, ou bien le circuit est déjà bien engagé.

  7. - 4 Il est important de vérifier dès le départ la politique de l'agence à ce niveau, de façon très claire, et de choisir une agence qui respecte les clients de façon à ne pas avoir de surprise au dernier moment.


L'idéal serait que l'on paie le solde une fois le contrat terminé dans la monnaie du pays visité, le dernier jour, de façon à avoir un moyen de pression en cas de litige.

  1. Puce De nombreuses agences qui ne respectent pas les contrats savent que nous n'engagerons pas de poursuites juridiques internationales.

Tout cela ne doit pas empêcher d'avoir envie de se laisser prendre en charge de temps en temps en confiant à un organisme le soin de tout prévoir à notre place dès le départ.


Le chauffeur et/ou le guide :


  1. Lorsqu'on voyage en voiture privée, à 2, 4, ou 6 passagers, on a au moins un chauffeur/guide pour une même région.

C'est généralement quelqu'un que nous ne connaissons pas avec qui nous allons passer 15 jours ou 1 mois. Lorsqu'on traverse différentes régions d'un pays, on a souvent plusieurs chauffeurs.

  1. Certaines destinations privilégient un chauffeur qui fait aussi fonction de guide. D'autres destination imposent un chauffeur qui ne fait que conduire, accompagné d'un guide (Asie du Sud Est). Chaque formule a des avantages et des inconvénients. Nous observons qu'en général, le fait qu'il y ait un chauffeur + un guide modifie la dynamique du groupe et la relation aux clients. Les tandems forment des équipages qui se comportent différemment. Cela a aussi un incidence sur le budget à prévoir pour les pourboires.

D'autre part lorsqu'il n'y a pas de guide cela permet de s'asseoir à l'avant du véhicule et de mieux anticiper les arrêts imprévus.

  1. Au cours de nos voyages nous avons eu l'occasion d'observer différents types de chauffeurs/guides, tant dans leur relation avec nous qu'avec d'autres voyageurs :

  2. -le paternaliste ou machiste qui envahit l’autonomie des clients parce qu'il veut s'occuper de tout (fréquent avec les femmes seules: mères/filles, amies, soeurs, ou les couples avec enfants qu'il pouponne comme si c'était les siens),

  3. - le copain qui se comporte comme s'il vous connaissait depuis toujours, généralement vite familier et parfois grossier,

  4. -l'expert qui s’imagine qu’il est le seul à tout connaître de son pays alors qu'en fait ses connaissances sont assez limitées,

  5. -le mercantile qui ne pense qu’à aller dans les boutiques, à faire des km ou à arriver tôt à l'hôtel, pour soigner ses commissions, ses temps de repos, son pourboire !

  6. -l'inefficace qui ne parle ni anglais ni français ou qui se contente de conduire sans entrer en relation.

Il arrive souvent qu'étant sous le charme d'un pays, on associe ce charme au guide. Tout le monde "est beau et gentil" sous le soleil !

Ce n'est pas parce qu'il vous a fait découvrir un marché authentique que le guide est génial, c'est le marché qui est génial.

Ce n'est pas parce que vous avez assisté à une fête traditionnelle ou un mariage que le guide est extraordinaire, ce qui est génial est que le hasard ait fait que vous soyez au bon endroit au bon moment. Sauf si le guide en était informé et a fait le nécessaire pour que vous y soyez à temps. Dans ce cas votre guide est excellent. Sachant que certains vont jusqu'à faire semblant d'avoir été informés !

Sa façon de percevoir et de répondre aux attentes du client peut transformer le voyage en moments inoubliables ou en véritables galères.


  1. Puce De nombreux forums font apparaître des adresses mail et des numéros de téléphone portable de chauffeurs que certains trouvent extraordinaires. Je ne doute pas du fait qu'ils sont peut être intéressants, ce dont je doute est la légalité et la sécurité du procédé.

En Asie, comme en Afrique (et aujourd'hui en France), de nombreuses personnes s'improvisent chauffeurs guides : elles louent une voiture et proposent leurs services aux touristes. De nombreux touristes s'en contentent, n'ayant pas préparé leur voyage en détails, sans se poser de questions comme : le véhicule et les passagers sont-ils bien assurés en tant que véhicule de transport touristique ? Le chauffeur est-il en règle avec les autorités du ministère du tourisme ? A-t-il une licence ? Qui paye réellement ses repas, ses hébergements ? Connait-il d'autres sites que les incontournables ? Avec un chauffeur non déclaré, et non assuré, en cas de problème quels sont les recours ? Tant que tout va bien personne ne se pose la question.


Chacun y va de "son chauffeur incontournable" et de l'adresse mail que tout le monde s'arrache. Ce qui occulte complètement le fait qu'il faut être deux pour entrer en relation et que quelqu'un qui est génial avec certaines personnes peut se révéler insupportable pour d'autres tempéraments. J'observe que les touristes qui proposent des "bons plans" donnent rarement les détails du pourquoi c'est génial, ni sur ce qu'il y a à faire ou à voir de particulier ! Ils(elles) se contentent de dire que c'était "super"... "extraordinaire"... "sensationnel" !


  1. Puce D'après nos expériences et observations, je classe les chauffeurs/guides en 4 catégories avec nuances intermédiaires:


  1. le chauffeur/guide excellent voire exceptionnel: il est courtois, discret, attentionné, honnête, fiable. Il est cultivé et a parfois fait des études.

Il a de l'humour sans devenir familier. Il connait relativement bien son pays et se fait un plaisir de le partager avec nous: il fait découvrir la vie quotidienne et la culture de son peuple à travers la musique, la cuisine, les marchés, l'artisanat, la religion, les us et coutumes, les particularités ethniques, un tas de petites choses du quotidien qui nous échappent et qui font que l'on se sent plus "riche" et plus "intelligent" à la fin d'un voyage.

Il est à l'affût de tout ce qui peut nous intéresser. Il se renseigne pour savoir s'il y a des fêtes, des événements, des cérémonies qui se préparent ou qui vont avoir lieu dans la zone où nous nous trouvons, afin de nous en faire bénéficier. Il est un véritable initiateur :"regardez ça", "goûtez ça", "sentez ça", "écoutez ça", "observez ça" etc...Il cherche à nous mettre en contact avec les gens du pays.

Fin psychologue il repère rapidement ce que nous aimons et ce que nous n'aimons pas. Il cerne assez bien nos centres d'intérêts et se "met en quatre" pour rendre notre voyage intéressant, voire inoubliable. Il adapte ses commentaires, ses informations et sa façon de faire à la personnalité de ses clients, rendant chaque accompagnement unique. S'intéressant à tout, il est une mine de bons plans, et lorsqu'il ne connait pas celui que vous cherchez, il se renseigne. Il est humble.  Il a confiance dans ce qu'il sait et dans ce qu'il fait.

Il n'est pas chauvin et s'intéresse au pays de ses clients, à leur mode de vie. Il est dans un mode de partage.


  1. le bon chauffeur/guide: il a les mêmes qualités que le chauffeur exceptionnel, mais certains traits de personnalité, certains comportements, certaines méconnaissances, parfois un manque d'initiative ou un manque de tact font qu'il peut être légèrement décevant ou agaçant par moment, sollicitant un effort d'adaptation particulier de la part des clients, ce qui n'enlève rien à toutes les autres qualités.


  1. le chauffeur/guide moyen : il est poli, gentil, soucieux de donner une bonne opinion de lui (souvent afin d'obtenir un bon pourboire). Il manque souvent de confiance en lui ou dans sa profession. Il manque de motivation, en dehors de gagner de l'argent.

Il n'est pas réellement passionné par sa culture et son pays, il se contente de réciter des informations basiques que l'on trouve dans toutes les brochures, qu'il a tendance à répéter plusieurs fois au cours du voyage, comme une bande magnétique.

Il est davantage accompagnateur qu'initiateur. Il "balade" les clients dans les marchés, dans les villages, dans les temples, les pagodes, les musées, sur les sites, sans être lui même très intéressé par ce qui est à découvrir. Parfois il découvre en même temps que les clients.

Il attend qu'on lui pose des questions. Quand il n'a pas la réponse, il ne cherche pas à savoir et répond parfois n'importe quoi.

En général il se contente de suivre le programme à la lettre et lorsqu'il est en difficulté ou ne respecte pas le programme il se décharge en disant que c'est l'agence qui ne connait pas les réalités du terrain. Il manque parfois de tact en faisant des comparaisons entre ses particularités nationales et celles de ses clients : "nous les machinchoses sommes... alors que vous les Français..."

Il a souvent tendance à parler de ses "pauvres conditions de vie" et de celles de son pays, insistant lourdement sur toutes les charges qu'il a à assumer (les études de ses enfants, son loyer, la maladie de la grand mère, etc...probablement afin d'obtenir un bon pourboire)

C'est le genre de guide standard qui se contente de ce qui se passe.

S'il se passe quelque chose d'intéressant ou d'imprévu c'est à ce guide que profite l'effet d'émerveillement qu'éprouvent certaines personnes qui découvrent une destination, faisant l'amalgame entre le pays visité et le guide. Alors qu'il n'y est pour rien !


  1. le chauffeur/guide médiocre : soit il est incompétent (débutant ou vétéran fatigué) soit il est baratineur, irrespectueux, manipulateur, séducteur, menteur, intéressé, parfois grossier. Il peut être taciturne, timide, ou au contraire invasif, autoritaire, voire vindicatif.

Il se contente d'emmener les clients d'une étape à une autre, parfois en essayant de leur imposer des arrêts ou des étapes qui l'intéressent : commission, visite à des amis, de la famille.

Il a des addictions : au tabac en imposant des arrêts intempestifs aux clients, pour fumer, à l'alcool parfois, à son téléphone portable généralement : il passe plus de temps à recevoir et donner des appels, à recevoir et envoyer des SMS ou à jouer à des jeux d'arcade qu'à s'occuper de ses clients.

Il ne connait pas grand chose de son pays en dehors des résultats de match de football, de hockey, ou des résultats du loto. Il est pressé de finir sa journée, ou de prendre ses temps de repos. Il respecte rarement le programme prévu, et se décharge toujours en disant que l'agence fait n'importe quoi.

Il aime faire remarquer que vous avez découvert des choses non prévues au programme en espérant que vous en tiendrez compte dans le pourboire. Alors que ce n'est pas lui mais le hasard qui a fait que vous avez découverts ces choses.

Parfois, profitant de la réputation de l'agence qui l'emploie et du fait que les clients sont généralement moins vigilants pendant les vacances, il peut devenir malhonnête: il fait prendre en charge ses repas et parfois son hébergement par les clients à leur insu, alors que ces frais sont inclus dans le contrat ou qu'il se les fait rembourser, il peut aussi voler de l'argent, des objets de valeur, ou devenir violent lorsqu'on le remet en cause.


  1. PuceLes vrais chauffeurs/guides indépendants sont souvent des personnes qui ont travaillé ou travaillent pour des tours opérators connus. Entre deux contrats ou en basse saison, ils prennent en charge des touristes de façon indépendante (free lance). Ils ont de l'expérience, des papiers en règle, une licence de chauffeur ou de guide de tourisme, et connaissent parfois de bons plans.


Bon à savoir :


  1. PuceLorsque nous ne sommes pas satisfaits, nous demandons à l'agence locale de changer de chauffeur/guide, quitte à entrer en conflit.

C'est de nos vacances qu'il s'agit et nous avons payé suffisamment cher pour qu'elles méritent d'être respectées. Ce qui n'est pas toujours évident à faire par craintes des retombées sur son emploi. Mais il faut le faire....


  1. PuceCertains chauffeurs guides sont à la fois agence, chauffeur et guide. Ils s'occupent de la réservation des hôtels, et du programme. Comme les agences, ils proposent des circuits "clé en main", ou des circuits adaptés à notre projet.

Comme il n'y a pas d'intermédiaires ils sont généralement moins chers que les agences locales, qui sont moins chères que les agences internationales. Lorsqu'on a la chance de connaitre quelqu'un de fiable, c'est la meilleure solution. Par contre en cas de problème, on est obligé de le garder jusqu'à la fin du programme.


  1. PuceA propos des pourboires, nous préconisons de tenir compte du niveau de vie du pays visité: de nombreux guides et de nombreuses agences avancent des chiffres sans rapport avec une réalité quelconque : ils suggèrent entre 4 et 5 euros par jour et par personne, que ce soit en Inde ou aux USA : pour un couple qui part 20 jours cela donne au minimum : (4 x 2) x 20 = 160 euros, si on est 4 = 320 euros, dans des pays où le salaire mensuel moyen varie entre 80 et 180 euros. Sachant que le salaire est déjà inclus dans le prix du voyage.

Le pourboire doit rester une gratification et ne se substitue pas à un salaire. Certaines agences donnent de bas salaires aux chauffeurs/guides, souvent ne leur remboursent pas les frais de repas et d'hébergement, parce qu'elles savent que les pourboires vont compenser, ce qui n'est pas normal. Le Guide du Routard partage cette position page 42 du guide Kenya 2012.


Le lexique et la langue :


  1. Voyager en individuel suppose que l'on fasse preuve d'un peu plus de capacité d'adaptation que lorsqu'on voyage en groupe. Ne fut ce qu'au niveau de la communication : les chauffeurs/guides parlant notre langue sont plus rares, parce que généralement mobilisés par les agences qui vendent du groupe. Ce qui suppose que l'on parle un peu l'anglais qui est une langue plus internationale que le français.

  2. Voyager en individuel ou à la carte suppose davantage de rencontres des populations locales, qui généralement ne parlent pas le français. Si certaines parlent anglais, la majorité ne parlent que leur langue nationale.

Nous avons observé que le fait de faire l'effort d'apprendre quelques phrases usuelles dans la langue du pays visité ouvrait de nombreuses portes et donnait accès à des relations plus conviviales. Il nous est même arrivé exceptionnellement de communiquer avec des personnes fabuleuses, chacun parlant dans sa propre langue, et de nous comprendre comme si nous étions équipés de traducteurs instantanés.


  1. PuceApprendre quelques mots usuels pour entrer en relation avec d'autres cultures est une marque de compassion et un cadeau que l'on fait à nos hôtes.


La cuisine :


  1. La cuisine est un moyen aussi important que les sites historiques ou les rencontres ethniques pour découvrir un pays.

Elle prolonge le voyage à travers des saveurs, des parfums, des odeurs, des textures, des couleurs. Nouveaux légumes, nouveaux fruits, nouvelles épices, elle est plus intime que ce qui nous est donné à voir, puisque nous l'ingérons, nous nous en imprégnons.

Elle est la signature d'une culture: parfois dans un même pays, selon les régions, selon les ethnies, la diversité des mets change exprimant la particularité de chacune.

Il semble dommage de rester cantonné à une nourriture occidentale. Le dépaysement passant par tous les sens dont la nature nous a équipé.


  1. Nous essayons de goûter à tout ce qui fait la particularité d'un pays si possible dans des restaurants locaux sous certaines conditions:

  2. - qu'un minimum d'hygiène soit respecté, afin de ne pas mettre notre santé et notre voyage en danger. Sachant que parfois certains petits restaurants ont une cuisine plus saine que des établissements plus importants.

  3. Il nous arrive de demander à visiter les cuisines, et il arrive d'observer des choses hallucinantes comme ce restaurant en Inde du Sud très côté dans les guides où nous avons vu le cuisinier rempoter l'huile de la friteuse à beignets en faisant fondre directement les récipients d'huile en plastic dans l'huile brûlante. Toxicité garantie. Nous parions qu'il ne fait pas cela chez lui !

  4. - Nous privilégions les repas végétariens, tout en étant vigilants au niveau des crudités. De nombreux pays d'Asie ont une très bonne cuisine végétarienne. Généralement les légumes sont frais et de bonne qualité.

  5. - Après avoir observé les étals de poissonniers nous ne mangeons pas de poisson à l'intérieur des terres, mais uniquement au bord de la mer, et à condition qu'il soit issu de la pêche du jour. Nous ne mangeons pas de fruits de mer.

  6. - Après avoir vu les boucheries et les étalages de viandes sous différentes latitudes, nous ne mangeons pas d'autre viande que du poulet, à condition qu'il soit abattu et cuisiné le même jour.

  7. - Nous évitons les glaces et les laitages (à l'exception des curds du Sri lanka) nous privilégions les fruits.

  8. - Nous évitons le glutamate de sodium (exhausteur de goût) utilisé dans la cuisine asiatique parce que potentiellement dangereux.

  9. - Nous ne culpabilisons pas de dire que nous ne voulons pas de piment même si les autochtones ont tendance à rire des occidentaux qui n'aiment pas le piment (cela n'a rien à voir avec les épices et la cuisine épicée,). Un plat épicé n'est pas forcément pimenté.

  10. - Même si c'est présenté comme un rituel de bonne relation, nous ne culpabilisons pas de refuser de boire de l'alcool. Il y a de nombreux autres rituels de convivialité  qui ne font pas appel à l'alcool.

  11. Nous essayons toujours d'apprendre à réaliser au moins un plat du pays visité, afin de l'introduire dans nos menus une fois de retour. Certaines agences exploitent cette tendance en proposant des cours dans des restaurants,  30 à 80 $ le cours où l'on est 10 touristes à se battre autour de 3 réchauds.

L'idéal est d'apprendre avec une famille dans le cadre d'un Home Stay ou d'une Guesthouse. C'est plus authentique et moins cher.


Hygiène, santé, sécurité, indemnités :


  1. Informations générales : nous consultons les informations sur le site : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs

  2. Moustiques et paludisme : chacun est responsable de faire la part entre la réalité d'un pays et les suggestions des différents experts. Nous emportons des spray répellents (reconnus par l'OMS ou le ministère de la santé) et des diffuseurs d'insecticides à plaquettes : un autonome à piles, l'autre à brancher sur le secteur.

Ayant constaté que la plupart des moustiquaires sont en mauvais état, nous voyageons avec la nôtre, que nous utilisons si besoin. Peu encombrante et facile à installer, prévoir différents types de fixation pour l'adapter : Totem de Pharmavoyage  http://www.pharmavoyage.com

Pour info : On trouve de la Malarone  (anti-paludéen) dans les pharmacies de 40 à 80 euros la boite de 12 cachets. Pure folie !

Chez mon pharmacien elle est à 25 euros la boite, et le générique à 20 euros la boite. On ne peut l'obtenir que sur ordonnance même si elle n'est pas remboursée.

  1. Eau potable: nous ne buvons que de l'eau filtrée, bouillie, ou en bouteille. Nous utilisons un manchon isotherme afin d'avoir une eau relativement fraiche à disposition. Du thé et du café quand ils sont bons, ce qui est rarement le cas, à moins d'utiliser les dosettes de certaines marques internationales ou du café vietnamien (G7 instant coffee).

Lors de déplacements dans des régions non pourvues en eau minérale, nous utilisons un filtre Katadyn   http://www.katadyn.fr

  1. Tourista:  nous utilisons Tropic'aroma de Salvia Nutrition. Très efficace au niveau digestif mais aussi au niveau refroidissement bien que ce ne soit pas sa première indication. http://www.salvia-nutrition.com/voyages/produit-tropic-aroma-capsules-112-0.html

Les gélules de probiotiques "Lactibiane Voyage" de PileJe sont aussi très efficaces .

  1. Angines, refroidissements, petites infections : nous emportons de l'huile essentielle de tea tree, de Ravintsara Phytosun, des tablettes à l'origan A.D.P. de Energetica Natura(véritable antibiotique naturel) (en pharmacie).

  2. Hygiène et sécurité : Nous ne partageons les repas, collations, boissons, proposés par des autochtones rencontrés dans les temples, dans la rue ou dans les moyens de transport, qu'après avoir pris le temps de faire connaissance, et uniquement lorsqu'il s'agit de famille.

Nous n'acceptons jamais de produits et d'invitations venant d'hommes seuls ou en groupe.  (voir le guide du Routard et Lonely Planet)

  1. Argent et objets de valeur: nous plaçons notre réserve d'argent, nos passeports et la carte de crédit dans un holter en coton imperméabilisé porté sous la chemise, ou un petit sac à double fermeture porté devant. Nous ne voyageons jamais avec des bijoux. Nous ne laissons jamais notre matériel photo dans les chambres, ni dans les véhicules, sauf dans certains Home Stay que nous connaissons. Nous évitons de payer avec une carte de crédit.

Il nous est arrivé d'oublier notre sac une fois dans notre véhicule au Vietnam, le chauffeur ou un complice nous a dérobé 400 euros pendant une visite de village. La plupart des agences recommandent de ne jamais rien laisser de valeur dans les véhicules, même si le guide dit qu'il n'y a pas de problème, que l'on peut avoir confiance. La confiance à 100% n'existe pas.

  1. Retard d'avion: un décret de la cour de justice européenne indique que tout retard de plus de 3h sur un vol long courrier au départ de l'Europe donne lieu à une indemnisation de 250 à 600 euros par passager. CE n°261/2004. Le transporteur peut invoquer le cas de force majeur (panne, conditions météo etc...) toujours à vérifier. L'association de défense des consommateurs Que Choisir a créé un site pour aider les passagers à faire valoir leurs droits: http://www.quechoisir.org/app/indemnitair/

  2. Nous achetons toujours nos billets d'avion directement auprès des compagnies aériennes, les comparateurs (Opodo, Go Voyage, Easy Voyage, eDreams et consorts) avec des tarifs aléatoires se font souvent épingler par la DGCCRF pour fraudes et tarifs mensongers.

http://www.leprochainvoyage.com/frais-abusifs-des-agences-de-voyage-en-ligne/

http://www.leparisien.fr/economie/les-fausses-offres-allechantes-des-comparateurs-de-billets-d-avion-11-02-2015-4524723366333.php

  1. Hébergements et réservations

  2. Puce   Eviter de faire des réservations par des centrales de location du genre Agoda, Expedia, Booking etc...

Ces centrales achètent des places prioritaires à Google, de façon à toujours être placées en premier quand vous tapez un nom d'hôtel, de ce fait le site propre de l'hôtel arrive bien plus loin quand ces centrales n'interdisent pas aux hébergements de supprimer leurs sires web de façon à avoir l'exclusivité des réservations. Elles imposent des quotas et des tarifs aux hébergeurs. Lorsqu'ils s'agit d'hôtels de plus de 30 chambres, cela est gérable, lorsqu'ils s'agit de petits hôtels familiaux, voire de guesthouse, qui n'ont que quelques chambres, ils se retrouvent piégés dans un système qui les dépasse, avec l'impossibilité de louer à des particuliers parce que ces centrales leur imposent un quasi monopole sur leurs disponibilités ou leurs priorités de réservations, avec chantage à la clef de rupture de contrat s'ils dérogent. Ce qui à terme nous oblige à passer par elles pour obtenir un hébergement. C'est une atteinte à la liberté du tourisme individuel.

Elles demandent des commissions aux hébergements s'ils veulent être mieux placés dans leur classement. Ce n'est pas l'avis des clients qui est pris en compte mais les commissions versées par les hôtels. Elles vous vendent les chambres quelques euros plus chers que les hébergeurs (les tarifs affichés sont rarement le prix à payer au moment de régler, ce qui a amené le gouvernement Français à proposer de nouvelles lois dans ce domaine), tout en imposant aux hébergements de leur retourner parfois jusqu'à 50 % du prix de la chambre. Voir Que Choisir n°520 Décembre 2013 - Que Choisir n° 537 Juin 2015 -Que choisir n°559 Juin 2017 - M6 19/45 - 01/06/2017).

Le conseil de Que Choisir, de M6 et TF1 est de consulter les centrales pour avoir une idée des services de l'hôtel et de réserver directement auprès de l'hôtel. 

Si nous voulons continuer à voyager librement, il nous appartient de ne pas cautionner ce genre de dérives.

  1. Pauvreté et sécurité: de nombreuses personnes, sur certains forums, écrivent qu'il est "normal" qu'il y ait de la délinquance dans les pays pauvres, laissant entendre que l'agression de touristes serait "justifiée" du fait de la différence de ressources et de niveau de vie !

Tenir de tels propos est réducteur, stigmatisant, dangereux :

1- tous les pauvres ne sont pas délinquants et ce n'est pas parce qu'on est pauvre que l'on devient délinquant. Il y a des délinquants dans toutes les catégories sociales, dans tous les pays du monde. C'est vrai que l'on montre moins du doigt ceux qui pratiquent la délinquance économique, politique, juridique...ce type de délinquance fait beaucoup plus de victimes, mais on en parle moins !

2- les pays pauvres ne sont pas toujours aussi pauvres qu'on le dit : le Brésil, l'Inde, le Sri Lanka, le Vietnam, d'autres pays d'Asie, ne sont pas des pays pauvres, contrairement  à de nombreux pays africains.

L'Inde s'enorgueillit d'avoir le plus grand nombre de milliardaires et 200 millions de nouveaux riches ! C'est le fossé entre les nantis et le petit peuple et la non-redistribution des richesses qui créent la pauvreté.

Aux Etats Unis, qui est un pays "riche", il y a autant, si ce n'est plus, de délinquance et de crimes que dans les pays en voie de développement.

3- Dans de nombreuses destinations visitées, les "riches" sont plus nombreux et plus riches que la majorité des touristes qui les visitent. Richesses qui se construisent grâce aux ressources du pays, dont le tourisme fait partie, grâce aux salaires exceptionnellement bas pratiqués dans les entreprises de ces pays, grâce à d'autres formes d'enrichissement (spéculation, corruption, esclavage )

http://www.globalslaveryindex.org/findings/

4- Tous les voyageurs ne sont pas "riches". Beaucoup de touristes sont des "petits salaires" qui ont économisé un an, voire plusieurs années pour s'offrir le voyage de leur vie. Les plus âgés ont du attendre que les enfants soient grands et autonomes pour pouvoir mettre un peu d'argent de côté pour voyager. Généralement ce sont eux qui sont victimes d'agressions, de vols, d'arnaques parce que voyageant dans des conditions plus précaires. Les " plus fortunés" qui logent dans les hôtels de luxe, vont dans les boutiques de luxe, circulent en voitures de luxe, ne se font pas agresser. Les services de sécurité veillent.

5- Voyager ne veut pas dire que l'on est fortuné. Grâce aux congés payés, à la démocratisation des vols longs courriers, et au fait que  dans beaucoup de familles l'homme et la femme travaillent, les destinations lointaines sont davantage accessibles.

Ce n'est pas parce qu'on a un appareil photo numérique, même de marque connue, sur le ventre, que l'on est riche et que cela justifie le fait de se faire agresser. Ce n'est pas parce qu'on est étranger que l'on doit se faire violer ou se faire déposséder de ses économies.

Ce n'est pas le tourisme qui engendre la délinquance, mais la mondialisation, la facilité, les situations de fragilité, parfois la paresse.

Comme pour les stupéfiants, on gagne plus d'argent dans l'illégalité qu'en allant travailler en usine, dans un hôtel ou sur le marché.

Le tourisme génère de nombreux emplois, dans l'hôtellerie, le commerce, l'artisanat, les services, l'agriculture, l'élevage, l'entretient des sites, des routes, des musées, les transports etc...Si de nombreuses personnes en vivent légalement, en travaillant, de nombreuses autres personnes cherchent à en vivre de façon illégale, sans trop se fatiguer. 

D'autre part, si les états et les "nantis " de ces pays ne redistribuent pas les richesses, ce n'est pas de la faute des touristes !

6- Les agresseurs ne s'attaquent pas aux grands hôtels, ne s'attaquent pas aux groupes, ni aux hommes "baraqués". Leurs victimes sont des personnes isolées, pas trop bodybuildées, fragilisées par le changement de contexte, par la perte de repères, souvent crédules parce que sensibles ou inhabituées à tout ce qui est nouveau.

  1. Puce Généralement les agressions ne sont pas destinées à nourrir une famille en détresse, mais à nourrir des fantasmes dus à la mondialisation ou à l'hypertrophie d'un égo: faire la fête, se faire de l'argent facile, épater les copains, s'équiper d'appareils à la mode, s'acheter une moto, s'acheter une dose de stupéfiant, "baiser" une occidentale.

S'attaquer à un touriste ou à une femme pourrait s'apparenter à ce qui sous-tend les génocides, l'esclavage, le viol: ce n'est qu'un étranger, une étrangère, une "chose différente et insignifiante" que l'on peut spolier, arnaquer, maltraiter, voire éliminer.

Les juges locaux et la police locale sont généralement moins sévères pour les agressions de touristes, quand ils se saisissent réellement de l'affaire ! Par contre si le touriste consomme des stupéfiants ou est pédophile, la police et la justice locale se montrent très expéditives. Cherchez l'erreur !