Manger "BIO"

Marjolaime  V/S  Marjolhaine

les Salons se suivent et ne se ressemblent pas...

Quand le bio devient " bobo "...

"Ne mangez rien que votre arrière-grand-mère ne reconnait pas comme aliment"

Michael Pollan - les règles d'une saine alimentation- Trésor Caché - 2010

    Si je suis heureux que l'intérêt pour les produits naturels (que l'on appelle "bio" aujourd'hui) prenne autant d'ampleur, que les prix se démocratisent en devenant abordables pour ceux qui ont de petits budgets, je suis inquiet et en colère contre une dérive induite par une nouvelle catégorie de consom'acteurs: les "bobos" (bourgeois bohèmes: affichant souvent une idéologie de "gauche" généralement en contradiction avec un mode de vie plutôt à "droite"). Renaud Séchan les a relativement bien caricaturés dans sa chanson éponyme.

Avant "le bio" :

    Mes grands parents, mes parents, mes voisins cultivaient leurs jardins depuis plus d'un siècle sans engrais chimiques, sans pesticides, de la façon la plus naturelle. Ils faisaient les yaourts, les confitures, les conserves, élevaient leurs poules qui vivaient en liberté dans le jardin, pour leur viande et leurs oeufs. Ils allaient chercher le lait et le beurre à la ferme provenant de vaches qui avaient brouté dans les prés, nourries au foin l'hiver. Le boucher achetaient les boeufs et les porcs élevés en plein air aux paysans de la région.

Le boulanger faisait du pain au levain avec la farine de blés anciens du village, moulue chez le meunier du village, cuit au four à bois. Tous faisaient du "bio" sans le savoir, produisaient et mangeaient des aliments de haute qualité nutritive et gustative, sans en faire un monde, encore moins une tendance. C'était un village ordinaire des années 50/60 comme il y en avait partout en France.

C'était la façon de vivre à la campagne à l'époque, que l'on retrouvait sur les petits marchés des villes, dans les épiceries, les boucheries, les boulangeries de quartier, avant l'ère de la grande distribution et de la révolution verte (années 80/90) !

Mes grands-mères fidèles à D.C. Jarvis, à Raymond Dextreit et sa méthode harmoniste, un peu plus tard à Eric Nigelle nous soignaient à l'argile, aux tisanes, à l'ail, au miel, au jus de citron et au chou, au vinaigre de cidre, sans prosélytisme, mais avec efficacité. Nous étions rarement malades. Ma mère, qui était amie avec Rika Zarai, pratiquait ses techniques de soins. Si ses bains de siège ont provoqué une hilarité chez la majorité des gens, quelques années plus tard les bains dérivatifs et les poches de gel de France Guillain ont démontré à quel point cela peut être efficace. Il n'y a que ceux qui n'ont pas essayé qui continuent de rire...

Nos parents nous soignaient par homéopathie à une époque où Boiron n'avait pas encore imposé le monopole de sa production industrielle et où les lobbies pharmaceutiques, la médecine à pensée unique et l'académie des sciences européenne (sous couvert d'une ministre corrompue) n'avaient pas encore déclaré la guerre aux suceurs de granules. (la concurrence était moins importante, elle ne représentait pas encore un danger économique).

Nous allions à l'école du village qui pratiquait la pédagogie Montessori, (parce qu'à l'époque c'était la formation de base de la plupart des instituteurs en Belgique), sans imaginer que nous faisions quelque chose d'exceptionnel. Ecole qui n'a jamais fermé lors de la pandémie de grippe Asiatique qui a fait des centaines de milliers de morts.

    Aujourd'hui je réalise la chance que j'ai eue de connaître tout cela. Mes papilles n'ont rien oublié de tout ce qui m'a été donné de goûter. Comme l'écrit Pierre Weill, ce temps est révolu, et ne reviendra jamais.12  Dont acte et "merde" !

Dans les années 60/70, période de mouvance écologique balbutiante, qui ne se disait pas encore "durable, équitable", apparaissent des adeptes de la convivialité, des partisans du "rester" (plutôt que retour) à la nature, soucieux de la protection de la planète et des espèces.

Il s'agissait pour beaucoup d'un désir ou d'un besoin de rester fidèle aux sources, à la solidarité, à l'essentiel.


    Pour une grande majorité d'entre nous, c'était la prolongation de la prise de conscience des années 60, avec le refus de la société de consommation, de l'industrialisation galopante, de la révolution verte et de son agro-business, du pouvoir donné à l'argent, assorti d'une résistance contre une tendance à imposer l'uniformisation, la conformité, l'individualisme.

Contrairement aux idéologies qu'on leur prêtait, dans leur désir de vivre de façon communautaire et solidaire ils étaient davantage proches de Charles Fourrier ou de Henri David Thoreau que de Karl Marx !

C'est vrai qu'ils avaient des rêves : ils rêvaient d'acheter et de retaper une ferme abandonnée, ils rêvaient de petits troupeaux de chèvres ou de moutons, ils rêvaient de redécouvrir les gestes des paysans et des artisans d'antan. Ils rêvaient de permaculture, ou d'agriculture raisonnée, bien avant que l'on en fasse une tendance. Ils rêvaient de privilégier l'être à l'avoir.

Faire soi-même ses produits de consommation courante, ses vêtements, utiliser des produits non toxiques, privilégier tout ce qui est naturel, et surtout s'entr'aider, consommer de façon raisonnée, étaient leur credo. Ils n'étaient pas loin de l'esprit de Gandhi, d'Albert Howard, plus tard de Vandana Shiva ou de Pierre Rabhi ! Ils rêvaient d'échange, de partage, de solidarité, de mixité, de convivialité, de non violence, de respect de la terre et des animaux qui nous nourrissent, ils rêvaient de paix et d'amour.

La plupart étaient végétariens par respect pour la nature et pour des raisons économiques. Ce qui ne les empêchait pas de manger une bonne charcuterie, une bonne volaille ou un bon fromage quand ils en avaient l'occasion. Aujourd'hui on les mettrait dans la catégorie des flexitariens.

Ils avaient manifesté contre la guerre au Vietnam déjà arrosée des herbicides de Monsanto (agent orange), manifesté contre le développement du nucléaire (armes et centrales)- No Nukes, avaient occupés le plateau du Larzac contre sa militarisation, certains d'entre eux avaient fait les chemins de Katmandou à la recherche d'une philosophie plus proche de leurs valeurs et de leur façon de vivre que de celles de parents soumis au système.

La mémoire collective "bien pensante" n'en a retenu que  des clichés, des caricatures.

Souvent chevelu(e)s et barbus, en jeans's ou pantalons de velours, en tuniques plus ou moins fines et jupes de crêpe indiennes sans soutien-gorge (No Bra ou Burn Bra), en sabots suédois, ils(elles) étaient catalogué(e)s de "baba cools", de doux rêveurs, de fumeurs d'herbe voire de fainéants ou de bons à rien. Alors que défricher la garrigue, retaper une bergerie, élever des abeilles ou des moutons, fabriquer des meubles ou construire sa maison, tisser ses vêtements n'ont jamais été une sinécure, bien que cela fut un plaisir.

Ils pensaient pouvoir convaincre le monde de devenir zen, fraternel, solidaire, non-violent. Ils s'imaginaient que nous pourrions devenir un jour tous égaux en droits, partageant l'accès à une nourriture de qualité et un mode de vie sain et frugal.

C'est à cette époque qu'apparaissent les expositions, salons et autres événements destinés à faire connaitre cette mouvance.

    C'est à cette période que Nature et Progrès (groupement de professionnels et de consommateurs) prend son essor et crée en 1976 le premier salon grand public d'agriculture et d'alimentation biologiques et d'écologie à Paris : Marjolaine.

Salon qui sera suivi de beaucoup d'autres: Zen, Vivre Autrement, Vivez Nature, Bien Être etc....

On pouvait y découvrir tout ce qui se faisait de naturel à l'époque, du fromage de chèvre, au chocolat, en passant par le miel, les légumes, la cuisine familiale, les gilets en peaux et en laine vierge, les huiles essentielles artisanales pas encore frelatées, la cuisson à vapeur douce et ses accessoires, la construction d'une éolienne, l'isolation d'une maison au chanvre, les activités manuelles, le mobilier en vrai bois, les arts créatifs, des techniques de soins et de santé alternatives.

En parallèle à ce qui pouvait alimenter le corps ou faciliter la vie, on y trouvait aussi de quoi nourrir l'esprit et le coeur.

Les stands qui proposaient des meubles en bois naturels, comme le fameux shoggi d'Alain Gaubert, des pulls de laine à la teinture végétale, des savons artisanaux made in France aux huiles essentielles, côtoyaient des étals qui faisaient découvrir la méthode de Bardo, l'école Steiner, un institut de digipuncture, un centre de Tai Chi Chuan, des associations de défense de la nature (Robin des Bois) ou de défense des minorités ethniques, des chantres de la biodiversité ou du multi-culturalisme.

Il y avait aussi des boutiques d'encens et de bondieuseries à la gloire de gurus pas toujours désintéressés, des centres de Yoga et de soins ayurvédiques (Kyran Vyas), des ateliers de massages californiens, de drainage lymphatique (de Vodder), de sophrologie.

Le tout dans une ambiance bon enfant.    

Les exposants étaient généralement des personnes engagées, créatives, motivées, qui croyaient et vivaient ce qu'elles présentaient. L'expérience remplaçant souvent une formation officielle qui faisait défaut. Beaucoup, venant de loin, dormaient dans leur voiture ou leur camping car et consommaient leurs propres produits.

Le public était essentiellement composé de personnes attirées par ce mode de vivre et de penser, souvent déjà dans la mouvance, il y avait également des curieux qui flottaient entre le choix de vivre "libre" et le choix de vivre "conforme", des gens qui voulaient savoir ce qui se trame derrière ce mouvement dont on parle de plus en plus, et de gens qui passaient par là.


Prôner la solidarité impliquait d'être solidaire, convivial, engagé. Afficher des valeurs humaines impliquait des comportements concernés dans la vie quotidienne. A l'époque on ne se gargarisait pas de durable, équitable, solidaire, on pratiquait tout simplement.

Ce qui amenait une grande majorité du public de ces salons à se sentir proche, à se respecter, et à respecter les différences, même si on était pas toujours d'accord. Caricaturalement c'était assez "zen".

 

C'était l'occasion pour chacun de découvrir des choses et des courants de pensée que l'on ne connaissait pas, d'échanger ou tester des techniques, des adresses, d'acheter des objets, des produits, des bouquins qui allaient peut être nous donner envie d'aller plus loin.


    J'ai aimé Marjolaine à l'époque où elle me remplissait d'espoir, me faisait partager ses rêves et ses réalités, me donnant envie de changer ma propre façon de vivre, et de produire un jour mes propres légumes.

Longtemps après Hildegarde de Bingen (XIIème siècle) et Albert Howard(1873-1947) des médecins comme Henri Leclerc, Leon Binet, Theophile Bondouy, Catherine Kousmine7, à l'époque et plus tard D.Servan Schreiber, Richard Beliveau, Seignalet8, Joyeux9, de Lorgeril10,  forts de leurs expériences de terrain et de leurs recherches, attirent l'attention sur l'importance du rapport entre l'agriculture - l'élevage, l'alimentation et la santé, invoquant des modes de cultures et des aménagements alimentaires destinés à favoriser une meilleure santé.

Et puis il y a eu "le bio" : comment transformer notre préoccupation pour le bien-vivre en mine d'or.....

    Au fur et à mesure que l'on s'éloigne de cette période (fin des années 80), l'esprit du salon semble prendre ses distances avec l'esprit d'origine. Le rouleau compresseur de la Révolution Verte, de l'agro-business et de la mondialisation est en marche, écrasant la culture vivrière et diversifiée au profit de la monoculture industrielle et de l'exportation. 10 millions de bouches à nourrir supplémentaires dans l'hexagone et 10 fois plus en Europe servant d'alibi à la croissance agro-industrielle.

Le salon devient de plus en plus commercial, vend son âme au consumérisme.  Le naturel quitte la sagesse pour devenir un business.

Sous des concepts qui sonnent bien à l'oreille comme "équitable, durable, solidaire" se dissimule un commerce opportuniste.

Voir le film de Christian Jenzsh diffusé sur ARTE : "Produire bio, un business comme les autres" et le livre de Chrsitophe Busset - Les Imposteurs du Bio18

Exit les petits producteurs, les artisans, les inventeurs, les créateurs, place aux bio-ni-menteurs ( on dit aussi "commun-niquant.)

On ne partage plus une production, un savoir-faire, on importe ou crée des tendances et les besoins qui vont avec, on répond à des-espérances en créant des dépendances: quand le bio devient tendance...

  1. Apparaissent les industriels de l'agro-alimentaire et les grandes surfaces qui ont compris qu'il y a un créneau porteur dans le "bio", avec ou sans Nature et Progrès, introduisant parfois des produits qui n'ont rien de "bio", ou ne respectant pas les cahiers des charges de la filière "bio".

  2. Apparaissent des "naturopathes" et autres "heilpraktikers" quant ils ne se  ne s'auto-proclament pas "coach santé ou bien être "  moins scrupuleux que ceux de la première génération, avec des consultations à 80 € minimum, équipés d'un tas d'appareils sophistiqués aux diagnostics douteux (Physioscan et autres scanners quantiques à biorésonnace, assortis d'un jargon qui en met plein la vue sur les vibrations moléculaires...), des stages de remise en forme ou de santé naturelle allant de 300 à 700 € les 3 ou 5 jours (hors frais d'hébergements), affirmant haut et fort que l'alimentation saine, la santé et le bonheur sont un droit auquel chacun doit avoir accès. Ce que ne tendent pas à prouver les tarifs qu'ils(elles) pratiquent !

Autrefois, les naturopathes suivaient de longues formations, certaines dans le cadre d'universités de médecine (ce fut le cas à Nanterre), bénéficiaient d'une banque d'expériences, utilisaient des outils diagnostic naturels comme l'iridiologie, prescrivaient des ajustements alimentaires, des remèdes naturels que l'on trouvaient facilement, parfois de l'homéopathie, Dolisos, LHF, avant le monopole Boiron.

Aujourd'hui il font des formations express, utilisent des appareils sophistiqués et chers complètement "bidon", prescrivent des compléments alimentaires onéreux préconisés par les laboratoires qui ont "accompagné" leurs formations ou les pharmaciens qui profitent de cette tendance. La majorité des rayons des pharmacies ne concernent plus que des compléments alimentaires bien que la médecine officielle disent que c'est de la poudre de perlimpinpin. Il n'y a pas de petits profits.

  1. Apparaissent un tas d'opportunistes qui n'ont rien à voir avec l'alimentation ni la culture bio mais qui ont compris qu'il y avait un marché en pleine expansion. Souvent diplômés de hautes études commerciales, digitales, informatiques, ne trouvant pas de débouchés dans le monde du business ou par facilité, se mettent à jouer dans la cour de l'alimentation saine:

  2. Pucedes "blogueuses"ou "influençeuses", très à la mode. C'est à elles et (eux les garçons s'y mettent aussi) que nous devons cette fascination pour les produits "exotiques",  les "super-aliments" ainsi que tous ces plats aux noms ridicules : buddha bowl, one pot pasta, energy balls, low carb et autres délires du même genre empruntés à leurs homologues anglo-saxonn(e)s qui, comme pour tout ce qui est outre-atlantique, ont 10 ans d'avance sur nous, sans pour autant être des modèles intéressants. Elles (majoritairement des femmes) se présentent généralement comme véganes, soutenues par un certains nombre de marques, voire des réseaux sociaux comme youtube, qui leur versent des royalties en fonction du nombre d'abonnés et d'interventions. Il y en a tellement que je ne peux pas les citer.

Si certain(e)s sont de réelles cuisinières passionnées qui oeuvrent à faire évoluer et démocratiser la cuisine saine, je peux les nommer parce que peu nombreuses: Valerie Cupillard, Marie Laforêt, Clea, Clémence Catz, Claude Aubert. Je n'associe pas Marie Chioca trop prolixe, apparemment très préoccupée par la publication.

Beaucoup sortent d'écoles de commerce, en tant que Community Manager, diplômé(e)s en Webmarketing ou autre MBA, surfant sur la vague pour étoffer un CV , se faire de l'argent facile, parce que cela permet d'être "nomade numérique". Elles postent leurs vidéos de Dubai, du Mexique, de Bali...Pour être crédibles elles(en majorité des jeunes femmes) s'inventent une grand-mère ou une mère cuisinières qui leur auraient légué une passion ou des recettes.

Le but étant d'attirer un maximum de followers et de like, d'êtres citées dans des revues de cuisine naturelle( HealthyFood, Slowly Veggie, etc...), de faire éditer des livres de recettes bourrés de copiés/collés, soit pour convaincre de futurs employeurs de leur expérience(compétence) e-commerciale, soit parce qu'elles n'arrivent pas se faire une place dans le monde du business numérique. Dans quelques années elles vendront des tee-shirts auto-bronzants ou des maillots brésiliens convertibles si c'est à la mode.

  1. Pucedes "startups" créées par des jeunes diplômés MBA (Master of Business Administration) et autres diplômes du système consumériste et
    opportuniste, jouent aux intermédiaires entre producteurs et consommateurs, en tentant de faire croire qu'ils sont depuis longtemps concernés et passionnés par le bio, l'alimentation saine etc....(PouDeBon, Naturitas, BeinManger, ToutCeQuiPeutSeVendre), avec une consonance "naturelle" parce que c'est porteur....je ne peux les citer tous car trop nombreux.

Nous assistons à une ubérisation du bio et des produits naturels à cause de ces "écoles privées du monde des affaires" qui produisent des tonnes de "diplômés" à l'affut d'un créneau dont l'objectif est de transformer tout ce qui peut l'être en marché et marchandises. A l'instar du système néo-libéral qui les produit, ils vivent de la marchandisation de tout, allant jusqu'à faire passer vos désirs pour des besoins. Il s'agit d'une instrumentalisation minable de l'économie coopérative qui joue les intermédiaires de la désintermédiarisation.

Comme les blogueuses, dans quelques années ils(elles) vendront des tee-shirts auto-bronzants, des maillots brésiliens convertibles ou des vélos à hydrogène si c'est à la mode.

  1. Pucedes "coachs" de santé et de longue vie, de gurus new-age auto-proclamés comme David Tan, osteo-kinésithérapeute, fondateur de "life-force", qui à 40 ans déclare avoir visité plus de 70 pays, avoir soigné plusieurs dizaines de milliers de personnes (40 000), tout en réalisant des dizaines de video et de nombreux livres de conseils, en même temps qu'il organise de nombreux stages "bien-être" très lucratifs,  Aloïs Audebrand qui aurait également parcouru le monde pour être formé par des chamans et des médecins complètement inconnus, fondateur de "healing force".

Précoces, surdoués ou baratineurs ? A l'instar des blogeuses et startups opportunistes, très "touche à tout" ils compilent ce que d'autres ont découvert avant eux afin d'en faire une méthode (recettes) comme "l'étude" sur les zones bleues ou la cohérence cardiaque dont David Tan inonde les magazines "bio", études qui ont fait l'objet de véritables recherches scientifiques depuis plusieurs années.

Techniques de persuasions et stratégies commerciales qui relèvent de celles employées par la plupart des gurus qui s'inventent des passés, des rencontres, des formations, des connaissances à dormir debout.

  1. En même temps que tous ces gens apparaît la mode des "super-aliments" (super-rentables): cartilage de requin anti-cancer, baie de Godji aux mille vertus, extrait de pépin de pamplemousse "antibiotoutcequonveut", jus de grenade, de noni, de baobab garantissant une éternelle jeunesse anti-oxydée, le camu camu super vitamine C, le miraculeux miel de Manuka, l'açaï super antioxydant, le chia super omega 3, le chou kale super vitaminé, aujourd'hui c'est le tour du moringa, de l'épine vinette, et toute une collection de compléments alimentaires à consonances "pseudo-médicales": antioxydants, anti-cholestérol, chelateurs de métaux lourds, immuno-stimulants, détoxinants (acerola, levure de riz rouge, nopal, guarana, noderma/reishi, klamath, rhodiola, chlorella, et autres algues "bienfaisantes"), des nouveaux sucres xylitol, stévia, agave etc... des produits "tendance" et dispendieux qui seraient indispensables à une bonne hygiène de vie....sans aucune preuve scientifique avérée, si ce n'est celle de laboratoires ou d'importateurs qui cautionnent ou commercialisent ces produits.

Ma grand mère disait que plus le menu est long dans un restaurant moins la nourriture doit être bonne...cela marche aussi pour les coachs et autres business du bien-être, plus ils étalent de domaines de compétences plus cela sent l'arnaque.

  1. Apparaissent une pléthore d'experts (de nombreux médecins jouant sur leur titre pour renforcer leur crédibilité), de conférenciers et d'auteur(e)s prolixes, en tous genres, avec des régimes "miracles" ou des recettes de vie. A l'instar des blogueuses, des startups, des coachs opportunistes, ils(elles) se basent souvent sur ce qui a déjà été découvert reprenant à leur compte des recherches entreprises quelques années avant, comme les recherches sur l'Ikigaï .

Fleurissent un nombre inimaginable de gourous "new-age" parfois soutenus par des people, des laboratoires et des importateurs de compléments alimentaires, avec leurs "prescripteurs" noyés dans les conflits d'intérêts, des "sages" exotiques en quête de disciples, voire des mouvements sectaires qui se déguisent en marchands du temple pour recruter de futurs adeptes.

  1. Apparaissent un tas de gadgets "mirobolants": les lunettes à grilles qui restaurent la vue, les tables de massage aéro-spéciales,  l'ioniseur positif qui transforme l'appartement en montagne suisse, les cristaux qui harmonisent les chakras, les filtres qui changent l'eau du robinet en source de jouvence, les bols d'air qui recréent la forêt de pins sous les narines, le "vitaliseur" à vapeur douce, de qualité irréprochable, mais dont les arguments pseudo-scientifiques (nombre d'or !) tendent à justifier le coût élevé, les appareils de massage bio-magnétiques qui rétablissent les équilibres vitaux, un tas de cd/dvd et autres ondes numériques qui stimuleraient les transactions "méta" des cellules et boosteraient les défenses immunitaires, les scanners à vibrations bio-soniques qui détectent les dysfonctionnements de nos organes sans même nous toucher, les céramiques qui protègent des ondes négatives, les bains de pieds détoxifiants qui nettoient le corps de toutes les impuretés, tout ce qui peut faire croire à une vie meilleure et attirer l'argent de la crédulité.

On occulte les sources d'oméga 3 (poissons gras, pourpier, huiles végétales etc...), de vitamines, d'antioxydants, proches de nous et beaucoup plus abordables, que nos anciens utilisaient bien avant nous parce que disposant d'une alimentation riche et variée, qui ne peut être efficace que dans le cadre d'un mode de vie et d'une alimentation globale. Il y a autant d'antioxydants dans les myrtilles que dans les baies de godji. Nos graines de lins contiennent autant d'oméga 3 que les graines de chia, les graines de sésame, les baies de cynorhodon et nos choux contiennent autant de vitamines C que le chou kalé.

Nous avons chez nous des baies, des fruits, des légumes, des herbes, des aromates, des graines, des épices, des protéines, des plantes médicinales et des algues qui valent largement les super-produits "exotiques" tout en étant beaucoup moins onéreux, avec la taxe carbone en moins.

Si on n'a pas accès aux produits du jardins, du petit marché paysan, des cueillettes sauvages, le cocktail de fruits rouges surgelés de Picard est une véritable bombe de santé pour les gens pressés, tout aussi efficace si ce n'est plus que godji et açaï et compagnie.

Mais cela ne rapporte rien aux laboratoires, aux importateurs, aux intermédiaires. En quoi le miel produit par les abeilles néo-zélandaises à partir de l'arbre à tea (tea tree) serait il différent du miel produit par les abeilles Française à partir du thym ? Je connais un petit apiculteur qui vend un miel à la propolis tout aussi efficace si ce n'est plus que le miel de Manuka, 3 fois moins cher.

On oublie souvent que l'alimentation globale, et le mode de vie qui l'accompagne, sont un acte de prévention. Plus on commence tôt et plus c'est efficace. Je préfère ceux qui prônent la part "alicament" de notre alimentation ordinaire qui a traversé des générations à ceux qui nous invitent à consommer des super-aliments exotiques et autres compléments alimentaires en fonction des tendances du moment.

Le moringa qui se trouve sur tous les petits marchés Sri Lankais à des prix ridiculement bas est devenu un produit de luxe en Europe !

Se tourner vers les antioxydants à 60 ans en prévision d'un possible cancer du sein ou du colon ne sert pas à grand chose. Fumer, ou ingurgiter des "cocktails" de pesticides et d'insecticides pendant 40 ans et se mettre au "bio" ne changera rien au pronostic vital.

  1. Toujours sous l'effet d'une mode insufflée par des "experts et des coachs éclairés" en conflits d'intérêt avec des groupe agro alimentaires, parfois soutenus par des "people", nous serions tous devenus sensibles voire intolérants au gluten, au lactose, aux oeufs, sans parler du soja controversé, autant de produits dont il faudrait se passer pour rester en bonne santé plus longtemps. Nous arrivons à la frontière de l'orthorexie !

J'observe que nombre de ces experts et de ces "people" sont aussi vendeurs de livres et de supports multi-médias expliquant leurs théories, proposant des régimes, des produits dérivés et des accessoires onéreux qu'ils suggèrent en substitution.

  1. Puce Sans viande, sans laitage, sans miel, sans oeufs, sans gluten, sans soja, sans Fodmap, si on enlève ce qui ne convient pas à notre groupe sanguin (d'Adamo), sans aller jusqu'aux régimes prônés par des "médecins opportunistes" Dukan, Cohen, Delabos etc..., nous sommes bons pour une ascèse monastique qui s'appelle l'orthorexie : des protéines, de l'eau, du riz, du kasha, des légumes cuits à la vapeur "vitalisée" ou crus, quelques herbes sauvages ou graines germées et beaucoup de super-aliments ! Hari Krishna !

  2. Puce De nombreuses recherches font apparaitre que depuis la moitié du siècle dernier la plupart de ces intolérances peuvent être induites par le fait que de plus en plus aliments sont issus de produits de mauvaise qualité nutritionnelle parce que hybrides ou mutés, génétiquement modifiés, cultivés de façon intensive et chimique voire hors sol (hydroponique) afin de répondre à des critères de goût, de couleurs, de forme, à des critères phyto-sanitaires (résistances à la sécheresse, aux parasites, aux bactérie), et surtout à des critères de productivité et de rentabilité: plus de rendement à l'hectare ou à l'animal = plus d'argent, même si en toile de fond on nous fait croire que produire plus a pour objectif de nourrir des humains de plus en plus nombreux. (mais de plus en plus malades !)

  3. PuceIl y a aujourd'hui des "journalistes" qui font l'apologie de "la bouffe de demain":  des sociétés tendent à produire de la viande synthétique à partir d'imprimantes 3D, d'aurtres sociétés tendent à cultiver des légumes et des fruits sans terre (hydroponique), uniquement avec des substrats de synthèse et verticalement dans des immeubles de plusieurs étages, cherchant à faire croire que cette alimentation résoudra les problèmes...Nous en avons visité à Singapour, délirant !

Génial, vos enfants ne sauront plus ce qu'est une laitue de pleine terre, une cerise ou un abricot qui ont murit sur l'arbre. Vos pommes sont déjà trafiquées en laboratoire afin de développer des saveurs, des textures, des couleurs qui plaisent à une clientèle.

  1. Puce Si nous ne pouvons plus produire davantage de façon traditionnelle, pourquoi vend-on nos terres à des lobbies étrangers (Chine) qui les exploitent pour leur population et pourquoi exportons nous les deux tiers de notre production agricole, de notre pêche, de notre viande ?

Produire plus pour vendre moins cher est aussi un argument invoqué, très relatif lorsqu'on voit le profit que fait l'industrie agro-alimentaire et ses différents intermédiaires (hypermarchés) sur la baisse de qualité des aliments, avec en corollaire le profit faramineux que fait l'industrie pharmaceutique pour traiter toutes les pathologies de civilisation liées à cette baisse de qualité nutritionnelle.12

Comme pour les végétaux, on crée des races animales par manipulations génétiques afin de produire des races plus rentables: de vaches laitières" tankers", des vaches à viande aux fessiers surdéveloppés, des volailles ou des saumons qui se développent plus vite, des races de porcs qui engraissent plus vite (certains même avec une paire de côtes supplémentaires), des huitres qui se développent deux fois plus vite etc...

La France est le plus grand consommateur d'antibiotiques à usage vétérinaire d'Europe : selon les rapports récents de l'AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire) et de l'ANMV (Agence Française du Médicament Vétérinaire) la France utilise 1067,35 tonnes(2009) d'antibiotiques pour les animaux d'élevage(12,6% de plus qu'en 1999): 44%pour les porcs, 22% pour les volailles, 16% pour les bovins, 8% pour les lapins. En Suède les antibiotiques sont interdits depuis 1986.

http://www.notre-planete.info/actualites/actu_2790_antibiotiques_elevage.php

Si vous êtes malade, faites vous prescrire de la viande par votre médecin, vous aurez votre antibiothérapie.

La France est l'un des plus grands consommateurs de pesticides,d'insecticides, de fongicides d'Europe: avec plus de 66 000 tonnes de produits que l'on retrouve pour la plupart dans notre alimentation. (source Eurostat-2013).  Voir aussi http://www.generations-futures.fr

93% des cours d'eau français contiennent des résidus de pesticides, et dans 60% des cas plus de 10 pesticides identifiés comme perturbateurs endocriniens.(source Ministère de l'écologie) https://www.touteleurope.eu/actualite/la-vente-de-pesticides-en-europe.html

https://www.edp-nutrition.fr/actualites/a-la-une/1341-pesticides-quels-sont-les-pays-les-plus-contamines


Quelques invitations à ouvrir les yeux et le cerveau:

A propos de tomates: on trouve dans tous les étalages, du pépiniériste au magasin bio, en passant par les marchés et les grandes
surfaces, des tomates côtelées que tout le monde s'évertue à appeler coeur de boeuf. C'est faux, archi faux. C'est une sous-variété de Marmande qui n'est pas la coeur de boeuf. C'est une tomate hybride qui a fait l'objet de manipulation génétique, dont la saveur va de insipide à moyenne. La coeur de boeuf a réellement la forme d'un coeur, à la peau lisse et non fripée. C'est une variété ancienne n'ayant pas subi de manipulation dont la saveur va de moyenne à intense. Vous ne mettez pas du tout le même produit dans votre assiette, et encore moins en bouche.

https://www.challenges.fr/economie/consommation/la-tomate-coeur-de-boeuf-un-scandale-francais_28710

A propos de melon : qui n'est pas tombé sous le charme du parfum d'un melon de Cavaillon ou Charentais muri à point. L'été c'est le roi des marchés et des déjeuner fraîcheur. Mais combien de ces melons sont réellement d'origine Française ? Si le melon de Cavaillon est en cours d'IGP ce n'est pas encore établi et le Charentais n'est pas protégé. Beaucoup viennent d'Espagne, du Maroc, d'Israel, voire des Pays Bas cultivés sous serres. Alors prudence et achetons aux producteurs ou exigeons une preuve de l'origine. Nous avons des agriculteurs qui font des bons melons en France, rendons leur hommage en achetant leurs produits.

https://www.journaldunet.com/economie/agroalimentaire/1065370-ces-produits-du-terroir-qui-peuvent-venir-d-ailleurs/1065375-melon-charentais

https://www.capital.fr/entreprises-marches/le-melon-de-cavaillon-se-bat-pour-son-appellation-1344045


A propos des Herbes de Provence: comme pour les tomates, et les melons, nos repas d'été embaument de ces parfums qu
i fleurent bon la garrigue, qui évoque la Provence, les vacances. Sur les salades, les grillades, qui n'a pas un souvenir de cette odeur si particulière. Tellement particulière que j'en fais des petits cadeaux "très français" à toutes les familles que je rencontre dans mes voyages autour du monde. Toutes apprécient. Saviez vous que les Herbes de Provence sont à 90% importées de l'étranger: de l'Union Européenne (Pologne, Hongrie, Tchekoslovaquie, Ukraine) d'autres pays non européens comme le Maghreb, le Moyen Orient, l'Inde et la Chine. 90% des herbes que vous achetez n'ont jamais vu la Provence, ni la France. si ce n'est parfois pour leur mélange et leur conditionnement.

Même la marque Cook vendue en magasin BIO affiche une provenance UE et non UE. Alors que nous avons des producteurs d'Herbes de Provence en France. C'est à peine plus cher, alors pourquoi Ducros se décarcasserait s'il peut les avoir moins chers en Pologne ou en Chine ! L'inconvénient est que la qualité n'y est pas et que le mélange ne correspond pas toujours au cahier des charges Herbes de Provence. https://maxdaumin.com/le-grimoire/59-les-herbes-de-provence-viennent-t-elles-de-provence


A propos de blé et de farine : Il y a les blés anciens qui n'ont subi aucune transformation et les blés modernes qui ont fait l'objet de manipulations génétiques afin d'accroitre leur rentabilité à l'hectare, leur taille en fonction des machines, leur résistance aux maladies...

- la Culture : Selon la nature des sols et surtout la façon dont on les enrichit: engrais naturels, rotation de cultures, ou intrants chimiques, pesticides, fongicides, on n'obtient pas la même qualité de blés.

-
la Mouture : en fonction de la façon dont le blé est moulu, on n'obtient pas la même qualité de farine. Autrefois le blé était moulu à la meule de pierre ou moulin Astrié. Depuis le début du 20ème siècle pour des raisons de rentabilité (rapidité), et de mode (pain blanc, baguette et déclinaisons, viennoiseries) le blé est moulu dans des cylindres métalliques. Cela donne deux mouture complètements différentes.
Lorsqu'il est moulu à la meule de pierre, le processus est lent, il n'y a pas d'échauffement. Le grain est écrasé par pression et friction, ses constituants ne sont pas éclatés ni séparés. La farine contient tous les éléments essentiels du grain dont le germe et le son, qui avec les autres nutriments rendent la farine plus digeste.

Lorsqu'il est moulu au cylindre, du fait de la vitesse, il y a un certain échauffement. Le grain de blé est éclaté, ses constituant dispersés. Le cylindre casse (explose) la membrane cellulaire du noyau du grain, libérant des protéines mutagènes. Au lieu de moudre le grain, on le désagrège. On obtient un produit irritant (colle) pouvant provoquer des réactions inflammatoires qui n'ont rien à voir avec le gluten.

- Le tamisage retire une grande partie du son et pratiquement tout le germe, privant la farine de ses nutriments et des éléments qui la rendent digeste.

Dire que l'on est intolérant au blé (en dehors des cas pathologiques avérés - maladie de crohn, maladie coeliaque) semble davantage relever du type de blé et de farine que l'on utilise.

Si on utilise une farine blanche moulue au cylindre, venant d'un blé moderne cultivé de façon intensive, on augmente sérieusement les chances d'être intolérant au blé et de développer un terrain inflammatoire (d'où parfois cette impression d'être ballonné). C'est valable pour toutes les céréales, même celles qui ne contiennent pas de gluten. Il est malheureusement difficile et rare de trouver de nos jours de la farine de blés anciens moulue à la meule de pierre, même en bio. Lors d'une recherche de farines anciennes, une céréalière bio des Cévennes me disait ne pas pouvoir faire l'impasse sur la rentabilité. La rentabilité passe avant votre santé, même en "bio". Votre santé vaut quand même la peine de chercher un peu. Il y a encore des agriculteurs authentiques, soutenons-les .


  1. PucePour une recette de pain au levain naturel:  c'est ici

A propos de lait et de laitages: au début était la vache, la brebis, la chèvre. La race, le terroir, le mode d'élevage en pâturage, en alpage, ou en stabulation, l'alimentation herbe fraîche l'été, luzerne et fourrage l'hiver, ou granulés et autres produits industriels, sont déterminants dans la qualité du lait, des laitages et leur apport nutritionnel.

J'ai visité de nombreuses fermes d'Auvergne, même "bio", où l'on donne du foin qui a été emballé sous plastic aux vaches. On rencontre partout ces boules de plastic vert, rose, bleu fluo, exposées au soleil et à l'humidité, créant un milieu propice à la fermentation et à l'apparition de levures, dont "les vaches raffolent" selon les éleveurs. Quel lait peut donner une vache nourrie au foin fermenté ? Quelles conséquences pour le consommateur de fromage, de yaourt, de lait ?

Pratiquement tout
es les vaches aujourd'hui sont traites mécaniquement soit avec intervention humaine, soit directement par un robot.

Certaines brebis et chèvres sont encore traitent à la main, mais la grande majorité est traite mécaniquement.

- Le lait cru est un lait qui est refroidi (3°) et mis en bouteille dès la traite sans subir aucun autre  traitement. Il présente un caillot de crème allant du jaune au beige dans le goulot de la bouteille. Il contient les enzymes et les bonnes bactéries nécessaires à sa digestion et à l'assimilation de ses nutriments. Ces bonnes bactéries non seulement protègent le lait des mauvaises bactéries mais favorisent la fermentation du lait pour la réalisation de fromage et de yaourt. Ce sont elles qui consomment le sucre du lait (lactose) et une partie de sa graisse lors du processus de fermentation. Ce lait étant "vivant" il se conserve peu de temps. De nombreux fromages de terroirs et de caractère sont faits à partir de lait cru. Sa manipulation demande des règles d'hygiène strictes.

- Le lait peut ensuite être thermisé : chauffé à 45° pendant 30 minutes puis 72° pendant 1 seconde. Le but est de l'aseptiser et de détruire des germes éventuels, ou pasteurisé : chauffé à 63° pendant 30 minutes et à 72° pendant 15 secondes. Si le lait thermisé et pasteurisé présente une certaine sécurité au niveau biologique et un plus long délai de consommation, un certain nombres d'enzymes et de bonnes bactéries sont détruits ou altérés du fait de la chaleur. Ii sera moins digeste, moins nutritif, mais restera aussi calorique que le lait cru.

- Le lait peut être standardisé: le taux de matière grasse varie en fonction de la race, de l'alimentation, de la saison. Pour que le consommateur ait toujours le même type de lait, la même sensation en bouche, le même goût, la matière grasse est retirée puis réinjectée selon des normes bien précises : 3,5% pour le lait entier, 1,5 à 1,8 % pour le demi-écrémé, 0,1% pour le lait écrémé.

- Le lait peut être micofiltré : la crème est extraite du lait et pasteurisée. Le lait écrémé est passé à travers des membranes ultra fines afin d'éliminer les bactéries et les mico-organismes susceptibles d'altérer le lait. La crème et le lait sont alors mélangé dans les proportions définies comme pour le lait standardisé. Si les membranes retiennent les mauvaises bactéries, elles retiennent aussi les bonnes et une parie des mico-nutriments.

- Le lait peut être homogénéisé :les globules gras du lait ont tendance à flotter au dessus du lait plus léger, dans la bouteille, dans le verre ou la tasse, lassant parfois des trace de graisse sur les parois du récipient. Pour éviter cela, le lait est mis sous pression afin de faire éclater ces globules qui se répartissent dans le liquide sans pouvoir s'amalgamer à nouveau. La crème ne flotte plus elle est dispersée dans le lait.

- Le lait peut être porté à Ultra Haute Température (UHT) entre 140° et 150° pendant quelques secondes. Si le procédé permet d'assurer une longue conservation du fait de l'éradication de tous les agents pathogènes, il ne reste plus grand chose de vivant dans ce lait, nous ne bénéficions plus de la totalité des enzymes et des bactéries nécessaires à une meilleure assimilation, la majorité des vitamines sont altérées voire détruites.

L'inconvénient majeur du traitement du lait par la chaleur est la dénaturation des protéines, ce qui comme pour le blé, peut entrainer des réactions inflammatoires.

L'écrémage du lait lui fait perdre une grande partie de ses vitamines A et D. Sans la vitamine D, le calcium contenu dans le lait n'est plus assimilable. Vous comprenez tout le baratin que l'on nous sert à propos du calcium !

- Les fromages : à la différence de la plupart des fromages vendus en grandes surfaces, le fromage fermier est fabriqué directement par le fermier dans sa ferme (décret n° 2007-628 du 27 avril 2007) avec du lait exclusivement récolté auprès de son troupeau. Juste après la traite. Tout le processus de fabrication est réalisé au sein même de l’exploitation agricole, de la récolte du lait à l’affinage.

Le fromage fermier est donc fabriqué artisanalement, c’est-à-dire à la main, selon un savoir-faire ancestral transmis de génération en génération. Le lait utilisé est cru ou entier, et n’a subi aucun traitement d’aucune sorte (thermisation, pasteurisation ou réfrigération).Camembert fermier, Reblochon fermier, Saint Nectaire fermier répondent à des cahiers des charges très précis en terme de provenance du lait, production etc...

- Les yaourts grecs : comme pour de nombreuses tomates coeur de boeuf qui n'en sont pas, ou les herbes de Provence qui viennent d'ailleurs, les yaourts "grecs" ou à la grecque vendus en France ne sont pas des yaourts grecs: ils sont faits à partir de lait de vache, plus rarement de brebis, auquel on ajoute de la crème pour le rendre onctueux, du lait écrémé, parfois des protéines de lait.

Le véritable yaourt grec est fait de lait entier de brebis et de ferments, c'est tout. Il est toujours égoutté afin de lui retirer une partie du petit lait qui est moins digeste, il est beaucoup plus ferme et légèrement plus acide. On en trouve en France sous la marque Mavrommatis. Rien à voir avec les yaourts à la grecque de Danone, Nestlé, Lynos et autres ersatz, même en Bio. L'idéal, faites les vous-mêmes, avec du lait de brebis pasteurisés (à défaut de lait frais) et un ferment pour lait de brebis. 

Dans tous le bassin méditerranéen, les yaourts et fromages blancs sont faits de laits et de ferments lactiques sans ajouts, mais toujours égouttés. Mettez vos yaourts et vos fromages blancs à égoutter quelques heures dans une étamine et voyez la différence.

Le petit lait ou lactoserum est le liquide jaune-vert transparent qui se forme lorsqu'on coagule du lait ou lorsqu'on égoutte un lait fermenté. Il contient une grande partie de l'eau du lait, du sucre (lactose) et des protéines. Les protéines lactiques sont parfois utilisées par les personnes qui font de la musculation, parce qu'elle favorise la constitution de masse musculaire. Un yaourt ou un fromage blanc égoutté contient beaucoup moins de lactose et devient beaucoup plus digeste, même pour les "intolérants".

Quant aux yaourts et fromages blancs, fuyez tous les produits Danone et compagnie. Faites les vous-mêmes à partir de laits de vache ou de brebis, ne dépendant pas de Lactalis et autres agroalimentaire. Votre yaourtière/fromagère sera vite amortie, la qualité et l'économie seront au rendez-vous.

- Le beurre clarifié ou le ghee indien est un beurre utilisé en Asie, au Moyen Orient et dans certains pays d'Afrique. Nos anci
ens qui n'avaient pas de frigidaire faisaient aussi du beurre clarifié pour le conserver plus longtemps.

Fait à partir de beurre doux, si possible "bio" ou venant de ferme ou de fromagerie (à la motte) il est chauffé doucement de façon à évaporer son eau, à séparer la caséine et le lactose. C'est une huile de beurre sans caséine et sans lactose, au petit goût de noisette, qui se conserve dans des bocaux fermés, jamais dans le réfrigérateur, pendant des semaines, voire des mois. Aliment phare de la médecine ayurvédique il offre de nombreux bienfaits et peut se cuisiner à haute température sans brûler, ou se tartiner en remplacement du beurre, sans en abuser. Il est assez facile à réaliser soi-même. La fiche recette est en cours de réalisation.

- Le Camembert : le vrai camembert de Normandie est fabriqué en Normandie avec du lait cru issu de 50 % de vaches normandes. C’est-à-dire du lait à peine sorti du pis de l’animal. Le lait n’a subi aucun traitement de conservation ou de transformation. Il a à peine été chauffé à 40 °C maximum. Toute la flore bactérienne a donc été conservée. Cette richesse en bactéries en fait un fromage bon pour la flore intestinale et la santé. Il est riche en calcium, en vitamines, en minéraux et en protéines. Il ne se conserve que 30 jours.

Le camembert au lait pasteurisé n’est pas un fromage de Normandie. De ce fait, il n’est pas protégé par une AOP, malgré une bataille des producteurs industriels qui,  revendiquent le droit de fabriquer ce fromage typique.

Contrairement au camembert au lait cru, celui au lait pasteurisé peut être fabriqué avec du lait provenant de partout (France ou étranger), chauffé à 72 ° pendant 15 secondes, il peut se conserver plus longtemps (au-delà de 30 jours), car toutes les bactéries qui se trouvent dans le lait ont été éliminées. Depuis le 01/01/2021, tout camembert qui ne relève pas du cahier des charges Camembert de Normandie ne peut plus afficher fabriqué en Normandie ou de Normandie. CQFD que la majorité des camemberts vendus en grandes surfaces ne sont pas de vrais camembert...

  1. Puce Pour information, l'industrie agro-alimentaire envahit de plus en plus le secteur laitier, même AOP et Bio. L'association Que Choisir le dénonce : "La France compte 45 appellations d'origine protégée (AOP) de fromages. Une abondance qui devrait être le reflet du dynamisme et de la diversité de nos terroirs. Hélas, on en est loin!

Dans nombre de cas, les industriels ont entrepris de phagocyter les petites fromageries.

Ainsi, Lactalis est présent dans 23 AOP et règne sur 55 % de la production du camembert de Normandie AOP à travers ses marques Graindorge, Jort et Moulin de Carel. Le géant laitier réalise également 57 % des ventes de roquefort AOP depuis que la Société des Caves est tombée dans son escarcelle. Côté fromage de chèvre, le groupe coopératif Eurial (pôle lait d'Agrial), exploite cinq appellations: chabichou du Poitou, picodon, pouligny saint-pierre, rigotte de Condrieu ou sainte-maure de Touraine.

Les autres grandes compagnies du secteur, Savencia, Sodiaal ou Triballat, ne sont pas en reste, se livrant à une véritable compétition pour le rachat des derniers indépendants.

Cette prise de contrôle n'est pas seulement économique. Leur position majoritaire permet aux industriels de mettre la main sur les organismes de défense et de gestion de chaque appellation (ODG). Ils peuvent ainsi infléchir les cahiers des charges en gommant leurs aspects les plus contraignants pour le développement industriel de la production: comme le recours exclusif à certaines races rustiques, bovines ou caprines, l'interdiction de l'ensilage susceptible d'apporter des germes indésirables, l'utilisation exclusive du lait cru, etc.

Pourtant, ces contraintes sont les véritables garants de la typicité des produits et un rempart contre l'industrialisation et la standardisation du goût ! Au terme de ce processus de détricotage, l'lnstitut national de l'origine et de la qualité (Inao), gardien du temple, ne peut plus que s'incliner face à la détermination des ODG et la pression de ces géants qui menacent de saborder les AOP concernées".

Que Choisir Pratique n° 122 Décembre 2019.


Préférez les fromages paysans locaux ou des Gaec, au lait cru généralement beaucoup moins chers, sinon préférez les fromages à la coupe chez un fromager. Exigez des produits garantis fermiers.

- Les oeufs, il est aujourd'hui reconnu scientifiquement (médicalement) que ce ne sont pas les oeufs qui donnent du cholestérol et qu'au contraire ils sont bons pour notre santé. "La composition bio-chimique d'un oeuf peut grandement varier en fonction dont la poule est élevée et nourrie. Par exemple une poule nourrie avec des graines de lins ou laissée en liberté dans un environnement propre et consommant toute sorte d'herbes, de céréales et de petits animaux sauvages (insectes, vers, limaces etc...)pond des oeufs riches en acides gras omega-3, dont personne ne conteste les bienfaits pour notre santé en général. Inversement une poule nourrie au maïs pond des oeufs riches en omega-6 qui lorsqu'ils sont consommés en grande quantité, augmente le risque de certaines maladies inflammatoires...On ne peut résumer un oeuf à sa composition en acide gras, il est aussi une source extraordinaire de nombreux nutriments indispensables, notamment des protéines de haute qualité". Michel de Lorgeril - le nouveau Régime  méditerranéen - Terre Vivante - 2015


Si mes parents n'avaient pas besoin de se poser de questions lorsqu'ils allaient acheter le lait ou les oeufs à la ferme, le pain chez le boulanger du village ou du quartier, les légumes au petit marché local ou chez les paysans des environs, depuis 50 ans et aujourd'hui plus encore qu'hier, il est important de savoir, de comprendre et de faire des choix éclairés. Consommer n'est plus aussi facile qu'avant, parce que l'industrie de la croissance magouille et nous leurre en permanence sur les produits qu'elle vend parfois sous l'appellation "produits naturels voire bio".

C'est à chacun d'entre nous de chercher et protéger les petits producteurs proches de chez nous: éleveurs, maraichers, apiculteurs, fromagers et de découvrir leurs produits savoureux et sains. Laissons les produits agro-industriels à ceux que cela ne dérange pas.

  1. PuceAvant de faire des généralités sur l'intolérance au gluten, au lactose, à la caséine, aux oeufs,

- assurons-nous que ce n'est pas aux mutations des céréales et leurs nouvelles molécules, à la mouture industrielle du blé qui a remplacé la mouture à la meule de pierre, dénaturant le broyage du grain, ce qui aboutit à la modification de la structure des farines de blé, ou encore aux protéines du lait dénaturé de vaches nourries au soja OGM, aux farines animales, à leurs traitements antibiotiques et hormonaux, aux volailles élevées en batteries ou en faux parcours "naturels" gavées de farines de poissons, de maïs et de soja (OGM), d'antibiotiques,d'antifongiques et de pesticides que nous devenons intolérants.

Quand aux poissons d'élevage, vu leur provenance et les produits utilisés pour les traiter, les nourrir, les engraisser il serait plus sain de s'en abstenir. Envoyé Spécial France 2 - 07/11/2013 Elevages en eaux troubles.   http://www.contrast-marc-antoine.fr/video2.php

- Assurons nous que nous ne sommes pas victime d'un monde qui n'est fondé que sur l'appât du gain .

Je ne nie pas que certains souffrent réellement d'allergies ou de maladies inflammatoires, mais de là à généraliser !

Faites-vous d'abord tester ou aider par un médecin qui s'y connait en nutrition si vous pensez être intolérant, intéressez vous aux associations alimentaires (il y a des heures où il est plus confortable pour l'organisme d'ingurgiter certains produits, on ne mange pas n'importe quoi n'importe quand), achetez des produits "nobles", ayant fait l'objet du moins de manipulations possible. Soyez attentifs à l'équilibre acido-basique de votre alimentation, qui lorsqu'elle est trop acide peut être à l'origine d'un processus inflammatoire chronique. Bannissez de vos assiettes toute l'alimentation transformée de l'industrie agro-alimentaire. Réapprenez à cuisiner, vous le valez bien.

Les associations de consommateurs (Que Choisir - 60 Millions de consommateurs) insistent régulièrement sur la différence entre les produits bruts et peu transformés et les produits ultra-transformés, même bio.

  1. PucePour des yaourts au soja savoureux et fermes : c'est ici

  2. Puce Evitons les effets de mode, et les contaminations psychologiques. Fuyons les tendances et le marketing en ce qui concerne l'alimentation et la santé.

Avant de supprimer de nombreux aliments de notre diète, peut être serait-il intéressant de commencer par modifier notre mode alimentaire et nos habitudes d'achats, et peut être notre façon de vivre. Redécouvrons le plaisir de cuisiner des produits frais.

Peut être serait-il plus judicieux de se mobiliser pour protéger les céréales non-mutées, les légumes anciens, les agriculteurs responsables. Il ne s'agit pas d'un retour en arrière mais d'un arrêt dans la course effrénée à la croissance, dans le contrôle tyrannique de la chaine alimentaire par certaines grandes puissances industrielles et financières qui corrompent la majorité de nos représentants politiques, avant qu'il soit trop tard.

    Le succès du salon grandissant, les places devenant plus chères, les petits producteurs de miel, de tome au lait cru ou de pain au levain cuit au feu de bois n'ont plus les moyens de s'offrir un stand, des nuitées d'hôtels. De toute façon leurs produits sont devenus "out" jusqu'à ce qu'une startup opportuniste les réintroduisent dans la "mouvance" en réalisant d'énormes chiffres d'affaire.

C'est un des objectifs du web marketing, faire croire que c'est devenu indispensable et que cela répond à un besoin. Si ça l'est réellement c'est de le remettre au  goût du jour en le transformant en produit à la mode. Appellation, packaging etc...

Les shoggi d'Alain Gaubert, les bols tibétains (normalement aux 7 métaux), les kits de massages, certaines huiles essentielles, les meubles en bois (qui n'ont plus rien de fibres naturelles) sont copiés par les Asiatiques qui les vendent à des entreprises opportunistes comme Nature et Découverte, Ikea et d'autres.

Le public "engagé" des premières années a commencé à être submergé par un public de consom-mateurs : les "bobos", qui aiment s'appeler consom-acteurs !

Aujourd'hui les jean's, pantalons de velours, jupes de crêpe, corsages transparents et sabots suédois ont fait place aux chaussures de randonnées, aux polaires, pantacourts et coupes de cheveux unisex.

Le look "Quechua" (made in China) a envahi les salons, en même temps que les "bobos" qui les arborent, donnant l'impression qu'ils vont tous partir en randonnée à la sortie du parc Floral, une galette de céréales germées entre les dents, avec pour beaucoup d'entre eux un parfum "naturel" de gauche "MGEN". (Mon Grand Ego Nombriliste)

Ils viennent pour voir, et surtout ne pas manquer une distribution d'échantillons gratuits. Ils sont d'ailleurs équipés du petit sac à dos "Quechua" de circonstance. Une grande partie d'entre eux est à la recherche d'un produit, d'une technique, de quelque chose qui leur permettrait de rester jeunes éternellement, ce qui est devenu leur préoccupation première en déboursant le moins possible. D'autant plus qu'ils (elles) sont souvent en retraite bien avant les autres.

Ils souffrent pour la plupart du syndrome FOMO (Fear Of Missing Out): la peur de rater quelque chose, de manquer. Pas étonnant que ce soient les mêmes qui dévalisent les rayons de farines, d'oeufs, de pâtes et de sauces dans les magasins bio lors de la pandémie de COVID_19.

S'arrêter à un stand devient un stress, parce que les "bobos" sont prêts à tout pour ne pas manquer d'être les premiers à recevoir un échantillon, à expérimenter un massage, à goûter un curry de tofu, une tasse d'élixir de jouvence ou de thé de longue vie.

    Aller à ces salons "bio" parisiens et provinciaux aujourd'hui, revient à se faire piétiner des centaines de fois, à se prendre des coups de coudes dans les côtes, à se faire bousculer, sans aucune humanité par un public égocentré,  à se faire baratiner par un tas "d'experts", à se faire érafler la voiture sur le parking par des gens qui veulent une place à tout prix. C'est à celui qui marchera sur l'autre pour passer devant, prendre sa place, ne rien rater de la foire à la consommation "bio" équitable, anti-oxydée et bio-ni-mentée !

De nombreux stands vendent des produits d'importation (souvent de Chine) que ce soit des céréales, des tisanes, des baies, des compléments alimentaires, des extracteurs de jus ou des machines à lait végétaux.

Celui qui les vend n'est plus qu'un maillon de la chaîne qui n'utilise même pas le produit dans la vie courante. Il(elle) ne peut plus en parler par expérience, bien qu'il(elle) tente de faire croire le contraire.

Le tout dans une ambiance mercantile (tout est devenu cher) avec des gens qui ont l'air d'avoir perdu leur âme depuis longtemps, tant clients que commerçants. On ne vient plus pour partager, on vient pour prendre, de l'argent pour les uns, des échantillons gratuits ou des astuces pour ne pas vieillir pour les autres.

S'il reste quelques clients authentiques, s'ils reste quelques exposants authentiques, ils sont noyés dans la masse du système de consommation et de la prédation organisé autour de ce qui s'appelait produits naturels devenu le "bio".

Nature et Progrès, bien que gardant "un oeil" sur son "bébé" a été remplacée par des sociétés lucratives spécialisées dans l'événementiel. Encore des masters des "écoles de commerce" qui se baladent ! C'est devenu un salon comme les autres, celui de l'automobile ou du high tech. Business is business ! God save the opportunist !

Alors que j'y allais tous les ans, je ne fréquente plus ces salons "mondains". Je ne me reconnais pas dans ces pratiques, ni dans ces randonneurs du dimanche et leur angoisse existentielle.


Ce que je relève ici peut sembler caricatural voire exagéré, pourtant je l'observe, tous les jours, partout.


Observons ensemble ....


  1. Puce Lorsque nous allions chez l'épicier ou chez la boulangère, nos parents nous avaient appris à dire bonjour, merci, au revoir...

Les commerçants et les clients répondaient à ces marques de sociabilité et nous faisaient remarquer quand nous les avions oubliées.

Lorsque j'entre dans les Biocoop ou autres magasins "bio" de ma région et que je dis bonjour, en dehors des caissières qui répondent parfois, aucun client ne répond, ni même ne lève la tête. Je n'existe pas. (mais ils aiment croire qu'ils sont solidaires, les Charlies !)


"Dire bonjour est une coutume qui se perd. Depuis quelques décennies la coutume qui consiste à dire bonjour s'altère. L'anonymat, l'indifférence s'installent, parfois même une agressivité méfiante voit le jour. Nous omettons d'adresser un geste, une parole, un petit signe de tête montrant que nous prenons en compte la présence de l'autre. Nous avons pris l'habitude de nous côtoyer avec prudence, méfiance, parfois même avec de la peur au ventre." 1


  1. Puce Lorsque je suis en train de prendre des pommes ou des carottes sur le rayon produits locaux, combien de fois suis-je bousculé par une

cliente (eh oui ! ce sont majoritairement des femmes) qui veut, soit prendre ma place, soit se servir en même temps que moi, voire prendre avant moi le fruit dont j'allais me saisir, sans aucun respect, sans aucun mot d'excuse.

Elle me marche dessus comme si je n'existais pas. Qu'est ce que ça lui coûte d'attendre 2 minutes que je termine ? Je suis transparent ou sans importance, ce qui revient au même.

Alors que nous étions censé garder une distance de sécurité d'un mètre pendant le COVID_19, il m'est arrivé de devoir repousser des clientes "MGEN" qui non seulement ne portaient pas de masque (rebelles de gauche), mais me marchaient dessus pour se servir de légumes avant moi ou en même temps...Après on dira que c'est moi qui suis agressif (gaslighting).  

  1. Puce Lorsque je vais dans un magasin de produits naturels, je suis surpris de voir que depuis quelques temps les produits les plus onéreux, cosmétiques, huiles essentielles, compléments alimentaires, sont dans des vitrines fermées à clef ou derrière la caisse.

Parce que certains "bobos" (suffisamment nombreux pour générer de la démarque inconnue) ont tendance à voler. Ils veulent du "bio" mais à condition que cela ne leur coûte rien, bien qu'ils ne fassent pas partie de familles en difficultés financières.

Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si les produits les plus volés sont les crèmes rajeunissantes, les anti-oxydants, et même le foie gras à Noël.

  1. Puce Chaque fois que je vais dans un magasin "bio" j'assiste aux même scènes: des clients se servent dans les rayons (biscuits en vrac, fruits secs en vrac, étals de fruits) en consommant sur place sans payer. Amandes, noix, baies de goji, fraises, cerises, raisins, abricots, biscuits secs, les "bobos" grappillent en permanence, grignotent à bon compte, avec un air "détaché" comme si c'était naturel, comme si cela faisait partie d'un mode de vie. Ils se croient libres, cool, au dessus de tout cela !

Certains restent devant le rayon et s'empiffrent ou reviennent après avoir fait le tour du magasin, pour recommencer, quand ils n'en mettent pas une poignée dans la poche pour la route.

J'observe cela toutes les semaines, chez Biocoop, la Vie Claire, Satoriz, Botanic et dans les rayons "bio" des grandes surfaces. La majorité des commerçants ne réagissent pas de peur d'importuner leur clientèle !

Certaines enseignes commencent à réagir et affichent un avertissement: "les produits se consomment après passage en caisse"

("si vous saviez tout ce qu'on nous vole disait un directeur de magasin, et pourtant ce n'est pas une clientèle en difficulté sociale !")

C'est une perte pour le commerçant qui la passera en démarque inconnue (répercutée sur le prix de vente), c'est un manque d'hygiène pour les autres clients et un vol à l'étalage relevant de la petite délinquance. Et oui les bobos sont des délinquants !

Les grappes de raisins, les barquettes de fraises sont entamées. Incivilité pour ceux qui viennent après, d'autant que la barquette vendue à la pièce ne fait plus le poids prévu sur l'étiquette, parce que les "bobos" ont aussi tendance à prendre les fraises ou les framboises dans une barquette pour garnir un peu plus la leur (ils achètent solidaires !) après en avoir goûtées quelques unes, dans les autres barquettes.


  1. Puce Je vois régulièrement des "bobos" retirer les feuilles du chou fleur, retirer les fanes de radis pour que ça pèse moins lourd sur la balance alors que ce sont des articles vendus à la pièce. Les mêmes effeuillent les branches de céleri afin de ne prendre que le coeur, et d'éviter de payer le légume entier avec les tiges extérieures plus fibreuses. Dans l'étalage il ne reste plus que les branches extérieures pour les autres clients.

  2. PuceTous ces comportements égo-centrés me font peur de la part de personnes qui se disent "bio", "écolo", "végétariennes", "vegan"- "zen" -   "cool "- "de gauche," invoquant un commerce équitable, durable, jouant aux anti-fascistes, anti-racistes, aux "Charlie" et j'en passe... parce que "l'impolitesse, avec la disparition des gestes et attitudes élémentaires de courtoisie qui adoucissent et lubrifient les rapports humains est le début de l'incivilité. Et l'incivilité, le non respect des personnes et des biens, est le berceau de la violence". 2

Avec cette violence pseudo-passive elles contribuent à générer une violence défensive ou réactionnelle chez ceux qu'elles agressent. Fraîchement sorties de leur cours de yoga, de tai chi, de réflexologie, de Reiki, de sophrologie, ou de leur réunion académique, elles sont étonnées de nos réactions épidermiques parce qu'elles ne s'imaginent pas un instant qu'elles sont le ferment d'une violence qui à la longue devient insupportable.

Ils(elles) ne connaissent pas ou ne pratiquent pas les codes de vie sociale en dehors de leur cercle très privé, ils (elles) grappillent et volent, ils (elles) piétinent les autres, et en plus ils (elles) ont perdu le sourire. Il faut voir avec quel sérieux, quelle tension ils(elles) font les courses ou les salons ! Avec quel air suspicieux ils(elles) palpent tous les fruits dans la caisse avant d'en choisir un ! Après leur passage, les prunes ou les abricots sont juste bons à faire de la compote ou de la confiture.

C'est à croire que leur survie est en jeu ou qu'ils (elles) entrent dans un monde hostile. L'égo est aux commandes !

Alors que ce sont eux (elles) qui transpirent l'hostilité. Vous leur confiez vos enfants ? Vous êtes persuadés qu'ils (elles) vont les éduquer ?

  1. Puce  Quant à ceux qui pensent élever leurs enfants façon "bio", ils les laissent ouvrir les paquets de bonbons ou de biscuits et les remettre dans les présentoirs, souvent après en avoir mis en bouche, malaxer les fruits dans les caisses jusqu'à en faire de la purée, enfoncer leurs doigts dans les barquettes couvertes de film alimentaire parce que c'est amusant, renverser les boites d'encens sans jamais les ramasser, toucher à tous les fruits, bouffer des fruits et des produits en vrac, au nom de ce qu'ils appellent l'apprentissage de la liberté !

Ils courent dans le magasin qu'ils prennent pour un terrain de jeu, bousculant les clients, sans jamais un mot d'excuses. Les parents se contentant de sourire comme si tout cela était normal !

Une fois adultes, comme leurs "bobos" de parents, ces enfants trouveront "normal" de grappiller, de bousculer, de marcher sur les autres.

Avez vous observé comme beaucoup de ces enfants "bio" parlent fort, ont besoin d'attirer l'attention des autres en permanence, semblent agités et obéissent difficilement ? Beaucoup semblent hyper-actifs ! C'est la liberté "bio" : faire ce qu'on veut quand on veut, sans respect pour les autres. 

Avez vous remarqué combien les parents de ces enfants "bio" ont à coeur de montrer qu'ils sont de "bons parents", en parlant fort, en expliquant tout, s'imaginant que leur laxisme est un mode d'éducation "sain", essayant de mettre en exergue leur philosophie de l'éducation sans limite, avec des tirades "bienveillantes" lancées d'un bout à l'autre du magasin...Avez vous remarqué à quel point ils ont besoin de tout commenter et surtout qu'on les remarque ! "oh quels bons parents"!


    Aujourd'hui j'en suis arrivé à détester Marjolaine et ses clones, certains magasins "bio" et une certaine forme de "bio" pour ce qu'ils représentent de décalé, de superficiel, d'opportuniste, et pour cette forme de violence sous-jacente que leur public ou clients génèrent et véhiculent, l'air de rien, à travers un tas d'inciviltés très "bourgeoises de gauche" !


Les "Babacools" du début de Marjolaine ont bien fait rire les générations suivantes, avec leurs rêves innocents, mais au bout du compte celles qui ont suivi n'ont pas fait mieux avec leur individualisme, leur égocentrisme forcenés.

"Chacun pour soi" et "moi d'abord" ont quelque chose de mortifère, de stérile, d'insupportable, à une époque où nous avons besoin plus que jamais d'être réellement solidaires et attentionnés. Et cela ne s'arrange pas avec la génération des Poissons rouges: geeks, millennials, hipsters et autres métrosexuel(le)s.

La démarque inconnue a des répercutions sur le prix de vente, ce sont les autres clients, dont je fais partie, qui en font les frais = nous payons pour les bobos une partie de ce que ces délinquants grappillent.

Quant aux grandes théories qui tournent autour du "bio", bienvenue dans le monde du lavage de cerveau:


A certains égards, nous frisons l'orthorexie :

A la différence de l'anorexie et de la boulimie qui relèvent davantage de la quantité, l'orthorexie relève de la qualité de la nourriture. 

Le terme vient du grec "orthos" qui signifie droit, correct, et de "orexis" qui veut dire appétit. Il s'agit d'une maladie alimentaire qui se traduit par une véritable obsession de la qualité de celle-ci. Pour l'orthorexique, manger de manière saine est une implication de chaque instant. Une quête de perfection alimentaire qui peut s'avérer être, avec le temps, psychologiquement épuisant et source d'exclusion sociale. Certains mannequins souffrant des deux,  anorexie et orthorexie.

    Je comprends, d'autant plus aujourd'hui, que l'on soit inquiet pour notre santé en lien avec notre alimentation et notre mode de vie.

Si je suis convaincu que nous devons être vigilants et attentifs à ce que nous faisons, achetons et ingurgitons, je n'en suis pas moins interpelé par certains courants, certaines idéologies qui semblent dépasser les limites du bon sens.

  1. Puce Je suis très dubitatif à l'égard de toutes les modes alimentaires qui font irruption au 21ème siècle:  

  2. les "Paléos", et autres adeptes du "raw", du "juicing", les aficionados (foodistas) de la "Green Attitude" et du "No Glu"(sans gluten) autant d'étiquettes qui confirment l'effet de mode dont les pratiques reposent davantage sur des idéologies "tendances", des stratégies marketing, des régimes (encore et encore) bien souvent importés des Etats Unis, partant du principe que nos maladies de civilisation viennent d'une discordance entre notre patrimoine génétique de chasseur-cueilleurs et le mode de vie contemporain, ou notre intolérance "générale" au gluten, au lactose, à certains légumes, et quoi d'autre !

Les prophètes de la raw attitude et autres régimes "fodmap crudi-tout tout ce qu'on veut" semblent ignorer que l'histoire témoigne que l'homme et le monde du vivant sont en perpétuelle évolution. L'homme était chasseur et se nourrissait de gibier et de baies, lorsqu'il s'est sédentarisé il est devenu éleveur-agriculteur, dans le respect de la nature et du vivant, son organisme s'adaptant progressivement (sur plusieurs siècles) à ses nouvelles façons de vivre... Nous ne sommes pas passés du chasseur-cueilleur à l'homme moderne en une étape !

Je suis d'autant plus conforté dans la présomption de "mode" qu'ils rebaptisent tout (made in USA): ce que nous appelions assiette ou salade composée, dans laquelle il y a des jeunes pousses, des légumineuses, des céréales, des crudités et parfois des fruits et un peu de viande de volaille ou de poisson, le tout nappé de sauces parfumées aux herbes, ils appellent cela Bowl, parfois bouddha bowl ! Les barres ou les boulettes énergétiques deviennent des energy balls. Lorsqu'ils servent du jus de fruits gélifié en guise de cocktail, ils appellent ça du jello shot. Ma grand mère préparait un pot au feu, je prépare des lasagnes pour plusieurs jours sans en faire un monde, aujourd'hui ils appellent ça le batch cooking, et la nouvelle tendance Meal Preppour libérer du temps pour les séances de fitness ou de zumba. Lorsqu'ils font un oeuf brouillé les foodistas appellent ça un cloud egg. MDR.

Ce que nous appelions shampoing naturel (henné, argile,etc...) devient low poo et leur aversion pour les céréales devient No Glu. Lorsqu'elles font cuire plusieurs ingrédients en même temps que des pâtes cela devient One Pot Pasta.

Si elles réduisent leur consommation de féculents et de sucres lents pour "mincir", cela devient du Low Carb (low carbohydrates), exit les pâtes, pommes de terres, riz, pain blanc, les fruits riches en sucres. Ici encore elles semblent ignorer les assemblages équilibrés en fonction de l'indice glycémique, et quelques notions de cuisine qui permettent de contourner le phénomène sucre de certains aliments comme placer des pommes de terres cuites ou le riz cuit au frigo avant de les consommer, privilégier les pâtes demi-complètes et ne les cuire qu'al dente, opter pour du pain semi complet au levain en quantité modérée etc...

Lorsqu'elles créent des blogs pour échanger de recettes "fait maison" elles appellent ça DIY (Do It Yourself).

La dernière tendance, venue d'Australie est le Grazing Table, ce qu'on appelait "bonne franquette" à l'époque où on vivait encore naturellement, devient un art de mettre tout à table et chacun se sert en fonction de ses envies. Avec des blogs et des startup pour vous guider dans la meilleure façon d'acheter et de faire : les ingrédients, les matières, les couleurs, les décors. Pourquoi faire simple quand on peut faire con-pliqué ? Cela rapporte surtout des lecteurs et des clients à tous ceux qui surfent sur ces modes.

Demain ils vous proposeront autre chose, parce que ces pratiques sont rapidement obsolètes. Ce qui confirme l'effet de mode.

Ces mêmes "bobos" lorsqu'ils voyagent en "sac à dos" font un road trip, c'est tellement mieux en anglais, impression de faire quelque chose de nouveau bien que cela existe depuis des lustres ! Leurs destinations deviennent également une mode avec des pays, des lieux où il faut aller - place to be, où l'on retrouve les mêmes décors, les mêmes restos, les mêmes bars, les mêmes soirées, la même bouffe quelque soit le continent. Parce qu'ils ne s'exportent plus sans leur malbouffe, leurs boissons énergisantes, et leurs "aquariums numériques".

J'observe que toutes ces tendances fashion sont induites par des blogeuses et des blogueurs qui ne font que se copier-coller et traduire des blogs américains. Plus leurs blogs ont de succès (followers) plus ils se croient importants, plus la mode s'affirme plus ce qu'ils affichent devient un"must do ou un must be" sans fondements, et plus cela rapporte de fric et de like !

  1. Apparait une catégorie de fruits et légumes qu'il faut éviter à tout prix parce que favorisant la fermentation (gaz, intolérances, irritations), qu'ils appellent fodmap : artichaut, asperges(sauf les pointes), ail, aubergines, avocat, blé, cerises, champignons, fromages frais, légumes secs (lentilles, haricots, fèves, pois chiches etc..) mangue, pêches, oignons, orge, poire, poireaux, prunes, seigle, et j'en passe... Fermentable Oligosaccharides Disaccharides, Monosaccharides, And Polyols, à vos souhaits !

Les Crétois, les habitants d'Okinawa et mes grands parents doivent se retourner dans leurs tombes...parce que les adeptes du fodmap semblent oublier que si certains aliments peuvent favoriser voire augmenter la fermentation, c'est la complémentarité, l'équilibre de l'alimentation qui régule cette fermentation, certains aliments la favorisent, d'autres la tempèrent, c'est toujours une question d'équilibre. Manger un kilo de cerises après le repas, va créer un inconfort, manger quelques cerises au goûter sera très agréable, encore plus si on évite de boire en même temps.

  1. Tout à coup des produits font leur apparition dans les rayons des magasins bio, et deviennent incontournables: les revues spécialisées ne parlent que d'eux, les chefs et les blogueuses se mettent à proposer des centaines de recettes, généralement copiées-collées ; comme pour la baie de Godji,  le cacao cru, les graines de Chia, la spiruline, le chou kalé, les feuilles et le gel d'aloe vera, l'acaï etc...

  2. Alors que mes grands parents prenaient du plaisir à cuisiner des produits sains, à se mettre à table, à manger et à partager leurs repas, (je me souviens du regard et du sourire de l'un de mes frères lorsqu'il savourait quelque chose), aujourd'hui on prône le Mindful Eating (YOOME) avec des coachs (la nouvelle génération a besoin de coachs pour tout !) qui enseignent l'art de manger en conscience, comme si apprendre à manger et apprécier ce que l'on mange nécessite une formation, onéreuse, bien entendu !

On transforme en "tendance", ce qui était et devrait rester naturel...
!

Je n'ai pas besoin de coach pour trouver que mon pain au levain a une odeur et une saveur extraordinaires. 

Observez un paysan crétois qui prend son repas: il savoure religieusement sa soupe de lentilles ou son ragoût de fèves à la tomate, il jubile lorsqu'il tartine d'huile d'olive et d'ail écrasée sa tranche de pain complet au levain, il ferme les yeux en mettant en bouche un quartier de tomates au sel, ou un petit morceau de kefalotyri (fromage de brebis), il est comblé du parfum de l'amande fraîche ou de l'abricot qu'il vient de cueillir dans le jardin. Après sa dernière gorgée de vin rouge, il essuie sa moustache avec un sourire et un regard qui illuminent son visage.

Il est en osmose avec ce qui se passe dans l'instant, il est connecté à la part sacrée (au sens laïc) de l'alimentation, sans avoir besoin de se référer à une philosophie ou un régime quelconque. On dit de lui qu'il est un "bon vivant"....

  1. On trouve également un débat sur le rapport acide-base...certains prônant les régimes acidifiants, alors que d'autres prônent les régimes alcalinisant....toujours avec l'appui d'études médico-scientifiques démontrant les effet négatifs de l'autre régime et les apports bénéfiques du régime conseillé. Même chose pour l'apport en fibres. Qui a tort, qui a raison ?

Et si on parlait d'équilibre, ni trop acide, ni trop basique, avec un peu de tout, comme en Crète, à Okinawa, en Sardaigne, comme nos grands parents paysans...

  1. PucePour une citronnade méditerranéenne à faire rêver : c'est ici

  2. Mon médecin homéopathe prescrit certains produits en fonction de la chronobiologie. Certains médicaments devenant plus performants à certains moments de la journée en fonction de notre horloge biologique et de notre activité enzymatique. Cette approche datant du siècle dernier est l'oeuvre de différents chercheurs, américains et européens, chacun dans des domaines particuliers (médecine, biologie, pharmacologie etc..)...

Un médecin français opportuniste(Dr Delabos) applique la compilation de ces recherches à l'alimentation et la baptise Chrononutrition. L'idée est intéressante et semble avoir des effets encourageants. A l'instar des médicaments, il y aurait des moments privilégiés pour profiter de certains aliments sans nuire à notre santé, voire pour l'optimiser. Ce qui est dommage est qu'il en fasse un business: formation, télé-diagnostics (il décrit des morphotypes auxquels correspondent des indications particulières de prise d'aliments, pour connaitre son morphotype, il faut consulter et payer), il a écrit de très nombreux livres qui expliquent sa méthode, ils disent tous la même chose, mais jamais suffisamment pour obliger à consulter d'autres ouvrages ou l'un de ses coachs, enfin il propose des produits dérivés, à prendre en complémentation...Je lui préfère le Dr Michel de Lorgeril et sa diète Méditerranéenne qui se base sur ses propres recherches et celles des équipes avec lesquelles il a travaillé, bien documenté, complet, efficace et sans produits dérivés.

  1. Fin 2017 apparait le régime Cétogène: alors qu'on nous a bassiné pendant près d'un siècle d'avertissements et d'allégations sur la nécessité de réduire voire d'arrêter notre consommation de matières grasses parce que dangereuses pour le coeur, favorisant la production de cholestérol néfaste pour la santé cardio-vasculaire, tout à coup le beurre, la crème fraîche et autres matières grasses amélioreraient la santé des diabétiques, des épileptiques, des maladies auto-immunes, protégeraient de certains cancers, et même de la maladie d'Alzheimer. Pour ajouter du crédit, on va rechercher les études d'un médecin américain des années 1920 -Wilder- qui soignait ses patients avec ce régime.

En général, le régime d'une personne ordinaire est composé de 40% de glucides (pain, céréales, certains légumes, certains fruits  etc...), de 35% de lipides (beurre, crèmes, laitages, fromages, avocats, huile de coco etc...) et de 25% de protéines (viandes, poissons, oeufs, certains laitages, tofu etc...). Le régime Cétogène propose de modifier ces apports en privilégiant les lipides: 90% de lipides, pour 8% de protéines et 2% de glucides.

  1. Quant aux cures "détox", il semble qu'elles relèvent du même "lavage de cerveau", les allégations ne relevant pas de supports scientifiques sérieux. En dehors de maladies avérées, nos reins, notre foie, nos intestins sont bien plus résistants et bien plus fiables qu'on veut nous le faire croire ! Ils prennent davantage soin de nous que nous d'eux.

Tout être vivant revient à l'état d'équilibre en l'absence de facteur de perturbation. Avec une alimentation saine, naturelle et équilibrée, sans pesticides, ni traitement agro-industriel, nul besoin de détox ! Si on continue à manger n'importe quoi une cure détox ne sert à rien, si ce n'est à enrichir ceux qui la prônent. Ce qui est amusant c'est que pour boire les fameuses détox water ou les smoothies il faut bien évidemment avoir des mason jar. Mais non, ce n'est pas une mode !!!

http://www.slate.fr/story/95487/purifier-regimes-cures-detox-arnaques         http://www.e-sante.fr/detox-ne-vous-faites-pas-arnaquer/actualite/391

Cela n'empêche pas de boire un bon cocktail de jus de fruits et de légumes frais, pour le plaisir, avec ou sans jar, même dans un simple verre de cuisine c'est bon pour les papilles, pour le moral.

C'est oublier l'essence et la magie de la nature, cette fabuleuse faculté d'adaptation, d'évolution, d'auto-réparation, c'est aussi oublier de faire les choses gratuitement, uniquement pour le plaisir, sans avoir besoin de donner des explications, de se référer à un courant de pensée ou d'utiliser des artifices. Bon appétit quand même ....

Ce qui pose problème est la façon dont les hommes ont transformé ce qui était naturel comme l'alimentation, (le bio n'étant qu'un ensemble de contraintes qui s'imposent à la façon de produire des aliments) ,en business de façon à en tirer le maximum de profit (agro-industrie/start up), imposant l'ère de la malbouffe pour les uns ou de la "soit disant bonne bouffe" pour les autres,  ce à quoi s'ajoute la façon dont les opportunistes surfent sur cette nouvelle ère en prétendant en corriger les défauts, tout en faisant fortune, à grand renfort d'assertions pseudo-scientifiques.

Pour mettre les choses à plat: un livre incontournable - Dr. Michel de Lorgeril - le nouveau Régime  méditerranéen - Terre Vivante - 2015  et celui du Dr Laurence Plumey - Le Monde merveilleux du Gras, tout sur ces rondeurs qui nous habitent - Eyrolles Edit -2020,  bien que je ne partage pas son approche du Levothyrox et des Statines, celui de Pierre Weill - Mangez on s'occupe du reste - Plon,  celui de Christophe Brusset - Les Imposteurs du Bio - Flammarion 2020

  1. Puce Je suis surpris par les théories de nombreux végétaliens et vegans qui semblent plus affectés par la violence faite aux    

            animaux que celle faite aux humains. Si je respecte leur liberté je ne comprends pas toujours leurs arguments, et je n'accepte pas qu'ils s'imposent en donneurs de leçons.

Beaucoup font du tapage contre les violences faites aux animaux et contre les produits d'origine animale destinés à l'alimentation, à grand renfort d'arguments scientifico-idéologiques et de campagnes culpabilisantes (anti-spécisme). Je les entends moins quand il s'agit de peuples qu'on assassine, souvent confrontés à des famines. Comment peut-on témoigner un tel intérêt pour les animaux et certains produits d'origine animale et une telle indifférence à l'égard des humains, et parfois à l'égard d'autres animaux que ne concernent pas la bouffe ?

Les végétaliens se définissent comme ne mangeant pas de produits d'origine animale. Les vegans se définissent comme ne mangeant et n'utilisant pas de produits issus de l'exploitation animale(ceintures, chaussures, pulls, foulards, bracelets-montres,etc...).

Ce qui est amusant est qu'ils tiennent à garder l'apparence et le goût de la viande: seitan façon steak saveur BBQ, faux-mage mozarella, faux-mage blanc, faux-mage à pâte fermentée, faux foie gras, protéines de soja façon strogonoff, charcuterie vegan, saucisses sans viande etc...

Lorsqu'ils sont interviewés à la télévision pour vanter les mérites de leur philosophie (par exemple TF1 7 à 8 du 07/07/2013), ils ne parlent que des animaux que l'on fait souffrir en les abattant, en prenant leurs oeufs, en coupant leur poils, en les privant de leur miel ou de leur lait. Certains allant jusqu'à refuser de porter du cuir ou de la laine. Mais la soie est bien issue d'un vers qu'on fait bouillir !

"Je ne mets pas de vêtements en laine, ni de chaussures en cuir, j'achète des chaussures en matière végétale que je fais venir des USA" disait l'un d'eux, ignorant que pour le prix d'une paire de ses chaussures et leurs frais d'envoi on peut alimenter un village en Afrique pendant 1 mois (avec ou sans viande) ou fournir des compléments alimentaires à des centaines d'enfants souffrant de malnutrition. Apparemment il ne doit pas non plus connaitre la taxe carbone !

En 2016, se rendant probablement compte du coté nombriliste de leur démarche, ils ajoutent que c'est pour le bien de la planète et contre le réchauffement climatique qu'ils ne mangent pas de produits animaux. L'élevage et l'agriculture intensive étant pointés comme parmi les principaux agents de gaz à effet de serre ! Cela fait quand même des millénaires que les animaux font des gaz !

  1. Puce Evitent-ils de porter des vêtements en coton ou en chanvre "bio" fabriqués par des enfants esclaves ou des adultes exploités dans différents pays d'Asie, percevant des salaires ridicules et vivant dans des conditions inhumaines ?

  2. Puce Evitent-ils les produits fabriqués ailleurs par une main-d'oeuvre bon marché au détriment d'emplois supprimés et de familles paupérisées dans leur région ? Savent ils comment sont traités les ouvriers agricoles, même en bio, chez les maraichers d'Almeria ? De quelle planète parlent ils, la leur  ?

  3. Puce Evitent-ils d'avoir des smartphones, des tablettes numériques, des voitures électriques dites "propres" dont les batteries sont à l'origine de rapts, d'exploitations, de morts de milliers d'enfants esclaves par des mafias en République "Démocratique" du Congo ?

https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2016/01/child-labour-behind-smart-phone-and-electric-car-batteries/

  1. Puce S'informent-ils et manifestent-ils contre les famines provoquées par la spéculation sur les produits de santé et les produits alimentaires de base ? Sont ils concernés par la faim dans le monde ? Sont-ils affectés par le fait que 6 millions d'enfants meurent chaque année de mal nutrition (avec ou sans viande, avec ou sans lait) ? Cela ne les dérange pas de savoir que pendant ce temps les Français dépensent 4,3 milliards d'euros pour leurs animaux de compagnie ?

http://www.rtl.fr/actu/conso/les-francais-ont-depense-4-3-milliards-d-euros-pour-leurs-animaux-de-compagnie-en-2014-7777296166

  1. Puce S'il ne veulent pas nuire aux abeilles en les privant de leur miel, manifestent-ils contre le massacre des abeilles par les pesticides, les insecticides, par les "frelons importés" de Chine, par la dégradation de la biodiversité. 300 000 colonies d'abeilles disparaissent chaque jour. (Source UNAF - 2016). Prendre du miel aux abeilles ne les a jamais fait mourir, par contre sans abeilles nous n'aurons plus de pollinisation dans nos jardins et dans nos champs.  Voir le film  : Des Abeilles et des Hommes de Markus Imhoof - 2013.

Un artisan apiculteur me disait que les abeilles produisent souvent plus de miel qu'elles n'en ont besoin, l'art étant de prélever ce surplus, sans les priver de leur part. Apiculture raisonnée en opposition avec l'apiculture industrielle où l'on retire tout le miel produit par les abeilles que l'on nourrit ensuite avec du sucre.

  1. Puce Savent ils que les poules pondent des oeufs tous les jours, avec ou sans coq (avec ou sans fécondation),
    savent-ils que les coqs ne fécondent pas toutes les poules tous les jours, et que dans les petits élevages où il n'y a pas de coq, si on ne ramasse pas les oeufs, les poules les abandonnent et les laissent pourrir ? Savent-ils que si la majorité des élevage mettent leurs volailles à l'abattage une fois qu'elles ont fini leur mission (18 mois) certains élevages comme Poulehouse ne tuent pas leurs poules une fois qu'elles ont passé "l'âge" de pondre, et leur permettent de finir leur vie tranquillement dans un refuge dédié, ce qui semble justifier le prix plus élevé des oeufs. https://www.poulehouse.fr

Si les végans ne souhaitent pas nuire aux animaux, cela ne les autorise pas à dévaloriser la vie des carottes, des tomates, des fraises. Se rappellent-ils qu'avant d'être de la farine, le blé vivait en communauté avec laquelle il s'organisait pour résister aux intempéries, aux champignons. Sans tomber dans le panneau du "cri de la carotte" en l'absence de preuves scientifiques, rien ne permet de dire que la vie végétale est moins importante que les autres. Les plantes naissent, se multiplient ou se reproduisent, grandissent, s'adaptent, communiquent, et meurent. C'est suffisant pour que je leur consacre autant de respect qu'au reste, tout en sachant que j'ai besoin d'elles pour vivre. Quand à la vie humaine, j'aimerais les voir davantage concernés par ce qui se passe autour d'eux.

  1. Puce  J'espére :

  2. Puce qu'ils n'utilisent pas de plaquettes anti-insectes, qu'ils n'écrasent pas les araignées, qu'ils ne se promènent pas dans la campagne où ils tueraient des milliers d'insectes à chaque pas, qu'ils arrêtent leurs véhicules chaque fois qu'un papillon se présente devant leur pare-brise ou un hérisson devant leurs roues, qu'ils ne massacrent pas de sapins tous les ans à Noël pour décorer leur cheminée, qu'ils ne traumatisent pas les baleines et les dauphins lors de leurs vacances au Sri Lanka ou en Indonésie en cherchant à faire la photo qui épatera la famille ou augmentera le nombre de like.

  3. Puce qu'ils n'asservissent pas de chiens, de chats, de hamsters, de poissons rouges en leur imposant la captivité et les caprices de leur progéniture veganisée ! Sinon de quelle vie et de quelle exploitation animale parlent-ils ?

  4. Puce qu'ils ne roulent pas en 4x4, crossover, SUV, ou voitures électriques qui sont la seconde source de pollution à l'origine du dérèglement climatique :  https://usbeketrica.com/article/les-suv-sont-des-machines-a-tuer

https://www.capital.fr/lifestyle/les-suv-deuxieme-cause-demission-de-co2-dans-le-monde-devant-lindustrie-lourde-1353031

https://reporterre.net/La-voiture-electrique-cause-une-enorme-pollution-minier

  1. Puce qu'ils ne prennent pas d'avion pollueur et producteur de gaz à effets de serre (mais bien moins que la fabrication et l'utilisation des smartphones), qu'ils prennent écologiquement le train pour passer des vacances en famille sur les plages ou dans les montagnes les plus proches de chez eux et qu'ils utilisent des téléphones filaires!

  2. Puce qu'ils n'achètent pas de produits manufacturés en Chine qui est le pays le plus pollueur émettant des gaz à effet de serre. Les Chinois sont aussi à l'origine du massacre des éléphants pour leur ivoire, des rhinocéros et des cerfs pour leurs cornes "aphrodisiaques", mais aussi de l'exploitation de millions d'humains chez eux et dans le monde.

Certains vegan poussent l'intégrisme au point de mettre l'homme et l'animal sur même plan, comme en témoigne les différentes campagnes publicitaires de PeTA aux USA et en France.

Lorsque j'observe les campagnes publicitaires de PeTA (People for the Ethical Treatment of Animals) avec des images "choc" comme celles d'animaux dépecés ("voici ce qui reste de votre manteau en mouton ou de votre col en lapin"), ou racoleuses comme celles de people dénudées affirmant "plutôt aller nues que de porter une fourrure" ou se comparant à un découpage de viande façon bouchère, cela me dérange que l'on compare la femme à un animal, malgré tout le respect que j'ai pour les animaux, j'aimerais voir les mêmes people affirmer: je préfère aller nue plutôt que de porter des tee shirt, des jeans ou des baskets fabriqués en Asie par des enfants esclaves ou des adultes exploités et maltraités.

Zahia Dubar pose nue, avec sur le corps les noms de découpes de viande, en comparaison aux animaux. Le titre lui-même pose question ! Cette publicité semble avoir un double message (inconscient) qu'elle n'a peut être pas compris: la femme ne serait qu'un animal que l'on exhibe (nue bien sûr) Triste, non ?

Plagiant Peta, on pourrait dire "voilà ce qu'il reste une fois que l'on retire ce qu'il y a d'humanité"

  1. -Je reproche aux vegans de faire du prosélytisme et de se positionner fréquemment en juges à l'égard de ceux qui ne sont pas végans. Les nombreux articles de leurs revues spécialisées fustigent ceux qui osent manger de la viande ou des produits d'origine animale en prônant une conversion imminente à leur idéologie comme le font certaines sectes/religions, sous peine de mettre les animaux et la planète en danger.

- Plus grave encore :  Contrairement à l'image qu'on s'en fait, les végans ne sont pas pacifistes et encore moins non-violents. Lors du JT de 20h sur France 2 du 29/06/2018, et celui du 09/02/09/2020 je découvre que certains vegans agressent physiquement des commerçants bouchers, poissonniers, fromagers, en taguant ou cassant les vitrines, incendiant des magasins, terrorisant les commerçants et les clients afin de les dissuader de tuer des animaux ou d'utiliser leurs produits, prônant une violence contre les hommes pour lutter conte la violence faites aux animaux. Cagoulés, vêtus de noirs, le veganisme développe sa branche fasciste.

Le comble du veganisme est cette militante qui en mars 2018 va jusqu'à applaudir le fait que C. Medvès, boucher du Super U, soit assassiné par un terroriste: "Ben quoi, ça vous choque un assassin qui se fait tuer par un terroriste ? Pas moi, j'ai zéro compassion pour lui, il y a quand même une justice".   C'est grave d'en arriver là! Elle sera condamnée à une peine trop légère pour apologie du terrorisme.

https://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/attentats-aude-une-militante-vegan-visee-par-une-enquete-pour-apologie-du-terrorisme_1996152.html

  1. -Je reproche aux vegans d'être réducteurs au niveau de leur position contre la souffrance, de ne s'adresser qu'à une infime partie de la souffrance: l'animale (celle qui se bouffe), d'ignorer la souffrance d'autres animaux qui ne se bouffent pas, d'ignorer la souffrance végétale qui se bouffe et qui ne se bouffe pas. Une fois q'ils ont leur tofu et leur salade dans l'assiette, je leur reproche d'ignorer la souffrance humaine.

  2. -Je leur reproche de se contenter de déballer de grosses théories sur la souffrance animale, mais d'être moins impliqués dans la protection de la vie concrètement. En dehors de quelques activistes qui sont cohérents avec leurs valeurs, je ne les rencontre pas sur le Sea-Shepherd pour protéger les baleines, ni dans les réserves africaines pour lutter contre les braconniers, je ne les vois pas au Sri Lanka ni en Indonésie pour s'opposer aux touristes qui veulent faire des safaris qui déboussolent et provoquent la mort des cétacés. Je ne les vois pas refuser d'acheter un smartphone parce que des gosses meurent dans les mines de coltan et de colbalt pour servir à leur fabrication. Je ne les vois pas prendre parti contre les hommes politiques à quelque niveau que ce soit qui refusent de signer l'amendement concernant l'interdiction des pesticides qui tuent les abeilles et la planète, qui refusent de signer les lois interdisant les pesticides et autres produits toxiques perturbateurs endocriniens et sont à l'origine de pandémies de cancers. Je ne les vois pas s'élever pour la liberté de se faire vacciner et contre le diktat des laboratoires pharmaceutiques..

  3. -Je leur reproche leur façon de hiérarchiser/relativiser/disqualifier la souffrance humaine, et la souffrance en général.

  4. Puce Où est la cohérence ? Comment font-ils pour établir un nivellement du vivant et une hiérarchisation de la souffrance ?

Je suis d'accord sur le fait qu'il est important de lutter contre l'élevage intensif et industriel, sur le fait qu'il est important de lutter contre la façon dont on maltraite les animaux (mais tous les animaux) en les considérant comme des marchandises ou des produits (http://www.l214.com), mais il s'agit d'une prise de conscience globale de la nécessité de respecter la vie en général,  tous ceux(celles) et tout ce qui nous entoure. Je milite pour le respect inconditionnel de la vie sous toutes ses formes.

Il importe avant tout que l'on arrête de maltraiter les enfants (pédophilie, esclavage, éducation compétitive, marketing ciblé...), que l'on arrête de maltraiter les femmes (prostitution, violences conjugales et sexuelles, machisme, soumissions religieuses...) que l'on arrête de maltraiter les hommes parce qu'ils sont hommes ou pour leurs différences (quelques soient les origines, la couleur, l'âge) qu'on arrête de maltraiter les animaux, les végétaux, la nature et la planète en général.

Quand on aura pris conscience de l'importance et de l'inter-dépendance du vivant, quand on aura pris conscience des liens qui nous unissent tous, quand on aura pris conscience de nos responsabilités dans la dégradation de la Terre Mère on pourra parler de bouffe et de régimes...sans violence.

A ce jour les végans ne m'ont pas convaincus qu'ils sont tolérants, pacifistes, démocrates : ils sont surtout loin d'accepter que l'on soit différent d'eux ! Comme beaucoup de végétariens, une fois qu'ils ont leur petite bouffe zen dans leur assiette, le monde peut s'écrouler.

A ce niveau je n'ai de compassion et de respect que pour les Jaïns et les Bishnoïs qui eux, sont cohérents par rapport à ce mode de vie.

Au delà de toute philosophie: il y a des oiseaux qui se nourrissent de graines, d'autres qui se nourrissent de baies et de fruits, d'autres qui se nourrissent d'insectes, d'autres qui se nourrissent de viande, il y a des mammifères qui se nourrissent d'herbes, de feuilles, d'algues, d'autres qui se nourrissent de baies et de fruits, d'autres qui se nourrissent de viande. C'est comme cela depuis que le monde existe. Personne n'a un jour décrété que les lions devaient devenir végétariens. Pourquoi cela serait-il différent pour les humains ? Pourquoi devrions nous nous nourrir de la même façon ? Un livre intéressant pour avoir un autre son de cloche : La Nutriécologie - Christian Rémésy - ed Thierry Souccar -2020

  1. Puce J'ai une approche différente du végétarisme, qui est depuis très longtemps une façon de vivre et de penser globale, souvent sous tendue par une spiritualité dans de nombreuses régions du monde, sans avoir besoin de se justifier par des théories alambiquées, ou de démolir/juger tout ce qui ne lui ressemble pas à grand renfort d'assertions.

Je regrette cependant qu'en Europe beaucoup de végétariens le soient par tendance parce qu'ils ont un espoir de longévité, de meilleure santé...

Robert Masson 11 et Michel de Lorgeril 10 écrivent que ce n'est pas le végétarisme qui permet à ces personnes d'être et de rester en bonne santé, mais le mode de vie associé : généralement elles ne fument pas, boivent peu ou pas d'alcool, pratiquent de la marche et d'autres sports doux, ont une vie (un travail, des loisirs, des retraites) plus zen que la majorité des gens...Pas étonnant que beaucoup soient MGEN...MDR


  1. Puce Certaines régions du monde :  Okinawa au Japon(dont le village de Ogimi), la Crète (alimentation méditerranéenne), Accialroli en Campanie Italienne, les provinces de Nuorao et Oglisastra en Sardaigne, Icarie en Grèce, la péninsule de Nicoya au Costa Rica, la communauté adventiste de Loma Linda en Californie sont identifiées comme ayant le taux de centenaires le plus important, et le taux de mortalité cardiaque le plus bas du monde, ne sont pas connues pour le végétarisme, mais pour une alimentation variée et équilibrée venant de potagers et des marchés locaux, à dominante de fruits, légumes, de céréales et légumineuses, avec quelques laitages fermentés (fromages/yaourts), un peu de poisson et peu de viande, parfois un peu de vin.16

Ce à quoi s'ajoute une façon de vivre dont l'activité physique et les liens de solidarité sont importants: les personnes âgées sont valorisées, respectées, associées à toutes les activités de l'environnement, ce qui maintenait un fort sentiment d'utilité et d'appartenance.

Voir l'étude très documentée de Dan Buettner sur les Zones Bleues : avec l'appui du National Geographic et de différents autres organismes, des scientifiques et des démographes ont répertorié et classé des endroits en fonction de la capacité de leurs habitants à vivre plus longtemps et en meilleure santé que quiconque dans le monde.

Les facteurs de longévité enregistrés lors de cette recherche concernent le mode de vie en général : les habitants des "zones bleues" bougent (ils font de l'exercice, de la marche, du jardinage), ils ont des cercles sociaux qui renforcent la solidarité et l'appartenance, prennent le temps de se détendre, font partie de communautés et ont des liens familiaux forts, ils ont des activités dans lesquelles ils sont engagés et qui donnent sens à leur journée, voire à leur vie. Si les centenaires des zones bleues sont très actifs physiquement et socialement tout au long de leur vie, leur alimentation, si elle diffère sensiblement d'une région à l'autre, est basée sur la sobriété, des produits naturels de qualité non transformés et la consommation principalement de légumes, fruits, fèves, noix et peu de viande.

La mondialisation, le libéralisme sauvage et le consumérisme avec l'individualisme qu'elles génèrent semblent réduire l'écart d'espérance de vie entre certains habitants d'Okinawa et le reste du Japon, ce qui tend à démontrer que le régime n'est pas le seul facteur de longévité !

  1. Puce Je peux comprendre que l'on soit végétarien par hygiène de vie, mais c'est assez réducteur :

  2. parce que j'observe qu'une fois qu'ils ont leurs produits censés leur apporter santé et longévité, les "bobos" se moquent de ce que peut devenir la planète et l'humanité. D'autant plus qu'ils sont généralement mal informés sur les produits "bio" qu'ils consomment.12

  3. parce qu'il manque l'aspect militant du végétarisme, par humanité, par solidarité, par respect pour l'environnement, la planète et sa population...un versant  moins nombriliste et moins connu de la plupart des végétariens actuels !

Lorsqu'on voit la superficie des terres cultivables consacrées à la monoculture pour la production de céréales destinées à la nourriture animale, la quantité d'eau nécessaire à ces cultures et à l'élevage industriel intensif, les produits chimiques utilisés pour les cultures et les animaux détruisant sols, biodiversité et insectes pollinisateurs, on peut se poser des questions. Lire le livre de Bruno Parmentier 4, de Pierre Weill12 , les rapports de la FAO 5, et de Water Footprint 6.

  1. parce que devenir végétarien peut être un acte politique (façon de vivre ensemble), en participant à la redistribution ou au partage des richesses, en protégeant la planète et l'humanité par une consommation responsable et frugale, avec en corollaire une agriculture responsable et durable. Il n'y a pas que l'obésité et les maladies cardio-vasculaires que nous pourrions éviter... lire les ouvrages de Vandana Shiva et de Satish Kumar. Voir l'étude Strategies for feeding the world more sustainably with organic agriculture (2017)

Être végétarien, n'est pas seulement choisir un mode d'alimentation, mais c'est aussi défendre des valeurs, un système de production, de distribution différents.

  1. parce que sans aller jusqu'à devenir complètement végétariens , nous pouvons déjà agir en réduisant notre consommation de viande, de poisson (flexitarien) au profit d'une meilleure qualité des produits (animaux élevés avec compassion, sans produits chimiques, meilleure protection des petits producteurs et des éleveurs, même s'ils sont un peu plus chers).

Il y va de notre santé, de la qualité gustative et nutritionnelle de ce que nous absorbons, mais aussi de la pérennisation pour les générations futures de produits sains et de qualité. Mangeons moins, mieux et plus sain.

  1. Puce Je peux comprendre que l'on devienne végétarien à une époque où l'on n'est plus capable de produire de la nourriture de qualité, exempte de bactéries ou de produits chimiques nuisibles pour l'homme, quand elle n'est pas carrément trafiquée !

Voir le Hors Série de 60 millions de consommateurs n° 1255 de Mai Juin 2018 et le n° hors série 204 de juin juillet 2020.

Un rapport 2018 de Générations Futures et de Heal Health and Environnement Alliance fait apparaitre que chaque jour un Français consomme : 128 résidus de pesticides, 47 molécules cancérigènes, 37 perturbateurs endocriniens. Vous pensez toujours que vos représentants politiques prennent soin de vous ? Vous croyez toujours que les agriculteurs "intensifs" sont de vertueux personnages ?

https://www.generations-futures.fr/actualites/residus-de-pesticides-2019/

https://www.generations-futures.fr/wp-content/uploads/2018/02/gf-rapport-pesticides-v12-web.pdf

https://www.60millions-mag.com/2018/04/12/ces-aliments-qui-nous-empoisonnent-11717

http://www.extenso.org/article/manger-du-saumon-d-elevage-c-est-dangereux-pour-la-sante/

http://www.liberation.fr/societe/2015/10/07/viande-de-cheval-impropre-a-la-consommation-12-personnes-interpellees-dont-9-veterinaires_1399259

http://sante.lefigaro.fr/actualite/2010/03/18/10108-europe-75-poulets-contamines-par-bacteries

http://www.afsca.be/astuces/poulet.asp

En ce qui concerne les produits cosmétiques et les dangers qu'ils peuvent représenter consulter le site de Que Choisir à ce sujet, vous risquez de faire le vide dans votre salle de bain https://www.quechoisir.org/comparatif-ingredients-indesirables-n941/

  1. En 2016 l'ONG Génération Future15 a fait une étude sur 20 Muesli (petit déjeuners) non bio. 15 comportaient des pesticides à des doses inquiétantes. Pesticides reconnus comme perturbateurs endocriniens.http://www.leparisien.fr/societe/muesli-aux-pesticides-11-10-2016-6192175.php

  2. Nous élevons de très bonnes races de boeufs en France, mais leur viande est généralement réservée à une élite (chefs étoilés et leurs restaurants "huppés") ou à l'exportation, alors que nous importons une viande de mauvaise qualité, voire frelatée, de pays voisins, voire de pays lointains. Cherchez l'erreur.

  3. Deux tiers de la pêche française est exportée, alors que nous importons deux tiers de notre poisson de consommation: cherchez l'erreur ! Voir  "ils veillent sur nos assiettes" France 3 - lundi 06 juin 2016

  4. Après avoir été folle, puis cheval de Roumanie, aujourd'hui tuberculeuse la viande de vache qu'elle soit de race laitière ou à viande
    n'est pas du boeuf, même si l'étiquette sur la barquette dit "race bovine". C'est de la vache, pas du boeuf.
  5. La législation française est volontairement très floue à ce niveau ! La majorité de la viande bovine consommée en France est de la vache laitière de réforme (qui ne produit plus de lait), même en bio.

  6. Arrêtons de jouer avec les mots. Appelons un chat un chat. Aux USA personne n'oserait vendre de la vache pour du boeuf, et personne ne l'achèterait.

  7. http://www.leparisien.fr/societe/de-la-viande-de-vaches-malades-de-la-tuberculose-serait-vendue-en-france-25-10-2017-7354362.php

  8. Une vache élevée en pâture, nourrie à l'herbe fraîche, au foin de luzerne et aux compléments alimentaires à base de lin, donne un lait et un beurre complètement différents du lait et du beurre des vaches industrielles élevées en stabulation (sur le plan nutritif et biologique).

Idem pour les brebis, les chèvres et leurs fromages. Notamment au niveau du ratio oméga 6/oméga 3, mais pas seulement.

Le lait, le beurre, les fromages venant d'animaux ayant pâturé l'été n'ont pas la même qualité nutritionnelle et gustative que les produits d'animaux nourris au fourrage d'hiver(le beurre d'été n'a pas le même goût que le beurre d'hiver) et encore moins que ceux venant d'animaux élevés en stabulation ou en cage, nourris aux granulés ou base de farines animales.

  1. Une poule élevée en plein air nourrie au lin et à la luzerne, aux petits insectes, sur un parcours herbeux, n'est pas une poule élevée en enclos, avec du soja et du maïs (même Bio), et encore moins en batterie (aux farines de poissons et autres poudres de synthèse).

"En un demi siècle, le lien qui unit la santé du sol à la santé de nos corps s'est dégradé. Les gardes fous qui nous protègent des agressions extérieures et des stress disparaissent. Et les maladies de civilisation apparaissent".12

  1. Puce N'oublions pas que de la façon dont les végétaux et les animaux sont soignés et nourris dépend la qualité de ce que nous ingurgitons, ce qui influe sur notre santé. Puisque nous payons, payons pour ce qui en vaut la peine, prenons soin de nous et des autres.

" Si un élevage productiviste prospère dans nos sociétés c'est qu'il y a des consommateurs qui s'en satisfont, des pouvoirs publics qui l'encouragent. Les céréales, les granulés, les pesticides, les hormones, les antibiotiques, mais aussi les techniques productivistes chimiques sont produits par un monde affairiste qui est directement impliqué et profiteur de l'agrobusiness où le droit des animaux n'a pas de place. Dans une société où les droits des animaux ne sont pas respectés, les hommes eux-mêmes ne le sont pas non-plus." 10

Au risque de me répéter Coluche disait "Si on n'achète plus toutes ces merdes, elles finiront par ne plus se vendre, ils seront obligés de changer de mode de production".

Le "bio" n'est pas toujours une garantie de qualité nutritionnelle, ni gustative, ni d'authenticité et de transparence:


On a la garantie que les produits ne contiennent pas ou moins de produits toxiques, mais pour le reste tout dépend des cahiers des charges, du mode de culture ou d'élevage, de la conscience professionnelle des producteurs et des transformateurs, de la législation qui peut parfois être très vague.

Il m'arrive fréquemment d'acheter des cerises bio, des abricots bio, des pêches bio, des pommes bio, des pommes de terre bio, des tomates bio qui n'ont aucun goût, bien loin des fruits de mon enfance mangés sur l'arbre, ou des pommes de terre au four du jardin de ma grand-mère.

Quelques exemples: 

  1. Puce en dehors des oeufs achetés à la ferme du village, la majorité des oeufs "bio" viennent d'élevages intensifs. L'allégation poules nourries aux céréales est trompeuse; elles mangent toutes des céréales, mais lesquelles et quoi d'autre ?

L'allégation élevées en plein air est trompeuse: aucun élevage de poules même "bio" n'a les moyens en terme de surface de faire de l'élevage en plein air de milliers de poules à temps plein. Il n'y a que les petits élevages familiaux ou fermiers qui peuvent se le permettre.

Nous découvrons en 2017 que des oeufs même bio vendus en France de provenance des Pays Bas et de Belgique sont contaminés par le fipronil. http://actu.orange.fr/france/oeufs-contamines-des-produits-retires-des-supermarches-francais-magic-CNT000000M4mpG.html

De nombreux oeufs "bio" sont moins bien équilibrés en nutriments (omega 3, DHA), donc moins bénéfiques pour la santé que des oeufs de poules nourries selon le cahier des charges Bleu Blanc Coeur13 (voir Que Choisir Santé-n°102-février 2016), sous réserve qu'elles n'aient pas que des compléments alimentaires à base de lin et de luzerne, et qu'elles aient aussi accès à d'autres apports tels que insectes, herbes, et autres graines...

  1. Puce Des tomates de serre ou hors sol "bio" en janvier (d'où qu'elles viennent) n'ont rien à voir avec des tomates de pleine terre en juillet, sur le plan gustatif et nutritionnel, idem pour les fraises et les courgettes. Des fruits muris sur l'arbre n'ont rien à voir avec des fruits muris en chambre de maturation, même "bio". Les golden bio sont aussi insipides que les golden non bio.

  2. Puce De nombreux biscuits "bio" sont souvent aussi saturés en sucre et en graisses (même si ce n'est pas de la graisse de palme ) que les biscuits non bio, etc....

  3. Puce Les yaourts aux fruits "bio" Vrai ne sont pas si bio que cela; yaourt aux fruits rouges sans fruits mais avec des arômes venant de l'industrie conventionnelle grâce au flou de la législation française. Mieux vaut faire vos yaourts à la maison, ils seront certainement plus vrai que Vrai qui n'est qu'une laiterie industrielle loin de ce que laisse supposer le terme "familiale" dont ils abusent sur leurs emballages. Si vous ne faites pas votre fromage blanc vous mêmes achetez le à un éleveur de chèvre ou de brebis de votre région. https://www.foodwatch.org/fr/s-informer/actualites/vrai-yaourt-bio-pas-si-bio-que-ca

De nombreux produits "bio" labellisés AB et Euro-feuille sont ultra-transformés, s'ils ne contiennent pas de pesticides, ils font souvent appel aux mêmes procédés que l'industrie conventionnelle, parfois avec des additifs de l'industrie conventionnelle: ketchup, barres chocolatées, chips, yaourt" aux fruits", mueslis, mayonnaises, soupes  de légumes, etc... Leur nutriscore se situant souvent au niveau de la lettre D. La margarine bio est moins bonne pour la santé qu'un peu de beurre. Qu'ils soient bio ou non, les aliments ultra-transformés sont identifiés comme peu favorables à une bonne santé. De nombreuses marques de l'alimentation industrielle qui ont compris le pactole qu'il y a à faire avec le bio, proposent des produits labellisés qui restent des produits industriels ultra-transformés. De quoi remettre en question certains labels. Que Choisir n° 585 - Novembre 2019

  1. Puce Apprenons à lire les étiquettes: prenons un vin rouge "bio" Chemin des Collinettes , estampillé AB et Eurofeuille :

l'étiquette de façade indique un nom qui évoque la Provence (le chemin des collinettes est dans la région de Nice). En dessous on lit Méditerranée-indication géographique protégée. C'est un vin méditerranéen, mais aucune trace de l'origine: France, Italie, Grèce, Algérie, Tunisie, Maroc, Espagne ? L'indication géographique protégée n'est pas l'Appellation d'Origine Protégée (AOP) officielle.

L'étiquette arrière dit "ce rouge biologique est produit dans le respect de l'environnement avec qualité et authenticité. Une autre phrase qui ne veut rien dire. Mis en bouteille par EMB06114AD France. Il ne s'agit donc pas d'un domaine, ni d'un producteur, mais d'une entreprise qui fait des assemblages de vins. Mis en bouteille ne veut pas dire que les vignes sont françaises ni que le vin vient de France. D'autant plus que la législation Européenne est très floue sur ce sujet, un produit conditionné en France à partir d'ingrédients venant de n'importe quel pays peut afficher produit en France. Vin biologique certifié FR-BIO-01 (code du certificateur Français Ecocert). Cela veut dire que l'organisme certificateur est Français, mais le vin ? 12,5% vol . La seule garantie éventuelle est qu'il n'y aurait pas de pesticides.

C'est un "gros rouge qui tache" à 3,19 €, un vin "bio" à l'origine floue, à la certification pas forcément très regardante. Mieux vaut en boire moins, payer un peu plus cher pour un vin bio de domaine dont l'appellation et l'origine sont garanties.

  1. Puce Les sirops d'agave, même bio ne sont pas toujours très purs : les producteurs ajoutent du sirop de canne ou de maïs, pour gagner plus d'argent. Sur 13 sirops bio analysés, 3 seulement sont purs (jean Hervé, Sunny bio, et Sunny via) tous les autres sont frelatés (Bjorg, Priméal, Vie Claire, Jardin bio, grandes surfaces etc...) Que Choisir n° 544 février 2016

  2. Puce La spiruline n'est pas une algue contrairement à ce qu'on raconte, mais une bactérie, qui peut à l'occasion être contaminée par des bactéries indésirables, voire dangereuses. De nombreux cas d'intoxication ont été signalés. Toutes les spirulines ne se valent pas, il est déconseillé de s'en procurer sur Internet. Seuls quelques producteurs labellisés, pratiquant des contrôles bactériologiques et sanitaires fréquents sont dignes d'intérêt. Pour information la vitamine B12 dont on l'auréole est inactive, donc inefficace. Que Choisir n°565 Janvier 2018

  3. Puce Lorsque j'achète une huile d'olive "bio" vierge de première pression à froid venant d'Espagne, d'Italie, de Tunisie, de Grèce dans un magasin "bio", il s'agit souvent de mélanges de plusieurs variétés ou de plusieurs origines. 9 fois sur 10 elle pique en bouche, gratte ou brûle dans la gorge, parce que de nombreux producteurs utilisent des olives vertes qui n'ont pas atteint la maturité, pour écouler plus vite leur production.

Lorsque j'achète une huile d'olive chez un petit producteur de ma région qui n'utilise qu'une seule variété d'olives, les siennes (pas forcément labellisée), pressée à maturité, elle est douce, fruitée, parfumée, légèrement plus chère (entre 14 et 17 euros les 0,75cl), mais quelle différence au niveau de la qualité et du goût ! Testez une huile d'olive AOP monovariétale de caillettes de Nice ou de Picholine de Provence, vous comprendrez la différence. Bien sûr elles sont un peu plus cher que les huiles italiennes espagnoles ou tunisiennes.

Que Choisir (association de défense des consommateurs) a analysé 15 huiles d'olive "bio" en 2017. Sur ces 15 huiles, 6 usurpent la mention "vierge extra" et ne sont pas à la hauteur de leur prétention qualitative. Que Choisir n° 559- Juin 2017.

Une nouvelle étude parue en Juillet-Aout 2021 (Que Choisir - n°604) fait apparaitre que sur 26 huiles d'olives 16 sont déclassées dont 8 huiles bio parce qu'usurpant le titre "vierge extra". La pire étant la Vigean(bio) origine Espagne-Tunisie.

  1. Puce Certaines enseignes comme Biocoop, Satoriz, La Vie Claire, etc se la jouent vertueuse, prônant une consommation locale, proche du producteur et du consom'acteur, allégée en taxe carbone, alors qu'une grande partie de leurs produits viennent d'ailleurs: huile d'olive espagnole, italienne, tunisienne, miel espagnol ou des pays de l'Est (Hongrie, Roumanie), fruits et légumes espagnols, noix de Grenoble venant de Hongrie, ail qui vient d'Argentine, algues qui viennent de Patagonie, Cannelle de Ceylan qui vient de Madagascar etc...

Alors que nous avons près de chez nous d'excellents apiculteurs, d'excellents oleiculteurs, d'excellent producteurs de fruits, de légumes, de céréales, de légumineuses. Les algues Bretonnes sont parmi les meilleures et les plus fiables en matière sanitaire.

Biocoop met un point d'honneur à ne pas vendre de produits à base d'huile de palme ! Mais le savon de Marseille qu'elle propose (Rampal Latour) est un des rares savons de Marseille traditionnel fabriqué à base d'huile de palme !

Biocoop n'échappe pas à la loi du marché, abandonnant peu à peu ses valeurs d'origine sous la pression de la concurrence et du management de nouveaux cadres. Même leur personnel n'échappe pas à ces nouvelles formes de management. Un article édifiant dans Que Choisir n° 604 - Juillet-Aout 2021.

Pour ceux qui habitent le sud Est et l'Ouest, la Drôme, l'Auvergne ou la Bretagne, faites les marchés paysans et tester les produits des petits producteurs, vous verrez la différence avec tous ces fruits et légumes insipides qui viennent d'Espagne, même bio et bien moins chers que dans votre magasin "bio".

  1. certains produits "bio" venant de pays U.E et hors U.E offrent des garanties souvent très floues, voire inexistantes. Pendant que les abeilles Françaises dépérissent à cause des pesticides américains et des frelons asiatiques, la Chine nous envahit de son miel (souvent artificiel) et de sa gelée royale frelatée (même par le biais de "producteurs français"- La Famille Mary - vend des miels et des gelées royales venant d'Asie), les pays Bas et la Belgique nous inondent d'oeufs contaminés au fipronil, l'Espagne nous vend des huiles d'olives frelatées et des légumes "bio" qui ne respectent pas toujours le cahier des charges bio et encore moins les êtres humains qui travaillent dans les champs ! La région d'Almeria est connue, même en bio, pour la façon dont sont mal-traités les ouvriers agricoles, à la limite de l'esclavage. Les pays de l'Est nous envahissent de produits souvent frelatés, ou ne tenant pas compte du cahier des charges bio. Les critères "bio" variant souvent d'un pays à l'autre, en fonction des trafics d'influences, des organismes qui élaborent les normes, des corruptions politiques.

L'Inde nous envahit de produits contaminés (sésame, psyllium, épices, caroube, guar etc...) à l'oxyde d'éthylène, pesticide interdit reconnu comme cancérigène, utilisé sciemment par les producteurs et exportateurs indiens. Voir les différents rapports du sénat. Cela a eu pour conséquence le retrait de plusieurs milliers de produits alimentaires (certains bio) élaborés à partir de ces ingrédients.

  1. le "bio" semble parfois avoir vendu son âme au diable :

depuis la fin des années 1990 - début 2000, de nombreuses marques de produits "bio" ont été rachetées par des grands groupes industriels de l'agro-alimentaires conventionnel, dont certains soutiennent des productions qui vont à l'encontre du bien-être des hommes et de la planète, dont l'éthique est souvent douteuse.

Par exemple, Lima, Danival seraient aux mains du groupe Hain Celestial , derrière lequel se cachent, Monsanto (encore lui), Philipp Moris, et d'autres ! Les Américains ont même créé une application téléchargeable informant les clients "bio" sur qui se cache derrière les marques "bio", afin de leur permettre de faire des choix éclairés. Les multinationales sont partout, qu'on se le dise...

Ce n'est pas en France que nous pourrons avoir ce type d'informations où les grands lobbies imposent l'omerta et leurs volontés aux politiques.

Bonneterre, Bjorg, Alter Eco, Evernat, Vivis, Gaylor Hauser et d'autres sont les filiales d'un puissant groupe hollandais: Royal Wessanen, qui regroupe un grand nombre de sociétés qui n'ont pas grand chose à voir avec le "bio", ni le bien être de l'humanité et la protection de la planète. Ces grands groupes fusionnent pour répondre à des besoins privés (actionnaires) au détriment de l'intérêt et du bien être collectif. Business is business.

Quant à la démocratisation du bio via les grandes surfaces " le Bio pour tous " (Carrefour, Auchan et compagnies....) bien que cela représente 45% du marché bio actuel (2021) il faut savoir que c'est un leurre, une manipulation à la limite de l'abus de confiance et parfois de l'escroquerie. Les films publicitaires "C'est quoi la conversion en bio" de Carrefour, "les carottes bio: filière responsable" de Auchan et autres films vantant les pseudo-engagements des supermarchés pour une alimentation bio et de qualité sont de la manipulation publicitaire pure et simple.

Il n'y a aucun respect des producteurs et de leurs tarifs, aucune passion du terroir, aucun intérêt pour la qualité de l'alimentation et le respect du client autre que financier. Sachant qu'en plus de leurs enseignent traditionnelles, ces monstres rachètent ou se cachent derrières d'autres enseignes: Naturalia, Bio CBon, Greenweez, etc...

Tout ce qui compte est de surfer sur une tendance qui se développe afin d'augmenter le chiffre d'affaire et les dividendes des actionnaires. Selon une étude de Que Choisir les marges des grandes surfaces sont au moins deux fois plus élevées (+96%) sur les produits bio que sur les produits conventionnels, voire davantage comme 145% sur les tomates, 163% sur les pommes. Ces marges se font sur votre dos et sur celui des petits producteurs au profit de spéculateurs et d"actionnaires. Ne vous laissez pas prendre à leur baratin !

http://www.lefigaro.fr/societes/2016/03/16/20005-20160316ARTFIG00224-comment-carrefour-compte-s-emparer-du-marche-du-bio.php


" La vente de produits biologiques et fermiers dans la grande distribution n’a pas transformé en profondeur son système de profit et la pression commerciale exercée sur les producteurs. On a accordé un statut à part à cette catégorie de produits, mais c’est une façon d’en faire un sous-ensemble – par voie d’intégration – d’un système toujours dominant. En cela, l’intégration reste paradoxalement le meilleur moyen pour la majorité de détruire les minorités et les priver de leur singularité." Olivier Assouly - Slow Food à l’ère du consumérisme culinaire - 03/12/2012  http://ifmparis.blog.lemonde.fr/2012/11/03/le-slow-food-a-lere-du-consumerisme-culinaire/


  1. Quand il ne s'agit pas carrément de faux produits bio.

http://fr.sott.net/article/9452-Des-milliers-de-tonnes-de-faux-produits-bio-ecoulees-en-Europe

https://www.agirpourlenvironnement.org/blog/faux-bio-et-vrai-scandale-3366

Pour tous les secteurs agro-alimentaires conventionnels la seule chose qui compte est d'occuper un marché en pleine expansion afin d'assurer la croissance exponentielle des dividendes des actionnaires, par n'importe quel moyen. De quoi parfois se poser des questions sur la liberté et l'autonomie de certains labels d'accréditation, et sur la qualité du "bio" en général.

https://www.monde-diplomatique.fr/1999/03/LE_NOALLEC/2810                   

http://www.notre-planete.info/actualites/4280-BIO-multinationales

http://colibris.ning.com/profiles/blogs/le-bio-ou-comment-prendre-des-vessies-pour-des-lanternes?xg_source=activity

  1. L'alimentation devient un enjeu de tous les trafics: par exemple 15 000 tonnes de Kiwi ont été vendus comme produits en France alors qu'ils viennent d'Italie où ils ont été arrosés de pesticides interdits en France.

https://www.bfmtv.com/economie/consommation/fraude-les-kiwis-presentes-comme-d-origine-francaise-venaient-d-italie_AN-201903250051.html


    1. Fuyez les fromages et produits laitiers des multinationales agro-alimentaires comme Sanvencia Fromage & Dairy (famille Bongrain) qui produit Caprice des dieux, Boursault, Carré Frais, Chaumes, Etorki, Elle & Vire, Coeur de Lion, Fol Epi, le Brebiou, Saint Albray, Saint Agur, Richemonts, Saint Moret, Tartare, Vieux pané, Bel qui produit Vache qui rit, Babybel, Kiri, Rouy, Sylphide, Maredsous, Boursin, Materne(confitures),  Lacatalis (Famille Besnier) qui possède Président, La laitière, Graindorge, Bridélight, Galbani, Rondelé, Chaussée aux moines, Istara, Salakis, Roquefort Société, Boule d'Or, Lou Pérac, Le Roitelet, Leedammer, Primevère, Lactel...

  1. Même sous appellation AOP leurs produits ne respectent pas le cahier des charges AOP et encore moins les petits producteurs qu'ils ont pris dans leur filet. La plupart de ces groupes font l'objet de nombreux procès pour fraudes sur les produits, non respect des cahiers des charges et autres manipulations de 1969 à nos jours. https://fr.wikipedia.org/wiki/Lactalis

https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/06/11/lactalis-va-baisser-le-prix-du-lait-paye-aux-eleveurs-en-2020_6042504_3234.html

https://observatoire-des-aliments.fr/qualite/le-geant-du-lait-lactalis-et-les-petits-producteurs

https://fr.wikipedia.org/wiki/Savencia_Fromage_%26_Dairy


Retour aux sources :

  1. Puce il existe aujourd'hui des agriculteurs, des éleveurs, des pêcheurs engagés et responsables, qui n'affichent pas systématiquement le label "bio", qui dans une approche moderne de leur profession luttent pour la qualité des produits, en l'occurrence pour offrir des aliments de haute qualité nutritive, respectueux de leur production, des animaux, et de la santé des consommateurs, comme le faisaient nos grands parents. Ils n'utilisent pas ou peu de produits chimiques, ils soignent leur bétail avec respect et passion, privilégiant pâturages, fourrages, compléments alimentaires naturels, dont ils sont souvent eux-mêmes producteurs.

Des animaux et des végétaux mieux nourris sont plus résistants et nécessitent moins de traitements chimiques.

Ils pratiquent la rotation des cultures afin de ne pas appauvrir les sols, ils les enrichissent souvent de façon naturelle. Ce qui leur évite les intrants et autres engrais chimiques.

Ils savent tirer profit des avancées technologiques. Leurs équipements sont modernes sans pour autant nuire à la qualité de la production, au contraire. L'intérêt est de privilégier les productions locales, et de rencontrer les producteurs pour partager leur passion:

  1. Puce Par exemple dans le Sud Est:

  2. Puce pour les légumes, les fruits, l'huile d'olive :

  3. -Aurélien Passeron, coureur cycliste de haut niveau, reconverti dans l'agriculture raisonnée (bio), proposant des produits à l'image des exigences qu'il s'imposait lorsqu'il était compétiteur. 3468 route de Très, 06440 L'Escarène. On peut trouver ses produits dans un commerce innovant: une épicerie locavore, chez Jean de la Tomate, 3 rue Tondutti de l'Escarène, 06000 Nice.

  4. -Arnaud Valentin, La Sousta 161 chemins des Pins, 06390 Comtes

  5. -Jean Louis Ruggieri (depuis 1983) la Raïöla Chemin de Cremat 06200 Nice 04 93 378233 il vend sur le cour Salaya

  6. Puce pour l'huile d'olive et les produits dérivés de l'olive de qualité:

- Jean Yves et Laurence Lessatini 77 chemin du Vieux Laghet, 06340 la Trinité

  1. -Dani et Michel Thaon, 235 route de la Manda, 06670 Colomars ils ont une huile d'olive exceptionnelle et de très bons légumes.

  2. Puce pour les produits de la ruche dont une très bonne propolis, du miel et des confitures artisanales

  3. -Lucien Fernandez 2023 Route du Soleil 06390 Coaraze 06 34 08 93 32

Pour des produits de la ruche dont une très bonne propolis et l'huile d'olive de qualité

  1. -C. Ascani La Ruche et L'Olivier 2130 Route du Soleil, 06390 Coaraze

Plus encore : https://www.acheteralasource.com/vente-directe-producteur/provence-alpes-de-cote-d'azur/alpes-maritimes-06-1

  1. Puce Pour des jus de pommes, de poire, de grenade, un vinaigre de cidre et des fruits exceptionnels, produits en biodynamie :

- Le Mas Daussale  (Stephan Charmasson) Clos du Couvet - 13200 Arles- 04 90 9 07 41 - boutique en ligne et livraison à domicile

  1. Puce pour des huiles essentielles exceptionnelles et des hydrolats(labellisées Nature et Progrès) moins chers que les HE vendues en pharmacie :

Sylviane Sanguinetti, Christophe Cottereau, des gens passionnés et passionnants - les Senteurs du Claut, route d'Utelle 06420 La Tour sur Tinée. Organisent des portes ouvertes très intéressantes. http://www.lessenteursduclaut.fr

  1. Puce pour du savon de Marseille traditionnel (vert, blanc, noir) aux huiles végétales, sans huile de palme, cuit au chaudron: savonnerie Marius Fabre, 148 avenue Paul Bourret, 13300 Salon de Provence - 04 90 53 24 77 - sur place ou en ligne.

  2. Puce

http://www.lepetitproducteur.com/je-mange-local.asp

https://www.mangeons-local.bzh/produits-locaux/producteur-locaux-lait-glace-beurre-bretagne/

https://lamarqueduconsommateur.com/les-producteurs-et-fabricants-cest-qui-le-patron/les-producteurs-de-lait/


  1. Puce Pour un fromage de brebis du pays basque Ossau Iraty AOC : Gaec Ilharre Borda - Evelyne et Jean Mainhaguiet -Ferme Ilharreborda 64120 Larceveau-Arros-Cibits -téléphone 06 15 96 08 04 -  ilharreborda@gmail.com https://ferme-ilharreborda.com/

ou encore la Ferme à Miramon à Bedous, plusieurs fois primée pour son excellent fromage de brebis https://www.ossau-iraty.fr/etape/ferme-miramon 

tel 06 89 50 03 99

Ils vendent sur place, sur les marchés d'Aquitaine et par correspondance : les fromages voyagent rapidement soit par la poste Colissimo soit par Mondial Relay et se conservent bien dans le bas du réfrigérateur. Même avec les frais de port, ils sont bien moins chers que les fromages de votre "grande surface" pour une qualité complètement différente.

  1. Puce Dans le Béarn un fromage fermier d'exception Ossau Iraty: GAEC Ferme Miramon 1 chemin de la Plaine, 64 490 Bedous - 06 89 50 03 99 - Envoi en colissimo.

Bon à savoir: les fromages fermiers achetés directement au producteur, coutent entre 10 et 12€ moins cher au kilo, frais de port compris.

Si une meule ou une demi meule (entre 2,5 et 5 kg) vous semblent trop important, faites une commande groupée avec amis ou famille, vous vous partagerez la meule  et les frais de port, cela qui reviendra encore moins cher pour chacun.

  1. Puce Dans le sud ouest (Espelette) pour tout ce qui est de la charcuterie, piment, conserves, confitures, de fabrication artisanale et familiale de qualité, vente en ligne : Lurretik, https://www.lurretik.com

  2. Puce Dans le Bearn (Orthez et ses environs) sous l'impulsion de Fanny Ferrand, des petits producteurs se regroupent (Superfermiers) afin de pratiquer la vente directe de produits cultivés, élevés, fabriqués avec passion dans l'esprit de nos grands parents: avec amour du métier, respect de la terre et des animaux, respect de l'environnement, respect des clients et avec gourmandise. Leur leitmotiv est la production et l'accès à une nourriture de qualité nutritionnelle et gustative . http://www.superfermiers.fr

Voir le documentaire agréablement optimiste "ils veillent sur nos assiettes" de Leni Merat diffusé sur la 3 le lundi 06 Juin 2016 à 20h55.

  1. Puce Au niveau des poissons le groupement Mr Goodfish tend à faire découvrir les poissons pêchés sur les côtes françaises dans le souci de respecter le milieu marin, le développement d'une pêche durable et de faire découvrir des poissons oubliés ou méconnus souvent moins onéreux, comme le tacaud en remplacement du cabillaud. Sa mission étant de "donner au public et aux professionnels la possibilité de faire des choix informés et responsables lorsqu’ils achètent des produits de la mer et ce, de manière à réduire la pression humaine sur les réserves de pêches non durables".

  2. Puce De nombreux producteurs adhèrent à des regroupements d'agriculteurs et d'éleveurs responsables comme le CEDAPA (centre d'études pour un développement agricole plus autonome), l'AEI (Agriculture écologiquement intensive), l'AEP (L'agriculture écolo-performante), Terrena, les Sentinelles de la Terre, La ferme de Sainte Marthe, les Semences Paysannes, Kokopelli (malgré la parution d'une livre lapidaire en 2017) , une Association de pêche artisanale http://www.plateforme-petite-peche.fr pour les pêcheurs militants etc...Ils sont malheureusement mal répartis sur le territoire, la plupart se regroupant en Bretagne.

  3. PuceSelon une étude de 2019 de la DGCCRF(Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) publiée par Générations Futures la liste des produits contaminés par des pesticides et longue :

https://www.generations-futures.fr/actualites/residus-de-pesticides-2019/

Alors le "bio", Oui, sans hésitation pour les légumes, les fruits, les huiles végétales, les farines, les céréales, les oléagineux, les légumineuses, le pain au levain aux blés anciens (et seulement au levain, beaucoup de boulangers même "bio" ajoutent un peu de levure pour faciliter la levée), le vin, à condition de savoir d'où il vient.

Pour les légumes, du jardin, du marché paysan, et les produits animaux (viande, lait fromage, oeufs, miel etc...) c'est à étudier au cas par cas, jamais hors Union Européenne, si possible ne venant pas d'Espagne (région d'Almeria), toujours auprès de petits producteurs, locaux si possible et toujours après s'être informé. Le plus brut possible (les moins transformés).

Il y a des produits de qualité qui ne sont pas toujours labellisés "bio" qui sont parfois meilleurs sur le plan nutritionnel et plus naturels que certains "bio".

Si vous ne pouvez pas ou ne voulez pas acheter du "bio" pour différentes raisons, ce n'est pas grave, mais je vous en supplie, arrêtez dès maintenant de manger et de donner à manger à votre famille des produits ultra-transformés de l'industrie agro-alimentaire.  Voir 60 Millions de consommateurs - Hors série de Juin-Juillet 2020, et autres Que choisir qui ont précédé.

Achetez des produits frais, non transformés, en circuit court, sur les marchés, aux paysans, même au supermarché quand on ne peut faire autrement ou en surgelé, et cuisinez les vous-mêmes. C'est le meilleur service que vous pouvez vous rendre et rendre à la planète.

  1. PuceUne étude de Générations futures, réalisée par des laboratoires indépendants prouvent qu'en 24 heures, au cours de 4 repas préparés à base de produits courants achetés dans les supermarchés français, un enfant ingurgite 128 résidus chimiques représentant 81 molécules chimiques différentes, 36 pesticides différents, 47 substances cancérigènes et 37 perturbateurs endocriniens. Et on veut nous faire croire que l'on s'occupe de notre santé ?  https://www.generations-futures.fr/publications/menus-toxiques-128-residus-chimiques-ingeres-journee

Pour ceux qui veulent savoir si cette étude a été comparée à des menus bio : https://www.generations-futures.fr/publications/menus-bios/


Changeons de direction:

  1. Puce Arrêt de la monoculture, de la destruction des sols, de l'appauvrissement de la biodiversité, arrêt du brevetage du vivant, arrêt de l'appropriation et du monopole des semences, arrêt de l'utilisation de produits chimiques dangereux pour l'homme dans l'agriculture, arrêt de la baisse de qualité nutritionnelle, arrêt de la détérioration de notre santé, arrêt des mensonges, des fraudes, des tricheries.

Exigeons la transparence, la traçabilité, la qualité, la liberté de se nourrir et de se soigner comme on l'entend.

  1. Puce Stop à la main mise sur notre santé par l'agro-chimie et les laboratoires pharmaceutiques et aux politiques qui les soutiennent.

De nombreux chercheurs en agronomie, des épidémiologistes, des médecins ont démontré qu'il était possible de nourrir tous les êtres humains de façon qualitative et plus saine sans que cela revienne beaucoup plus cher. Voire l'étude la plus récente:  Strategies for feeding the world more sustainably with organic agriculture 17

Il y a tellement d'avis et de tests contradictoires (toujours "scientifiques") que les consommateurs finissent par ne plus savoir vers quelle alimentation se tourner. Informons nous et décidons ce qui est bien pour nous. Rappelez vous comment se nourrissaient nos grand parents. Je rappelle Micheal Pollan : " ne mangez rien que votre arrière grand mère n'aurait pas reconnu comme aliment".

  1. Puce Comme les politiques (gouvernements et parlements) semblent être les jouets de lobbies au point de ne plus pouvoir nous défendre, défendons-nous nous-mêmes. Informons nous, évitons et boycottons tout ce qui est ultra-transformé, hybride, muté, manipulé génétiquement, bourré de produits chimiques (pesticides, insecticides, fongicides, antibiotiques) de graisses industrielles saturées, de sucres raffinés trafiqués et tout ce qui est auréolé d'allégations "exotiques" et super-alimentaire, tout ce qui est issu de l'exploitation des hommes au profit d'un capital et d'actionnaires. Redécouvrons le plaisir de cuisiner des produits frais non transformés.

  2. Puce Boycottons les produits des entreprises qui prétendent s'occuper de notre alimentation et de notre santé qui n'ont pas les "mains propres", les produits de l'agro-industrie, les produits dits "bio" des grands trusts agro-alimentaires et de certains pays d'Europe comme l'Espagne et particulièrement la région d'Almeria.

  3. Puce Boycottons tous les produits alimentaires et autres venant de Chine, voire fabriqués en France ou en Europe sous licence chinoise, même Bio et empêchons la Chine de s'approprier nos terres et notre patrimoine. Voir pourquoi ici


  1. Puce Boycottons les produits de la firme Bayer filiale du groupe IG Farben qui produisait un désinfectant à base d'acide cyanhydrique, le Zyklon B, utilisé par les nazis dans les chambres à gaz des camps de concentration. Bayer se procurait également des prisonnières, dans les camps, qu'il utilisait comme cobayes dans la recherche sur certaines molécules de médicaments.  Bayer vient d'acheter Monsanto qui a fourni un pesticide puissant, l'agent Orange, aux Américains pour bombarder les villages du Vietnam, générant un appauvrissement des sols et de nombreuses anomalies génétiques. Problème que l'on retrouve en Colombie suite à l'épanchement de glyphosate pour détruire les champs de coca. Monsanto a été récemment à l'origine de la ruine et du suicide de nombreux paysans indiens suite au brevetage de leurs semences et à une campagne mensongère concernant les modes de culture, du coton notamment, qui les a ruiné ( voir les livres et les actions de Vandana Shiva). Monsanto est à l'origine de nombreux empoisonnements chez des agriculteurs Français qui utilisent leurs produits.Voir l'étude et le rapport récent de l'Inserm.

https://www.ouest-france.fr/environnement/pesticides/un-nouveau-rapport-vient-renforcer-les-liens-entre-l-exposition-aux-pesticides-et-six-maladies-8ddfcf3e-d99f-11eb-930c-e0f6a8bac66d

Syngenta (qui n'a plus rien de Suisse puisque 82 % de capitaux sont chinois) veut prendre la main sur toutes les semences et produits chimiques de l'agriculture mondiale. Ce sont des entreprises sans éthique, à la mémoire défaillante, dont le pouvoir dépasse parfois celui des Nations.

Malgré une forte opposition, nous ne sommes toujours pas arrivés à faire interdire le Round Up et autres produits à base de glyphosate par la commission européenne. 

http://www.leparisien.fr/societe/duree-d-utilisation-du-glyphosate-la-commission-de-bruxelles-tranche-aujourd-hui-25-10-2017-7353606.php

Bayer/Monsanto a fiché la majorité des hommes politiques et des personnages influents dans le monde, afin de mieux les cerner et les manipuler pour protéger leurs intérêts. Fichons Monsanto et Bayer comme indésirables et nuisibles pour l'humanité.

http://www.leparisien.fr/societe/medias-ong-politiques-comment-monsanto-a-fiche-des-personnalites-09-05-2019-8069049.php

Le parlement Européen a reporté à 5 ans l'interdiction de vente et d'utilisation de glyphosate. Bien que Macron évoque un délai plus court, le parlement français a voté contre l'interdiction du Rond Up parce qu'il était 02h du matin et que la majorité des députés qui nous représentent étaient absents. Moins de 15% des députés ont voté contre l'interdiction du Rond Up. La loi concernant la souffrance animale a été traitée dans les mêmes conditions. Les décisions sont entérinées sans que soit fixé un pourcentage minimum de députés présents pour passer au vote. C'est la démocratie à la française: faites donc attention pour qui vous votez et à qui vous faites confiance.

  1. Puce Nous étions "chasseurs-cueilleurs", restons-le, il n'y a plus de mammouths, mais il reste des monstres, combattons les et allons à la chasse aux "bons" produits et cueillons "les bonnes informations", protégeons les bonnes adresses, en évitant de nous laisser contaminer par les toxines chimiques et psychologiques.

  2. Puce Exigeons des "professionnels de la politique" qu'ils légifèrent dans ce sens au lieu de se laisser manipuler par les lobbies industriels.

Quel politicien a mis la qualité de la vie en tête de son programme électoral ? Même Nicolas Hulot s'est "dégonflé" (deux fois) et en tant que ministre de l'écologie il n'a pas brillé par ses prises de positions. Monsieur Ushuaïa grand "aventurier de l'extrême" semble en avoir plus sur son compte en banque que dans le pantalon ! Changeons notre façon de voter.

  1. Puce Si nous sommes invités à manger 5 fruits et légumes par jour, nous ne sommes pas obligés d'accepter et d'ingurgiter les pesticides, insecticides, fongicides qui les recouvrent. A l'heure actuelle, cette incantation est une insulte aux petits budgets qui n'ont pas les moyens d'acheter bio. http://www.consoglobe.com/pesticides-fruits-legumes-pollues-3076-cg  et    http://www.generations-futures.fr

  2. Puce En plus d'utiliser des produits toxiques, combien de gros éleveurs et agriculteurs du circuit conventionnel tirent une part importante de leurs revenus (jusque 40%) de subventions européennes pour produire moins, ou pratiquent le dumping afin de maintenir un niveau élevé des cours des produits au détriment des petits producteurs ?

Depuis quand les paysans ont-ils besoin de subventions pour équilibrer leur budget en dehors des catastrophes naturelles ?

Comparé à ces pratiques, quelle est le montant des subventions allouées aux petits producteurs 'bio" pour leur permettre de vivre et de se faire une place dans ce marché de dupes ? De combien sont les aides accordées aux jeunes qui voudraient s'installer dans "le bio" ?

Apprenons à lire les étiquettes, exigeons des informations claires,une traçabilité transparente. voir les applis OpenFoodFacts et Siga.

Apprenons à manger des produits de saison, en privilégiant les productions Françaises. Redécouvrons les légumes anciens et les céréales non mutées, les miels non trafiqués de producteurs locaux, les oeufs de ferme, les viandes et les fromages d'élevage artisanal, les poissons de nos côtes et de pêche artisanale.

Revenons vers les petits marchés et commerces de nos villages, de nos quartiers, les Amap. Protégeons nos paysans, nos commerçants, nos enfants, notre liberté.

Si vous n'achetez plus les produits arrosés des déjections de Monsanto, les agriculteurs seront obligés de changer de méthode.

Coluche disait : "Si on n'achète plus toutes ces merdes, elles finiront par ne plus se vendre, ils seront obligés de changer de mode de production"

  1. Puce Enfin, lorsque nous économisons 1 à 3 euros sur le kg d'une viande industrielle, 1 € sur une boite d'oeufs de batterie, lorsque nous économisons 0,90 centimes d'euros sur le kilo de carotte de l'agriculture intensive ou 1,20 € sur le kg de tomates cultivées hors sol, lorsque nous économisons 0,80 centimes sur un litre de lait d'élevage industriel, lorsque nous économisons 1 € sur le kg de pommes ou de raisins arrosés de pesticides et d'antifongiques, soyons conscients que nous les reverserons plus tard de façon tristement démultipliée à l'industrie pharmaceutique pour lutter contre les maladies que cette alimentation "appauvrie" et "bourrée" de produits toxiques, nous occasionne.

Faites vous vraiment une économie ? Même si la sécurité sociale rembourse les statines, les hypotenseurs, les anticoagulants, et autres médocs pour les maladies émergentes, c'est quand même nous qui payons avec nos cotisations obligatoires. Quelque part vous laissez beaucoup plus que les économies réalisées au couple "Agro-Pharma".

La sécurité sociale ne vous remboursera pas votre infertilité, vos maladies auto-immunes, les cancers et leur stress, votre descente aux enfers d'Alzheimer, les années de votre vie perdues à cause de la malbouffe.

http://www.pesticides-non-merci.com/

http://agriculture.greenpeace.fr/pesticides-cest-notre-sante-qui-est-en-jeu?codespec=N15AW&gclid=CJa4j7XfpccCFYbItAodFysKWg


  1. Puce D'où je parle: J'ai été élevé dans le jardinage et l'alimentation naturels, ceux qui aiment les étiquettes diront que je suis flexitarien parce que je mange aussi bien des fruits et des légumes que des produits d'origine animale, à tendance végétarien parce que je privilégie les légumes, les céréales, les légumineuses, les fruits, crudivore parce que je mange beaucoup de légumes et de fruit crus, locavore, parce que je privilégie les produits locaux et de saison, je pratique le batch cooking parce que je fais les courses une fois par semaine et je prépare plusieurs repas en même temps et parfois d'avance afin d'optimiser mon temps de cuisine.

Dans la réalité je n'appartient à aucun groupe : je mange comme je suis et comme je sens : beaucoup de légumes, cuits al dente (vapeur douce, étouffée, wok) et le plus souvent possible crus (pourquoi faire cuire un légume si l'on sait que cela lui fait perdre plus de 50% de sa valeur nutritive, en dehors de ceux qui doivent être cuits pour faciliter la digestion, préservons les enzymes, les vitamines, les nutriments), peu de viande et de poisson, des oeufs bio Bleu Blanc Coeur ou d'une ferme locale, du miel d'un apiculteur local, des fromages de brebis et de chèvre d'un producteur local et de Gaec, de l'huile d'olive vierge extra de petits producteurs locaux (caillette de Nice ou Picholine de Provence), des yaourts au soja ou de brebis maison, des céréales semi complètes, du pain complet au levain maison, des farines de blé anciens moulues à la pierre Astrié du centre et du sud de la France, des légumineuses, des oléagineux, du chocolat cru (maison) ou noir à 70%. Le tout bio chaque fois que possible, toujours sans OGM.

Jamais de plats préparés ni de produits industriels, rarement des fritures (nems maisons), parfois une charcuterie artisanale, sans nitrite, pour le plaisir.

Ma façon de m'alimenter est proche de la diète méditerranéenne. J'ai bien écrit diète car il ne s'agit aucunement d'un régime. Les Grecs et les Crétois n'ont jamais adopté un régime quelconque (pas plus que les habitants d'Okinawa) mais se nourrissent de façon traditionnelle de produits propres à leurs cultures, avec raison et modération.

Il est peut être temps que nous arrêtions de suivre des modes, des régimes, des diktats philosophico-alimentaires, même bio.

C'est notre façon de penser, de voir, d'acheter, de consommer qui a besoin d'une cure détox !


Quant à ceux qui croient au commerce équitable et s'imaginent aider des paysans du bout du monde en achetant leurs produits, je les invite à regarder le film "le business du commerce équitable" de Donatien Lemaître, diffusé sur Arte et de lire "les coulisses du commerce équitable" de Christian Jacquiau- Fayard -2006. Ils découvriront que derrière Max Havelaar, RainForest et d'autres, ce sont des actionnaires et des propriétaires que l'on enrichit, plutôt que des petits exploitants et des travailleurs. Opportunisme encore !

J'y suis allé, j'ai vu, j'en suis revenu ! J'ai interviewé de nombreuses cueilleuses de thé dans différentes plantations du Sri Lanka qui travaillent pour des sociétés partenaires de Fair Trade (Max Havelaar) et Rain Forest, tout ce qu'on nous raconte sur le commerce équitable est faux. Les employés ne bénéficient d'aucune retombée de ce qu'on appelle commerce équitable ou solidaire. Aucune amélioration de revenu, aucune amélioration des conditions de travail, ni de vie.

Pour ce qui est du développement durable, il s'agit d'un oxymore, d'une façon paradoxale et déguisée de croire ou faire croire que nous pourrons profiter d'une façon illimitée d'un monde et de ressources qui sont limités.

Le développement durable, dont on retrouve l'invocation de manière incantatoire dans tous les programmes politiques, n'a pour fonction que de maintenir les profits et d'éviter le changement des habitudes en modifiant, à peine, le cap. Ce sont d'ailleurs les profits et les habitudes qui nous empêchent de changer de cap". Hervé Kempf- Comment les riches détruisent la planète. Paris - Seuil- 2017

Nous semblons vivre dans une grande illusion, entretenue par les politiques et les "riches" qui dirigent le monde :

"La société de croissance est fondée sur une triple illimitation : illimitation de la production et donc de la prédation des ressources naturelles renouvelables et non renouvelables, illimitation de la consommation et donc de la création de nouveaux besoins toujours plus artificiels et superflus, et surtout illimitation dans la production de déchets, et donc de la pollution de l'air, de l'eau, de la terre.

Ces trois pollutions ont des effets désastreux de plus en plus manifestes: dérèglement climatique,  avec les émissions de gaz à effet de serre, pandémies de cancers, asthme, obésité, maladies pulmonaires, troubles cardio-vasculaires ou de la reproduction, avec la saturation de l'air en particules fines et en perturbateurs endocriniens, mort des sources, des rivières et des océans, désertification et désagrégation des sols empoisonnés aux pesticides et engrais chimiques"Serge Latouche - La décroissance - Que Sais-Je ? - 2019

Cela se traduit par cette tendance de nombreux industriels et lobbies à faire du Greenwashing, stratégie de communication qui tend à vouloir donner l'impression qu'ils sont concernés par l'avenir de la planète en faisant quelques actions "écologiques" bidons.

"Je continue à polluer, mais je plante des arbres en Afrique. Je continue de maltraiter des paysans ou travailleurs indiens ou pakistanais, mais je finance l'achat d'un tableau et de chaises dans une école du village à côté. Je fais du commerce équitable en offrant un toboggan en plastic à la crèche payante d'un riche planteur".


J'aime beaucoup la bannière de Pierre Weill co-fondateur de Bleu Blanc Coeur : "On a tous le droit de bien manger", car c'est un droit que nous devons défendre, pour nous mêmes et pour les autres, en achetant, en consommant, en partageant, en votant.

Nous devons défendre notre droit à l'information et à la transparence des informations. Droits qui ne sont pas encore acquis. 14    

Voir l'Observatoire du droit à l'alimentation et à la nutrition

  1. Puce Notre carte de crédit est aussi une carte d'électeur. Pour mémoire: "Si on n'achète plus toutes ces merdes, elles finiront par ne plus se vendre, ils seront obligés de changer de mode de production" - Coluche.

Mais comme le dit Pierre Rabhi 3 "Il ne suffit pas de manger bio pour changer le monde : Ce n’est pas parce qu’on va tous manger bio que le monde va changer. On peut manger bio et recréer nos tares fondamentales."

  1. Puce Pour garder espoir:

  2. -un très beau film: Enquête de Sens, un voyage au delà des croyances - de Nathanaël Coste et Marc de la Ménardière- 2015

  3. -un documentaire enfin optimiste "Ils veillent sur nos assiettes" de Leni Merat - France 3 - lundi 06 juin 2016.

  4. -Adopter une ruche : https://www.monmiel.fr ou militer pour la protection des abeilles http://www.certifiedbeefriendly.org

  5. Puce Quelques livres qui ouvrent la tête et les yeux:

  6. -Pierre Rabhi - Vers la sobriété heureuse - Actes Sud - 2010

  7. -Pierre Weill - Mangez on s'occupe du reste - Plon - 2014

  8. -Michel de Lorgeril - le nouveau Régime  méditerranéen - Terre Vivante - 2015

  9. -Vandana Shiva - Olivier De Schutter -Pour une désobéissance créative - Acte Sud - 2014

  10. -Vandana Shiva - Lionel Astruc - Victoire d'une Indienne contre le pillage de la biodiversité - Terre Vivante - 2011

  11. -Vandana Shiva - Staying Alive - Women Unlimited - 2010

  12. -Satish Kumar - Tu es donc je suis - Belfont - 2015

  13. -Satish Kumar - Pour une écologie Spirituelle - Belfond 2018

  14. -Eric Séralini - Tous Cobayes ! - Champs Actuel - 2012

  15. -Dan Buettner - Blue Zones (en français)- edit ça m'intéresse -  juillet 2010

  16. -Christian Rémésy - La Nutriécologie -ed Thierry Souccar -2020

  17. Puce Quelques livres qui ont fait leurs preuves et ont prôné la santé au naturel à l'époque et aujourd'hui :

  18. -D.C. Jarvis - Ces vieux remèdes qui guérissent : Robert Laffont- 1958/1967

  19. -Raymond Dextreit - la méthode Harmoniste - 1965/2006 , L'Argile qui guérit - 1957/2003, Les 4 merveilles (carotte, citron, ail, thym) 1958 aux Editions de la Revue "Vivre en Harmonie".

  20. -Eric Nigelle - Pouvoirs merveilleux de la pomme et du vinaigre de cidre - La Diffusion Nouvelle du Livre - 1965

  21. -Jean Baptiste Malet - L'Empire de l'Or Rouge: enquête mondiale sur la tomate d'industrie - Fayard-2017

  22. -Christophe Busset - Vous êtes fous d'avaler ça : un industriel de l'agro-alimentaire dénonce - J'ai Lu- 2016


  1. Puce Pour s'informer ou se faire une idée: de nombreux films:

  2. -Le monde selon Monsanto de Marie Monique Robin - 2008

  3. -Nos enfants nous accuseront - Jean Paul Jaud - 2009

  4. -We feed the world - le marché de la faim - Erwin Wagenhofer - 2009

  5. -Solutions locales pour un désordre global - Coline Serreau - 2010

  6. -Survivre au progrès - Harold Crooks, Mathieu Roy - 2011

  7. -Tous Cobayes - Jean Paul Jaud - 2012

  8. -Au nom de la terre - Marie-Dominique Dhelsing - 2013

  9. -Des abeilles et des hommes - Markus Imhoof - 2013

  10. -Consumed, de Daryl Wein (en français)- 2015- intéressant playdoyer sur les effets des OGM et contre les entreprises qui produisent et vendent de la mort

  11. -Le cauchemar de Darwin de Hubert Saupert - 2003

  12. -Nous venions en amis de Hubert Sauper - 2014

  13. -Pierre Rabhi - Au nom de la terre - 2013



1 - 2 - Jacques Salomé - VIvre avec les autres - Editions de l'Homme - 2002

3 - conversation avec Pierre Rabhi, de Pierre Haski et Sophie Caillat, livre numérique publié par Rue89.

4 - Bruno Parmentier- Nourrir l'humanité- La Découverte- 2007

5 -  http://www.fao.org/docrep/012/i0680f/i0680f00.htm

6 - http://www.waterfootprint.org/?page=files/home

7 - Catherine Kousmine- Sauvez votre Corps- Robert Laffon - 1987/ Pocje J'ai Lu -2003

8 - Jean Seignalet - L'alimentation ou la troisième médecine - François Xavier de Guilber - 2004

9 - Henry Joyeux - Changez d'alimentation - Editions du Rocher - 2013

10 -Michel de Lorgeril - le nouveau Régime  méditerranéen - terre Vivante - 2015

11- Robert Masson - Diététique de l'expérience - Guy Tredaniel Edition - 2008

12 - Pierre Weill - Mangez, On s'occupe du reste - Plon -2014

13 - Bleu Blanc Coeur  http://www.bleu-blanc-coeur.org

14 - Observatoire du  droit à l'alimentation et à la nutrition. http://www.rtfn-watch.org/fr/home/french-articles/communique

15- http://www.generations-futures.fr/sinformer/pesticides/

16 - Dan Buettner - BLue Zones - où vit on mieux et le plus longtemps ? - ça m'intéresse- Edit Prisma - 2010

17 - https://www.ethz.ch/content/dam/ethz/special-interest/dual/worldfoodsystemcenter-dam/Symposium/Posters/3-Muller-WFSC2017-Ys.pdf

18- Christophe Busset - Les Imposteurs du Bio - Flammarion/J'ai Lu- 2020


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