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Je crois qu'il est possible de lutter contre le développement de la violence en général et de la tendance à vouloir éliminer l'autre en particulier.
Je crois qu'il est possible d'endiguer la ségrégation, l'exclusion, et de tendre vers plus de justice sociale, tout en étant conscient que nous serons jamais parfaitement justes. Encore faut il tendre vers...

 Certainement pas en faisant la révolution : l'histoire a suffisamment démontré que les révolutionnaires n'ont fait que substituer un autre mode d'oppression à celui qu'ils voulaient combattre. Les opprimés n'ayant jamais cherché à dépasser les modèles stratégiques de leurs oppresseurs. Ils auraient même souvent tendance à être plus oppressifs que ceux qu'ils ont évincés.

On l'a vu en France, en Amérique Latine, en Russie, en Chine, en Asie du Sud Est, en Iran :
L'abolition des privilèges n'abouti qu'au transfert de ces privilèges d'une noblesse à une bourgeoisie ou une élite (de droite ou de gauche), à des responsables idéologiques ou religieux, voire à des rebelles, des militaires ou des intégristes. L'émergence d'une classe moyenne faisant tampon dans certains cas, les pouvoirs révolutionnaires ou intégristes sanctionnant sévèrement ceux qui remettent en cause les privilèges qu'ils s'octroient dans d'autres cas. 
Il y a beaucoup de pays où il est dangereux de dénoncer la corruption, les injustices ou une charia.
Après avoir mené des révolutions tyranniques, après avoir imposé aux peuples une austérité sans précédant, il est fréquent de constater que de nombreux leaders de ces révolutions mènent une vie de luxe à l'insu des peuples.
A l'instar de Mao Zedong qui avait une vie de luxure, de nombreux hauts fonctionnaires chinois mènent grands trains de vie, souvent grâce à la corruption ou au détournement de l'argent publique. 

Le monde découvre que Fidel Castro menait la vie d'un "nabab" alors que le peuple cubain vivait dans une austérité extrême.
    http://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-sud/la-vie-de-nabab-de-fidel-castro_1545125.html

 L'abolition de l'esclavage n'a abouti qu'à l'exploitation des humains sous des formes plus insidieuses : trafics de femmes et d'enfants (prostitution), trafics d'esclaves au nom d'une charia, exploitation et maltraitance de talibés au nom d'une éducation religieuse,  trafics d'organes (médecine), exploitations du travail des enfants que l'on dénonce tout en fermant les yeux parce qu'ils seraient les seuls pourvoyeurs de revenus familiaux, trafics d'esclaves dans différents états Africains. 
 http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/04/29/kosovo-cinq-medecins-condamnes-pour-un-trafic-d-organes-international_3168373_3214.html
 http://www.youtube.com/watch?v=cuWzfzT8MTk
 http://www.dailymotion.com/video/x6asmz_reportage-scandale-enfants-esclaves_news#.UbmaNeCjJyU
 http://observers.france24.com/fr/content/20130919-enfants-burkinabes-esclaves-trafiquants-cacao-ouest-cote-ivoire-mont-peko-oueremi

 On peut évoquer le trafic d'ouvriers, d'employés et de personnel de services, sous payés, maltraités, venant d'Asie vers des pays du Moyen Orient, du Golf Persique et d'Europe, qui dans certains cas relève d'une véritable traite esclavagiste. 
Voir les reportages de M6 - 66 minutes du 20/11/2011 sur les petites bonnes du Maroc 
http://www.m6.fr/emission-66_minutes/videos/11243584-khadija_la_petite_bonne_martyr.html#ixzz2WSuAGY5h
http://www.theguardian.com/global-development/series/modern-day-slavery-in-focus
http://www.slateafrique.com/116029/lappel-au-secours-employees-maison-malgaches
ou encore M6 - 66 minutes du 16/06/2013  sur la tragédie des petites bonnes du Liban : 
"Pour ces jeunes filles, venir travailler au Liban ressemblait à un rêve. Venues des Philippines, d'Ethiopie ou du Cameroun, ces 250 000 domestiques employées par des familles aisées débarquent à Beyrouth sans imaginer ce qui les attend. Privées de leurs passeports, elles arrivent dans les maisons sans aucune garantie sur leurs horaires de travail, leurs traitements, sans aucun droit. Leur employeur est leur garant et aux yeux de la loi, ces filles n'ont aucune existence. Et certaines d'entre elles vivent un cauchemar. Battues, maltraitées, ces femmes réduites au silence ont peu de moyen pour se faire entendre. Dernièrement, certaines ont été poussées au suicide, d'autres ont pris la fuite pour se réfugier dans un couvent loin de la ville. Enquête sur ces pratiques d'un autre temps."
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2010/09/17/le-martyre-des-petites-bonnes-au-liban_1412408_3218.html

    http://www.hrw.org/fr/news/2010/09/15/liban-le-syst-me-judiciaire-n-assure-pas-la-protection-des-employ-es-domestiques

Selon Walk Free près de 30 millions de personnes sont actuellement réduites en esclavage essentiellement en Asie et en Afrique.   
http://www.esclavagemoderne.org/011-725-29-8-millions-d-esclaves-dans-le-monde.html
http://www.courrierinternational.com/depeche/newsmlmmd.urn.newsml.afp.com.20131016.6ad07eb9.24ee.468a.85d2.b62113fea693.xml
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2014/06/11/l-arriere-gout-d-esclavage-de-la-crevette-thailandaise_4436055_3216.html




Il s'agit davantage d'une évolution intérieure, chacun face à soi même.

"La seule révolution qui en vaille la peine est la révolution intérieure. Si l'homme ne change pas, si l'homme ne fait pas un saut qualitatif, si l'homme ne renonce pas à la violence, au désir de dominer, au profit, à l'intérêt, tout se répète inlassablement." 13

Je pense qu'il est important d'être informé, d'être éclairé et éduqué, dans le respect des personnes et de la liberté de penser, dans le cadre d'une maturation individuelle, d'une responsabilisation, d'un libre accès à la connaissance.
Encore faut il que l'information soit utile et constructive.

Certaines images diffusées indisposent et déclenchent une solidarité humanitaire ponctuelle, mais n'entraînent pas de prise de conscience critique ni d'engagement politique. A la longue elles auraient même tendance à lisser le contenu des informations. 

On peut assister lors du dîner à la retransmission en direct du bombardement d'un camp de réfugiés Rwandais ou Syriens, ou à la famine d'un pays soumis à des prédateurs "murahilins", entre un match de tennis ou de foot-ball et d'une émission de télé réalité. 

Une étude menée aux U.S.A. par Nick Gowing a montré à partir d'exemples récents que si les images ont une influence à court terme pour déclencher des opérations humanitaires, elles n'ont pratiquement aucun impact sur la politique internationale, et leur effet tend à diminuer en fonction de la durée de l'événement. Les Charlies n'ont pas duré longtemps et n'ont pas été universels !
Il suffit de voir ce qu'il s'est passé avec le Tsunami de 2004 en Asie, le tremblement de terre en Haiti en 2010...une fois l'émotion passée, les peuples concernés attendent toujours une aide efficace et organisée sur le bord de la route et dans leurs camps de toile, sans que cela émeuve quelqu'un.
J'attends de voir ce que va devenir l'élan de solidarité du 11 janvier 2015 ! Ce qui s'est passé lors des attaques terroristes de Tunisie,  de Belgique, d'Allemagne, d'Angleterre me laisse perplexe !

Les actions ponctuelles, comme Live Aid et Band's Aid pour l'Ethiopie, les mouvements pour la libération de Mandela, ou l'arrêt de la guerre au Vietnam,  et les  "je suis Charlie" c'est bien, cela doit continuer à exister, mais il ne faut pas s'en tenir là.

                   ça commence ou ça recommence partout . Il faut plus que des actions ponctuelles.


 Quant à l'entretien de la mémoire (le fameux devoir de mémoire), tout est question de mesure et d'intention. 

 Gandhi que tout le monde associe à l'accession à l'indépendance de l'Inde, a surtout tenté d'amener l'Inde à retrouver ses racines et ses valeurs sociales, culturelles et économiques, invoquant le droit à l'égalité pour tous avec l'abolition des castes. Lui et ses disciples comme Vinobâ Bhave, Siddharaj Dhadda, ont combattu ce qui crée la pauvreté en prônant le partage des richesses, les réformes agraires, le maintient des valeurs de l'artisanat et du commerce local. Ce ne sont plus que des souvenirs ! En dehors de petites initiatives courageuses et disparates, l'Inde "émergente" n'a rien à faire de son petit peuple, ni des principes d'égalité ou de solidarité.

 Eriger des monuments, faire des cérémonies de commémorations, emmener des lycéens à Dachau et à Aushwitz, pour entretenir le souvenir pourrait est important. Bien que cela semble avoir plus d'effet sur l'image et la carrière du principal du collège, de l'inspecteur d'académie, du maire ou du conseiller général que sur l'engagement des nouvelles générations dans une démarche de paix et de justice sociale ! 
 Pourquoi baigner ces élèves et ces étudiants dans un passé que l'on ne refera pas ? Pourquoi ne les emmène-t-on pas dans des camps de réfugiés au Darfour, en Somalie, au Nigéria, afin qu'ils se rendent compte de la réalité actuelle des génocides ?

Encore faut-il transformer le souvenir et l'observation en intention d'action pour éviter que cela se reproduise. Quand instituera-t-on des cours d'éducation à la paix, à la solidarité, quand fera-t-on systématiquement des ateliers de coopérations, des travaux pratiques de résolution de conflits sans perdant, des ateliers d'initiation à la pleine conscience, à la non-violence , à la solidarité ou au mutualisme dans les écoles  ? Quand remplacerons nous la compétition par la coopération ?

" Ces horreurs sont désormais réintégrées dans la normalité, et même magnifiées, à l'occasion de commémorations et cérémonies d'un souvenir sans mémoire : l'humanité reste friande de rituels archaïques au sein même de sociétés qui prétendent s'en être affranchies par la raison. " Pierre Rabhi vers la sobriété heureuse-  actes sud - 2010

 A quoi sert d'entretenir les camps de concentration d'Auschwitz, de Birkenau, de remettre en état les chambres à gaz, les fours crématoires, de cirer les chaussures, les sacs et les valises des déportés, à grand renfort d'aide internationale, si ce n'est que pour se souvenir ? 14
 Les fonds importants destinés à l'entretien de ces musées de l'horreur ne pourraient-ils pas être affectés à un laboratoire d'observation, de recherche, de prévention des guerres et des massacres, ou à l'élaboration de programmes éducatifs internationaux destinés aux futures générations ?

 Stephane Hessel co-auteur de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme exhorte les jeunes à s'indigner mais aussi à s'engager pour que le monde devienne différent, voire meilleur. Apparemment ce n'est pas gagné !
 Qui a envie de s'engager aujourd'hui ?.15 Son appel sera-t il-entendu ? Sera-t-il aussi détourné au profit d'autres intérêts, comme l'ont été la plupart des mouvements humanistes ? 

 Thomas Gordon, psycho-pédagogue, a mis au point une approche des relations humaines basées sur des techniques concrètes d'écoute, de respect, de résolution de conflits sans perdants, à l'attention des parents, des enseignants, des cadres d'entreprises, cela faisait sourire tous les enseignants que j'ai rencontrés. Marshall Rosenberg  a mis au point une technique de communication non-violente. Ce ne sont pas des panacées universelles, mais elles ont le mérite d'exister et de viser l'évolution de l'espèce humaine. 
 Qui s'en intéresse ? Qui les utilise ? En dehors de quelques expériences éducatives isolées sur-médiatisées, quand instaure-t-on un programme de coopération, de mindfulness, de relation gagnant-gagnant dans les écoles, les lycées, les universités ? 

 Paolo Freire 16, psycho-pédagogue Brésilien, a mis au point une approche éducative de la prise de conscience, afin de permettre aux paysans et ouvriers brésiliens, notamment analphabètes, de découvrir l'intérêt d'apprendre à lire et à écrire, pour limiter leur soumission et leur dépendance à un système dominant, et faire émerger le libre arbitre. Il a passé une partie de sa vie en prison. Est ce un hasard si au Brésil, la majorité des terres appartiennent à 10 familles ?

 Après E.F. Schumacher (Small is Beautiful) dans les années 70, Amartya Sen 17, prix Nobel d'Economie, propose des applications concrètes et réalistes pour réduire les injustices économiques et sociales, souvent génératrices de violences, en prônant le développement des "capabilités" et la sobriété, pour que l'argent cesse d'être le nerf de la guerre. 
 Quels gouvernements les mettent en application ?

 Jean Ziegler 18 en tant que rapporteur sur le droit à l'alimentation auprès des Nations Unies, dénonce, preuves à l'appui, les effets catastrophiques de certaines conduites spéculatives, notamment en matière d'alimentation, en amenant des éléments de réponses. 
 Qui s'en inquiète et qui envisage de s'opposer aux lobbies agro-alimentaires ou pharmaceutiques, à la puissance des banques, pour que soit respectés les droits fondamentaux des peuples adoptés par la majorité des nations ?
Une  étude récente vient corroborer d'autres études montrant qu'il est possible d'alimenter toute la planète en produits bio de qualité sous deux conditions que l'on arrête le gaspillage et que l'on réduise la consommation de produits d'origine animale : https://www.ethz.ch/content/dam/ethz/special-interest/dual/worldfoodsystemcenter-dam/Symposium/Posters/3-Muller-WFSC2017-Ys.pdf

Bien que tous soient mondialement connus, il n'y a aucun pays qui a adopté leur méthode ni inscrit leurs stratégies dans un programme national. Plus grave, ils sont "cassés" par des "experts" qui se contentent de pointer des failles dans leur approche, en ne proposant jamais rien de constructif en échange. Cela reste de l'ordre de l'initiative privée, au niveau des quelques éducateurs, de militants ou associations engagés, de familles sensibilisées, d'entreprises responsables.

De nombreuses associations, proposant une alternative à la violence, ont créés et commercialisé des jeux éducatifs pour familiariser les jeunes à leur rôles de citoyens du monde? Qui les achètent ?
Ces jeux ont-ils le même succès que les consoles de jeux de guerre et de violence en vogue aujourd'hui ?

 Deux enseignants Richard Fortat et Laurent Lintanf 19 ont créé et répertorié un certain nombre de techniques destinées à éveiller les enfants à l'élaboration de la paix et à les éduquer aux droits de l'homme. 
 Quelles écoles les ont inscrites officiellement à leur programme ? N'est-ce pas au moins aussi important que l'éducation sexuelle ou l'informatique ?

Il existe quelques initiatives d'apprentissage de gestion des conflits comme celle de Brigitte Liatard et  Babeth Diaz, fondatrices de  MédiActeurs Nouvelle Génération dont la première étape repose justement sur la restauration de l'estime de soi.
http://www.mediacteurs.com  et http://www.lepoint.fr/societe/education-et-si-les-enfants-apprenaient-a-pacifier-leurs conflits-16-10-2013-1744549_23.php

Ces initiatives sont malheureusement trop peu nombreuses, et souvent liées à "l'énergie" ou au charisme de leurs fondateurs (trices). Bien  qu'elles soient très pertinentes, elles ne  font pas l'objet d'un programme à l'échelle d'une société. Pourquoi ?

 J'adhère au devoir de mémoire s'il est assorti d'une réelle intention de changement vers un monde plus juste, plus pacifique, plus coopératif. Sinon ce n'est qu'une mascarade ou une manipulation (une instrumentalisation):

- J'imagine mal un PDG indien invoquer son appartenance à la culture gandhienne alors qu'il gère une multinationale qui n'utilise que des robots ou des salariés très mal rémunérés, un médecin ou un informaticien indien émigrés aux USA parler avec compassion de leurs congénères et des conditions de vie en Inde.
 J'imagine mal un Israelite aller se recueillir à Auschwitz  un jour et maltraiter son voisin Palestinien le lendemain !
 J'imagine mal un Musulman donner des leçons de tolérance, dénoncer le "racisme" un jour et fermer les yeux sur les massacres du Soudan, sur les violences commises sur des peuples ou l'asservissement des femmes au nom d'une charia. 
 J'imagine mal un Communiste parler d'idéal égalitaire ou de démocratie un jour et occulter la corruption, les privilèges des cadres du parti, les emprisonnements arbitraires, les exécutions et massacres de ceux qui ne partagent pas leur idéal un peu partout dans le monde.

 Devoir de mémoire, OUI, mais pas de mémoire sélective... devoir de mémoire à l'égard de toutes les personnes qui ont été tuées parce que différentes, quelques soient les différences...Cambodgiens, Tibétains, Rwandais, Soudanais, Kurdes, Juifs mais aussi les moines de Tibéhrine, les coopérants d'ONG en Afrique et ailleurs, les femmes victimes des machistes, les enfants et les femmes victimes de pervers sexuels ou de tueurs en série, les familles victimes de chauffards ou simplement les victimes de personnes mal éduquées etc...
Car au bout du compte toutes ces vies détruites à cause de leur différence représentent des millions de personnes à travers le monde, un des plus "beau crime permanent" contre l'humanité que la terre ait jamais connu...
Je ne suis pas en train de dire que c'était mieux avant, je dis qu'avec les moyens que nous avons actuellement il est temps que l'on en prenne conscience et que l'on fasse ce qu'il faut pour que cela diminue à défaut de s'arrêter.

Devoir de mémoire à l'égard de tous ceux qui sont morts à cause de ce qu'ils sont et de ce que pour qui les autres se prennent.

 Je ne crois pas dans les conventions, les chartes, les déclarations universelles des droits de l'homme, des peuples autochtones etc... encore moins dans les journées internationales spectaculaires et onéreuses de toutes sortes, tant qu'elles ne seront pas assorties d'une volonté et de moyens d'application, d'un observatoire indépendant de tout gouvernement, de toute idéologie, veillant à leur application réelle dans la pratique, dénonçant et sanctionnant les transgressions, diffusant les informations en toute transparence. 
- Qu'avons nous à faire de la tentative de sensibilisation du Sénat Américain au fait que des milliers de femmes Amérindiennes disparaissent et soient massacrées aujourd'hui. Que fait on concrètement pour que cela s'arrête ?

- Qui veille à l'application de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, véritable outil de paix ? 
Quelles sanctions concrètes sont prises à l'égard des états (même signataires) ou des systèmes qui ne respectent pas cette déclaration, en dehors de quelques embargos économiques ciblés ?
Quel est le réel pouvoir de l'ONU, quels sont ses moyens d'actions et ses limites ?

J'observe que les gouvernements semblent plus soucieux de l'évaluation des agences de notation que de celle de l'ONU. 

 En attendant que les sociétés s'organisent, si nous voulons que cela évolue je pense que cette démarche peut être l'affaire de chacun :

 Prendre conscience de soi, de ses propres capacités, des ses limites, de ses valeurs, de son propre processus d'oppression, de sa propre tendance à la violence à l'endroit où l'on est, serait déjà un grand pas. 

 Dans notre famille, dans nos relations, à l'école, au travail, dans la rue, comment participons nous volontairement ou inconsciemment au système de domination, au processus d'exclusion, de ségrégation ? Que nous soyons "blancs", "noirs", "arabes", "juifs" ou "différents" quels sont les messages que nous faisons passer dans nos actes ? Quels sont les messages que nous transmettons à nos enfants ? Quels sont les mensonges que nous véhiculons pour avoir toujours raison ?

 Chacun d'entre nous souhaite-il réellement développer l'acceptation, la non-violence, la paix, la solidarité ?
    Dénoncer c'est une chose, mais après que fait on ? Quand allons nous nous engager, nous impliquer ?

Comment pouvons-nous individuellement et collectivement lutter contre la pénurie, l'individualisme, la compétition, l'indifférence, l'incohérence, la réduction de choix ?

 Quelques suggestions simples qui fonctionnent : 

 le développement et l'entretien de l'amour inconditionnel. On n'est pas dans la charité religieuse, ni dans le Peace and Love des années 70 qui relèvent de l'impression qu'on est capable de provoquer la paix de façon magique ou divine, mais dans la nécessité d'avoir un minimum d'estime pour soi-même et pour les autres, d'aimer concrètement ses enfants, ses proches, ses amis, ses voisins, les autres, de façon authentique, dans le respect de ce qu'ils sont, afin que chacun trouve dans cet acceptation les éléments dont il a besoin pour se construire et pour exister. 
Je n'évoque pas la compassion qui a pour l'instant une consonance religieuse voire ésotérique. C'est plus un concept qu'une réalité !
C'est aussi savoir se distancier et apprendre à exister avec les autres, dans l'interdépendance et le partage, sans pour autant perdre son identité, son individualité.
   Cela suppose avant tout de prendre conscience de ses peurs, de ce qui fait que l'on se sent différent, en danger, obligé de se     
battre, de s'approprier, de cumuler, de compenser, d'éliminer quand on a l'impression de ne plus pouvoir faire autrement. Restaurer une estime de soi juste induit généralement une meilleur estime de l'autre et réciproquement.

 Le développement et/ou la restauration de l'estime de soi : l'estime de soi est indissociable de la conscience que l'on a de soi, parce que nous sommes dotés de la capacité à réfléchir sur nous mêmes, et de nous observer en train d'agir.

L'estime de soi se construit sur des signes de reconnaissance : manifestation d'affection, de sympathie, encouragements,  acceptation des particularités (différences) reçus de l'entourage. 
L'estime de soi se construit également sur le succès ou les échecs  de nos actions, de nos interactions et sur la façon dont nous les interprétons ou sur l'importance que nous ou les autres lui attribuons.
L'estime de soi se construit aussi à partir de notre propre regard sur nous mêmes et de l'attention que nous nous portons indépendamment des attentes de l'entourage.
L'estime de soi se construit à travers des expériences concrètes qui demandent un engagement personnel, l'acquisition et le développement d'habiletés, avec en rétroaction le sentiment de s'accomplir, de se réaliser.

On se sent en danger lorsqu'on ne se sent pas efficace ou utile à l'endroit où l'on est, ou lorsqu'on est marginalisé par un autre groupe. C'est l'impression que l'on a perdu le sens. 
Lorsqu'on n'a plus de travail, plus de famille, plus d'amis, plus de place dans la société, on finit par se sentir en péril. Danger qui peut se retourner contre soi ou vers l'extérieur. 
Une bonne estime de soi permet de ne plus être le jouet des influences sociales. Il aurait été intéressant que Milgram évalue l'estime qu'avaient d'elles mêmes les personnes qui ont participé à son expérience. 

Lorsqu'on a une estime de soi forte, on ne brade pas ses valeurs.

Dévalorisation, marginalisation, mépris, déni, désintérêt , pensée unique, sont des "tueurs" d'estime de soi. 
Soyons vigilants à les éviter pour nous mêmes et pour les autres chaque fois que cela est possible.
L'estime de soi est influencée par les inégalités sociales, médicales, psychologiques. Il est généralement plus facile d'avoir une bonne estime de soi quand on est en bonne santé, dans un milieu éduqué et aimant, avec la majorité de ses besoins satisfaits. Bien que nombreuses études confirment que le fait de tout avoir n'est pas une garantie de bonne estime de soi et de qualité de vie. Voir les travaux de Mihály Csíkszentmihályi.
L'estime de soi porte en elle les germes de sa restauration: toutes les personnes issues de milieux défavorisés ne deviennent pas des voleurs ou des dealers. Tous les chômeurs ne sont pas des fainéants. Toutes les familles ouvrières qui ont accédé aux barres d'immeubles n'ont pas engendré des voyous.
La vie quotidienne est remplie d'exemples de personnes handicapées socialement ou physiquement qui accomplissent des exploits, font des chefs d'oeuvre de leur vie, vont jusqu'au bout de leur rêve, grâce à un travail personnel de restauration et d'entretien de l'estime de soi, parfois avec le soutient et l'estime de leur entourage, familial ou professionnel.

C'est un régiment de psychologues qu'il faut envoyer en Afrique à "l'assaut" des enfants soldats, avant qu'il ne soit trop tard. 
Il y a un point de non retour qui rend la plupart des humains, ayant goûté à la barbarie et transgressé les règles élémentaires d'humanité, irrécupérables parce que le retour à la réalité est insoutenable. Voir les travaux de Festinger.

La non-violence de Gandhi n'a été efficace que parce qu'il avait en face de lui des "ennemis anglais" qui n'avaient pas franchi la ligne de non retour. Même s'il a été emprisonné, comme l'a été Aung San Suu Kyi en Birmanie, Mandela en Afrique du sud, pour des prises de positions politiques. Ils n'ont pas été éliminés. Certains diront que c'est parce qu'il y avait l'opinion (la pression) internationale...cela n'a pas empêché Staline, Pol Pot, Mao Tzé Doung et de nombreux autres tyrans de faire des massacres.
La non-violence (avec ou sans pression internationale) n'a aucun effet face à Hitler et aux nazis, face à Boko Haram et sa milice, face aux djihadistes de Daesh, parce qu'ils ne sont plus connectés à des valeurs humaines. Se reconnecter implique une prise de conscience d'actes qui deviendraient insupportables. 
Les pourparlers récents de Sri Sri Ravi Shankar, guru hindou de la non-violence ont eu pour réponse la photo d'un homme décapité. Les non violents ont fini par comprendre qu'il y a des gens avec lesquels il n'y a que l'intervention militaire qui peut être efficace. http://www.khaleejtimes.com/international/india/daesh-sends-photo-of-beheaded-man-to-sri-sri-ravi-shankar
Un automobiliste qui tue involontairement un enfant, fait des cauchemars, voit sa vie basculer au point parfois de devoir passer par une psychothérapie. Un gardien de camp de concentration, un terroriste, un serial killer, un chauffard n'est pas affecté par ce qu'il fait, en dehors du plaisir pervers que cela lui procure ou de l'anesthésie d'un égo hypertrophié.

 le développement de la pleine conscience, qui est une démarche volontaire d'appréhension de sa propre réalité et de celle du monde, indépendamment de toute idéologie et de tout système (cartésien en ce qui nous concerne).

Il s'agit de sortir du pilotage automatique et des comportements grégaires auxquels nous avons été habitués. 
Chacun devient capable d'être et d'agir à partir de lui même, en toute responsabilité, et non plus à partir de kits à penser, de rôles attribués voire imposés, de soumissions à une quelconque autorité. Chercher sa vérité et non celle qu'on nous propose. 
Cela commence par la prise de conscience et la compréhension de notre propre histoire afin de re-devenir soi. 
C'est la capacité à discerner, à analyser, à réfléchir par soi même  afin de garantir sa propre liberté de penser et de choisir.
Le développement de l'estime de soi et de la conscience se renforcent mutuellement et favorisent une meilleure adaptation au monde: on trouve sa place plutôt qu'on nous la désigne, ce qui permet de développer un nouveau mode relationnel basé sur l'interdépendance. 
Cela suppose d'avoir accès à des outils de formations, à des informations libres de toute idéologie, de  toute manipulation, de toutes stratégies d'influences. Cela suppose parfois une lutte pour avoir accès à ces outils.

"Devenir soi, ce qui permet de jouir d'une autonomie psychique, protège contre cet envahissement par le collectif, l'extériorité, en limitant i'emprise des normes sociales et de la publicité. Cela aide justement à ne pas succomber à l'impératif de plaire et d'imiter pour se sentir coûte que coûte conforme au modèle du corps et des idées, labellisé, standardisé.  
Cela procure la confiance en soi et dans ses valeurs et permet de se sentir vivant et entier en se donnant le droit d'être, de ressentir, de désirer et de s'exprimer sans se croire inférieur aux autres. Il est primordial de se préserver, sans se marginaliser, des diverses manipulations et intrusions subtiles, en protégeant son intériorité de la transparence et de la perméabilité." 19

 l'interaction, l'interdépendance et la coopération  une meilleure estime de soi et une prise de conscience aboutissent au sentiment d'appartenance et de reconnaissance : nous sommes tous reliés, nous avons tous quelque chose à partager: nous n'existons que parce que les autres existent. Ubuntu comme disait Mandela.
Si je suis là c'est parce que des générations se sont reproduites avant moi, si j'en arrive à élaborer et à écrire ces propos, c'est parce que d'autres ont dit ou écrit des choses qui m'ont touché et me font évoluer, lorsque je mange pour vivre c'est parce que d'autres ont produits des fruits, des légumes et des céréales, en échange j'ai travaillé en veillant à ce que mon activité soit utile au monde.
"Si des gens ne mangent pas, ce n'est pas par manque de nourriture, mais parce que notre conscience limitée nous  empêche d'y remédier et de considérer que c'est nécessaire" Cassandra Vieten -Film  En quête de sens - 2015
Je préfère la coopération à la solidarité : parce que la solidarité est utilisée à toutes les sauces politiques et commerciales qui la vide de son sens. L'expérience le démontre régulièrement : être solidaire n'implique pas de s'engager, parfois cela se limite à défiler dans la rue. Bien souvent on n'est solidaire que dans des contextes bien précis, alors que cela devrait être universel et permanent. 
Le commerce équitable et solidaire rapporte plus d'argent aux importateurs, aux producteurs et aux propriétaires qu'aux employés qui récoltent, fabriquent les produits. Le tourisme équitable rapporte plus de devises aux tours opérators et aux hôteliers qu'aux personnels qui travaillent pour eux. On peut être solidaire sans bouger, sans rien faire.
Être solidaire se résume souvent à cotiser, payer des impôts, participer à des dons volontaires ou obligatoires pour créer des fonds ou des actions qui seront redistribués, sans contre partie. C'est un concept à sens unique.
Coopérer implique un engagement, une action, un objectif précis, et une contre partie. La coopération nécessite une action des deux parties, un engagement de deux parties, c'est une mise en commun dans le but de faire quelque chose et d'aboutir à quelque chose ensemble. Cela ne fonctionne qu'à double sens. C'est un concept de réciprocité, qui renforce l'estime de soi de chacune des partie.
C'est loin des prises des positions, des prises de paroles, des manifestations, de l'assistanat et des opportunismes auxquels on assiste souvent.
 L'éducation devrait être avant tout un outil de développement personnel (estime de soi, compétences, capacités, capabilités) et de développement social : apprendre le respect d'un minimum de règles de vie sociale, apprendre le partage, parce que ce n'est qu'ensemble que nous parviendrons à éliminer le sentiment d'isolement qui conduit à considérer l'autre comme étranger, différent ou inférieur. C'est ce que font certaines ONG, pas suffisamment nombreuses dans le monde.
Chacun devient capable de comprendre, de promouvoir, d'adopter des règles de vie sociales de base (auto-nomos). 
Chacun enrichit le monde de ses valeurs, de ses compétences, de ses savoir-être et de ses savoirs-faire, dans le respect mutuel.
En général, c'est à la famille qu'incombe de fournir les bases de l'éducation, dans le respect de ses particularités culturelles sous réserve qu'elles ne soient ni invasives ni sectaires. C'est à la famille que revient l'accompagnement de la construction de l'estime de soi et l'apprentissage des règles sociales dans un premier temps, c'est dans l'environnement proche que l'on apprend et expérimente les bases de la coopération.
Ensuite le monde extérieur intervient afin de soutenir, de développer ce qui a été entrepris. Lorsque la famille fait défaut, des aides appropriées existent afin de l'épauler dans son rôle. Lorsqu'elle n'est plus en capacité d'assumer son rôle, c'est à la société de le faire, sous réserve de respecter l'individualité de chacun et de le faire dans un esprit de coopération et non de compétition ou de substitution.
Trop de gens pensent que la compétition est un moteur de l'évolution, alors qu'elle favorise l'individualisme. Que peut on partager lorsqu'on est persuadé de ne rien valoir ou inversement lorsqu'on est persuadé qu'on est tellement mieux que les autres  ?
La coopération est un excellent moteur dans la mesure où elle institue que nous ne pouvons évoluer et nous en sortir qu'ensemble. 

Cela suppose de sortir de la logique dualiste et compétitive dans laquelle nous vivons depuis des générations.
"Le non-dualisme ne consiste pas à nier l'individu, mais à le percevoir dans son rapport à l'universel". Satish Kumar.

 l'acquisition non négociable du droit d'avoir ses besoins vitaux satisfaits, et la volonté d'avoir accès à ces droits : 
Ce qui n'apparait dans aucun des programmes d'hommes politiques quelque soit leur tendance. En dehors de dire que nous avons besoin de changement, ils n'ont pas de changements pertinents à proposer.
Droits à une alimentation de qualité, à des soins de qualités, abordables au plus grand nombre, à une éducation, à la protection. 
Je parle ici de besoins et non de désirs, encore moins de désirs que l'on fait passer pour des besoins. Nous avons besoins de manger, mais pas forcément du caviar, nous avons besoin de communiquer mais pas forcément d'un Galaxy, d'un iPhone ou d'un iPad.
Si chacun est en droit d'avoir ses besoins minimum vitaux satisfaits, cela engage la communauté, mais aussi chaque membre de la communauté. Compte tenu de ce qui a été développé précédemment, il n'est pas envisageable que certains attendent que leurs besoins soient satisfaits sans échange (participation), sans partage, ni que d'autres s'approprient et monopolisent les réponses à tous les besoins.
- D'où la nécessité d'avoir accès à l'éducation, à la formation, aux moyens nécessaires à la mise en oeuvre de compétences, quelles qu'elles soient, pour oeuvrer au bien être général de la communauté.
- D'où la nécessité que la communauté veille à la régulation des moyens d'échange et d'appropriation des biens et services.
Je n'évoque ici aucune idéologie: ni le capitalisme, ni le socialisme, ni le communisme, ni le terrorisme n'ont montré une efficacité quelconque, et sont tous producteurs de violences. Reste à inventer une manière différente de vivre ensemble.
L'éducation doit être la plus ouverte et la plus diversifiée possible afin de se débarrasser des tentatives de manipulation, de favoriser le libre arbitre et de permettre à chacun de développer ses propres compétences.
Chacun devient capable de se faire une opinion et d'appréhender une part de vérité, nécessaire à la concrétisation de choix et de décisions personnalisés. (on arrête de se la jouer derrières des psittacismes comme "le citoyen, l'étudiant, le consommateur devient acteur de sa formation, de son projet , bla bla bla " avec l'impression qu'une fois que l'on a dit cela on a tout dit !...)

 la désobéissance civile, culturelle et religieuse (apprendre à ne pas se soumettre à l'autorité, à la tradition, à la pensée unique) : parce que le politique, le chef, le patron, le curé, le prof, l'imam, le rabbin, le journaliste n'ont pas toujours raison. 
Développer l'estime de soi, la confiance en soi, la prise de conscience, le libre-arbitre permettent de ne pas se mettre en état de dépendance à l'égard d'une autorité quelconque. (auto-nomie)
C'est retrouver la liberté de décider, de choisir, de réfléchir pour soi même. (autotélie)
"Quand un peuple accepte les réponses aux questions existentielles fournies par une institution donnée, cette institution devient le fournisseur de vérités pour tous les aspects de la vie. C'est comme ça et grâce à des gens comme Darwin que l'on est persuadé que la vie est un combat."  Bruce Lipton - le film En Quête de Sens - 2015
Les religions sont des voies de développement spirituel et personnel. Elles doivent rester de l'ordre du choix personnel et en aucun cas s'imposer ni se substituer à la capacité des hommes de s'auto-gérer. D'où l'importance de la laïcité, ce qui n'empêche pas chacun d'avoir une vie spirituelle. 

Aucune religion digne de ce nom n'a sa place pour diriger une nation, encore moins pour justifier une guerre, ou éliminer qui que ce soit au nom d'une différence.
Adhérer à un mouvement politique ou religieux qui prône l'intolérance, la discrimination, l'élimination n'a plus rien à voir avec la politique ni la spiritualité. C'est du fanatisme sectaire. Les idéologies, les prières, les rituels ne sont là que pour masquer des tendances perverses. On se la joue....

Nous devons éviter les dérives et les pièges du conformisme, du totalitarisme (politique, culturel, intellectuel ou religieux) et nous préserver une marge de liberté. Cela implique de la vigilance et un engagement volontaire.
Chacun devient capable de faire la part des choses, de se désolidariser en cas de manipulations "perverses", de refuser toute intention de nuire.
Quelques soient nos idéaux, nos croyances, nos valeurs, nous devons apprendre à ne plus avoir peur de nous exprimer, à ne pas avoir peur de dénoncer ce qui nous ne parait pas clair, même et surtout quand il est mal vu de le faire, à ne pas avoir peur de nous désengager quand quelque chose ne correspond plus à nos valeurs essentielles.
- Il nous appartient de faire face à la pensée unique, ce qui suppose d'avoir une estime de soi et des valeurs suffisamment fortes pour ne pas nous laisser intimider. Plus nous serons nombreux à ne plus à avoir peur de nous exprimer moins nous  donnerons de pouvoir aux censeurs. Moins les censeurs auront de pouvoir,  moins nombreux serons ceux qui auront besoin de se réfugier dans les extrêmes, ou dans le silence.

 Revaloriser le concept de citoyenneté : après l'estime de soi individuelle, oeuvrons à l'estime de soi collective, en oeuvrant à la reconnaissance non négociable de notre diversité et de notre collectivité .
Il nous appartient de respecter, faire respecter les règles de vie sociale propres à notre civilisation, de veiller au bien être du plus grand nombre (quoi qu'en disent certaines minorités!)
Cicéron avait émis l'idée que pour être libre il faut être confronté à un ensemble de lois. C'est l'acceptation des limites qui libère. C'est la compréhension et l'acceptation des limites qui crée la liberté. Dans mon étude cela suppose que ces lois soient l'oeuvre représentative d'une communauté et non d'un petit groupe ou d'un chef. C'est ce qui caractérise l'anarchie originelle, dans le refus d'un ordre établi par un seul, au profit d'un ordre collectivement élaboré et consenti.
- il nous appartient de faire valoir notre droit à participer aux décisions importantes concernant notre collectivité, en exigeant une réelle représentativité dans les instances politiques. Pourquoi un gouvernement ne représenterait-il que la moitié de la population ? Qu'est ce qu'un gouvernement qui recherche la majorité parlementaire (oligarchie) ? Pourquoi la constitution n'impose-t-elle pas des gouvernements mixtes, quelques soient les leaders élus ? Quelles sont les garanties de l'engagement et du travail effectif des députés et des sénateurs ?
- il nous appartient de réclamer une plus large utilisation des consultations publiques comme le référendum, de réclamer la validation des votes blancs qui, quoi qu'on en dise, représentent le refus des candidats qui se présentent. Lorsqu'il s'agit de plusieurs centaines de milliers de personnes, voire de millions, il s'agit d'une acte démocratique.
il nous appartient de refuser le diktat des instances financières sur nos gouvernements. Les banques internationales et les grands trusts économiques n'ont pas à décider pour nous, n'ont pas à se positionner au dessus des états et des citoyens, n'ont pas à imposer un mode opératoire, et encore moins à réguler la valeur des biens et des services.
il nous appartient d'être vigilants à l'idéologie et à certains débordements de syndicats dont les actions vont parfois à l'encontre de l'intérêt des salariés. (s'assurer que ce qu'ils disent est bien en conformité avec ce que nous aimerions dire et faire). 
il nous appartient de refuser toute forme de violence physique, psychologique, intellectuelle, morale, religieuse. 
il nous appartient d'exiger de nos représentants d'oeuvrer efficacement à la lutte contre l'évasion fiscale, les délocalisations, le trafic et l'exploitation d'êtres humains, les injustices sociales (en terme d'accès aux soins et à la santé, à une nourriture de qualité, à la propriété privée en matière d'hébergement, à l'éducation, aux loisirs...) vigilance et action contre tout ce qui peut nuire au développement pacifique d'une communauté. 
tant que nous ne serons pas capables de vivre ensemble paisiblement, laissons à l'armée professionnelle et à la police le soin de nous protéger et donnons leur les moyens de le faire efficacement.
Dans le cadre du développent de l'estime de soi et de l'apprentissage de la coopération, tant qu'à créer un "service national", pourquoi ne pas instituer des camps d'été où les étudiants en âge de le faire participeraient à des travaux d'intérêt général dans des exploitations agricoles "bio" quelque soit leur taille, dans des mairies, dans des maisons de retraites, dans des associations de protection de l'environnement, dans des travaux d'entretien du patrimoine, en échange d'une prise en charge de leurs frais de transports et d'hébergement, et le versement d'un pécule. 
Je suis convaincu que cela sensibiliserait de nombreux jeunes à ce qui les entoure, en développant leur sens des responsabilités et leur capacité à vivre ensemble, bien mieux que tous les discours démagogiques. Cela leur donnerait l'occasion de réfléchir à une autre démocratie que celle qu'on nous présente depuis des décennies.

 C'est à chacun de nous de défendre des valeurs de bases que l'on retrouve dans différentes sagesses :

la démocratie : non seulement au niveau de l'État, mais de notre famille, de l'école, du travail...Nous n'avons pas à nous laisser imposer un mode (sens) de vie ni une façon d'être, affective, politique, religieuse...

le développement durable : par la prise de conscience, le droit à la formation, la créativité, le partage du travail, des richesses et du pouvoir, la lutte contre la pénurie. Par le développement des individus et de la communauté. Par le refus de la spéculation, de l'appropriation et la monopolisation des biens de consommation courante par des individus ou des entreprises, avec pour objectif la pérennité de l'accès à une alimentation de qualité, à des soins de qualité, à une sécurité physique et psychologique.

le droit des peuples : le droit à la vie, à l'auto-détermination, à l'équité, à l'ingérence en cas de non respect de la Déclaration universelle de droits de l'homme.

la dignité humaine : en réfléchissant et en oeuvrant à la reconstruction de la dignité humaine et de l'estime de soi, dans les familles, les quartiers, les entreprises, les nations.

le dialogue : un dialogue où il s'agit de parler avec les autres, et non de parler sur ou pour les autres. Dialogue qui implique la confrontation dans la tolérance et le pluralisme.http://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-sud/la-vie-de-nabab-de-fidel-castro_1545125.htmlhttp://www.lemonde.fr/europe/article/2013/04/29/kosovo-cinq-medecins-condamnes-pour-un-trafic-d-organes-international_3168373_3214.htmlhttp://www.youtube.com/watch?v=cuWzfzT8MTkhttp://www.dailymotion.com/video/x6asmz_reportage-scandale-enfants-esclaves_news#.UbmaNeCjJyUhttp://observers.france24.com/fr/content/20130919-enfants-burkinabes-esclaves-trafiquants-cacao-ouest-cote-ivoire-mont-peko-oueremihttp://www.m6.fr/emission-66_minutes/videos/11243584-khadija_la_petite_bonne_martyr.html#ixzz2WSuAGY5hhttp://www.theguardian.com/global-development/series/modern-day-slavery-in-focushttp://www.slateafrique.com/116029/lappel-au-secours-employees-maison-malgacheshttp://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2010/09/17/le-martyre-des-petites-bonnes-au-liban_1412408_3218.htmlhttp://www.hrw.org/fr/news/2010/09/15/liban-le-syst-me-judiciaire-n-assure-pas-la-protection-des-employ-es-domestiqueshttp://www.esclavagemoderne.org/011-725-29-8-millions-d-esclaves-dans-le-monde.htmlhttp://www.courrierinternational.com/depeche/newsmlmmd.urn.newsml.afp.com.20131016.6ad07eb9.24ee.468a.85d2.b62113fea693.xmlhttp://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2014/06/11/l-arriere-gout-d-esclavage-de-la-crevette-thailandaise_4436055_3216.htmlhttps://www.ethz.ch/content/dam/ethz/special-interest/dual/worldfoodsystemcenter-dam/Symposium/Posters/3-Muller-WFSC2017-Ys.pdfhttp://www.mediacteurs.comhttp://www.lepoint.fr/societe/education-et-si-les-enfants-apprenaient-a-pacifier-leurs-conflits-16-10-2013-1744549_23.phphttp://www.lepoint.fr/societe/education-et-si-les-enfants-apprenaient-a-pacifier-leurs-conflits-16-10-2013-1744549_23.phphttp://www.khaleejtimes.com/international/india/daesh-sends-photo-of-beheaded-man-to-sri-sri-ravi-shankarshapeimage_1_link_0shapeimage_1_link_1shapeimage_1_link_2shapeimage_1_link_3shapeimage_1_link_4shapeimage_1_link_5shapeimage_1_link_6shapeimage_1_link_7shapeimage_1_link_8shapeimage_1_link_9shapeimage_1_link_10shapeimage_1_link_11shapeimage_1_link_12shapeimage_1_link_13shapeimage_1_link_14shapeimage_1_link_15shapeimage_1_link_16shapeimage_1_link_17

1 Introduction

2 La table ronde

3 Approche théorique

4 Approche psycho-sociologique

5 Génocide et environnement

6 En attendant que l'autruche

7 Approche personnelle

8 A quoi servent les différences

9 Violences dissimulées

10 Enjeux de la domination

11 Prévenir est possible

12 Nous avons quand même du souci à nous faire